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415. (1874) Premiers lundis. Tome I « Tacite »

Cette première fleur de rhétorique une fois fanée, la pureté et la correction du style, avec la fidélité au texte, furent longtemps les seuls mérites que parurent ambitionner les traducteurs et les seuls qu’ils rencontrèrent quelquefois. […] Mais bien que l’énergie et la force caractérisent Tacite, on se tromperait fort de penser qu’elles soient les uniques mérites de son style, et que les autres parties, l’éclat, l’abondance, le nombre, y aient été sacrifiées. […] En examinant sous le rapport du style ce premier livre des Histoires, traduit par l’illustre auteur, nous l’avons trouvé plus digne qu’on ne croit de Tacite et de lui, par le ton libre et ferme qui y respire, et je ne sais quelle séve de grand écrivain qui y circule ; on sent qu’il y traite son émule d’égal à égal, et que même, au besoin, il s’inquiète assez peu de le brusquer.

416. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VII. De la littérature latine, depuis la mort d’Auguste jusqu’au règne des Antonins » pp. 176-187

Le style des auteurs latins, dans la troisième époque de leur littérature, a moins d’élégance et de pureté : la délicatesse du goût ne pouvait se conserver sous des maîtres si grossiers et si féroces. […] Il est possible que, dans une telle situation, les écrivains tombent dans l’affectation, parce qu’il leur importe trop de rendre piquantes les formes de leur style. […] Les premiers qui écrivent et parlent une belle langue, se laissent charmer par l’harmonie des phrases ; et Cicéron ni ses auditeurs ne sentaient pas encore le besoin d’un style plus fort d’idées.

417. (1897) La crise littéraire et le naturisme (article de La Plume) pp. 206-208

Le style ne possède pas par lui-même, comme le semble prétendre M.  […] S’il y a dans le style de nos modernes d’évidentes fautes de goût, cela tient surtout à leur mauvaise manière d’envisager le monde, et fort peu au mépris qu’ils ont eu pour les préceptes de Boileau-Despréaux. […] Les réformes du style s’accomplissent d’elles-mêmes, souvent à notre insu.

418. (1909) Les œuvres et les hommes. Philosophes et écrivains religieux et politiques. XXV « Proudhon et Couture »

Sans un don supérieur, sans l’ironie qu’il manie en maître, il faudrait le classer, comme penseur et comme écrivain, bien au-dessous de Diderot, l’homme du feu sacré et des grosses belles larmes, de Diderot dont il rappelle parfois le style érudit, la déclamation, l’hyperbole, et, j’en suis bien fâché pour un socialiste comme lui ! […] Voilà la vraie gloire de style qui lui restera, et dont se souviendra la Critique quand le mépris aura chassé de l’attention des hommes les chimères qu’il nous donne comme les réalités de l’avenir. […] En effet, il a l’originalité du point de vue, la profondeur pénétrante, le mot aiguisé, et la contexture du style travaillée, serrée et ferme, quoique moins brillante, du grand publiciste de la Restauration.

419. (1866) Nouveaux lundis. Tome VI « Sismondi. Fragments de son journal et correspondance. »

À propos de la Correspondance de Mme Du Deffand avec Horace Walpole, qui paraissait alors pour la première fois (1812), et que Sismondi lisait avec sa mère, il écrivait à Mme d’Albany, en faisant d’elle à l’auteur un rapprochement qui s’offrait de lui-même, et que nous n’aurions pas manqué de faire également : « En lisant ces lettres, permettez-moi de vous le dire, nous pensions souvent à vous ; le parfait naturel de son style, la vivacité de toutes ses impressions, l’originalité de son esprit nous faisaient comparer ; mais ce qui lui manquait surtout, c’était le caractère… Quelle dévorante activité l’ennui avait en elle ! […] Sismondi, tout d’abord, et comme par précaution, le lui avait rendu quand il disait, — avant de le connaître personnellement, il est vrai, et sur la simple annonce de l’Histoire de France que Chateaubriand se proposait d’écrire : « J’ai une grande admiration pour son talent, mais il me semble qu’il n’en est aucun moins propre à écrire l’histoire : il a de l’érudition, il est vrai, mais sans critique, et je dirais presque sans bonne foi ; il n’a ni méthode dans l’esprit, ni justesse dans la pensée, ni simplicité dans le style : son Histoire de France sera le plus bizarre roman du monde ; ce sera une multiplicité d’images qui éblouiront les yeux ; la richesse du coloris fait souvent papilloter les objets, et je me représente son style appliqué aux choses sincères comme le clavecin du Père Castel, qui faisait paraître des couleurs au lieu de sons. » Sismondi ne voyait et ne prédisait là que les défauts. […] Le livre le surprit en bien et dépassa de beaucoup son attente : « Il est, disait-il, beaucoup plus fort de pensées, de justesse et de précision dans le style que je ne l’en croyais capable. » Et il ajoutait naïvement : « Il y en a bien les trois quarts que je me ferais honneur, de signer. » Je le crois bien. […] Sans être remarquable par le style et sans en avoir un qui soit proprement à lui, il n’est pas incapable, dans ses écrits, de certains mouvements touchants et d’une véritable éloquence. […] Mais l’analyse de tous les sentiments du cœur humain est si admirable, il y a tant de vérité dans la faiblesse du héros, tant d’esprit dans les observations, de pureté et de vigueur dans le style, que le livre se fait lire avec un plaisir infini.

420. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « DES MÉMOIRES DE MIRABEAU ET DE L’ÉTUDE DE M. VICTOR HUGO a ce sujet. » pp. 273-306

. ; et tant que santé et volonté me dureront, je serai Rhadamanthe, puisque Dieu m’y a condamné. » Ainsi parlait de lui-même, en style de Saint-Simon, ce représentant du xvie et du xviie  siècle dans le xviiie , cette nature d’homme à la Montluc et à la d’Aubigné, vénérable jusque dans sa cruauté patricienne, cette volonté de fer dans un corps de fer. […] En nous montrant ce revers de style pâteux, mal lié, mou aux extrémités des phrases, avec des mosaïques bizarres de métaphores peu adhérentes, en nous offrant en regard le cachet du grand prosateur et la substance particulière dont est fait le grand style, souple et molle d’abord, et puis figée, lave d’abord, et puis granit, il a peint lui-même sa manière, il a donné l’empreinte et le moule de son procédé. […] tous les styles des grands prosateurs nés, ou plutôt de ceux qui deviennent grands prosateurs, sont-ils et doivent-ils être une lave durcie en granit ? […] Si inférieur et inégal que semble le style de Mirabeau, le morceau le plus curieux des deux premiers volumes publiés par M. […] La notice de Mirabeau sur son aïeul est d’un style qui diffère de celui de ses autres ouvrages, d’un style plus ancien, plus pareil à celui de son père, plus grand-seigneur, comme dirait M.

421. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXVe entretien. Chateaubriand, (suite) »

Le style seul fut unanimement admiré, mais l’admiration n’est pas de la foi. […] Il pouvait être créateur, il ne fut que copiste ; il s’imagina élever par la perfection du style la copie au niveau de l’original, il se sentit capable d’élever le poëme en prose au-dessus du Télémaque, la première des copies de ce genre : en copiant une copie en prose, il crut égaler Homère et consacrer son génie à la postérité. […] C’était le style affecté du vieux français mal ressuscité pour donner au français une apparence de naïveté par le cynisme. […] L’instinct leur révéla que le grand style perdu depuis Bossuet, qui l’avait trouvé dans la Bible, était retrouvé dans les forêts du nouveau monde. […] L’aristocratie du style confessait en lui l’aristocratie de la nature.

422. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

Mais laissons le style. […] Tout grand style est par lui-même une affirmation, qui donne de l’âme et de l’autorité à ce qu’on exprime. Sans la puissance de s’affirmer, le style manque de solidité et de mouvement ; la phrase ne sait ni se tenir debout, — ce qui est la force, — ni se lancer en haut, — ce qui est le mouvement et l’emportement vers l’idéal ! […] Renan ce talent de style qu’il ne possède, selon moi, que dans une mesure, au bout du compte, assez commune. […] Renan a dit quelque part que Néron ressemblait aux héros détraqués de Victor Hugo, et lui, cet homme d’un goût ordinairement si ferme, il en parle dans un style qui se détraque, en Hugo !

423. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Chateaubriand, François René de (1768-1848) »

Un jour, sans doute, on pourra juger ses compositions et son style d’après les principes de cette poétique nouvelle, qui ne saurait manquer d’être adoptée en France du moment qu’on y sera convenu d’oublier complètement la langue et les ouvrages des classiques. […] On les trouve dans le Dernier des Abencérages… Comme Bossuet, cet autre maître du style périodique, Chateaubriand ne rima que par occasion.

424. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — A — article » pp. 163-165

Sa Collection dramatique n’en est pas moins une des plus intéressantes qu’on ait publiées de notre temps, où l’on a perdu totalement de vue les grands modeles qui regardoient le style, le dialogue & le naturel, comme les premieres parties de l’art théatral. […] Presque tous les siens réunissent à la morale & au sentiment la chaleur & la correction du style.

425. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 58-61

Il ne faut jamais oublier que le genre historique exclut les ornemens recherchés ; que le naturel, une noble simplicité, la chaleur du style, & avant tout, le discernement & l’amour de la vérité, sont les seules qualités qu’il admet. […] Nous pardonnons à ceux qui se sont extasiés sur le style de cet Ouvrage.

426. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. LEBRUN (Reprise de Marie Stuart.) » pp. 146-189

Le style en général était assez pauvre sous l’Empire et servait mal l’aspiration de la pensée. César montait droit à l’Olympe ; la pensée à sa suite y visait de son mieux, mais le style n’allait pas du tout. […] Comme étude d’imitation et de style, Ulysse garde son prix. […] Lebrun, dans Marie Stuart, satisfaisait les novateurs judicieux par des qualités de langage qu’à cette époque le style élégant de M. […] Le style lyrique de M.

427. (1772) Éloge de Racine pp. -

L’harmonie des vers grecs enchantait les oreilles avides et sensibles d’un peuple poëte ; ici, le mérite de la diction, si important à la lecture, si décisif pour la réputation, ne peut sur la scène ni excuser les fautes, ni remplir les vides, ni suppléer à l’intérêt devant une assemblée d’hommes où il y a peu de juges du style. […] Il créa l’art du style tragique. […] Nul n’a mieux connu la mollesse du style, qui dérobe au lecteur la fatigue du travail et les ressorts de la composition. […] Quel style ! […] C’est qu’ils sont à peu près sûrs de ne pas écrire comme lui, parce que l’examen du style peut être porté à un certain degré d’évidence ; au lieu qu’ils n’ont pas renoncé au génie que chacun définit à sa manière, et auquel tout le monde a des prétentions.

428. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre IV. Guerres civiles conflits d’idées et de passions (1562-1594) — Chapitre I. Les mémoires »

Huguenot, helléniste, gaulois et bourgeois, ami des bons contes, et passionné pour la langue française, entre ses continuels voyages et ses travaux philologiques, il trouva le temps d’écrire de mordants et spirituels traités, avec une verve et une verdeur de style fort remarquables. […] Enfin, sans y penser, sans y prétendre, Palissy est un écrivain : il y a dans son style si net et si spontané, une force d’imagination qui fait jaillir l’expression non seulement adéquate à l’idée, mais représentative de la vie. […] En parlant de lui, ce Gascon nous peint l’homme, comme Montaigne, autre Gascon : avec toute la différence qui doit séparer un magistrat érudit d’un rude aventurier, il y a entre eux quelque parenté d’imagination et de style. […] C’est le peintre de l’individualisme du siècle, étranger à toute grande idée, à tout sentiment universel, notant avec une égale sympathie, une égale chaleur de style les fortunes amoureuses des dames, et les hautaines entreprises des hommes de guerre ; rien ne le touche que la vie.

429. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Baudelaire, Charles (1821-1867) »

L’originalité du style découle de la conception. […] Le choix et l’agencement des mots, le mouvement général et le style, tout concorde à l’effet produit, laissant à la fois dans l’esprit la vision de choses effrayantes et mystérieuses, dans l’oreille exercée comme une vibration multiple et savamment combinée de métaux sonores et précieux, et dans les yeux de splendides couleurs. […] Non seulement le style, mais l’harmonie, le mouvement, l’imagination lui manquent. […] Or, ce qui distingue Satan, c’est qu’il ne peut ni admirer ni aimer… Baudelaire, comme tous les poètes-nés, dès le début posséda sa forme et fut maître de son style, qu’il accentua et polit plus tard, mais dans le même sens.

430. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre VII. Maurice Barrès et Paul Adam » pp. 72-89

Il y a eu dans Renan de l’ironie, en même temps qu’un style d’une syntaxe charmante dont Barrès, France, d’autres, sont nourris. Sans doute, l’association se fait du style au ton, et l’on se méprend à lire la même ironie, chez ceux qui simplement aiment les mêmes tours discrets. — Seulement, cela ne pardonne pas. […] Oui, il y a de notre faute, car j’y regarde de près, et vraiment, c’est plus « fort » que jamais comme construction et comme style. […] Et c’est par un triple charme, la fantaisie paradoxale d’une information à qui il croit, la verve concise et brusque du style, la critique vive, émue, désirée efficace, que nous prend ce recueil de pamphlets sur nos mœurs.

431. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « L’empire russe depuis le congrès de vienne »

Cela dit du fond des choses, resterait le style, cette magie qui, quand on l’a, consacrerait l’erreur même et jetterait son voile d’illusion sur les pauvretés de la pensée et jusque sur les hontes de l’ignorance. Mais Beaumont-Vassy, dont la forme élégante a la pâleur diplomatique, n’a pas littérairement beaucoup plus de style que cette foule d’écrivains qui, au xixe  siècle, savent jeter une phrase dans le moule banal où tout le monde peut aller faire fondre son morceau de plomb… Évidemment, pour que des livres pareils soient lus avec avidité, il faut qu’il y ait absence complète d’œuvres historiques sur la Russie, et, de fait, il n’y en a pas. […] Quand on fit le procès à ce chef-d’œuvre, qu’on lira encore quand on saura la Russie par cœur, personne ne se dit que Custine était de cette famille de jugeurs dont madame de Staël se vantait d’être, — madame de Staël, qu’il rappelle d’ailleurs pour le style et pour sa manière habituelle et soudaine de faire partir l’étincelle de l’aperçu. « Je serais conduite à l’échafaud, — disait un jour madame de Staël, — qu’en chemin, je crois, je voudrais juger le bourreau. » Custine avait plus difficile à faire : il avait à juger ceux qui voulaient le séduire, et il a été plus fort que ses séducteurs. […] Il nous semble que Mérimée a traduit quelque chose de Pouchkine, dans ce style ferme et sobre de Mérimée qui donne à la pensée la densité peut-être un peu sèche du métal.

432. (1904) Les œuvres et les hommes. Romanciers d’hier et d’avant-hier. XIX « L’Abbé Prévost et Alexandre Dumas fils » pp. 287-303

Il resterait donc ici le poète du détail, du récit, de la mise en scène et du style, qui sont bien aussi de la poésie ; mais ce poète-là n’y est pas davantage. […] cette potée d’eau morte et incolore qui est le style de l’abbé Prévost ! […] Je sais comme est écrit Gil Blas et même Candide ; mais j’avoue que je n’ai jamais rien vu de pareil au verre d’eau claire du style de Manon Lescaut, qui n’a jamais été chauffé, même au bain-marie, par la passion de son auteur. Toutes les infamies qu’il raconte de cette fille, qui fait de son amant une dupe, puis un fripon, et, plus qu’aimable dans l’infidélité, lui procure et lui envoie gratis une autre maîtresse pour qu’il ne soit pas trop de loisir pendant qu’elle lui est infidèle, ne tiédissent pas une minute ce style qui bouillonnerait d’indignation et de colère sous la plume d’un autre écrivain !

433. (1888) Poètes et romanciers

Elles ont pour elles l’émotion, le charme des souvenirs, le don des larmes vraies, l’attrait souverain du style. […] On le voit, le style est funèbre, c’est le râle de l’agonie universelle. […] Quel style étrange ! […] Cette préoccupation constante du style et de la langue est caractéristique chez Béranger. […] On est attendri par le naturel de cette poésie avant même d’en avoir remarqué l’élévation, avant d’avoir noté la justesse de la langue dont il dispose, l’excellence de ce style qui est vraiment un style de race.

434. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « IX » pp. 33-36

Mais la jeunesse a lu, mais ceux qui ont fait le succès étaient au courant de ces travaux et disposés à accueillir ce style transporté à la scène, enfin, avec pureté et sans trop d’enflure. Regnier, Corneille et André Chénier, voilà les pères en style de cette pièce (où il y a d’ailleurs bien des incorrections sans doute et des défauts).

435. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 507-511

Plan, style, choix des matieres, rien n’étoit analogue au grand & riche objet qu’il avoit à traiter. […] Cet Ouvrage, le plus riche, le plus complet, le plus décisif qu’on ait en matiere de Religion, réunit à la multitude des preuves historiques, un ordre & une force de style qui en rendent la lecture intéressante.

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