Je m’y plaisais comme à la lecture d’une page de Pascal.
Zola se plaît à énoncer par la bouche d’un de ses personnages, son programme littéraire Sandoz n’est que son portevoix.
) De même, quand Cicéron, après avoir dit : garrire quidquid in buccam, se hasarde à écrire à Atticus : ad me scribe quod in buccam venerit 165, il pense bien faire une métaphore ; mais son expression lui plaît aussi par je ne sais quelle exactitude dont il ne saurait rendre compte23.
Il y a une grande ironie, une ironie divine, qui semble se plaire à faire mentir les programmes humains. […] À Dieu ne plaise que je ne le demande, mais je m’étonne, et je ne puis comprendre, que dans ce moment d’effervescence, de bouillonnement, de furie, il n’y ait pas un peu de l’emportement des esprits, qui ne se tourne irraisonnablement contre les Allemands.
C’est ce qui fait que, tout en fuyant les systèmes philosophiques, j’aime beaucoup les philosophes, et je me plais infiniment dans leur commerce. […] Ici, je me plais à le répéter, l’expérience a été complète ; il y a eu en quelque sorte analyse et synthèse de la fonction vitale, puisque la destruction successive des diverses parties du cerveau a supprimé successivement ses diverses manifestations fonctionnelles, et que la reproduction successive de ces mêmes parties a fait reparaître ces mêmes manifestations.
Combinez, comme il vous plaira, ces courants et ces danses ; vous n’aurez jamais que des combinaisons de danses et de courants.
Expérience faite, je suis sûr de le retrouver quand il me plaira ; de sa présence constatée toutes les fois qu’à la lumière j’ai tourné les yeux vers lui, j’induis sa présence constante, toutes les circonstances demeurant les mêmes, en quelque moment du temps que j’aie tourné ou que je doive tourner les yeux sur lui, en un moment quelconque du passé et de l’avenir ; il les occupe donc tous.
Puis elle me confie, — j’en doute, — qu’elle est en train, dans ce moment, de déserter la peinture pour la cuisine, qu’elle fait des nouilles comme personne, qu’elle s’est même élevée à la confection des pâtés de foie gras, des pâtés de foie gras avec la croûte, et une croûte, s’il vous plaît, où elle peint des fleurs avec du jaune d’œuf, et des feuilles avec je ne sais plus quoi : de la pâtisserie artistique.
Les Merles de roche de la Guyane, les Oiseaux de Paradis et quelques autres espèces encore s’assemblent en troupe ; et tour à tour les mâles étalent leur magnifique plumage et prennent les poses les plus extraordinaires devant les femelles qui assistent comme spectatrices et juges de ce tournoi, puis à la fin choisissent le compagnon qui a su leur plaire.
Il est vrai que, s’il l’eût remarquée, sans doute il eût préféré n’en rien dire et laisser au phénomène socratique le caractère mystérieux que Socrate lui-même se plaisait à lui attribuer.
Les cœurs ne se plaisent pas tous dans les mêmes jardins ni dans les mêmes solitudes.
En dehors d’elles, rien, absolument rien, si ce n’est des œuvres de tradition académique, dont l’intrigue romanesque plut aux contemporains, mais qui sont pour nous des œuvres manquées.
Cela plaît à Flaubert qui a horreur de l’exercice, et que sa mère est obligée de tourmenter, pour qu’il descende dans le jardin.
Et enfin cette littérature ne pourra manquer d’attacher une grande importance aux agréments de la forme, en premier lieu parce qu’il faudra qu’elle plaise pour persuader ; en second lieu, parce que la forme seule est capable de sauver les généralités du « lieu commun », qui en est l’écueil ; et en troisième lieu, parce qu’elle a déjà refait sa « Poétique » et sa « Rhétorique » sur le modèle du latin.
Joubert coupait délicatement dans les livres les plus majestueux et les plus consacrés par l’admiration des imbécilles les passages qui lui plaisaient, et jetait inquisitorialement le reste au feu.
S’adressant aux classes privilégiées et constituée pour leur plaire, la Littérature ne pouvait que les faire persévérer dans leurs erreurs et leurs préjugés, tandis que l’action à exercer devait être au contraire réformatrice d’elles-mêmes et de leur genre de vie.
Tel est le mérite de ces poëmes : ils plaisent par leurs bonnes expressions780.
Il la peint, comme une actrice d’une terrible indépendance théâtrale, ne s’appliquant, que dans les actes qui parlent à son talent, et dans les autres qui ne lui plaisent pas, mangeant du raisin, ou se livrant à des distractions quelconques.
2º L’Homme et l’Écrivain ; — et que pour les comprendre, — mais surtout pour les juger, — il faut se représenter Alexandre Dumas fils — comme ayant affecté toute sa vie l’allure d’un révolté ; — dont l’indépendance aurait d’ailleurs été limitée — par ce besoin de plaire ; — et, pour plaire, de complaire à l’opinion — qui est toujours l’écueil de l’auteur dramatique.
Il a prévu les impuissances de nos parlementaires : « Aujourd’hui, telle qu’elle est établie, la Chambre des députés arrivera, vous le verrez, à gouverner, ce qui constituera l’anarchie légale… » Il a prévu les scandales de notre journalisme : « Tel est l’avenir de notre beau pays, où tout sera périodiquement remis en question, où l’on discutera sans cesse au lieu d’agir, où la presse, devenue souveraine, sera l’instrument des plus basses ambitions… » Il a prévu les ignominies du suffrage universel et la frénésie des luttes de classes : « Si, à Dieu ne plaise, la bourgeoisie abattait sous la bannière de l’opposition, les supériorités sociales contre lesquelles sa vanité regimbe, ce triomphe serait immédiatement suivi d’un combat soutenu par cette bourgeoisie contre le peuple qui verrait en elle une sorte de noblesse, mesquine, il est vrai, mais dont les fortunes et les privilèges lui seraient d’autant plus odieux qu’il les sentirait de plus près… Si cette perturbation arrive, elle aura pour moyen le droit de suffrage étendu sans mesure aux masses… » Il a prévu la prépondérance de l’Angleterre au vingtième siècle et il en a dit la cause : « L’Angleterre doit son existence à la loi quasi féodale qui attribue les terres et l’habitation de la famille aux aînés. » Aussi « cette nation est-elle aujourd’hui dans une voie de progrès effrayants. » Il insiste, et l’Impérialisme britannique est dénoncé par avance : « La marine des Anglais, au nez de l’Europe, s’empare de portions entières du globe, pour y satisfaire les exigences de leur commerce, et y jeter les malheureux et les mécontents… Chez eux, tout est prompt dans ce qui concerne l’action du gouvernement, tandis que chez nous tout est lent ; et ils sont lents et nous sommes impatients ! […] La littérature ne leur est qu’un moyen d’exaspérer leur névrose, d’exalter leur frénésie intérieure, de se faire souffrir enfin, avec un volontaire acharnement où ils se plaisent à reconnaître une grandeur de martyre. […] Un inconnu qui ne lui plaisait pas le mettait au supplice.
. — Elle ne se plaît qu’aux bois solitaires, et, quand elle voit une rive, — toute pleine de fleurs, avec un soupir, elle dit à ses femmes, — quelle jolie place ce serait pour y ensevelir des amants ; elle leur dit — de cueillir les fleurs et de l’en joncher comme une morte. — Partout avec elle, elle porte sa peine, qui, comme une contagion, — gagne tous les assistants.