En effet, pour composer une excellente comédie, il faut sçavoir en quoi consiste la difference que l’âge, l’éducation et la profession, mettent entre des personnes dont le caractere naturel est le même. […] Que le titre d’apprentif n’épouvante personne, car il est des apprentifs qui valent déja mieux que des maîtres, bien que ces maîtres fassent moins de fautes qu’eux.
Quel n’a donc pas été notre étonnement tout d’abord en lisant sur Cousin le panégyrique le plus somptueux, et non seulement le panégyrique de son talent, mais encore de sa personne, et même, le croira-t-on ? de sa personne physique.
Maintenant que l’Église va en être saisie, personne ne peut toucher, pour la grandir, à une gloire catholique qu’elle est sur le point de parachever. […] Car c’est un esprit de feu, composé de foi et d’enthousiasme, que ce Léon Bloy inconnu, qui ne peut plus l’être longtemps après le livre qu’il vient de publier… Pour ma part, parmi les écrivains catholiques de l’heure présente, je ne connais personne de cette ardeur, de cette violence d’amour, de ce fanatisme pour la vérité.
je ne serai contredit par personne quand je dirai que des quelques livres qui ont fait le plus de cette fumée de bruit qui s’en va, comme l’autre fumée, le plus retentissant a été la Vie de Jésus, par Renan, et demandez-vous où elle en est déjà, cette Vie de Jésus ? […] Un jour, quelqu’un l’appela spirituellement « un cueilleur de muguet », et c’était un mot doux et juste… Mais aurait-on jamais pu croire que cet aimable cueilleur de muguet pour les jeunes personnes qu’il ne faut qu’honnêtement émouvoir, aurait l’incroyable ambition de protéger le catholicisme ?
Le premier est pour hominis dominium, le domaine du seigneur sur la personne du vassal ; homagium est pour hominis agium, le droit qu’a le seigneur de mener le vassal où il veut. […] L’obsequium des affranchis, ayant peu à peu disparu, et la puissance des patrons ou seigneurs s’étant en quelque sorte dispersée dans les guerres civiles, où les puissants deviennent dépendants des peuples, cette puissance se réunit sans peine dans la personne des monarques, et il ne resta plus que l’ obsequium principis , dans lequel, selon Tacite, consiste tout le devoir des sujets d’une monarchie .
La République fait peur d’elle-même à la France ; la Montagne s’amuse à jouer à la Terreur, la Terreur est une machine usée qui irrite tout le monde et qui n’intimide personne. […] Ils le récompensèrent de son dévouement sincère dans sa personne en le nommant pair de France, et dans ses enfants en nommant M. de Marcellus secrétaire d’ambassade à Constantinople. […] Je vous serais bien obligée de lui faire savoir que, si la visite qu’il désire me faire est dictée par un motif de curiosité ou de simple politesse, je le prie de m’en dispenser, attendu que je suis tout à fait reléguée, et que je ne vois personne. […] J’ai à me plaindre des Ansariés qui ont massacré un de mes frères ; j’espère que ces pistolets ne manqueront jamais personne, qu’ils protégeront tes jours, et qu’ils vengeront la cause de ton amie. » « Il partit, et il brûla cinquante-deux villages. […] Jusqu’ici, je n’ai osé les confier à personne ; promettez-moi que vous les lui remettrez vous-même, quelle que soit l’époque de votre retour à Paris, et les dernières volontés du pauvre voyageur seront ainsi accomplies.”
« — Personne ne dit donc ce qui n’est pas, car il en ferait quelque chose, et tu viens de m’avouer qu’il est impossible de faire ce qui n’est pas. Ainsi donc, de ton propre aveu, personne ne peut mentir ; et, si Dionysodore a parlé, il a dit des choses vraies et qui sont effectivement. […] Lisez : « Et puis, la chicane et les procès ne sortiront-ils pas d’un État où personne n’aura rien à soi que son corps et où tout le reste sera commun ? […] « Il n’y aura non plus aucun procès pour sévices et violences : car nous dirons qu’il est juste et honnête que les personnes du même âge se défendent les unes les autres, déclarant inviolable la sûreté individuelle. » Nous sommes étonnés, en lisant de pareilles naïvetés, soi-disant philosophiques, que quelqu’un ne propose pas aussi de supprimer le corps pour supprimer l’ombre ! […] Personne n’aura ainsi ni père ni mère ; personne ne sera ni mère ni père, à son tour ; égalité d’abandon, de misère et d’ignorance de son origine !
