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1177. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Corneille, et le cardinal de Richelieu. » pp. 237-252

On sçavoit que le plus sûr moyen de lui plaire étoit de médire du Cid.

1178. (1767) Salon de 1767 « Les deux académies » pp. 340-345

C’est une cérémonie d’usage qui me plaît.

1179. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Seconde partie — Section 8, des plagiaires. En quoi ils different de ceux qui mettent leurs études à profit » pp. 78-92

Les lecteurs retrouvent avec plaisir, sous une nouvelle forme, la pensée qui leur plût autrefois en latin.

1180. (1912) L’art de lire « Chapitre VI. Les écrivains obscurs »

C’est ce qui a fait valoir plusieurs choses de néant, qui a mis en crédit plusieurs écrits et les a chargés de toutes sortes de matières qu’on a voulu, une même chose recevant mille et mille et autant qu’il nous plaît d’images et considérations diverses. » Or bien, c’est juste le travail contraire qu’il convient que vous fassiez sur les auteurs difficiles.

1181. (1818) Essai sur les institutions sociales « Chapitre XI. Troisième partie. Conséquences de l’émancipation de la pensée dans la sphère des idées politiques. » pp. 350-362

La mort est à l’égard de l’homme un mandat d’amener, décerné par le Souverain Juge dans le moment où il veut interroger face à face une créature intelligente, et lui tracer de nouvelles destinées : Dieu, dans de certaines circonstances, prévues par sa sagesse, a pu déléguer à la société le droit de décerner ce mandat de comparution ; mais il peut le retirer quand et comme il lui plaît.

1182. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « V. Saint-René Taillandier »

Saint-René Taillandier ne cesse pas de nous répéter sur un ton qu’on voudrait plus varié : « Soyons religieux, mais surtout soyons libres, libres même de n’être pas religieux du tout, si cela nous plaît. » Car avec la liberté telle que la conçoit ce libéral immense, la religion ne peut plus être que la liberté de n’avoir pas de religion.

1183. (1862) Les œuvres et les hommes. Les poètes (première série). III « M. Louis Bouilhet. Festons et Astragales. »

Malgré ces qualités que je me plais à reconnaître, M. 

1184. (1910) Propos littéraires. Cinquième série

Il se plaît à croire que tous les Français descendent des Teutons qui ont conquis la Gaule sous le nom de Francs. […] La passion de plaire mène à l’impuissance de diriger, à l’habitude de ne diriger point et à une sorte de douce résignation à cet égard. […] Cette désinvolture dédaigneuse, qui n’est pas sans contenir son petit grain de joli stoïcisme, me plaît assez. […] Et donc : Quand on applaudit Floridor Ça ne plaît pas à Célestin. […] Voici qui plairait bien à M. 

1185. (1911) Visages d’hier et d’aujourd’hui

Morny plut infiniment ; on aima son esprit, sa grâce et le luxe élégant avec lequel il vivait. […] Michelet lui plaisait beaucoup. […] Mais le métier ne lui plut pas, il faut croire. […] Même, cela nous plaît et nous l’approuvons, de tout notre cœur qui en a vu bien d’autres. […] Ils s’y occupent ; et ils s’y plaisent.

1186. (1911) Psychologie de l’invention (2e éd.) pp. 1-184

Le besoin de produire une œuvre, le désir de plaire aux lecteurs, le sentiment des goûts du public viennent se combiner avec les souvenirs d’enfance et les réalités journalières de la vie pour suggérer l’invention, pour faire naître l’idée synthétique. […] Je n’ai confiance qu’en vous pour ce travail. » Après quelques difficultés, Berlioz accepte : « J’essayai donc, dit-il, pour plaire à l’illustre virtuose, d’écrire un solo d’alto, mais un solo combiné avec l’orchestre de manière à ne rien enlever de son action à la masse instrumentale, bien certain que Paganini, par son incomparable puissance d’exécution saurait toujours conserver à l’alto le rôle principal. » Le morceau ne plut pas à Paganini, il y trouvait trop de pauses pour l’alto. […] Celles qui me plaisent je les garde dans ma tête et je les fredonne, à ce que du moins m’ont dit les autres. […] La tendance littéraire primitive s’était, associée tout d’abord au désir de plaire à Rachel, et s’était concrétée dans le désir complexe de créer un drame où Rachel tînt une place dominante et qui lui convînt. […] Mais la façon dont j’amène ma scène importante ne me plaît pas.

1187. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Et comme il n’y a rien en ce monde, dans l’infinie diversité de nos dispositions, qui ne puisse plaire à quelqu’un, il n’y aura rien qui ne soit beau ; ou, pour mieux parler, il n’y aura ni beau ni laid, et la Vénus Hottentote égalera la Vénus de Médicis. […] Mais de loin, les défauts disparaissent ou s’affaiblissent, les nuances se mêlent et se confondent dans le clair-obscur du souvenir et du rêve, et les objets plaisent mieux parce qu’ils sont moins déterminés. […] Il en est une bien grossière qui définit le beau ce qui plaît aux sens, ce qui leur procure une impression agréable. […] Elle s’y prend comme elle peut ; elle emploie le large, le rapide, le fort, le doux, etc., mais c’est à l’imagination à faire le reste, et l’imagination ne fait que ce qui lui plaît. […] Chacun l’entend comme il lui plaît, parce que chacun est juge de ce qui lui plaît.

