Une partie de ce travail a été faite dans notre premier chapitre, quand nous avons traité de l’objectivité en général ; une autre le sera dans les dernières pages de ce livre, lorsque nous parlerons de l’idée de matière. […] Nous ne pouvons nous empêcher de voir dans ces derniers phénomènes le véritable substrat matériel des premiers.
Après avoir pourvu aux premiers soins du commandement et s’être assuré de ses forces, vers le commencement de mars 1544, M. d’Enghien dépêcha Montluc au roi François Ier pour l’informer de l’état des choses, de l’armée considérable que levaient les impériaux sous les ordres du marquis du Guast, et pour demander quelques renforts en même temps que la permission de livrer bataille.
Je comprends le De natura rerum, ce cri de délivrance, cette protestation enflammée contre d’universelles superstitions, cette première épiphanie de la science naissante.
Au premier abord il nous semble que les théories ne durent qu’un jour et que les ruines s’accumulent sur les ruines.
Au premier abord, l’idée seule de cette recherche peut paraître bizarre.
Toutes les émotions simples ou composées avaient pour première source l’amour de soi.
La réconciliation est complète entre l’homme et l’argile d’où il est sorti, l’idéal est descendu des régions inaccessibles où l’avait maintenu la foi naïve de nos premiers poètes, il est maintenant sur la terre, à portée de tous et dans toutes les choses sensibles.
Pour une des premières lectures il choisit quelques extraits des Mémoires de Mme de La Rochejaquelein, croyant qu’il était bon, pour dégoûter des guerres civiles, de montrer, dans un exemple à distance, les calamités affreuses où elles conduisent.
Pline l’Ancien n’était pas tout à fait un naturaliste, comme on se le figurerait au premier abord d’après le titre et la renommée de son principal ouvrage : c’était un homme de guerre, un administrateur.
Derrière la bourgeoisie satisfaite, il aurait continué d’apercevoir les graves et perpétuels symptômes généraux d’invasion qu’il avait dénoncés le premier dans ces termes en 1791 ; après avoir parlé de la grande et première invasion des barbares contre l’Empire romain : « Dans le tableau de cette mémorable subversion, disait-il, on découvre l’image de celle dont l’Europe est menacée.
Dans ce volume de Carrel, au premier rang, on n’aurait garde d’omettre une simple colonne qu’il a écrite sur Zumalacárregui, ce jeune et victorieux héros des provinces basques, enlevé au milieu de ses succès.
On ne sait rien de son enfance et de ses premières études, sinon qu’avant l’âge de douze ans il faisait des vers.
Ses premiers dessins furent les copies des images de piété du livre de messe de sa grand-mère.
Sur ce premier point, je fais observer d’abord que, parmi les faits cités, il en est qui n’ont absolument rien de particulier : « Montesquieu, dit-on, jetait les bases de l’Esprit des lois au fond d’une chaise de poste. » Qu’y a-t-il là d’extraordinaire ?
Le culte des femmes, chez nos premiers aïeux, se transformera en galanterie sous Louis XIV, et subira une bien autre métamorphose sous la Régence ; mais ne craignez jamais que chez nous les femmes soient considérées autrement que comme la noble compagne de l’homme.
Premier discours. […] Oui, à travers toutes ces phases successives et au milieu de tous les faits qui les ont marquées ; à travers cette première époque nébuleuse où l’Église soumit les Barbares avec la peur de l’enfer et l’espérance du paradis, les forçant à mettre leurs framées au service de cette idée ; comme à travers les luttes intestines de la féodalité, ou les combats de la monarchie et de la bourgeoisie contre la noblesse d’abord et entre elles ensuite ; comme à travers l’insurrection du pouvoir temporel contre la papauté, et de la société laïque contre les ordres monastiques ; comme à travers les guerres des provinces et des monarchies, et les débats sanglants des sectes religieuses entre elles ; au milieu, dis-je, de tant d’élévations prodigieuses et de tant de chutes non moins remarquables, toujours (pour qui comprend comment l’esprit humain engendre et renouvelle la société), toujours la société, dans ce grand espace de temps, a été fondamentalement la même. […] L’inégalité des conditions, la rigueur incessante du sort pour le grand nombre, le scandale de la richesse avec tous les vices chez quelques-uns, l’iniquité, la tyrannie des gouvernants et des maîtres, tout ce chaos enfin qui pèse si atrocement sur nos âmes et sur notre imagination, à nous que la Philosophie du Dix-Huitième Siècle et la Révolution ont émancipés du passé en esprit, mais non pas en fait ; ce chaos, dis-je, n’existait pas pour l’homme qui portait gravée dans son cœur, dès ses premiers pas dans la vie, la solution chrétienne.
Alors lâchant Michelet, le voilà faisant un tableau de ce que Marie-Antoinette a dû souffrir avec Louis XVI, ce brutal, ce lourdaud qui jette un pavé sur un paysan qui dormait, qui pète en réponse à un courtisan, lui demandant d’être nommé premier gentilhomme de la chambre, qui donne un soufflet à M. de Cubières, et, pour se faire pardonner, un cheval arrivé dans la même journée de Constantinople, ce qui fait dire au souffleté : « Le roi me l’a donné d’une manière touchante ! […] Dans la salle grouillent, confusément mêlés, le théâtre et la vie, la rue et la féerie : des gens de l’endroit, en manches de chemises, attablés au velours des premières galeries, des danseuses blanches, nuageuses, diadémées de clinquant, leur jupe relevée en nimbe derrière elles, au milieu d’allumeurs de quinquets. […] Point de cheval, point de canot… Toute la journée, d’une voix tonitruante, et avec des coups de gueule de théâtre de boulevard, il nous a lu son premier roman, écrit en 1842, et qui n’a d’autre titre sur la couverture que : Fragments de style quelconque.
Dans cette masse indigeste et presque insupportable d’ensemble, il y a toujours des détails fort beaux, des chapitres du premier ordre pour l’intérêt et la réalité historique.
Ce beau jeune homme, emporté mourant dans le Midi, expira dans l’été de 1839, au moment où il revoyait le ciel natal, et où il y retrouvait toute la fraîcheur des tendresses et des piétés premières.
Le prompt succès de cette première partie décida l’auteur à se remettre aux lettres plus résolument que jamais.
Fénelon, — tout Fénelon — a pâli et s’est effacé : lui, il subsiste, il brille comme au premier jour.