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195. (1898) La poésie lyrique en France au XIXe siècle

Sur ton front qui voyage, Ce soir ont-ils compté           Quel âge A leur éternité ? […] Il n’en a pas trouvé, et lorsqu’il revient le soir, ce sont ses entrailles moines qu’il donne en pâture à ses petits, et, sur ce festin, il tombe mourant, ivre de volupté, de tendresse et d’horreur. […] C’était lui qui, vous le savez, s’était fait remarquer ce fameux soir, le soir de la première de Hernani. […] pour une représentation qui devait commencer à huit heures du soir ! […] Un soir, on allait donner dans un théâtre, un théâtre lointain appelé l’Odéon, une pièce, une petite pièce en un acte et en vers.

196. (1920) La mêlée symboliste. II. 1890-1900 « Éphémérides poétiques, 1891-1900 » pp. 179-187

André Lemoyne : Fleurs du soir. […] — De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir.

197. (1927) Les écrivains. Deuxième série (1895-1910)

On dirait une réunion de concierges, potinant dans la loge, le soir. […] que le Doumic est triste, le soir !) […] Un soir, au Casino de Génézareth-sur-Mer, nous étions, M.  […] … Or donc, le soir dont je parle, M.  […] Tout en cheminant : — Vous avez, mon cher Reinach, gagné, ce soir, un gentil petit pécule.

198. (1866) Cours familier de littérature. XXII « CXXXIe entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff » pp. 237-315

Boris cependant se serait peut-être décidé à rester jusqu’au soir. […] Ils couchèrent dans la maison de Barçoukof, et ne la quittèrent que le lendemain soir. […] Vers le soir, Étienne prit Boris par la main et le conduisit dans une autre chambre. […] Le matin, comme dit le proverbe, est plus sage que le soir. […] C’était le soir.

199. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxiiie entretien. Littérature russe. Ivan Tourgueneff »

Vous passerez la journée à chasser et reviendrez le soir chez moi. […] … Je me gardai bien de lui apprendre une triste nouvelle… Et pourquoi lui aurais-je dit, en effet, que sa Dacha était maintenant ronde comme une boule, qu’elle vivait avec des marchands, les frères Kondatchkoff, qu’elle était couverte de fard, qu’elle criait et se disputait du matin au soir ? […] Je partis le même soir, et dix jours après, je reçus de M.  […] On se mit à boire. — Tu nous chanteras encore quelque chose, — répétait sans cesse Obaldouï en levant les bras. — Tu chanteras jusqu’au soir… Je sortis après avoir jeté une dernière fois les yeux sur Iakof. […] Le crépuscule du soir éclaire la moitié du ciel comme un vaste incendie.

200. (1867) Cours familier de littérature. XXIII « cxxxvie entretien. L’ami Fritz »

Le soir, après souper, tu iras à la brasserie du Grand-Cerf, faire quelques parties de youker ou de rams avec les premiers venus. […] « Je ne pense pas plus à tout cela, se disait-il parfois le soir, que si ces choses n’avaient jamais existé. […] Il va au Grand-Cerf le soir. […] » Enfin, hier soir, je lui ai dit : « J’irai demain ! […] Vous resterez avec nous, père Christel ; Hâan et Schoûltz sont aussi là-bas ; nous allons danser jusqu’au soir, et nous souperons ensemble au Mouton-d’Or.

201. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Sully, ses Économies royales ou Mémoires. — II. (Suite.) » pp. 155-174

Le 13 au soir il reçut une lettre du roi tout allègre et engageante, et qui le pressait de venir, en ces termes : Mon ami, je ne pensai jamais mieux voir donner une bataille que ce jourd’hui. […] Au siège de Laon, on voit Henri, qui passait les jours et les nuits à visiter les batteries et les tranchées, faire un soir la partie d’aller le lendemain à Saint-Lambert, dans la forêt, vers une métairie de son domaine, « où, étant jeune, il était allé souvent manger des fruits, du fromage et de la crème, se délectant grandement de revoir ces lieux-là où il avait été en son bas-âge ». […] Un soir, fort tard, dans un de ses campements de la Beauce ou de l’Orléanais, il l’envoya chercher par un secrétaire ; Rosny trouva le roi déjà au lit ; on lui apporta un carreau sur lequel il se mit à genoux contre le lit du roi et près de son oreille. […] Rappelé trois jours après, le soir, il expose au roi que, depuis que les choses de la Ligue et de la rébellion tirent à leur fin, ce ne sont qu’entremetteurs et négociateurs de toutes sortes ; il y en a, pour l’heure, plus de cent qui se font de fête.

202. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Le mariage du duc Pompée : par M. le comte d’Alton-Shée »

Tout s’est assez bien passé d’abord : la comtesse s’est senti de la sympathie pour la grande artiste dont la présence se trouve suffisamment expliquée par une visite à des ruines voisines, à une tourelle gothique du parc, et elle a retenu les visiteuses pour ce soir-là au château. […] La nuit est venue ; le comte Herman est dans son appartement ; il paraît calme, content de lui ; il a assez bien mené sa triple intrigue : il se flatte d’avoir louvoyé assez habilement tout le soir entre Emma et Pompéa, sans trop se trahir ; la Lisette, au moyen d’un signe convenu, vient de lui faire tenir une réponse favorable pour le rendez-vous de minuit ; enfin il a donné un rendez-vous à Pompéa pour ce soir même, tout à l’heure, dans son appartement, et il l’attend de pied ferme. […] Ne te souvient-il pas de mes supplications, de mes larmes, le soir où tu m’as arrachée tremblante de notre nid pour me produire devant tes amis ?

203. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Victor Hugo — Victor Hugo, Les Chants du crépuscule (1835) »

À ces impressions, personnelles et intimes, le poëte a marié, par une analogie symbolique, l’état du siècle lui-même qui nage dans une espèce de crépuscule aussi, crépuscule qui n’est peut-être pas celui du soir comme pour l’individu, car l’humanité a plus d’une jeunesse. […] Le poëte est en voyage : un soir, plus triste que de coutume, plus en proie aux pensées du doute et du mal, il monte au haut d’un de ces beffrois lugubres qu’il aime ; il y voit l’énorme cloche immobile, sommeillante, ou plutôt vibrante encore d’une vibration obscure, murmurante de je ne sais quelle confuse rumeur :  Car même en sommeillant, sans souffle et sans clartés, Toujours le volcan fume et la cloche soupire ; Toujours de cet airain la prière transpire, Et l’on n’endort pas plus la cloche aux sons pieux Que l’eau sur l’Océan ou le vent dans les cieux ! […] Dans la pièce xxxiii, sur une vue d’église le soir, il montre l’orgue silencieux : La main n’était plus là qui, vivante et jetant Le bruit par tous les pores, Tout à l’heure pressait le clavier palpitant Plein de notes sonores, Et les faisait jaillir sous son doigt souverain Qui se crispe et s’allonge, Et ruisseler le long des grands tubes d’airain Comme l’eau d’une éponge.

204. (1889) La bataille littéraire. Première série (1875-1878) pp. -312

L’action commence par le dépouillement d’un scrutin : C’était le soir, un soir de mai, après un jour de chaleur déjà grande. […] Gervaise resta auprès de lui jusqu’au soir. […] Il s’éveille à huit heures du matin et s’habille à quatre heures du soir. […] C’était la réponse de son mari qui lui promettait d’être à La Roche-Ermel le lendemain soir. […] Elle fit aussitôt ses apprêts pour partir le soir même.

205. (1892) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Cinquième série « Le termite »

Rosny, quelques-uns des passages qui nous peignent les labeurs de Servaise : « … Les soirs de lampe, les rudes soirs où la volonté terrible l’entraînait au jeu des phrases, les sorties où les œuvres grouillaient dans son crâne comme l’obsession dans l’âme d’un fou… » « … Dans le désarroi idéen, c’est à ce mot « travail » que Servaise toujours revenait, comme à la divinité mystérieuse, à l’entéléchie dont l’adoration l’avait dû conduire à la gloire.

206. (1891) La bataille littéraire. Quatrième série (1887-1888) pp. 1-398

Je l’ai battue, l’autre soir, comme un portefaix, et voici ce qu’elle m’écrit. […] Je t’attendrai encore aujourd’hui toute la journée, et ce soir, chez moi, depuis l’heure où je rentrerai du théâtre. […] C’est par là qu’avec de Montaux et son sergent-major, il s’échappait, un soir sur deux. […] Le soir, ce fut la mer qu’il retrouva. […] Le Roi daigne dire : À ce soir !

207. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Benjamin Constant et madame de Charrière »

  « Même date, au soir. […]   3 au soir. […]   Le 6 au soir. […] Ce soir, en jouant au loto, j’ai pensé à vous, comme vous le croyez bien. […] On lui en faisait compliment le soir : « Eh bien !

208. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Chateaubriand — Chateaubriand, Mémoires »

On a goûté, le matin, ce qui fait l’objet d’un souvenir, et avant le soir on le raconte, on le chante. […] Les oiseaux, les fleurs, une belle soirée de la fin d’avril, une belle nuit lunaire commencée le soir avec le premier rossignol, achevée le matin avec la première hirondelle, ces choses qui donnent le besoin et le désir du bonheur, vous tuent !  […] Parce que chaque soir revient funèbre et sombre, chaque matinée de soleil ne nous rend-elle pas un peu de vrai printemps ?  […] Les soirs d’automne, dans le vaste salon, vêtu d’une robe de ratine blanche, la tête couverte d’un haut bonnet roide et blanc, il se promène à grands pas ; si la mère, le chevalier et sa sœur, qui sont assis immobiles, échangent quelques mots, il dit en passant, d’un ton sévère : « De quoi parliez-vous ?  […] Retiré le soir dans son donjon à part, le jeune homme, plein des légendes et du Génie du lieu, commençait à son tour une poétique incantation ; il évoquait sa Sylphide.

209. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1856 » pp. 121-159

Un petit mauvais lieu fort bête, où s’assemble, le soir, un ramassis de messieurs, qui sont aux lettres ce que sont les courtiers de journaux au journalisme. […] * * * — J’ai vu aujourd’hui le modèle des maîtresses, la maîtresse d’un jeune Anglais phtisique, une Italienne assez attachée à la poitrine de son amant, pour l’empêcher de sortir tous les soirs, s’enfermant avec lui, causant, fumant des cigarettes, lisant, toujours couchée sur une chaise longue, et dans une attitude qui montre un bout de jupon blanc et les bouffettes rouges de ses pantoufles. […] La dame du logis ne sort guère plus dans la journée que le soir. […] 1er juillet Revenus de la campagne dans la journée, ce soir nous dînions au Restaurant de la Terrasse, une gargote au treillage mal doré, autour duquel montent desséchées une douzaine de plantes grimpantes, et nous avons, en face de nous, le soleil couchant illuminant de ses derniers feux les affiches-annonces, aux tons criards, qu’on voit au-dessus du passage des Panoramas. […] Ce soir, dans une de ces fouilles qu’a provoquées la parole de l’un de nous, il nous fait un drolatique tableau de l’intérieur de Daumier, l’artiste, le grand artiste, nous dit-il, le plus indifférent au succès de son œuvre, qu’il ait rencontré dans sa vie.

210. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Mémoires ou journal de l’abbé Le Dieu sur la vie et les ouvrages de Bossuet, publiés pour la première fois par M. l’abbé Guetté. Tomes iii et iv· » pp. 285-303

Je lui ai lu le quinzième chapitre de l’Évangile de saint Jean, où il a pris un grand goût, disant : « Voilà toute ma consolation. » Puis ajoutant : « Il faut bien remercier Dieu de ce qu’il nous a donné une telle consolation dans nos maux, sans laquelle on y succomberait. » Il s’est promené environ une heure, puis on a continué la lecture des voyages, et le soir il y a eu symphonie. […] Et mardi, 5 février, qui est le mardi gras : Ce mardi soir, il y a eu grand festin ; et Mme Bossuet a encore couru le bal toute la nuit avec Mme de Pecouel et autres. […] Nous étions quatorze à table, et le soir seize… La table fut servie magnifiquement et délicatement : plusieurs potages, de bon bœuf et de bon mouton, des entrées et ragoûts de toute sorte, un grand rôti, des perdreaux et autre gibier, en quantité et de toute façon ; un magnifique fruit, des pêches et des raisins exquis quoique en Flandre, des poires des meilleures espèces, et toutes sortes de compotesv ; de bon vin rouge, point de bière ; le linge propre, le pain très bon, une grande quantité de vaisselle d’argent bien pesante et à la mode. […] Le prélat mangea très peu, et seulement des nourritures douces et de peu de suc, le soir, par exemple, quelques cuillerées d’œufs au lait ; il ne but aussi que deux ou trois coups d’un petit vin blanc faible en couleur, et par conséquent sans force : on ne peut voir une plus grande sobriété et retenue.

211. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier (suite et fin.) »

« … La comtesse d’Albany n’est pas seulement en Angleterre, à Londres, mais en ce moment même, je pense, au palais de Saint-James, — non pas restaurée par une aussi rapide révolution que la française, mais, comme on le remarquait hier soir à souper chez lady Mount-Edgecumbe’s, par suite de ce sens dessus dessous universel qui caractérise l’époque présente. […] Avant de fermer sa lettre, dans le post-scriptum, il ajoute : Jeudi soir. […] Dans les derniers temps, elle ne sortait plus, et son salon était ouvert tous les soirs. […] Le dimanche soir régulièrement, elle réunissait toute la jeunesse de la ville, jeunes filles et jeunes garçons qui venaient jouer et danser.

212. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin »

Il commence par bien poser son cadre : il est à l’une de ses dernières haltes, sur le plateau nu du D’jelfa ; la journée s’achève, il est environ cinq heures du soir ; sa tente est tournée au midi, à ce midi encore voilé vers lequel il aspire ; il est seul, ses compagnons absents ou endormis ; il savoure un vent tiède qui souffle faiblement du Sud-Est ; pour toute vue, il a une moitié de l’horizon, bornée d’un côté par un grand bordj ou maison solitaire, et de l’autre par un groupe de chameaux bruns, qui se dessine sur une ligne de terrains pâles ; tout est repos, tranquillité, paix profonde : « S’il arrive qu’un ramier passe au-dessus de ma tête, dit-il, je vois son ombre glisser sur le terrain, tant ce terrain est uni ! […] Ils l’ont commencée du côté gauche du pavé, ils la continuent du côté droit ; c’est la seule différence qu’il y ait dans leurs habitudes entre le matin et le soir. » Voilà le commentaire du tableau : sur la toile, le dessin exact, le caractère et le ton fixe ; ici, les variations du plus au moins et la succession notée des divers moments. […] J’y suis le matin, j’y suis à midi, j’y retourne le soir ; j’y suis seul et n’y vois personne, hormis de rares visiteurs qui s’approchent, attirés par le signal blanc de mon ombrelle, et sans doute étonnés du goût que j’ai pour ces lieux élevés… A l’heure où j’arrive, un peu après le lever du soleil, j’y trouve une sentinelle indigène encore endormie et couchée contre le pied de la tour. […] La ville dort au-dessous de moi, muette et comme une masse alors toute violette, avec ses terrasses vides, où le soleil éclaire une multitude de claies pleines de petits abricots roses, exposés là pour sécher… De chaque côté de la ville s’étend l’oasis, aussi muette et comme endormie de même sous la pesanteur du jour… » On l’a remarqué sans être allé si loin, et dès qu’on arrive dans le Midi : les heures auxquelles il faut voir les paysages sont celles du matin et de l’approche du soir ; le plein midi éteint tout et nivelle tout.

213. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Dominique par M. Eugène Fromentin (suite et fin.) »

La première fois que l’auteur est censé le visiter et pénétrer dans son intérieur, c’est à une soirée de vendange et à l’occasion de la danse champêtre qui se fait le soir, devant la grille de la ferme, au son du biniou. […] Veut-on voir ce tableau d’une teinte adoucie et riche encore, agreste et fumeux, plein de vie, curieux à observer après les splendeurs et les stupeurs torrides du Sahara : « On dansait devant la grille de la ferme sur une esplanade en forme d’aire, entourée de grands arbres, et parmi des herbes mouillées par l’humidité du soir comme s’il avait plu. […] Il en est de l’absence comme de la mémoire : on sait que lorsqu’on veut apprendre une leçon, il n’est rien de tel que de la lire et de la relire une ou deux fois le soir, au lit, avant de s’endormir ; le lendemain, au réveil, il se trouve qu’on la sait presque par cœur. […] Ce qui lui est resté de distinct entre ses plus anciens et ses premiers souvenirs, ce n’est aucun fait particulier, mais « la vision très nette de certains lieux, la note exacte de l’heure et de la saison, et jusqu’à la perception de certains bruits qui n’ont cessé depuis de se faire entendre : « Peut-être vous paraîtra-t-il assez puéril de me rappeler qu’il y a trente-cinq ans tout à l’heure, un soir que je relevais mes pièges dans un guéret labouré de la veille, il faisait tel temps, tel vent ; que l’air était calme, le ciel gris ; que des tourterelles de septembre passaient dans la campagne avec un battement d’ailes très sonore, et que tout autour de la plaine, les moulins à vent, dépouillés de leur toile, attendaient le vent qui ne venait pas.

214. (1889) Le théâtre contemporain. Émile Augier, Alexandre Dumas fils « Alexandre Dumas fils — Chapitre XII »

Un Gascon, qui s’était marié le matin, donna un grand coup de poing à sa jeune femme, le soir de ses noces. […] Cependant M. de Ryons observe, étudie, commente, analyse son amie nouvelle ; il pratique sur son cœur chastement fermé une première tentative d’effraction non suivie d’effet ; il se fait, de force ou de gré, inviter à dîner chez elle, le soir même. […] Quoi qu’il en soit, la jeune femme lui accorde un rendez-vous, le soir même, et, en attendant, elle le fait cacher dans le cabinet d’à côté. […] Cet homme lui dit que, ce même soir, il sera chez elle à huit heures.

215. (1920) La mêlée symboliste. I. 1870-1890 « Laurent Tailhade à l’hôpital » pp. 168-177

Par les portes ouvertes, on voit des mains crisper furieusement les draps ; une toux obstinée claque dans un coin ; une porte s’ouvre ; un infirmier, les manches retroussées, passe dans un courant d’air, en sifflotant, et, par les hautes fenêtres, le soir tombe en pluie de cendres… Tout à coup, un charme, une grâce, un rayon. […] C’est un fils du peuple, instruit par les lectures du soir, et qui ne doit rien qu’à lui-même.

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