Le poème dont il est question, ou, pour mieux parler, les poésies en général comme les philosophies des Indiens, en d’autres termes toutes les manifestations de leur pensée, sont marquées des caractères qui doivent distinguer un pareil peuple, et ces caractères sont tous inférieurs. […] de passage pareil, pour l’émotion, la main plongée au cœur, le secret de la passion, l’empire enfin sur la sensibilité humaine, vous n’en trouverez pas dans tout le long poème de Valmiki, lequel peut bien être un mystagogue, un fakir, un thériaki, tout ce qu’il y a de plus prisé et de plus estimé aux Indes, mais qui n’est pas un poète, du moins dans le sens inspiré que les hommes, depuis qu’on chante leur bonheur, leur gloire et leur misère, ont donné à ce titre-là.
L’engouement eût cessé, et la mobilité d’un pareil homme n’eût pas seule expliqué cette inévitable réaction… Malgré les éloges du commentaire qui suivirent les éloges des lettres, on la voit poindre… Dans ce cristal, on discerne la fêlure par laquelle il doit éclater. […] Comme lord Byron, il a jusqu’à ses heures de prière… Encore une fois, un pareil homme devait, un jour ou l’autre, être à couteaux tirés avec Voltaire, qui n’aimait pas les capucins de Saint-François, mais qui n’en était pas moins le capucin de la philosophie, quêtant perpétuellement pour son Ordre, et qui croyait avoir recruté Vauvenargues parmi les Frères de son couvent.
… Pour toucher à de pareilles énormités, sa plume est évidemment trop légère. […] Caro de m’avoir indiqué ce symptôme du Pessimisme en France, car pareille chose a dû lui coûter.
Cette rage, vieille comme le monde et éternelle comme lui, et qui n’est, en fin de compte, que la révolte délirante de l’orgueil, sait se masquer avec la figure de chaque époque ; mais une pareille mascarade ne change pas le fond des choses, et le fond des choses, c’est le travail destructeur, latent ou visible, mais implacable, de la philosophie. […] L’artiste catholique note de pareils cris quand il les entend, et le penseur sait ce qu’ils contiennent… Les gravures du livre de l’abbé Brispot, au nombre de cent vingt-huit, représentent les scènes les plus solennelles et les plus pathétiques du passage du Fils de Dieu sur la terre.
franchement, je dis que pareille chose passe la permission. […] Même dans cette fameuse et coupable Mademoiselle de Maupin, ce sujet flétrissant, que l’auteur n’a peut-être abordé dans sa jeunesse que par amour de la difficulté vaincue, l’indécence, froide et maniérée sous le relief et le luxe des mots, manque de la vraie chaleur de la vie, et le danger d’un pareil livre vient bien moins de ce qu’on le lit que de ce qu’on le prend pour le lire.
il faut, pour se tromper dans une telle proportion, qu’un regard bien rapide ait été jeté sur cette rapsodie qui a eu la fatuité de s’intituler le Maudit ; mais, moi, je l’ai lu tout entier, et je puis assurer, en toute sécurité, qu’un pareil livre ne mérite point l’honneur qu’on lui fait de l’estimer dangereux ! […] Que peut donc un pareil bonhomme contre l’Église catholique, apostolique et romaine ?
La Pluralité des Mondes, Guliver, Micromégas, en sont une preuve certaine ; mais nous ne savons pas en quoi Moliere lui a de pareilles obligations, à moins qu’on ne prétende parler d’une scene des Femmes savantes, qui paroît être une imitation d’une scene du Pédant joué.
Bien des Nostradamus modernes ne doivent leur réputation qu’à un pareil travers.
Il faut aussi qu’il se défie des poèmes traditionnels à forme fixe, dont l’on ne peut user qu’avec une souplesse de doigté, une virtuosité vaine que je suis heureux pour ma part de lui pouvoir dénier, car les poètes, aujourd’hui, ont mieux à faire que s’attarder à pareilles bagatelles.
En effet, l’enclos poétique de Millevoye est singulièrement plus étroit que celui de Loyson ; l’horizon en est plus bas et plus borné… Millevoye était pareil à l’une de ces feuilles d’automne qui, détachées de la branche, se balancent un moment dans l’air humide, puis retombent en tournoyant sur le sol.
Après s’être égaré sur les principes de l’Histoire, il a bien pu avoir des idées peu exactes sur le Christianisme ; mais il est avéré qu’il n’a jamais poussé le délire jusqu’au point d’enfanter de pareilles horreurs.
Que seroit-ce donc si le Public alloit juger leurs freres dignes d’un pareil sort ?
Pour se tirer d’un pareil sujet, il eût fallu la force d’idées, de couleurs, et d’imagination de Rubens, et tenter une de ces machines que les Italiens appellent opera da stupire.
C’est dans des pages pareilles que l’on découvre ce qu’il y a de si concret, de si direct dans cet écrivain souvent abstrus, recouvert parfois d’une phraséologie difficile. […] Le plus simple bon sens exigeait que, dans un pareil moment, toutes les parties purement spéculatives, et par conséquent douteuses, des programmes en fussent supprimées. […] Un recul pareil qu’un de nos jeunes confrères, M. […] La culture du « moi », dans une pareille confusion d’influences, qu’est-ce autre chose qu’une agonie de chaque instant ? […] Balzac, lui, manie les deux formes avec une maîtrise pareille et qui ne résulte pas seulement d’une puissance innée.