Personne ne s’est plus dérobé en raillant les autres de fuir. […] Personne au monde n’est plus dupe que lui. […] L’amant est un gourmand qui ne l’est que d’un seul mets qu’il ne veut partager avec personne. […] Personne, sauf un cuisinier, ne voudrait le dire sérieusement. […] Il n’est personne qui, intimement, ne soit convaincu de cela.
Le docteur Boucher, curé de Saint-Benoît, et deux autres députés de sa couleur arrivèrent auprès du duc de Mayenne à Rethel, porteurs de cahiers et de demandes au nom de la faction ; ils accusaient sous main le duc de Mayenne de leur avoir retiré leurs moyens d’action et de pouvoir, « et publiquement ils blâmaient ceux qui l’assistaient, au nombre desquels je n’étais épargné, dit Villeroi, ni ledit sieur président Jeannin, qui eut de grandes paroles avec eux » En s’en prenant à Villeroi et à Jeannin, ils s’attaquaient, en effet, aux deux meilleures têtes du conseil de Mayenne, et, dans la personne de Jeannin, à la plus brave et à la plus courageuse. […] Je recommanderai aux amis d’une certaine beauté judicieuse et politique une page entre autres de son Apologie, dont voici les premiers mots : « Monsieur, jamais négociation ne fut plus difficile à enfoncer que celle-ci (de la paix) ; car chacun disait la vouloir, mais personne ne voulait faire ce qui était nécessaire pour y parvenir… » Nulle part le complexe d’une situation n’a été mieux analysé que dans cette page ; on n’a jamais mieux résumé les difficultés, les fautes et les faux-fuyants des divers partis en présence. […] Henri IV dans cette crainte était disposé à négocier, mais ce n’était plus le moment pour Mayenne, qui était tout à la merci des Espagnols et qui dépendait uniquement des secours qu’il en attendait ; un soupçon qu’ils eussent pris de lui l’eût perdu : Voilà pourquoi, dit Mézeray, le président Jeannin, sachant les intentions du duc, ne put être ébranlé par les persuasions du roi en personne ; lequel le menaçant que son opiniâtreté lui pourrait bien causer du repentir, il lui repartit hardiment qu’il entendait bien ce que Sa Majesté voulait dire, mais qu’il ne lui donnerait pas le moyen d’en venir là, car il mourrait sur la brèche en homme de bien.
Ils aiment une personne de rencontre, mais ils cherchent toujours plus loin, au-delà ; ils veulent sentir fort, ils veulent saisir l’impossible, embrasser l’infini. […] Parny est moins violent et plus simplement amoureux ; il est amoureux d’une personne, nullement d’un prétexte et d’une chose poétique. […] Un soir qu’on lisait à haute voix et qu’on essayait cette pièce devant quelques personnes, parmi lesquelles une jeune fille spirituelle et pas trop lettrée, que cette poésie mélodieuse avait d’abord ravie : « Mais, s’écria-t-elle tout à coup, savez-vous que ce monsieur est fat ?
