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1177. (1891) Impressions de théâtre. Cinquième série

Car c’est comme si, atteint de daltonisme, je prétendais juger le tableau d’un peintre à rétine normale, étant donné que tout le sens et l’effet de ce tableau est dans l’opposition des couleurs. […] Georges de Porto Riche ; la Mort du duc d’Enghien, trois tableaux, de M.  […] Premier tableau. […] Deuxième tableau. […] Troisième tableau.

1178. (1882) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Deuxième série pp. 1-334

Ce n’est pas un hasard, c’est une manière propre à Massillon, sa signature, en quelque sorte, ainsi mise au bas du tableau. […] demandez au marquis de Condorcet ; et rien enfin d’oublié dans le tableau que l’homme tel qu’il est, avec le vice originel de sa nature. […] Il vient, sur je ne sais plus quel tableau, de prononcer un jugement sévère, et il ajoute : « Avec cela, je ne serais pas étonné qu’un peintre me dît : “Le bel éloge que je ferais de ce tableau, de toutes les beautés qui y sont et que vous n’y voyez pas ! […] Étudiez sommairement au Louvre le tableau de la Femme adultère. […] En présence d’une belle page, il s’écriera : « Quel tableau ! 

1179. (1814) Cours de littérature dramatique. Tome II

La multitude préfère les armées qui se battent sur la scène, les poignards escamotés, les séditions, les tueries et autres puérilités qu’on appelle des tableaux. […] La jeunesse, la franchise et la générosité de Britannicus, la candeur, la modestie noble de Junie, répandent sur ce tableau politique une teinte douce d’intérêt et de sensibilité. […] Sur le premier plan de cet admirable tableau, on voit Mithridate et Monime, deux figures du style le plus large et le plus noble. […] Mithridate est trop grand dans la pièce par son courage, par ses projets, par sa haine implacable contre les Romains, pour que sa dissimulation, puisse être regardée comme une bassesse : ce n’est qu’une ombre au tableau. […] Après les tableaux gracieux de Catulle et d’autres écrivains de l’antiquité, comment ose-t-on présenter au public des images aussi dégoûtantes ?

1180. (1932) Les idées politiques de la France

Siegfried dans le Tableau politique de la France de l’Ouest, de géologie ? […] Il a une jeunesse, elle attend un guide ; des cadres, ils sont prêts pour un tableau ; des hommes, il leur faudrait un homme. […] Dans son Tableau politique de la France de l’Ouest, M.  […] Elle consiste dans la volonté de faire progresser l’école laïque contre l’école chrétienne, c’est-à-dire un système d’idées contre un autre, un système d’idées qui prend pour tableau la référence au monde extérieur, contre un système d’idées qui prend pour tableau la référence au monde intérieur. […] On ferait même le tableau d’une Internationale libérale.

1181. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIIe entretien. Littérature latine. Horace (2e partie) » pp. 411-480

Didot ; ces vues en miniature sont la nature elle-même vue à travers le microscope ; l’atmosphère même est peinte : on croirait voir dans ces petits tableaux à l’encre de Chine une Italie exhumée à travers la distance et la brume des siècles. […] Vicovaro ; le torrent de la Digentia qui écume encore sous les chênes disséminés au fond de la vallée d’Ustica ; le site parsemé de débris de briques de la maison rurale du poète ; Rocca-Giovanni qui s’élève avec ses ruines de forteresse féodale comme une sentinelle à l’ouverture de la vallée ; la plaine de Mandéla fumante çà et là au soleil ; des feux d’herbes sèches allumés et oubliés par les bergers ; la grotte des nymphes au bord de laquelle rêve le poète endormi dont on voit danser les songes sous la figure des femmes qu’il aima ; la fontaine de Blandusie en Calabre, qui a changé tant de fois de nom depuis Horace, et à laquelle un vers du lyrique rend éternellement son premier nom ; la barque pleine de musique et pavoisée de voiles qui portait Mécène, Horace et leurs amis pendant le voyage de Brindes ; la treille de Tibur entre deux colonnes à l’ombre desquelles le nonchalant ami de Mécène écrit une strophe entre deux sommeils ; l’entretien du maître d’Ustica avec son métayer, au milieu de ses troupeaux de chèvres ; Horace, ses tablettes sur ses genoux dans sa bibliothèque de Tibur, écrivant au milieu de ses rouleaux de livres grecs les préceptes de son épître aux Pisons, chacun de ces tableaux est une évocation vivante d’un passé de deux mille ans, mais auquel ces deux mille ans n’ont enlevé ni un rocher, ni une source, ni un arbre aux paysages, ni un vers au génie aimable du poète. […] » Que manque-t-il à ce tableau du bonheur facile d’un paysan d’Ustica, si ce n’est le contraste tacite avec l’opulence inquiète de Mécène ?