1188. (1856) Articles du Figaro (1855-1856) pp. 2-6

Ce travestissement malhabile ne suffit pas à me donner le change sur la pensée de l’écrivain, pas plus que le milieu tout arbitraire d’incidents et de faits domestiques ou sociaux où il lui plaît de jeter ses personnages. […] Que le public lise dans nos articles ce que nous y mettons, fort bien, mais non ce qu’il lui plairait d’y mettre. […] Barbara devrait bien le tirer une bonne fois sur ce monde hybride et malpropre où il lui plaît d’encanailler son lecteur. […] De cette façon, ils peuvent se passer la fantaisie, quand il leur plaît, de comédiens en papier mâché ou en fer-blanc, et ceux-ci faire leur visite aux toiles inanimées du foyer sans avoir à redouter ces rivalités de carton. […] Au total, s’il plaisait jamais à la grande Augustine de se retirer de la causerie mordante et du vif esprit, je ne vois que sa cousine Pauline pour lui acheter son fonds. — Ses pratiques n’y perdraient rien.

1189. (1905) Propos littéraires. Troisième série

Elle plaît à notre goût de simplicité, d’unité, de netteté, à notre goût de l’abstraction, à notre idéologie. […] La chasteté lui plaisait fort. […] Ce qui leur plaisait c’était le joli, et aussi le maniéré, mais le maniéré qui ne cessait pas d’être joli. […] La vérité plaît à un petit nombre d’hommes, l’hyperbole ravit la majorité des hommes. […] Plût à Dieu, du reste, que ce fût ce défaut que l’on eût à reprocher aux livres qui passent quotidiennement sous nos yeux !

1190. (1915) Les idées et les hommes. Deuxième série pp. -341

Assez quiète pour être l’asile du repos ; et trop quiète pour que s’y plût beaucoup une jeunesse ardente. […] Cette petite ville que j’ai quittée enfant, je n’aurais pas su m’y plaire très longtemps. […] C’est ce que fait Racine quand il affirme que son poème n’a pas d’autre objet que de plaire. […] Quant à sa méthode, il se fie à son goût ; méthode qui ne nous plairait pas de tout le monde : elle nous plaît de lui, parce qu’il a le goût très sûr et très sensible. […] … Il le dit : c’est qu’il a cessé de se plaire dans sa propre solitude.

1191. (1885) Préfaces tirées des Œuvres complètes de Victor Hugo « Préfaces des pièces de théâtre — Préface de « Cromwell » (1827) »

Que ce fait plaise ou déplaise, peu importe ! […] Rubens le comprenait sans doute ainsi, lorsqu’il se plaisait à mêler à des déroulements de pompes royales, à des couronnements, à d’éclatantes cérémonies, quelque hideuse figure de nain de cour. […] À Dieu ne plaise qu’il aspire à être de ces hommes, romantiques ou classiques, qui font des ouvrages dans leur système, qui se condamnent à n’avoir jamais qu’une forme dans l’esprit, à toujours prouver quelque chose, à suivre d’autres lois que celles de leur organisation et de leur nature. […] Il nous reste à entretenir le lecteur de notre ouvrage, de ce Crowmell ; et comme ce n’est pas un sujet qui nous plaise, nous en dirons peu de chose en peu de mots.

1192. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Vernet » pp. 130-167

. — Et comment cela, s’il vous plaît ? […] C’est la thèse des deux grains de sable de Leibnitz. — Et quel rapport, s’il vous plaît, entre cette bouffée de métaphysique, vraie ou fausse, et l’effet de l’esprit philosophique sur la poésie ? […] J’ai vu ou j’ai cru voir, tout comme il vous plaira, une vaste étendue de mer devant moi. […] Il me faudrait aussi un peu de pratique de médecine, il me faudrait… du repos, s’il vous plaît, car j’en ai besoin.

1193. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Histoire du Consulat et de l’Empire, par M. Thiers, Tome xix. (L’île d’Elbe, — L’acte additionnel. — Le champ de mai.) » pp. 275-284

L’ami intime de Tacite lui-même, Pline le Jeune, n’était pas d’un avis si absolu ; car il a dit que l’histoire, écrite n’importe comment (quoquo modo scripta) lui plaisait.

1194. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « George Sand — George Sand, Indiana (1832) »

Combien de natures originellement riches et tendres se sont ainsi perverties, tout en continuant de plaire, et d’abuser les autres, et de s’abuser elles-mêmes !

1195. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre IV. De la philosophie et de l’éloquence des Grecs » pp. 120-134

Les philosophes se plaisaient surtout dans l’inconnu et l’inexplicable.

1196. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Régnier, Henri de (1864-1936) »

Pierre Quillard D’aucuns attentifs seulement aux apparences extérieures de l’art ont affecté de ne voir en M. de Régnier qu’un très fastueux arrangeur de décors et lui ont reproché, non sans acrimonie, de se plaire aux personnes et aux paysages fabuleux ou héraldiques ; on lui a objecté les chevaliers, les licornes, les satyres et les sirènes, l’or des armures, la pourpre des simarres et les pierreries inquiétantes du lapidaire.

1197. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Rostand, Edmond (1868-1918) »

Il a la souplesse, l’esprit, la grâce, la couleur, l’imagination fleurie et la langueur mièvre, quand il veut, et même, quand il lui plaît, la précision, la force, et presque partout des rimes ingénieuses et belles.

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