XXXII Aussi ce poëme merveilleux, féodal, historique des premières migrations germaniques est-il une des plus utiles découvertes de ces derniers temps ; il a réveillé l’Allemagne lettrée et la reporte par la science et par l’étude à sa véritable source nationale, le surnaturel, la religion, la philosophie, la chevalerie, les traditions, la féodalité, la philosophie primitive.
Mais dès que la raison se rend compte du but des commandements et des prohibitions des révélations précises, dès qu’elle voit que leur véritable sanction est dans la vie actuelle, elle perçoit du même coup qu’on l’avait leurrée (par pitié, par bonté, par prudence) en lui imposant l’espérance ou la crainte d’un bonheur ou d’un malheur sans fin.
C’est sous une forme odieuse, qui n’est point sa physionomie véritable, qu’Hermès apparaît dans le drame d’Eschyle.
c’est la règle qui devrait gouverner tous ceux qui veulent atteindre au véritable langage attique42: « On ne manquera pas, disait le Feuilleton, de remarquer dans les biographies qui viendront, plus tard, de cette artiste inimitable, qu’elle est morte un jour du mois printanier dont elle portait le nom, et que le marronnier du 20 mars, en signe de deuil, ne s’est pas couvert, ce jour-là, de ces fleurs accoutumées que le peuple de France acceptait comme un souvenir de la glorieuse et éphémère rentrée de son Empereur.
Darwin m’a écrit que tel était le sens véritable qu’il avait voulu donner à une phrase que son obscurité m’avait fait comprendre autrement et que je donne ici textuellement : « For myself, I venture confidently to look back thousands of thousands of générations, and I see in an animal striped like a zebra, but perhaps otherwise very differently constructed, the common parent of our domestic horse, whether or not it be descended from one or more wild stocks, of the ass, the hemionus, quagga and zébra.
Il ne pouvait cependant être bien loin, car deux ou trois Fourmis noir-cendré couraient çà et là dans la plus grande agitation ; et l’une d’elles se tenait immobile à l’extrémité d’un brin de Bruyère, tenant sa nymphe entre ses mandibules, véritable image du désespoir sur les ruines de la patrie désolée.
L’intuition n’est pas à confondre avec la sensation ; toute véritable intuition est déjà, par elle-même, expression.
Il répond : « Chercher le bonheur dans cette vie, c’est là le véritable esprit de rébellion. […] Forvald, répondez-vous, tu n’es pas homme à m’élever pour faire de moi la véritable épouse qu’il te faut. » Qu’en savez-vous, petite Nora ? […] Vous abusez contre moi de ce sentiment qui fait qu’un homme bien élevé affecte de traiter une compagne de plaisir comme il traiterait une véritable amante, « une maîtresse » (en rendant au mot son sens primitif), simule un respect qu’elle ne mérite pas, et feint de lui être reconnaissant d’un plaisir qu’il a toujours payé de façon ou d’autre. […] Et pourtant il a été donné à M. de Bornier de faire ce que l’orgueilleux poète et le tout-puissant monarque des mots n’a point fait : il lui a été donné d’être, à un moment, le véritable interprète de nos âmes. […] Je crois qu’il a exprimé cette simple pensée que « le véritable Amphitryon est l’Amphitryon où l’on dîne », et que le meilleur gouvernement est le gouvernement qui donne à boire aux magistrats municipaux.
Saladin, Avicenne, Averroès, sont morts hors de l’Église, dans l’infidélité positive, c’est-à-dire en toute connaissance de la véritable religion ; et Dante ne pouvait ignorer l’hostilité de Saladin contre le nom chrétien et ses triomphes en Palestine où moins de vingt ans lui suffirent pour anéantir les efforts des Croisés. […] La Bruyère, qui en a fait la critique dons son portrait d’Onuphre, a raison : jamais le véritable hypocrite ne parlerait ni n’agirait comme le héros de Molière ; mais il a tort, parce que nous sommes au théâtre et que, selon la juste remarque de Chamfort, « la mesure précise qui réunit la vérité de la peinture à l’exagération théâtrale, Molière la passe volontairement et la sacrifie à la force de ses tableaux ». […] Shelley le sauta moins par amour que par esprit chevaleresque, et aussi par dépit amoureux, car sa cousine, la véritable Harriet de son cœur, allait se marier.
Mais ne nous faisons non plus aucune illusion ; disons-nous, avec un regret et une humilité que toute la fierté de Malherbe ne consolera pas, où en était venue cependant la poésie française après plus de quatre cents ans de floraison et de culture ; combien, faute d’une tradition soutenue et d’une mémoire fidèle, elle s’était diminuée à plaisir et appauvrie ; combien elle était retombée à une véritable enfance et avait mérité d’être remise à l’école, aux simples éléments.
Je dirai seulement, au point de vue littéraire, que les Consolations furent celui de mes recueils de poésies qui obtint, auprès du public choisi de ce temps-là, ce qui ressemblait le plus à un succès véritable ; on m’accusera d’en avoir réuni les preuves et témoignages dans un petit chapitre-appendice.
Qu’il me soit permis cependant de vous dire que, dans ce moment, vous oubliez le sens véritable de votre songe, et il est facile de vous le prouver.
Il y a des gens, même riches et assez bons, pour qui ce serait un véritable arrachement.
Il existe chez cette femme le véritable et intime caractère de la fille : la passivité.
Roger Marx m’entretient de la danseuse Loïe Fuller, qui le fréquente, et qui aurait un véritable goût d’art, s’étendant de sa danse à un tableau, à un bronze, et me dit, que rien n’est amusant comme une répétition, où elle essaie les couleurs de l’arc-en-ciel, dans lesquelles elle va développer la grâce de ses attitudes.
Tout véritable poète a le don d’émouvoir le lecteur et, s’il émeut, il s’impose à l’admiration.
il est tellement Indou, ce grand national de Germain, qu’à la page 335 de ses Mémoires il professe les belles choses que voici : « L’humanité tout entière est l’homme véritable, et pour être heureux et content l’homme n’a besoin que de se sentir dans l’ensemble… » Hé !
Et puis, pour la plupart, déviés de leur véritable fonction, cérébraux par force, ils s’entêtent d’autant plus à versifier qu’ils sont moins doués pour cette tâche superbe… C’est un résultat de cette mascarade que le Médiocrate appelle : « Le progrès par la diffusion des lumières. » Quelques-uns de ces produits sont de bons élèves, ils refont honnêtement ce qu’on fit avant eux ou ils imitent, non sans un certain charme de virtuosité, les créateurs. […] C’est une véritable trahison !
Bientôt après il commença à caresser le plébéianisme prolétaire dans sa remarquable chanson des Gueux, véritable philosophie de la misère.
Un véritable effet d’apothéose, avec ces jeux de lumière, cette transfiguration lumineuse des choses, cette gloire du couchant, ce ciel d’or, tout craquant d’artifices. […] Le papier blanc du gouvernement fait de véritables épaisseurs sur les murs.
Carrère, la véritable épopée mistralienne, c’est la troisième conquête, après César et Numa Roumestan, de la Gaule par les Latins : « En réalité, s’écrie-t-il dans l’épilogue de ses Mauvais Maîtres, l’esprit classique, dans tout ce qu’il comporte de lumière, de sérénité, de force, d’allégresse heureuse et d’inspiration élevée, est restauré en France depuis un demi-siècle. […] Mais le véritable sentiment religieux ne peut pas plus demeurer dans la dépendance du sentiment national que dans celle du sentiment esthétique.