D’autre part, quelque vivantes que soient les passions politiques de ce temps, elles appartiennent au monde de l’action ; le travail spéculatif leur est étranger. […] En ce temps de malaise et de recherches inquiètes, les esprits les plus avertis et les plus fermes s’arrêtent et se consultent. […] Le poète se demande à satiété ce que peuvent être le temps, le passé, Dieu et l’éternité ; mais il ne se répond jamais, par l’excellente raison qu’il s’en inquiète assez peu. […] L’admirable auteur de l’Aveugle n’appartient à son temps ni par l’inspiration ni par la facture et la qualité du vers. […] L’une veut que le poète n’emprunte à l’histoire ou à la légende que des cadres plus intéressants en eux-mêmes, où il développera les passions et les espérances de son temps.
Qu’était-ce, aux temps très anciens, que ce « peuple de Dieu » ? […] Il était venu de loin à cet Évangile des temps nouveaux. […] C’était le bon temps. […] Le temps que nous passons avec elles est bien employé. […] Car les temps sont venus et le schisme est accompli.
France dans le Temps, M. […] Les temps ne sont plus du matérialisme et du positivisme, ni même du rationalisme. […] On ne remonte pas le cours du temps. […] Le temps est passé désormais de cette complaisance un peu servile ! […] Ces questions viendront en leur temps.
Mais le temps voulait cela. […] « Je luttai quelque temps contre mon mal, mais avec indifférence et sans avoir la ferme résolution de le vaincre. […] Il lui écrit à Brest, il court l’y chercher s’il en est temps encore. […] Ils y étaient avec leurs larmes, et employaient à éteindre leurs passions le temps que vous perdez peut-être à allumer les vôtres. […] Il périt peu de temps après avec Chactas et le père Souël, dans le massacre des Français et des Natchez à la Louisiane.
à ces vilains qui n’ont pas trouvé que tout fût bien dans ce temps de brillants faits d’armes et de fêtes splendides. […] Sa poésie est toute réelle et personnelle, toute de circonstance ; il rime au jour le jour tous les événements de sa vie, et tous ceux de son temps. […] Mais le caractère le plus saillant de sa langue, et il en est de même chez tous les savants et lettrés du temps, c’est l’abondance des mots que l’écrivain dérive ou décalque du latin. […] Il eût voulu l’Église une et sainte, en ce temps de schisme et de scandale : en ce temps de discordes et d’oppression, le royaume paisible et prospère. […] Mais jamais il n’approche plus de la grande éloquence et de son irrésistible naturel que lorsque son propos ramène aux misères du temps.
Des trois unités, Crébillon en observe au moins deux : celles de temps et de lieu. […] On en vit plus d’une preuve au temps même des réformes de Voltaire. […] Il fait la pièce pour une maxime, et les personnages pour la propager ; j’y vois des gens du dix-huitième siècle dont le nom seul n’est pas du temps. […] Il ne s’est pas assez défié de ses qualités merveilleuses ; il a été trop adonné à son temps. […] Cette fois c’était le cas de dire que le temps ne fait rien à l’affaire.
Aurait-il imprimé sur le front des étoiles Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles ? […] C’est peut-être temps de les couper ! […] Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème… Nous voici au printemps. […] Ne vous y trompez pas, c’était l’idée du temps. […] Si j’avais le temps, je vous ferais une dissertation très savante sur la différence de l’humour anglais et de l’humour français.
Dans les beaux temps de cette littérature, c’est à peine si La Bruyère, qui a parlé de toutes choses, ose dire un mot en passant de l’impression profonde qu’une vue comme celle de Pau ou de Cras en Dauphiné laisse dans certaines âmes. […] Le tableau des partis et des cabales du temps, que l’auteur a voulu peindre, manque aussi de cette suite et de cette modération dans le développement qui peuvent seules donner idée d’un vrai tableau de mœurs. […] Je suppose qu’il fait ses romans en deux temps ; d’abord raisonnablement, puis il les habille en beau style néologique, avec les patiments de l’âme, il neige dans mon cœur, et autres belles choses. […] Plusieurs écrivains dans ces derniers temps, et après M. de Balzac, se sont occupés de Beyle, de sa vie, de son caractère et de ses œuvres : M. […] Vers ce temps, Beyle vendait à la Revue des deux mondes une série de nouvelles italiennes qu’il se proposait de faire et dont il n’y eut qu’une ou deux d’achevées.
