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2672. (1889) Histoire de la littérature française. Tome IV (16e éd.) « Chapitre cinquième »

Quel spectacle, et que j’aime à m’y reposer de la vue de cet autre grand esprit, esclave de son siècle pour en être applaudi, qui tour à tour se faisait le complaisant des préjugés du parterre ou faisait du parterre le complaisant de sa vanité !

2673. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Haydn, Grétry, les musiciens du dernier siècle, connaissaient un art tout de ténue et plaisante émotion.

2674. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre V : Règles relatives à l’explication des faits sociaux »

Les dogmes religieux du christianisme n’ont pas changé depuis des siècles ; mais le rôle qu’ils jouent dans nos sociétés modernes n’est plus le même qu’au moyen âge.

2675. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Gustave Flaubert »

… Pour ceux qui savent quelque chose de l’histoire des premiers siècles de l’Église, quel marmouset sera le saint Antoine de Flaubert, berné par ses tentations comme Sancho Pança par les muletiers qui le font sauter dans sa couverture, à côté du majestueux patriarche des Solitaires, l’ami du grand Athanase, au souffle inspiré, qui, du fond du désert, s’en vint et plana sur le concile de Nicée, et dont la pauvre sandale de roseaux entrelacés pesa aussi lourdement sur le démon terrassé que la bottine d’or de l’Archange !

2676. (1911) Études pp. 9-261

Mais avec les siècles le doute est venu. […] Chesterton (traduction), dans la Nouvelle Revue Française, Août 1910 Dédicace, dans l’Art Libre, Septembre 1910 Cinq Grandes Odes suivies d’un Processionnal pour saluer le siècle nouveau, Bibliothèque de l’Occident, 1910 L’Irréductible, dans l’Hommage à Verlaine, Librairie Léon Vanier-Messein, 1911 Théâtre. […] La pagination des Muses est la même dans les Cinq Grandes Odes suivies d’un Processionnal pour saluer le siècle nouveau. […] Cinq Grandes Odes suivies d’un Processionnal pour saluer le siècle nouveau, p. 75.

2677. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mai 1886. »

La sculpture, impuissante désormais à recréer la vie plastique, pouvait devenir l’art symphonique, comme au dernier siècle, des gracieuses lignes.

2678. (1878) La poésie scientifique au XIXe siècle. Revue des deux mondes pp. 511-537

Mais dans cette seconde moitié du siècle, peu fécond en vrais poètes, il s’est formé toute une école d’ouvriers de style et d’artisans du vers qui ont développé jusqu’à un point inimaginable le mécanisme de l’instrument poétique, qui ont atteint à la perfection dans la partie matérielle de l’art, qui ont enfin enrichi la langue de tours, de formes et de mots d’une variété inconnue jusqu’à eux.

2679. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Le travail surhumain qu’il faut faire deux ou trois siècles après la mort d’un auteur pour éclaircir son texte et faire comprendre à quoi il songeait quand il écrivait, chaque génération devrait l’épargner aux générations suivantes en le faisant elle-même pendant qu’il est encore facile. […] Et voilà les deux éditions nécessaires, pour le moment, à ce qu’il me semble : une édition complète sans aucune note, mais bien authentique, et c’est celle que je ne peux que louer les exécuteurs testamentaires d’Hugo de nous procurer ; — une édition savante, faite avec soin sur la précédente, et à laquelle il faudrait se mettre sérieusement et qu’il faudrait pousser ferme avant que le siècle finisse. […] C’est la postérité, la vraie postérité, celle qui commence un siècle après. […] Il mit cela en Italie, et il le mit au xvIe siècle, et il le mit en vers. « Dubois, disait le Régent, tu me déguises trop. » L’Aventurière était un drame réaliste travesti en manière de tragédie. […] Ils l’ont été pendant quinze siècles ; mais il ne faut pas qu’ils en abusent et qu’ils l’exploitent.

2680. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre II. Les directions divergentes de l’évolution de la vie. Torpeur, intelligence, instinct. »

Il fallut, sans doute, des siècles d’effort et des prodiges de subtilité pour que la vie tournât ce nouvel obstacle. […] Un siècle a passé depuis l’invention de la machine à vapeur, et nous commençons seulement à ressentir la secousse profonde qu’elle nous a donnée.

