« Il ne se fera, quoi qu’on en ait dit, l’organe d’aucune coterie, d’aucune secte : il n’a pas de couleur littéraire ; il est et restera ouvert à toute tentative originale, il prêtera son concours le plus entier à tous ceux qui luttent pour arriver au jour, à une époque où il devient de plus en plus difficile de percer la couche épaisse de sottise qui sépare les jeunes écrivains du grand public. ». […] Il en était resté tellement ébloui qu’il risquait de s’y perdre.
Ce qui surtout tranche l’œuvre en deux parties, c’est que vous aurez beau corner aux quatre coins du monde les noms de Corbière, de Rimbaud et de Mallarmé, ces trois génies n’en resteront pas moins glorieusement obscurs et triomphalement méconnus. […] Nonobstant cette renommée, il n’en est pas moins constant que ces trois poètes restent, dans leur essence, éminemment absolus et dignes par cela même de figurer dans la plaquette qui nous occupe.
Le pauvre philosophe a mis à contribution les grands, les petits, les indifférens, ses amis, et a fait gagner à l’artiste dissipatrice cinq à six cents louis, dont il ne restait pas une épingle au bout de six mois. […] L’indigne prussienne a donné au pauvre philosophe une bonne leçon dont il ne profitera pas, car il restera bon et bête comme Dieu l’a fait.
Il croit que « la science ne peut établir aucune théorie, mais qu’on peut démolir toutes celles qu’on établirait ». « Il faut tâcher, dit-il, de rester toujours à ce stade ; la seule recherche féconde est la recherche du non vrai. » Ce genre de déclaration déconcertera toujours les gens sincères qui, comme nous, cherchent à s’approcher le plus qu’ils peuvent de ce qu’ils croient être le vrai. […] Il croit que « la science ne peut établir aucune théorie, mais qu’on peut démolir toutes celles qu’on établirait ». « Il faut tâcher, dit-il, de rester toujours à ce stade ; la seule recherche féconde est la recherche du non vrai. » Ce genre de déclaration déconcertera toujours les gens sincères qui, comme nous, cherchent à s’approcher le plus qu’ils peuvent de ce qu’ils croient être le vrai.
Il a été résolu, attentif, voulant rester froid devant la tête de Méduse du Génie et son épouvantante beauté, et si son regard n’a pas été profond, il a souvent été juste. […] Selon lui, le Paradis est la partie la plus belle du poème, comme l’Enfer doit rester littérairement la plus populaire, et les raisons que le jeune lauréat a données de son opinion sont d’une solidité et d’une sagacité qui font bien présager de ce sens critique que je vois poindre en lui et qui est encore à l’état d’aurore.
Quand on n’a pas d’idées à soi et qu’on a le cœur vide, des hommes faits pour rester d’honnêtes lettrés toute leur vie ramassent dans la poussière de toutes les civilisations des détritus d’idées sur lesquelles le monde entier a passé, et ils se bâtissent avec cela, qui des poésies, qui des systèmes d’histoire, en se croyant très candidement des inventeurs. […] Or, comme ces glorifications du Néant et de l’Être ne peuvent jamais être très variées, et qu’on ne voit pas grand’chose, quand on n’est pas fakir, dans ces deux pierres noires, il se trouve que pour nous, restés occidentaux, aux sensations nettes, à l’esprit positif et au cœur chrétien, il est (qu’il nous permette de lui dire ce mot qui n’est pas indien) souverainement ennuyeux.
Bouilhet, restés pendant trop longtemps ses maîtres. […] Bouilhet doit rester lyrique.
Antoinette, elle, n’est qu’une femme du monde qui est restée parfaitement tranquille et heureuse dans l’immaculé manteau d’hermine de son écusson, tout le temps qu’elle a été jeune et belle, mais qui, précisément, le jour où sa beauté décline, sent l’amour monter dans son cœur. […] Dans Le Mariage de Caroline, c’est la vieille fille encore, mais qui s’est donné la passion maternelle en vivant maternellement avec une nièce, et c’est la jalousie maternelle exaspérée dans le cœur de cette vieille fille, restée vieille fille pourtant par tous les autres cotés de son caractère, que M.
C’est faire alors de l’idée de l’égalité une sorte de Providence énigmatique : ses voies restent inconnues, il faut renoncer à analyser son action. […] Ce sont là des questions qui restent entières ; notre conclusion n’outrepasse pas les limites posées par notre introduction.