Même la branche d’épine blanche qui avançait sur la route, quel cœur en un pareil moment eût pu songer à lui faire mal1147 ? […] Ces grands novateurs, ces poëtes sont tous pareils. […] Un pareil homme n’écrit point pour le plaisir de faire du bruit. […] Y a-t-il un homme plus propre que l’auteur à composer un pareil spectacle ? […] Représentez-vous un pareil homme en face de la vie et du monde ; il les regarde et il y prend part, en apparence comme un autre ; mais au fond qu’il est différent !
Elle n’a pas vu si loin ; elle n’avait pas même deviné, en entrant dans la chambre de Duncan égorgé, l’effet que produirait sur elle un pareil spectacle. […] Il n’imitait pas du moins les maîtres de la poésie italienne, ses pareils, les seuls qui méritassent ses regards. […] Un jugement pareil à celui de Portia a été attribué à Sixte V qui, plus sévère, condamna, dit-on, à l’amende les deux contractants, pour les punir de l’immoralité d’un pareil marché. […] Élisabeth avait demandé à Shakspeare, dit-on, un Falstaff amoureux ; mais Shakspeare, qui connaissait mieux qu’Élisabeth les personnages dont il avait conçu l’idée, sentit qu’un pareil genre de ridicule ne convenait pas à un pareil caractère, et qu’il fallait punir Falstaff par des endroits plus sensibles. […] Dans un pareil entourage, où Shakspeare pouvait-il puiser ce pathétique qu’il aurait aimé à répandre sur le spectacle de la grandeur déchue ?
Voilà les nobles ; et, pareils à eux, leurs fils ! […] Il n’y a, dans la réalité quotidienne, absolument rien de pareil. […] Notre haine est pareille ; nous ne différons que de méthode ! […] Elle est pareille à ses compagnes d’infortune. Pareille, non : car il n’y a point deux feuilles toutes pareilles dans la forêt, ni deux âmes pareilles dans une famille ?
. — « Otez-nous, m’écrit à ce sujet quelqu’un qui l’a bien connu et qu’indigne cette prétention d’orthodoxie singulière en pareil cas, ôtez-nous ce Béranger cafard à sa manière, triste et bête, ennuyeux comme Grandisson ; rendez-nous ce malin, ce taquin, qui emportait la pièce et offensait tous ses amis, et se les attachait toutefois et leur restait fidèle ; cet homme capricieux, compliqué et faible aussi, plein des passions de la vie, timide par instants, ambitieux par éclairs, souvent redoutable, charmant presque toujours. […] Mais je vois bien que messieurs les Parisiens se moquaient de moi ; personne n’a bougé, et tout ce que j’apprends du caractère des habitants me prouve que je n’ai pas à craindre de pareilles avances. […] Vous voilà dans le vrai ; soyez heureux en faisant des heureux ; vous méritez un pareil sort : tous vos amis s’en féliciteront, et les vieux garçons comme moi, en voyant votre bonheur, regretteront de n’avoir pas su prendre la même route. » Avec des faiblesses et de légers travers, on le voit donc foncièrement ami des hommes et philanthrope dans le juste sens du mot, bien plus que politique.
Je le connais à peine ; de quelles idées puis-je m’entretenir moi-même sur un pareil sujet ? […] Elle s’éprit de lui ; elle se monta la tête et s’enflamma le cœur (car bien hardi qui tranche en pareil cas !) […] On rougit presque, dans une situation pareille, de venir relever des fautes de goût ; mais à quoi serions-nous bon sans cela ?
Ayant moi-même autrefois éprouvé pareille impression à plus d’une lecture d’Homère et dans un temps où j’avais loisir de vaquer à ces nobles études, que je n’ai pu, hélas ! […] L’Homère unique, il est vrai, l’Homère simple, individuel, pareil à un Milton antérieur, a cessé d’être possible : après Wolf, après Lachmann, ces docteurs Strauss de l’homérisme, il n’y a plus moyen de tout sauver : du moins il nous reste à la place un Homère en deux ou trois personnes, en deux ou trois génies. […] Grote, un premier Homère de l’Achilléide, un autre Homère d’une Iliade première et restreinte : puis est venu un Homère plus grand et plus ample, le véritable, les embrassant tous deux et les enserrant de son onde puissante comme le fleuve Océan ; puis il y a eu un autre Homère plus doux, plus apaisé, plus lent, plus pareil au soleil couchant dont parle Longin, l’Homère de l’Odyssée.
Lacordaire parlait devant Lamartine, Hugo, Berryer, Guizot, Cousin, devant des hommes dont on ne retrouverait guère les pareils. […] Au lieu de comprimer de pareilles douleurs, donnez-leur une issue secrète. […] je ne sais ; mais, tandis que retentissaient les nobles phrases du prédicateur, un sonnet de Sully Prudhomme murmurait tout bas dans ma mémoire, exprimant un sentiment presque pareil : Un de mes grands péchés me suivait pas à pas, Se plaignant de vieillir dans un lâche mystère ; Sous la dent du remords il ne pouvait se taire Et parlait haut tout seul, quand je n’y veillais pas.