1182. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Malheureusement, il y a une ombre au tableau. […] Le wagnérisme n’est qu’une monstruosité engendrée par l’immense orgueil de l’Allemagne victorieuse, orgueil habilement exploité par un maniaque qui fut, dans sa vie publique et privée, un misérable …   Paris du 22 ; feuilleton de M. de Lapommeraye : … La postérité n’a ni rancune ni haine ; or, depuis trois ans Wagner est entré dans la postérité … Le Guide Musical :   … Au fond de toute cette campagne, une question de protectionnisme …   Le 25 février, à l’Alcazar d’hiver, première représentation Lohengrin a l’Alcazar parodie en 3 tableaux, de MM.  […] La coupe du roi de Thulé (1873) est un est opéra en trois actes et quatre tableaux d’Eugène Diaz.

1183. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre deuxième. L’émotion, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre quatrième. Les émotions proprement dites. L’appétit comme origine des émotions et de leurs signes expressifs. »

C’était Mercier, l’auteur du Tableau de Paris. — Mais on se rappelle aussi le revers de la médaille. […] Sully-Prudhomme (l’Expression dans les beaux-arts) a fait un long tableau des expressions physiques appliquées au moral. […] Voir le tableau dressé par Sully-Prudhomme : touchant, dur, tendre, pesant, ferme, solide, poli, sec, âpre, pénétrant, poignant, piquant, écrasant, etc.

1184. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1882 » pp. 174-231

Forain, on dit que D*** vous a acheté des tableaux ? […] Un tableau attire-t-il mon œil par sa cuisine, par un effet nouveau, par une originalité quelconque, quand je m’approche, et que je lis la signature, c’est le tableau d’un Autrichien, d’un Scandinave, d’un Russe, d’un Italien, d’un Espagnol.

1185. (1856) Cours familier de littérature. I « Ier entretien » pp. 5-78

Moi-même, je dois l’avouer ici avec toute humilité aujourd’hui, je fus si étonné et si satisfait de la fidélité du tableau que j’avais fait de mon hameau natal, sur mes pauvres collines calcinées, que j’en conçus je ne sais quelle estime précoce et trop sérieuse pour moi-même. […] Je sentis ce que sent un élève en peinture qui jette l’écume de la palette de son maître contre la muraille de l’atelier, et qui se trouve à son insu avoir fait de ces taches quelque chose qui ressemble à un tableau. […] Je n’avais eu que le temps d’apercevoir son visage ; c’était une tête de Greuze, déjà un peu décolorée et décharnée par le temps, dans un tableau de famille de notre compatriote, le Raphaël de la vieillesse.

1186. (1881) Études sur la littérature française moderne et contemporaine

Ce qui fait la beauté supérieure du Lac de Lamartine, c’est l’humanité, c’est l’amour, qui vivifie et illumine le tableau. […] Gustave Flaubert offrait-il quelques tableaux d’un réalisme audacieux, dont le sacrifice lui eût sans doute assuré une place parmi les classiques du roman ? […] Le saint, personnage insignifiant, passif, presque muet, n’est là que pour servir de prétexte à une suite de visions et de tableaux. […] Le style, dans quelques passages clairs où il n’est pas question de Kaulakau, et un assez grand nombre de descriptions fantastiques qui font tableau, et qui mériteraient d’exercer la verve d’un artiste un peu fou, tel que Gustave Doré. […] Montrés par un guide si sûr, les poétiques tableaux de l’histoire doublent de charme et de prix.

1187. (1853) Histoire de la littérature française sous la Restauration. Tome I

Que l’histoire des opinions philosophiques est fatigante, et que ce tableau de l’esprit humain est humiliant37 !  […] Tableau du monde intellectuel au début de la restauration. […] Les idées, qui étaient sur le second plan du tableau, et que cette épée dictatoriale tenait dans l’ombre, vont passer sur le premier plan. […] On ne dira pas que M. de Maistre ressemblait à ce personnage d’un tableau du déluge qui cherche à sauver sa bourse, au milieu du cataclysme universel. […] C’est le tableau du sensualisme païen placé comme pendant en face du spiritualisme païen de la mort de Socrate.

