Il servait à fermer la ceinture d’un homme, selon l’usage d’alors. […] Mais, puisque c’est l’usage de cette cour, faites ce que vous voudrez, et pis encore, tout m’est indifférent dans ce monde. […] Je trouvai ce procédé si nouveau, que je lui dis qu’on ne payait, selon l’usage, qu’en partant. Mon usage est de faire payer ainsi, me dit-il. […] C’est l’usage en Italie de faire des sonnets pour toutes les fêtes et tous les événements un peu marquants.
Bouchardat8 proscrit l’usage des féculents et des matières sucrées. […] Il s’y produit constamment dans le foie depuis une certaine époque de la vie intra-utérine jusqu’à la mort, et il doit avoir des usages importants à remplir. […] Je pense que le sucre a d’autres usages à remplir, d’une nature tout à fait différente, et d’une bien plus grande importance. […] Nous avons voulu vous donner seulement des idées nouvelles sur les usages de la matière sucrée dans l’organisme, en vous montrant de quelle manière nous sommes arrivé à penser que les principaux usages du sucre s’accomplissaient bien plus au moment où ce produit prend naissance, qu’au moment où il se détruit. […] Vous comprendrez l’usage de cet instrument, quand je vous aurai indiqué le point où il faut le porter.
Il faut donc, jusqu’à ce qu’il se rencontre un écrit qui montre une première image de l’esprit français, et marque une première époque de la langue littéraire, se borner à caractériser ce fonds commun de langage qui a été d’usage général, avant les premiers monuments auxquels la France se soit reconnue. […] Cette imitation se montre à deux marques : l’usage de l’inversion, et une quantité de mots latins corrompus, plus semblables toutefois aux mots primitifs par l’orthographe que par la prononciation, qui, en les assimilant peu à peu, allait en changer la nature. […] Après quelque séjour en Angleterre, la reine le renvoya en France avec de riches présents, mais point guéri, selon l’usage du temps, qui faisait durer jusqu’à la mort les blessures amoureuses. […] Et cependant il n’estime ses mémoires que comme des notes, et c’est sous ce modeste titre qu’il les envoie à l’archevêque de Vienne, pour en faire usage dans une histoire en latin.
C’est en ces termes qu’un moraliste de société, le duc de Lévis, commence un chapitre assez piquant sur les médecins qui étaient en vogue vers 1774 ; et au nombre des conditions requises alors pour réussir, indépendamment des talents propres à la profession, il met un esprit délié, la connaissance et l’usage du monde, des manières agréables : « Mais, avant tout, il fallait qu’ils eussent ou qu’ils feignissent un cœur sensible. » On retrouve quelque chose de ce soin et de cette prétention dans les éloges de Vicq d’Azyr. […] Par exemple, dans l’Éloge de M. de Montigny, amateur des sciences et des arts et administrateur éclairé, il nous le fait voir dans sa jeunesse tout près d’entrer dans une compagnie célèbre3 qui façonnait tous ses membres à son usage, mais contrarié heureusement dans son désir et se félicitant plus tard d’avoir échappé au danger des sectes, dont le grand inconvénient, dit Vicq d’Azyr, est « de ne voir dans le monde entier que deux partis, l’un pour lequel on ose tout, et le parti opposé contre lequel on se permet tout ».
» Il est difficile d’intéresser la postérité à des plaisirs passés, qui ont pu paraître charmants à leur minute ; mais elle-même aurait tort aussi de trop chicaner des gens qui ont pris où ils l’ont voulu un divertissement à leur usage. […] Quelques-uns, et de ceux-là mêmes qui se trouvaient pris à l’improviste, faisant aussitôt du zèle, avaient proposé de voter par acclamation ; mais la majorité voulut suivre les usages, et on alla au scrutin.
Depuis sa mort (10 janvier 1846), j’avais espéré qu’on trouverait dans ses papiers quelques notes à mon intention et à mon usage. […] « Ces notes rappellent seulement les dates, les circonstances, en attendant plus d’explication. » Et, encore, sur un papier attaché au bas de la page : « Ces notes n’ont pas été rassemblées dans le dessein d’en faire des mémoires, mais comme souvenirs à mon usage surtout.
Mais cette intelligence attentive, cette élévation pénétrante qui s’applique si bien à démontrer, à reconstituer à nos yeux les chefs-d’œuvre de la Grèce, l’éloquent critique ne daigne pas en faire usage à notre égard, et il nous en laisse le soin sous prétexte d’incompétence, mais en réalité comme l’estimant un peu au-dessous de sa sphère. […] Ce caractère se retrouve à chaque instant dans ses rôles ; elle les choisit, elle les compose, elle les proportionne à son usage, à ses moyens physiques.
Je sentois cependant que chaque instant l’éloignoit de moi, et ma peine prenoit le même accroissement que la distance qui nous séparait. » Nous surprenons ici le défaut ; cette peine qui croît en raison directe de la distance, c’est plus que du philosophe, c’est bien du géomètre ; et nous concevons que M. de Silly ait pu dire à sa jeune amie dans une lettre qu’elle nous transcrit : « Servez-vous, je vous « prie, des expressions les plus simples, et surtout ne faites « aucun usage de celles qui sont propres aux sciences. » En homme du monde, et plein de tact, il avait mis d’abord le doigt sur le léger travers. […] Si nous voyions toujours les choses telles qu’elles sont, loin de nous passionner pour elles, à peine en pourrions-nous faire le moindre usage. » C’est ce qu’écrivait Mme de Staal dans l’intimité, et en ses meilleurs jours elle ajoutait : « Ma santé est assez bonne, ma vie douce, et, à l’ennui près, je suis assez bien.