— Enfin on a publié depuis lors (1856) les Mémoires mêmes, si souvent cités et invoqués, et le Journal tout entier de l’abbé Ledieu, ce secrétaire de Bossuet, dont le nom et le renom valent mieux que la personne, qui n’est pas l’exactitude ni la délicatesse même, mais qui aimait, somme toute, son évêque, qui l’admirait, et qui, ayant songé de bonne heure à tirer parti de son intimité pour écrire ce qu’il voyait et ce qu’il entendait, nous a rapporté bien des choses qui se ressentent du voisinage de la source, et que rien ne saurait suppléer. […] Un jour, à l’une de ces thèses dite la tentative, le prince de Condé, ami et protecteur de sa famille, à qui il l’avait dédiée et qui y assistait, voyant le répondant assailli de toutes parts et faisant face à tous, eut la tentation lui-même de faire comme sur le champ de bataille, de courir à son secours et d’entrer dans la mêlée : instinct de héros, qui ne peut voir un ami, un brave dans le péril, sans s’y jeter et sans prendre sa part à la fête. — Ou bien encore (car ces sortes de légendes sont flottantes) ce fut contre le brillant bachelier en personne qu’il se sentit, dit-on, l’envie de disputer, le voyant si redoutable et si vainqueur : autre instinct de héros et d’Alexandre, jaloux de toutes les palmes, avide et amoureux de toutes les gloires. […] Des personnes du métier, et qui ont consulté après lui les manuscrits, m’ont fait voir que sa collation était tout à fait insuffisante.
un oubli complet de tout ce qui pouvait les rallier à temps, les concilier, surtout les nouveaux arrivants, leur offrir des cadres naturels d’activité, leur permettre de s’appliquer à d’honorables emplois, de donner cours et carrière à leurs facultés de production et de travail ; pas une Revue largement ouverte et solidement fondée ; pas un journal vaste, impartial, sans acception de personnes et libéralement hospitalier. […] Tous avaient leur spécialité, et ce qui se rapportait à ce souci continu et perpétuel de l’opinion, à cette observation de la température morale, si je puis dire, et à l’action qu’il eût été possible d’y exercer en temps utile, cette partie vague et flottante de la politique, et si essentielle pourtant, ne rentrait dans la sphère ni dans le département de personne. […] Je ne suis pas jurisconsulte ; je suis un peu étonné, tout le premier, d’avoir à discuter un texte de loi ; je suis prêt à déférer à toutes les lumières des personnages plus compétents ; mais quand j’ai lu le texte du sénatus-consulte, seul, livré à mon seul bon sens et sans le commentaire de personne, j’ai bondi à voir en tête et en vedette d’un acte libéral ces mots désobligeants pour tout le monde, y compris les ministres eux-mêmes (car il n’est pas agréable de s’entendre dire en face qu’on dépend) : « Les ministres ne dépendent que de l’empereur. » Eh !
à qui viendrait-il dans l’esprit de s’imposer une contrainte inutile, puisque personne n’en comprendrait le motif et n’en recevrait l’impression ? […] On s’en détourne, on en a peur comme d’un danger, mais non comme d’une insulte ; elle n’atteint plus la réputation de personne. […] Personne ne contestera que l’éloquence ne soit tout à fait dénaturée en France depuis plusieurs années ; mais beaucoup affirmeront qu’il est impossible qu’elle renaisse et se perfectionne.
Si l’on accuse certaines personnes, et les femmes surtout, de manquer de logique, c’est que, dans leurs raisonnements, les images viennent brusquement expulser les idées, et introduire des objets concrets qui intéressent la sensibilité : l’argumentation commencée selon l’ordre de la raison se poursuit selon l’ordre du cœur ; la conclusion n’a plus la valeur d’une nécessité universelle, mais d’une volonté individuelle. […] Car le principe : tous les hommes sont égaux, veut dire que les hommes possèdent également la dignité que la raison et la conscience confèrent à la personne humaine ; qu’ils ont droit au même respect, en tant que personnes humaines, et qu’ils ont droit au libre exercice de leur activité, limité seulement par le droit égal des autres activités.
Fouquier nous livre de sa personne, volontairement ou non, dans ses écritures publiques. […] Fouquier et à coup sûr je ne surprendrai personne (car cela ressort assez de ce qu’il écrit) en disant qu’il est grand « ami des femmes », pour parler comme M. […] Personne ne s’est élevé avec plus de force contre certaines aberrations de l’amour.