Ce qu’il fit en ces années nous échappe, et on peut au plus en prendre quelque idée par ce qu’il nous dit du prince, depuis maréchal de Beauvau, dont il a écrit la vie, les mémoires, et à la carrière duquel il s’attacha de tout temps, moins encore en protégé qu’en ami. […] Le poème, dans sa nouveauté, eut beaucoup de succès ; il ne faudrait point croire cependant que presque toutes les objections que nous faisons aujourd’hui en essayant de le relire, ne furent point faites alors : il est rare que dans chaque temps la vérité ne se dise pas ; elle est souvent étouffée par le bruit du monde et de la vogue, mais il suffit pour l’entendre de s’approcher de ceux qui la savent, et qui la disent en causant ou en s’écrivant. […] Il avait beaucoup d’esprit et un sens exquis, un tact exquis, dans l’acception où le prenait la société de son temps : c’est l’éloge que lui accordent ceux même qui le jugeaient d’ailleurs le plus sévèrement. […] Les saints n’offrent pas de prières si ferventes, qu’il ne les égale par une dévotion pareille ; c’est la consécration de son cœur, de son âme, de son temps ; chaque pensée qui s’écarte lui semble un crime. […] Cowper, en terminant ce petit poème, indique tous les plaisirs innocents et encore bien nombreux qu’il permet à son solitaire et à son ami des champs, et il les résume par une image poétique, en disant que ce sont tous ceux « qui ne laissent aucune tache sur l’aile du Temps ». — Nous voilà loin de Saint-Lambert, de ses inspirations et de ses lectures, et c’est précisément cette distance que j’ai voulu faire mesurer aujourd’hui.
Sérieux au fond, ayant des goûts à lui et qui parurent bientôt très prononcés, aimant les lectures de toutes sortes, l’histoire, les estampes et l’instruction qu’elles procurent sur les mœurs du temps passé, jugeant sainement des choses et des hommes qu’il avait sous les yeux, et soucieux de l’amélioration de l’espèce dans l’avenir, il fut de tout temps très naturel, au risque même de ne point paraître essentiellement élégant ni très élevé, il avait en lui un principe de droiture et le sentiment de la justice qu’il cultiva et fortifia sans cesse, loin de travailler à l’étouffer. […] Elle arriva de son ambassade de Turin l’hiver de 1719, dans le temps que nous ne nous quittions guère Mme de … et moi. […] Par l’étude on ne connaît que les anciens et les mœurs bourgeoises, et dans la bonne compagnie on perd son temps, l’on écrit peu, et l’on pense encore moins. Mais remarquez ici même comme, en conseillant de mêler la bonne compagnie à l’étude, il trouve moyen de la flétrir de ce mot dédaigneux, si cher aux doctrinaires de tous les temps, de ce reproche de ne pas penser ! […] Ce n’est pas le style d’un académicien ni d’un homme essentiellement poli ; ce n’est pas celui d’un grand seigneur, mais plutôt d’un bourgeois comme du temps de d’Aubray dans la Satyre Ménippée, ou si l’on aime mieux, d’un gentilhomme campagnard, de bonne race, nourri de livres, et qui s’exprime crûment, rondement et avec sève.