Car sa portée n’est pas grande ; ses illusions sont nombreuses et invincibles ; il faut toujours se défier d’elle, contrôler et corriger ses témoignages, presque partout l’aider, lui présenter les objets sous un éclairage plus vif, les grossir, fabriquer à son usage une sorte de microscope où de télescope, à tout le moins disposer les alentours de l’objet, lui donner par des oppositions le relief indispensable, ou trouver à côté de lui des indices de sa présence, indices plus visibles que lui et qui témoignent indirectement de ce qu’il est. […] La psychologie aussi a le sien, d’autant plus élevé qu’elle remonte à l’origine de nos connaissances et dépasse tout de suite le point de vue ordinaire, qui est bon seulement pour l’usage et la pratique. — Au sortir de ce point de vue, on s’aperçoit qu’il n’y a rien de réel dans le moi, sauf la file de ses événements ; que ces événements, divers d’aspect, sont les mêmes en nature et se ramènent tous à la sensation ; que la sensation elle-même, considérée du dehors et par ce moyen indirect qu’on appelle la perception extérieure, se réduit à un groupe de mouvements moléculaires.
Comme Molière, il a refusé de s’enfermer dans le langage académique et dans l’usage mondain : mettant en scène toute condition et tout caractère, il lui faut des mots de toute couleur et de toute dignité. […] Ce Normand avisé, qui laissa son ami La Fare s’abrutir en suivant à la lettre leurs communes maximes, et s’arrêta, dans l’usage de la paresse et du plaisir, au juste point où ni sa santé ni son intelligence ni ses intérêts n’étaient compromis, était une robuste nature ; il n’y a rien de mièvre ni d’épuisé dans ses vers.
On en peut conclure qu’ils étaient en société, comme c’était l’usage pour les artistes de cette époque ; et, malgré la qualification donnée à Scaramouche, il ne semble même pas qu’il y ait eu parmi eux un véritable chef, comme l’était Molière, par exemple, parmi les siens. […] Dominique, qui était homme d’esprit et de savoir, connaissant le génie de la nation française, qui aime l’esprit partout où elle le trouve, s’avisa de faire usage des pointes et des saillies convenables à l’Arlequin.
Un jour, ma mère et moi, en faisant un petit voyage à travers ces sentiers pierreux des côtes de Bretagne qui laissent à tous ceux qui les ont foulés de si doux souvenirs, nous arrivâmes à une église de hameau, entourée, selon l’usage, du cimetière, et nous nous y reposâmes. […] C’est un usage en Bretagne de renfermer les têtes de morts dans une boîte de bois en forme de petite chapelle, au-devant de laquelle est une ouverture en forme de cœur, et c’est par là que la tête voit le jour.
Des deux volumes sur Abélard, il n’y a que la moitié du premier volume qui soit à notre usage, je veux dire à l’usage des esprits qui tiennent à ce que le sérieux ne soit pas dénué de tout agrément ni de tout profit, et qui ne se paient pas du pur amour-propre de comprendre.
Je dis toujours le Poussin conformement à l’usage établi, bien que ce le dont les italiens accompagnent les noms illustres, puisse donner à penser que le Poussin fut italien. […] Il est vrai qu’ils ont fait un usage aussi barbare de cette connoissance, que de leurs pinceaux.
Même encore aujourd’hui, ajoute ce pere, il y a des vieillards qui se souviennent, à ce qu’ils m’ont dit, d’avoir vû pratiquer cet usage. […] Mais l’usage apprenoit à entendre le langage muet des pantomimes à ceux qui ne l’avoient pas étudié par méthode, à peu près comme il apprend la signification de tous les mots d’une langue étrangere, dont on sçait déja plusieurs termes, quand on vit au milieu d’un peuple qui parle cette langue.
Nous n’ignorons pas que des littérateurs modernes qui se piquaient d’esprit philosophique, et qui en ont montré quelquefois, ont soutenu l’opinion contraire ; absurdité qu’on a, suivant l’usage, très injustement reprochée à l’esprit philosophique, qui était bien éloigné de la dicter. […] On se trouve quelquefois avec des étrangers de beaucoup d’esprit, qui parlent facilement et hardiment notre langue ; en conversant, ils pensent dans leur langue et traduisent dans la nôtre, et nous regrettons souvent que les termes énergiques et singuliers qu’ils emploient, ne soient point autorisés par l’usage.
Cette lettre a été publiée depuis peu par les éditeurs des Œuvres de Baudelaire, mais avec des fautes d’impression selon l’usage ; j’ai tenu à les corriger.
J’en donnerai un extrait à l’usage des curieux en matière de biographie littéraire et qui, une fois mis en goût sur un auteur de renom, trouvent qu’on n’en sait jamais trop : …… Peut-être ne vous sera-t-il pas indifférent d’avoir quelques détails sur la jeunesse du philosophe dont vous suiviez avec tant d’amour les leçons dans sa petite chambre de la rue du Four.
Saint-Marc Girardin avait pour titre principal de son admission à l’Académie un ouvrage sur l’usage des passions dans le drame, où M.
Il ne lui arrive presque aucun de ces petits riens, de ces rencontres fortuites et de ces événements de tous les jours dont s’alimente la passion, et dont Rousseau, en la peignant, a fait un si merveilleux usage.
. — Allégories Un autre ressort de l’invention, dont l’usage est fréquent, consiste à chercher des analogies ou des différences : on se demandera à quoi l’objet ressemble le plus, à quoi il est le plus opposé.