2681. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Genève est le pays qui a envoyé et comme prêté au monde le plus d’esprits distingués, sérieux et influents : De Lolme à l’Angleterre, Le Fort à la Russie, Necker à la France, Jean-Jacques à tout un siècle, et Tronchin, Étienne Dumont, et tant d’autres, en même temps qu’elle en a recueilli et fixé chez elle un grand nombre d’éminents de toutes les contrées aux divers temps.

2682. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIe entretien. Le Lépreux de la cité d’Aoste, par M. Xavier de Maistre » pp. 5-79

Elle devrait vous paraître un siècle.

2683. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Le Siècle du 25 ; feuilleton de M. 

2684. (1856) Cours familier de littérature. I « VIe entretien. Suite du poème et du drame de Sacountala » pp. 401-474

VII Quant au style dans lequel ces drames sont écrits, il égale et surpasse même en images, en pureté, en harmonie, tout ce que nous admirons dans les anciens et dans les modernes ; et si le mécanisme, la propriété de termes, la transparence de métaphores, l’harmonie de sons, la richesse de nuances, la pureté élégante de diction, sont les preuves sensibles de la perfection de mœurs, de civilisation et de philosophie chez un peuple, le style des poèmes et des drames de l’Inde atteste évidemment une littérature primitive idéale, ou une littérature parvenue à une perfection idéale aussi par la collaboration de siècles sans nombre ; car les langues se forment presque aussi lentement que le granit.

2685. (1884) Cours de philosophie fait au Lycée de Sens en 1883-1884

Cette théorie remonte à Aristote ; plus récemment elle a été reprise par Hamilton, philosophe écossais du commencement du siècle, puis par M.  […] L’esprit ne peut pas avoir été « tabula rasa », pas plus il y a des siècles qu’actuellement. […] Ce qu’aimait le siècle de Louis XIV, c’était en tout une exacte proportion ; ce que nous aimons dans les choses de l’art, ce sont la richesse et la complexité. […] Les œuvres littéraires sont une source des plus fécondes : elles permettent à l’historien de retracer l’esprit du temps qu’il étudie ; il y a des siècles qui ne peuvent être connus que si l’on en sait à fond la littérature. […] Un philosophe de ce siècle, M. de Bonald a soutenu qu’il était dû à une révélation divine.

2686. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Une voûte bien faite la conservera visible dans toute sa beauté, et le temple de Dieu s’élèvera là où il était il y a quatorze siècles. » En attendant, il donne un bal qu’il nous décrit plaisamment.

2687. (1872) Nouveaux lundis. Tome XIII « Ma biographie »

« L’Académie française ayant proposé pour sujet de prix le Tableau littéraire duxvie siècle, M. 

2688. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

Il esquissait avec une hardiesse voilée de goût tout un programme poétique qu’il n’est pas interdit après plus d’un siècle de reprendre et de féconder.

2689. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Il voulait appliquer à la psychologie la méthode qui a si bien réussi aux sciences physiques depuis deux siècles : c’est ce que beaucoup ont voulu depuis Locke.

2690. (1889) Histoire de la littérature française. Tome III (16e éd.) « Chapitre neuvième »

Le poète n’avait pas aux yeux de ses contemporains cette grandeur que lui ont donnée deux siècles, et qui eût fait trouver exorbitante la liberté du parterre.

2691. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre premier. La sensation, dans son rapport à l’appétit et au mouvement — Chapitre premier. La sensation »

Tous les phénomènes luttent, en quelque sorte, pour entrer dans ma conscience et y vivre de la vie sensible ; les impressions et les mouvements du dehors sont en concurrence pour pénétrer dans mon organisme, dans mon cerveau, dans ma sensibilité ; et il en fut toujours ainsi, depuis des siècles, pour tous les êtres vivants en qui se trouvait le germe du sentiment.

2692. (1890) Les œuvres et les hommes. Littérature étrangère. XII « Edgar Poe »

IV Les Histoires extraordinaires publiées dans ce volume sont au nombre de treize, et, — premier point à noter quand il s’agit d’un homme à qui on attribue une originalité inouïe et presque irrespirable à la majorité des esprits, — de ces treize histoires, huit ont pour fond les idées qui nous coudoient le plus à cette heure, — les chimères du siècle, comme dit saint Bernard.

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