/ 2499
1258. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 346-348

Son Histoire universelle, qui ne renferme que l'espace de soixante-deux ans, est beaucoup plus estimable par le style que par l'expression.

1259. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 369-371

L’expression est heureuse ; mais ces Messieurs devroient savoir que, si cet Auteur, réprouvé parce qu’il est décent, honnête, raisonnable dans la plupart de ses sentimens, n’a pas mérité d’être célébré par eux, comme tant d’autres, il n’en a pas moins le mérite d’écrire d’une maniere bien supérieure aux Auteurs de la Philosophie du bon sens, du Code de la Nature, du Christianisme dévoilé, & de tant d’autres rapsodies aussi insupportables par l’extravagance des idées, que par la bizarre contexture du style.

1260. (1761) Salon de 1761 « Peinture — Pastorales et paysages de Boucher. » pp. 120-121

Ils ont ce me semble, la même imagination, le même goût, le même style, le même coloris.

1261. (1899) Préfaces. — Les poètes contemporains. — Discours sur Victor Hugo pp. 215-309

Erronées, ils seront non avenus ; car le mérite ou l’insuffisance de la langue et du style dépend expressément de la conception première ; justes et opportunes, ils vaudront nécessairement quelque chose. […] Les lacunes, les négligences de style, les incorrections de langue y abondent, car les forces de l’artiste ne suffisent pas toujours à la tâche ; mais les parties admirables qui s’y rencontrent sont de premier ordre. […] Soumis encore aux formules pseudo-classiques dans ses premiers essais datés de 1822, Victor Hugo transforma complètement sa langue, son style et la facture de son vers dans ses secondes odes et surtout dans les Orientales. […] L’éclat du style et l’éloquence lyrique des personnages semblaient aux adversaires du Poète l’unique mérite et à la fois le défaut fondamental de ces œuvres si pleines pourtant de situations dramatiques. […] Les mêmes beautés d’imagination, d’originalité et de style s’y retrouvent à chaque ligne.

1262. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — B — Brizeux, Auguste (1803-1858) »

Saint-René Taillandier Plus on relit les poèmes de Brizeux, plus le tissu serré de son style révèle de finesses cachées et de nuances harmonieuses.

1263. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Lahor, Jean = Cazalis, Henri (1840-1909) »

C’est une œuvre forte, brillante et variée, vigoureusement pensée et le plus souvent d’un très grand style.

1264. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 179-181

Il a le secret de pervertir les genres ; & le Journal Ecclésiastique, qu’il a fait succéder au Journal Chrétien, dont son style a hâté la ruine, se ressent encore plus de la fatalité de sa plume.

1265. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — F. — article » pp. 328-331

Un esprit éclairé, une raison droite, une littérature étendue, une théologie lumineuse, un style pur, facile, & souvent élégant, sont les principaux traits qui dominent dans ses Ouvrages, dont la plupart ont pour objet la défense de la Religion contre les attaques des Incrédules.

1266. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 377-379

Successeur de deux habiles Ecrivains dans la composition de l’Histoire de France ; il seroit digne de marcher à côté d’eux, s’il se fût un peu moins écarté de leur plan, & s’il eût mis un peu plus de chaleur dans son style.

1267. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 380-382

Tout ce qu’on peut lui reprocher, se réduit à des assertions philosophiques réprouvées par la raison, & à un style incorrect & diffus, condamné par le bon goût.

1268. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — G — article » pp. 416-419

Son style est, en général, pur, naturel, simple, sans exclure l’élégance, & a le mérite d’être toujours proportionné aux divers objets qui se présentent à traiter.

1269. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 115-117

Pour mériter des suffrages éclairés, il ne suffit pas d'avoir un coloris brillant, le style passager du jour, de savoir dialoguer une Scene, égayer un instant par de bons mots ; il faut inventer un sujet, le dessiner avec justesse, le développer avec grace, le conduire à un dénouement facile & pourtant imprévu.

1270. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 266-268

Quand on a composé seize Pieces de Théatre, un Poëme immense [celui d'Alaric], des Discours politiques en grande quantité, des Histoires, des Romans, des Traductions, sans compter une infinité d'autres Ouvrages, il est bien difficile d'être irréprochable du côté du jugement & du style.

1271. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 392-394

Tout y est écrit d’un ton qui répond à la noblesse de l’ordonnance ; le style en est grave, vigoureux, plein de chaleur, de correction & de clarté.

1272. (1763) Salon de 1763 « [À mon ami Monsieur Grimm. » pp. 171-182

Toutes les sortes de goût, un cœur sensible à tous les charmes, une âme susceptible d’une infinité d’enthousiasmes différents, une variété de style qui répondît à la variété des pinceaux ; pouvoir être grand ou voluptueux avec Deshays, simple et vrai avec Chardin, délicat avec Vien, pathétique avec Greuze, produire toutes les illusions possibles avec Vernet.