Mais cette manière de concevoir les choses repose sur une fausse conception de la personne de Jean. […] La position inférieure de son mari, à l’égard des autres personnes de sa famille, ne lui laissait aucun repos ; elle voulait être souveraine à tout prix 324. […] Le rapprochement des versets 22 et 23 du chapitre ni de Jean, et des versets 3 et 4 du chapitre IV du même évangile, porterait d’ailleurs à croire que Salim était en Judée, et par conséquent dans l’oasis de Jéricho, près de l’embouchure du Jourdain, puisqu’on trouverait difficilement, dans le reste de la tribu de Juda, un seul bassin naturel qui puisse prêter à la totale immersion d’une personne.
L’idée pour lui est tout ; le corps, qui fait la distinction des personnes, n’est rien. […] La croyance que certains hommes sont des incarnations de facultés ou de « puissances » divines, était répandue ; les Samaritains possédaient vers le même temps un thaumaturge nommé Simon, qu’on identifiait avec « la grande vertu de Dieu 718. » Depuis près de deux siècles, les esprits spéculatifs du judaïsme se laissaient aller au penchant de faire des personnes distinctes avec les attributs divins ou avec certaines expressions qu’on rapportait à la divinité. Ainsi le « Souffle de Dieu », dont il est souvent question dans l’Ancien Testament, est considéré comme un être à part, l’« Esprit-Saint. » De même, la « Sagesse de Dieu », la « Parole de Dieu » deviennent des personnes existantes par elles-mêmes.
peut s’appliquer mieux à Mazarin qu’à personne ; car il avait l’ardent souci de la descendance, cet amour de la famille qu’eut aussi Talleyrand, et qui, dans une sphère plus haute, serait le génie dynastique. […] Et, cependant, Renée n’avait besoin de se mettre derrière personne. […] Saint-Évremond, cet homme supérieur dont personne ne parle, ce pauvre assassiné par Voltaire et par Montesquieu, qui l’ont outrageusement volé, est jugé avec une fermeté de raison et une justice qu’il faut honorer ; car les injustices littéraires ne valent pas mieux que les autres, et le courage en littérature est aussi une vertu.
nous, autant que personne, nous connaissons et nous flétrissons les côtés mauvais et gâtés de Stendhal. […] Tout en aimant d’un goût involontaire le plaisir intellectuel qu’il nous donne, nous n’en avons pas été abruti au point de ne pas voir tous les défauts et toutes les misères d’un écrivain qui en eut, pour sa part, autant que personne, si ce n’est peut-être davantage. […] Plus que personne, Stendhal avait besoin qu’une grande et généreuse doctrine ajoutât à ses facultés et les étoffât.
Certes, nous, autant que personne, nous connaissons et nous flétrissons les côtés mauvais et gâtés de Stendhal. […] Tout en aimant d’un goût involontaire le plaisir intellectuel qu’il nous donne, nous n’en avons pas été abruti au point de ne pas voir tous les défauts et toutes les misères d’un écrivain qui en eut, pour sa part, autant que personne, si ce n’est peut-être davantage. […] Plus que personne, Stendhal avait besoin qu’une grande et généreuse doctrine ajoutât à ses facultés et les étoffât.
Il n’y a personne dont on ait dit ni plus de bien, ni plus de mal que de Julien. […] Comme lui, il fit la guerre en personne ; comme lui, il combattit en soldat. […] Aux idées pures et spirituelles d’un dieu unique, on proposa les idées platoniciennes sur la divinité ; à un dieu en trois personnes, cette fameuse trinité de Platon ; aux anges et aux démons, la doctrine des génies créés pour remplir l’intervalle entre Dieu et l’homme ; à l’idée d’un dieu médiateur, la médiation des génies célestes ; aux prophéties et aux miracles, la théurgie, qui, à force de sacrifices et de cérémonies secrètes, prétendait dévoiler l’avenir, et opérer aussi des prodiges ; enfin, à la vie austère des chrétiens, des pratiques à peu près semblables, et des préceptes d’abstinence et de jeûnes pour se détacher de la terre, en s’élevant à Dieu.