À côté des ministres pervers et corrompusai, dont elle eut à souffrir, elle peint également ses parents, qu'elle se pique de vénérer, le roi son père, la reine sa mère, quelques-unes de ses sœurs, le roi son frère qu’elle aime tendrement, et dont, à certains endroits elle parle avec beaucoup d’aigreur, parce que la dernière partie des mémoires fut écrite dans un temps où elle était brouillée avec lui. […] Il n’apprenait que très difficilement, et on s’attendait qu’il aurait avec le temps plus de bon sens que d’esprit. […] Frédéric, que sa sœur n’avait pas mis dans le secret de ses motifs particuliers, et gardien non moins jaloux que son père des intérêts de la patrie prussienne, trouva à redire à ce mariage étranger, ainsi qu’à d’autres marques que la cour de Bareith semblait donner, vers ce temps, de son penchant pour l’Autriche, et il en témoigna son mécontentement à sa sœur. […] Ce fut la belle époque et la plus littéraire du règne de Frédéric : c’est alors qu’il cherche à rassembler autour de lui l’élite des hommes distingués de son temps, et qu’il semble un instant près d’y réussir. […] Les opéras, les chanteurs et cantatrices, qui sont un de ses plaisirs, ne lui suffisent pas : elle a besoin de conversation ; il y a des vides et des silences autour d’elle : « Nos entretiens me semblent comme la musique chinoise, ou il y a de longues pauses qui finissent par des tons discordants. » Cette conversation qui lui manque de près, elle la cherche au loin, et elle trouve heureusement dans son frère un correspondant qui a du temps pour tout.
Les lettres de Guérin à ses amis servent à compléter les impressions notées dans son journal durant ce temps, et quelques-unes des pages de ce journal ne sont elles-mêmes que des passages de ses lettres qui lui semblaient mériter d’être transcrits avant de s’échapper. […] Tous les bruits qui s’élèvent dans le lointain de la campagne arrivent à l’oreille à la faveur de ce silence : ce sont des chants de laboureurs, des voix d’enfants, des piaulements et des refrains d’animaux, et de temps à autre un chien qui aboie je ne sais où, et des coqs qui se répondent comme des sentinelles. […] Les rapports, toujours ambigus et pénibles, de M. de Lamennais avec l’autorité diocésaine avaient empiré dans les derniers temps, et il devenait convenable que la petite école se dispersât. […] Le soleil qui s’est retiré, il y a peu d’instants, a laissé derrière lui assez de lumière pour tempérer quelque temps les noires ombres et adoucir en quelque sorte la chute de la nuit. […] Aucun de ceux qui connaissent ce drôle de corps, cet homme d’esprit infecté de mauvais goût, ne saurait prétendre que son influence puisse être bonne, à la longue, pour personne ; mais relativement, et pour un temps très court, Barbey dut être utile à Guérin.
Et puis il y a le Béranger tout contraire et qu’on s’estfait en haine du premier : le faux bonhomme qui calculetout, qui ricane de tout, qui tire toujours à temps sonépingle du jeu ; un Béranger beaucoup trop malin, égoïstedans tout ce qu’il fait, dans tout ce qu’il donne ; à quil’on refuse à la fois bonté de cœur, distinction et franchise dans le talent. […] Lebrun, par exemple, et d’autres encore) n’ont pas voulu communiquer leurs lettres, et on le conçoit : il écrivait comme il parlait, sa plume était mauvaise langue ; il s’abandonnait sur tout le monde : jeter au public de tels paquets de confidences avant que le temps ait tout refroidi, c’est, en quelque sorte, se rendre soi-même responsable de ce qu’ils contiennent. […] mon cher Bernard, il est bien temps que cettegrave matrone descende dans la rue, au risque de se crotter un peu. […] Il y avait des temps où il disait : « La retraite est le but de mes désirs ; je veux terminer mes jours loin du bruit et d’une société qui finirait peut-être par me rendre misanthrope. […] « Mettre des faits dans la mémoire, c’est se donner de l’expérience, c’est rivaliser avec le temps. » Il lui explique Phèdre, Britannicus, et en quoi l’une ou l’autre de ces pièces est supérieure.
Détesté et haï de tout temps, il était exécré et abominé au moment de sa mort. […] mon Dieu, donnez-moi un peu de temps, je voudrais bien donner un échec au duc de Savoie, un mat au prince d’Orange […] Flousset aurait beaucoup le talent d’écrire et de peindre, d’être éloquent, comme on dit, dans le cas où il marcherait tout seul et où il aurait à composer, pour son compte, quelque morceau de sa propre étoffe ; mais aujourd’hui il ne nous donne pas le temps d’y songer : dans ce long travail d’analyse, d’extrait, de résumé et d’assemblage, il a fait preuve partout d’un excellent jugement, d’un goût sobre, d’un choix sévère, d’une fermeté de pensée et d’expression qui inspire toute confiance. […] Nous le dirons de même de ce récit, tout composé et comme pavé de pièces du temps : nous y marchons à chaque pas sur du Louis XIV, sur du Louvois, sur du Vauban, sur du Luxembourg ; c’est une chaussée historique continue. […] Ce caractère si entier, cette ambition si altière durent quelque temps se dissimuler et se contraindre.