1273. (1906) Les œuvres et les hommes. Femmes et moralistes. XXII. « Henriette d’Angleterre » pp. 7-9

Intellectuellement, c’est tout madame de La Fayette, avec sa douceur de regard, sa pureté de style, sa lueur de perle… Quoique fort bienvenue de cette éblouissante Henriette, qui a laissé inextinguibles dans l’Histoire l’éclair de sa vie et l’éclair de sa mort ; quoique mêlée à ces intrigues, voilées de décence, d’une cour qui commençait alors de mettre la convenance par-dessus toutes ses passions, madame de La Fayette ne nous donne pas sur les hommes et les choses de son temps des lumières bien nouvelles.

1274. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque (2e partie) » pp. 81-155

Il rendait pleine justice à la vigueur du pinceau du chantre de l’Enfer et du Paradis ; mais il trouvait obscurité, scolastique, cynisme et quelquefois obscénité dans les images et dans le style. […] « J’applaudis à vos vers, et je m’unis à vous pour louer ce grand poète, trivial pour le style, mais très élevé pour la pensée… Je lui décerne la palme de l’élocution vulgaire. […] Cet engouement et ce dédain dureront ce que durent les caprices de la postérité (car elle en a) ; puis viendra une troisième et dernière postérité qui remettra chacun à sa place, Dante au sommet des génies sublimes, mais disproportionnés, Pétrarque au sommet des génies parfaits de sensibilité, de style, d’harmonie et d’équilibre, caractère de la souveraine beauté de l’esprit. […] Pétrarque harangua le roi à Paris en style cicéronien. […] Comme on reconnaît au naturel et à la simplicité cet homme qui n’a jamais tendu son style une seule fois dans sa vie, et qui n’a cherché, en écrivant, que le charme d’écrire !

1275. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (2e partie) » pp. 177-248

C’est la plus noble, la plus légitime ambition, que celle qui cherche à fonder son empire sur la satisfaction des vrais besoins des peuples. » V Nous citons ces pages parce qu’elles sont très belles d’expression et de sentiment, les plus belles peut-être que l’historien politique ait écrites dans sa vie ; mais, en admirant la haute portée de ces vues d’homme d’administration et de ce style d’homme de discipline civile, peut-on se dissimuler la simonie des idées (si on tolère cette expression) qui éclate dans la pensée ? […] Le style en est aussi défectueux et aussi vulgaire que les circonstances en sont altérées et décolorées ; l’âme et le talent ont failli à la fois à l’écrivain dans ces pages. […] Notre admiration pour les belles parties de ce livre est la garantie de notre impartialité pour ses défaillances de style, de vertu et de sentiment ; mais le cœur souffre autant que la vérité en lisant ces pages. […] D’autres en ont donné des fragments d’une grande précision et d’un style peut-être supérieur comme couleur, mais aucun ne les a placés à leur jour et à leur place dans ce vaste et magnifique ensemble qui donne à chacun de ces événements, militaires ou civils, sa place, sa proportion, sa valeur historique et sa signification dans la destinée du monde. […] Lisez ces quelques lignes jetées après le récit si animé de la bataille d’Austerlitz sur l’entrevue des deux empereurs ; voyez comme le style se détend, ainsi que l’âme, le lendemain des événements qui ont tendu l’esprit jusqu’au délire de la victoire ou jusqu’au désespoir de la défaite !

1276. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

C’est un style tout formé, plus franc que la pensée, facile parmi ces embarras du plan et ce pêle-mêle d’incidents ; quelque chose de sec, mais de spirituel et de vigoureux ; un grand poète qui pointe sous l’imitateur de Hardy. […] Pour le style des beaux endroits, il est si excellent, qu’il fallait un poète de génie pour le soutenir. […] C’est là le style du génie ; il n’y en a pas d’autre. […] Molière l’a dit de son public : « Ces gens-là ne s’accommoderaient nullement d’une élévation continuelle dans le style et les sentiments. » On veut rire à la comédie, et la réflexion n’y provoque guère. […] On fait des vocabulaires de sa langue ; on institue des prix pour le meilleur éloge de son style.

1277. (1889) Derniers essais de critique et d’histoire

On s’en aperçoit mieux encore à la structure de son style. […] » Un certain style lui a paru unique ; lecture, musique, acquisition de tableaux, de camées, de dessins, de moulages, travail, rêves, il a tout tourné de ce côté. […] Que les inventeurs et les badauds acceptent le système ou le style, par amour-propre ou par niaiserie ; pour lui, il s’en défend, ou, s’il ne s’en est pas défendu, il s’en repent. […] Mais avant tout, ce qui la met hors de pair, c’est le style. […] Pour le style, il est unique, aussi grec que celui de Gœthe, avec cette différence que les vers de Gœthe semblent imités d’Homère et que le récit de George Sand semble inspiré par Xénophon.

1278. (1891) [Textes sur l’école romane] (Le Figaro)

Ce fut le romantisme qui altéra ce principe dans la conception comme dans le style, frustrant ainsi les Muses françaises de leur héritage légitime.

/ 2499