Après avoir essayé de se rendre utile aux Lettres par un petit Ouvrage, intitulé, le Temple de la Critique, où, parmi des jugements assez sains & vivement exprimés, on en trouve quelques-uns de faux & d’outrés, il a rendu de vrais services au Public par la rédaction de la suite des Lettres édifiantes.
Le Public lui a attribué quelques petites Brochures assez mal écrites contre la Religion, mais elles ne sont pas de lui.
Privés des suffrages du vulgaire, ils n’en ont pas moins de droits à la reconnoissance publique.
Le Cardinal du Bois appeloit ses projets les Rêves d'un homme de bien, expression plaisante, qui peut être juste à certains égards ; mais ces Rêves supposent, dans celui qui étoit capable de les avoir, une grande étendue d’idées, l’esprit de combinaison dans les détails, & par-dessus tout un grand amour du bien public.
Le Public revoit au contraire ces deux-ci avec plaisir.
Si sa fortune lui eût permis de remplir son projet en grand, il l'auroit fait exécuter dans une Place publique sur le modele placé aujourd'hui dans la Bibliotheque du Roi.
Ces pèlerins, allant par troupes et s’arrêtant dans les places publiques, où ils chantaient, le bourdon à la main, le chapeau et le mantelet chargés de coquilles et d’images peintes de différentes couleurs, faisaient une espèce de spectacle qui plut, et qui excita quelques bourgeois de Paris à former des fonds pour élever un théâtre où l’on représenterait ces moralités les jours de fêtes, autant pour l’instruction du peuple que pour son divertissement.
Dès que les œuvres du grand romancier eurent pénétré dans le public, ce fut une perturbation générale. […] On commença dans le public une campagne de calomnies et d’outrages. […] Oui, quand Zola, récemment, s’est plaint qu’on ne le lisait pas, le public a crié au paradoxe, on a cru que c’était une énorme boutade ! […] Les méthodes d’art, les genres de littérature, qui avaient été suffisants pour le public de l’ancien régime, leur paraissaient singulièrement décrépits, ternes et surannés. […] Personne ne se doute, dans le public, de la science et de la patience que certains auteurs dépensent de nos jours.
Un public particulier, et que je n’ai guère vu que là. Ce n’est plus une pièce qu’on joue, c’est la célébration d’une sorte de messe devant un public de dévots. […] Il a le secret de parler à son public, à ce public des premières ; il en est le poète, et sert aux hommes et aux femmes de ce monde, dans une langue à leur portée, l’idéal des lieux communs de leur cœur. […] Il est gras, fleuri, insoucieux, et visiblement flatté de l’attention sympathique du public, pendant qu’il marche entre deux carabiniers, qui semblent avoir, sur le front, la honte que devrait avoir le brigand. […] * * * — Les étrangers parlent haut en public, ils ont la conscience de parler une langue qu’ils sont seuls à comprendre.
La pièce de Lucrèce est un temps, c’est-à-dire qu’elle dénote quelque chose de bien tranché dans la disposition du public.
Vous aurez par les journaux la clôture de cette discussion générale (à la Chambre des pairs) qui aura été pleine de lumières, de talent, de maturité (M. de Montalembert à part) et qui a vivement excité l’intérêt public.
Un ministre croit s’honorer lui-même en acceptant et en ratifiant le choix du public.
Occupé toute sa vie d’autres travaux, et sans titres d’aucune espèce pour parler de littérature, si malgré lui ses idées se revêtent quelquefois d’apparences tranchantes, c’est que, par respect pour le public, il a voulu les énoncer clairement et en peu de mots.
Encore faut-il ajouter que son œuvre, très courte, faite de hâtives notations, n’appartint jamais au grand public.
Manuel s’était déjà fait connaître du public qui aime la poésie par un volume dont le titre indique les tendances et l’esprit : Pages intimes.
Si le véritable public prêta peu d’attention à cette première œuvre de Soulié, il n’en fut pas de même du monde littéraire qui, à cette époque, était à l’affût des moindres publications poétiques.
C’est là qu’il est mort sans bruit, comme il avait vécu, sans une mention dernière dans les feuilles publiques, et le jour même où le convoi entrait sous les voûtes de Notre-Dame du Bon Voyage, l’Académie décernait des couronnes et jetait, comme une suprême ironie, sur le cercueil de ce poète mort pauvre, un bruit inutile de pièces d’or.
Semblable à ces athletes qui s’exercent long-temps avant de paroître sur l’arene, quoique né avec les plus heureuses dispositions, il a eu la sagesse de ne se montrer au Public qu’après avoir mûri sa raison & formé son esprit par l’étude des hommes & celle des bons Auteurs.
Ne seroit-ce pas vouloir prouver par les contraires les faits les plus évidens, renverser toutes les notions de l’esprit humain, insulter à la crédulité publique ?
Le Public ne fut point la dupe de ce petit manége.
Le premier hommage de cette Raison désabusée, a été un retour sincere vers la Religion, & le désaveu public de toutes ses erreurs.