Il s’est élevé dans ces dernières années une assez bizarre et assez vive querelle à son sujet, et cette querelle s’est produite sous une forme qui est particulière à ce temps-ci, et qui, nous paraissant très simple à nous, paraîtra peut-être ridicule plus tard et pédantesque : c’est à propos de catalogues. […] Avant même de parcourir ces catalogues, on aurait pu gager, ce me semble, que du moment où Marie-Antoinette avait une bibliothèque de boudoir, on devait y trouver à peu près indifféremment tous les romans, bons ou mauvais, qui avaient fait quelque bruit dans le temps, toutes les nouveautés dont on avait parlé autour d’elle et qu’elle avait fait prendre, sauf, à elle, à les rejeter bien vite après en avoir lu les premières pages. La vérité est que Marie-Antoinette lisait peu, qu’elle devait en avoir très peu le temps, et que dans ses courts intervalles de loisir, si elle en avait, elle n’allait pas apparemment ouvrir des livres qui l’auraient ennuyée. […] Le temps des illusions est passé, et nous faisons des expériences bien cruelles… » Elle revenait sur le même sujet deux jours après, et en citant des noms à l’appui : « La répugnance que vous me savez de tout temps de me mêler d’affaires est aujourd’hui fortement à l’épreuve, et vous seriez fatiguée comme moi de tout ce qui se passe. […] Elle serait disposée à le mieux comprendre et à tirer de lui meilleur parti que Louis XVI qui n’entend rien à cette nature puissante d’homme public, de tribun éloquent, et au double rôle qu’elle est obligée de jouer dans le temps même où elle se donne.
Les satires du temps ont conservé mémoire d’une journée qui fit éclat au début de cette liaison, — d’un certain jeudi de Semaine sainte : « Le jeudi 22 mars 1742, la demoiselle Leduc, ci-devant maîtresse du président de Rieux, alla se promener aux ténèbres de Longchamps dans une calèche de canne peinte en bleu, et tous les fers en argent, attelée de six chevaux nains, pas plus gros que des dogues. […] Un accident qu’il eut au genou, une fracture de rotule qu’il attrapa en jouant au volant avec Mlle Leduc, le força quelque temps à garder la chaise et à user de béquilles. […] L’on ne saurait être, Monsieur, etc. » Et c’est ainsi, en ce temps-là, que se menait la guerre entre adversaires qui savaient vivre : on se rappelle les saluts et les politesses des deux corps d’élite avant les coups de fusil de Fontenoy. […] On raconta fort, dans le temps, que le comte d’Estrées, qui faisait la tête de cette droite, ayant remporté un premier avantage et proposant par des raisons évidentes de pousser plus avant l’ennemi, ne put arracher l’ordre qu’il réclamait ; il dut s’arrêter en frémissant. […] Et quant à Mademoiselle de Sens dont le nom reparaît ici et dont il a été déjà question assez gaillardement dans un voyage à Chambord, il me revient à son sujet une anecdote que se plaisait raconter au dessert l’abbé de Feletz dans les agréables dîners qu’il nous donnait du temps de la Bibliothèque Mazarine.
Or l’argent tint de tout temps la plus grande place dans les préoccupations de M. de Talleyrand. […] Quant au jeu, il commença de bonne heure, et sa réputation était faite dès le temps de la Constituante. […] Il avait ses hommes à lui, comme il ne manque jamais de s’en produire autour des foyers de corruption, et il savait les employer selon les temps et les lieux. […] Il leur faisait signe depuis quelque temps, mais des signes muets et qui n’étaient compris qu’à demi. […] J’envoie le billet à l’heure du réveil, et pour ne pas laisser au prince le temps de réfléchir, d’hésiter à me recevoir oui ou non je suis la lettre à cinq minutes de distance.