1188. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers » pp. 81-176

Mais le tableau, quoique de fantaisie, est si pittoresque, si précis, si bien coloré, si dramatique de dessin et de détails, que, même en révoquant en doute sa véracité, on ne peut assez admirer sa perspective. […] Les négociations avec l’Autriche, celles avec la Prusse ; les premières agaceries diplomatiques de Bonaparte à Paul Ier, empereur de Russie ; le coup d’œil sur l’état intérieur et scandaleux de la cour de Madrid, livrée à un favori, Godoy, tracé d’une main qui charge les couleurs afin d’atténuer d’avance les torts du cabinet des Tuileries envers les Bourbons d’Espagne ; les négociations avec le Saint-Siège, préludes de négociations plus graves pour le Concordat ; la rupture des conférences par l’Autriche, les préparatifs de guerre repris des deux côtés avec une égale vigueur ; le tableau de la prospérité croissante de la France en dix mois d’un gouvernement personnifié dans un jeune dictateur ; l’analyse savante et pénétrante de la situation des différents clergés, séparés en sectes par les serments ou les refus de serments constitutionnels ; la rentrée rapide des émigrés, la statistique profondément étudiée des partis dans l’opinion et dans les assemblées ; les portraits de M. de Lafayette, de Fouché, de M. de Talleyrand, de Carnot, de Berthier, portraits finis et fermes, sans minutie comme sans recherche, où l’on voit que l’historien s’oublie lui-même pour ne penser qu’à son modèle, remplissent ce volume. […] Thiers dans ces tableaux d’intérieur. […] Il y a là un tableau du ministre orateur et négociateur avec les partis dans un gouvernement d’assemblée souveraine qui n’a jamais pu être écrit avant nos temps représentatifs, et qui ne pouvait être écrit que par un ministre tribun ayant manié lui-même les hommes, les choses, les passions et les factions de cette nature compliquée de gouvernement.

1189. (1880) Goethe et Diderot « Gœthe »

Mais dans le Faust il n’y a qu’un fatras incohérent, sans aucune espèce de composition, des tableaux vivants, quand ils vivent, et une érudition de moyen âge versée à travers ces tableaux qui se succèdent et ne s’engendrent pas. […] Mais, au moins, il étoffe opulemment ses scènes incohérentes, et l’intérêt de la situation ou de la passion y est si palpitant ou si saignant, les personnages y sont si magnétiques, qu’on n’a le temps ni le sang-froid de s’apercevoir ou de l’absence de suite et d’ensemble, ou de l’illogique succession des tableaux qui se suivent sans raison d’être. […] Dans un jour de fatuité insensée, ne s’est-il pas comparé, lui, le tiré à quatre épingles, à cet orageux artiste, profond, enflammé, vagabond, d’Albert Dürer, à ce magnifique bohème qui, en Italie, échangeait des tableaux superbes contre des perroquets, et, pour s’épargner des pourboires, improvisait des portraits, qui sont des chefs-d’œuvre, avec les têtes des domestiques qui lui apportaient des assiettes de fruits !

1190. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section première. Des passions. — Chapitre VIII. Du crime. »

Il n’y a que des nuances à côté de cette couleur, et les poètes anciens ont si bien senti ce que cette situation avait d’épouvantable, que s’aidant, pour la peindre, de tous les contes allégoriques de la mythologie, ce n’est pas la souffrance seule du remord, mais la douleur même de la passion qu’ils ont exprimée dans leurs tableaux des enfers.

1191. (1796) De l’influence des passions sur le bonheur des individus et des nations « Section II. Des sentiments qui sont l’intermédiaire entre les passions, et les ressources qu’on trouve en soi. — Chapitre II. De l’amitié. »

Je sais, bien qu’au tableau de toutes ces inquiétudes, on peut opposer les êtres froids qui, aimant, comme ils font toutes les autres actions de leur vie, consacrent à l’amitié tel jour de la semaine, règlent à l’avance quel pouvoir sur leur bonheur ils donneront à ce sentiment, et s’acquittent d’un penchant comme d’un devoir ; mais j’ai déjà dit dans l’introduction de cet ouvrage, que je ne voulais m’occuper que du destin des âmes passionnées, le bonheur des autres est assuré par toutes les qualités qui leur manquent.

1192. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — V — Vigny, Alfred de (1797-1863) »

La conception nous arrive d’autant plus vive, nette, éclatante, qu’elle est comme matérialisée (ou, en un sens, idéalisée) dans une image, dans un tableau.

1193. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIV. Moralistes à succès : Dumas, Bourget, Prévost » pp. 170-180

Pourtant, l’ironie de Jacques Blanche sur un adroit ouvrier en tableaux de maître, exalté puis délaissé, M. 

1194. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre II. Recherche des vérités générales » pp. 113-119

Dans la seconde moitié du siècle dernier renaissent en France des goûts qu’on n’y connaissait plus ; on s’y éprend à la fois des voyages, de l’agriculture, des idylles, des jardins anglais, des romans champêtres, des sites sauvages qualifiés de « romantiques », des tableaux représentant la vie du village : choses d’ordre différent, mais qui se ressemblent et qu’on peut réunir sous une seule formule en disant : la France revient à la nature extérieure.

1195. (1898) Le vers libre (préface de L’Archipel en fleurs) pp. 7-20

. — De là, un étrange abus du Sonnet dont on fit une sorte de monstre tour à tour tableau, statue, orfèvrerie, quinquaille, appelant cet éloge : « Comme c’est bien fait ! 

1196. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre sixième. »

Le tableau du serpent qui se redresse, le vers V. 25.

1197. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VII. Des ouvrages périodiques. » pp. 229-243

Ce Journal a pour objet de présenter un tableau des mœurs & des ridicules du siécle.

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