Socrate, avec la tranquillité d’un homme qui juge une cause qui lui est étrangère, examine s’il doit fuir ou rester : « Ami Criton, dit-il, il n’y a qu’une règle, la justice ; tant que j’ai vécu, je lui ai obéi : je suis encore le même. […] Nous suivons Socrate de l’œil ; nous ne perdons pas un de ses mouvements, pas un de ses discours ; nous le voyons quand on lui amène ses deux enfants, quand il donne ses derniers ordres pour sa maison, quand il fait éloigner les femmes ; quand ses amis mesurent avec effroi la course du soleil, qui bientôt va se cacher derrière les montagnes, et quand la coupe fatale arrive, et lorsqu’avant de la prendre, il fait sa prière au ciel pour demander un heureux voyage, et l’instant où il boit, et les cris de ses amis dans ce moment, et la douceur tranquille avec laquelle il leur reproche leur faiblesse, et sa promenade en attendant la mort, et le moment où il se couche sur son lit dès qu’il sent ses jambes s’appesantir, et la mort qui monte et le glace par degrés, et l’esclave qui lui touche les pieds que déjà il ne sent plus, et sa dernière parole, et son dernier, et son éternel silence au milieu de ses amis qui restent seuls.
Mes frères, restez fidèles à la terre, avec toute la puissance de votre vertu ! […] La religion primitive, c’est le fétichisme, et il en restera toujours. […] Les hommes ne se trompent pas en tant qu’égoïstes et en tant que voulant rester tels. […] On ne peut se taire et rester tranquille que lorsqu’on a des flèches et un arc. […] Une société n’est pas libre de rester jeune.
Latour Latour avait peint plusieurs pastels qui sont restés chez lui ; parce qu’on lui refusait les places qu’il demandait.
Il était tout simplement resté le même, et il n’aimait pas ceux qui le dépassaient. […] En cela il est définitif, et tel qu’il restera jusqu’à nos jours. […] Si je restais, je serais tout entier avec la peine de Bérénice. […] Xipharès avec les soldats restés fidèles a culbuté Pharnace et les Romains. […] Elle est restée depuis au théâtre et y est toujours accueillie avec faveur.
Il importe donc que les morts restent présents. […] Notre méthode restera d’ailleurs la même. […] Nous sommes restés, au fond, ce qu’ils étaient. […] C’est aux esprits que nous en étions restés. […] Mais philosophie et religion restent toujours distinctes.
Les choses doivent donc rester dans l’état. […] Restons en tête-à-tête avec l’œuvre. […] Restons sensibles à la beauté. […] Il se croit toujours tenu de rester à son niveau. […] Restait à savoir s’il a au même degré l’imagination créatrice.
Albert Delpit, Georges Ohnet resteront les dieux ou demi-dieux de ce Parnasse dégénéré. […] Désormais, peu de choses évidemment restent à ajouter au point de vue documentaire. […] Leur voix resta sans écho ; et, en dépit de la vérité humaine outrageusement violée, la victoire demeura aux mains des novateurs. […] Il fût sans doute resté stupéfait devant cette phrase des Souvenirs littéraires de M. […] Après eux, qui resta-t-il pour continuer le mouvement ?
Ce que nous savons, c’est que les Plaidoyers qui nous restent de lui, ne sont propres qu’à prouver la barbarie du Siecle qui les a applaudis.
Maintenant je resterai seule. — Seule et pensive. — Oui, Madanika. […] Et de tout cela, il n’est resté que deux ou trois noms, — et pas une œuvre. […] Mais vous resterez ; il le faut. […] Mais rester ici… hériter de son bonheur ! […] Supprimez-le, et le drame restera absolument intact.
Le Deuil, Crispin Médecin, le Cocher supposé, sont restées au Théatre, & servent quelquefois à dédommager le Parterre de nos lugubres Pantomimes, tristes enfans de la Comédie larmoyante.
Mais laissons-les : il n’est resté d’eux qu’un mauvais souvenir. […] Il ne restait qu’à dégager l’artiste de l’improvisateur. […] Une fois, l’un des jeunes hommes qui logeaient là resta trente-six heures sans manger. […] Je suis resté. […] Sans nul doute l’étranger restera stupéfait et songeur devant un si admirable domaine !
À mon avis, l’artiste moderne plus remarquable par la force du caractère que par le talent, est resté inférieur aux grands peintres du siècle de Louis XIV ; mais sans M.