L’Égypte est éclipsée ; l’Égypte ressemble à ces étoiles dont les astronomes du temps de Ptolémée nous parlent, mais qui se sont ou éteintes ou enfoncées dans les distances incommensurables de l’éther : leur lueur, incontestée alors, n’est plus aujourd’hui qu’un souvenir du firmament. […] Son histoire n’est pas si obscure qu’on le prétend ; tous les écrivains de ces lieux et de ces temps s’accordent parfaitement sur les principales circonstances de cette vie. […] Il y avait déjà d’autres grands poètes avant lui et de son temps ; son apostrophe aux jeunes filles de Délos l’attesterait seul. […] On cacha la faiblesse de Crithéis, et on l’envoya dans une autre colonie grecque qui se peuplait en ce temps-là au fond du golfe d’Hermus, et qui s’appelait Smyrne. […] La tradition de la plage où le vieillard aveugle fut enseveli se perdit malheureusement dans la suite des temps et dans les vicissitudes de l’île.
Le premier roman qu’on a d’elle, et qui date de ce temps, porte également témoignage de ses opinions et de ses couleurs. […] Elle se dessine là comme elle restera de tout temps. […] On doit passer ce temps au château de Montbreuse dans une demi-solitude, et s’y éprouver l’un l’autre en préludant au futur bonheur. […] La Restauration arrive : donnez-lui le temps de s’asseoir et de recueillir son esprit. […] Elle s’était de tout temps beaucoup occupée de théâtre, et plusieurs de ses pièces, soit à l’Opéra-Comique, soit au Théâtre-Français, furent représentées avec un certain succès.
L’ouvrage qui a fait sa réputation et qui a paru en 1788 semble depuis quelque temps mis de côté et jugé avec une sévérité qu’il ne faudrait pas pousser à l’injustice. […] Barthélemy avait songé d’abord à faire voyager un étranger, un Français, en Italie, vers le temps de Léon X, et à peindre par ce moyen la pleine et riche Renaissance ; mais, à la réflexion, il se trouva moins propre à un tel sujet, qui le tirait de son domaine favori et le jetait dans un monde d’art, de poésie moderne et de peinture, dans tout un ordre de sujets qui lui étaient médiocrement familiers, et il transporta alors cette idée en Grèce, en supposant un Scythe qui la visiterait vers le temps de Philippe. […] Quand elle a eu le temps de s’insinuer dans les cœurs, quand les épreuves n’ont servi qu’à la rendre plus agissante, c’est alors que le choix est fait, c’est alors que l’on commence à vivre dans un autre soi-même. […] Il était encore à Rome, et dans les derniers temps de son séjour, il avait envie d’une douzaine de petites figures de terre cuite qu’on avait récemment découvertes dans un tombeau de marbre ; mais on en demandait un prix exagéré. […] Apportant à cette étude, comme en toutes celles qu’il abordait, un esprit philosophique, il avait su pourtant se préserver de ce qu’on appelait la philosophie du siècle, et, par sentiment de convenance autant que par réflexion, il avait de tout temps estimé ruineuses et funestes les attaques irréligieuses auxquelles se livraient les beaux esprits et les principaux écrivains d’alentour.
pendant quelque temps, un trouble de mon individu, dans lequel je ne savais pas ce que je faisais, et dans quelle ville je roulais en voiture. […] Dans le temps, elle m’avait dit : « Goncourt, je vous laisse, dans mon testament, les dessins que Gavarni avait faits pour La Mode, et que Girardin, aux jours où nous étions bien ensemble, m’a offerts ». […] Et vraiment je ne connais guère, en ce temps-ci, qu’un homme, qui ait véritablement aimé le peuple gratis : c’est Barbès. […] Ces temps-ci, après vingt-cinq ans de séparation, j’ai revu, mon cousin, le marquis de Villedeuil, le cousin avec lequel mon frère et moi, nous avons fait nos débuts littéraires, le cousin qui a mangé 800 000 francs en deux ans… Ah ! […] Et quand il vient à causer littérature, à causer de ce qu’il veut faire, il laisse échapper la crainte de n’en avoir pas le temps.