…) et ses lacs entre les forêts de fleurs bleues, sous les cygnes violets, et ses fleurs serpentant parmi les arbres précieux… Citons sa Marche suisse, sa reine des émeraudes qui, avec des étoiles, jonglait, jonglait, jonglait, … jonglait… L’EMPLOYEE, de Charles de Rouvre (Bibliothèque des Modernes).
L’article repris dès le 14 janvier 1926 par La Revue nouvelle (p. 7-9) était en effet très élogieux. (« Mais lire Aragon est vraiment pour moi un de ces délices intellectuels dont la littérature moderne est assez avare.
Peintres modernes, abandonnez ces simboles à la fureur et au pinceau de Rubens.
Comparant ensuite ce texte aux réimpressions modernes les plus récentes, nous avons pu constater que, malgré l’affirmation du commentateur, l’édition de 1845, présentée comme type à suivre désormais, ne donnait pas toujours le véritable texte de Molière que nous devions dès lors nous attacher à reproduire. […] Déjà, dès le mois de juillet 1662, Racine, qui se trouvait alors à Uzès, écrivait de lui à la date du 25 : « Une troupe de comédiens s’étaient venus établir dans une petite ville proche d’ici, il les a chassés, et ils ont passé le Rhône pour se retirer en Provence. » Après le succès de la pièce de Molière, le prince dit dans son Traité de la comédie et des spectacles, qui ne fut publié qu’un an après sa mort, arrivée au commencement de 1666 : « Il faut avouer de bonne foi que la comédie moderne… commence présentement à céder à une immodestie ouverte et sans ménagement, et qu’il n’y a rien, par exemple, de plus scandaleux que la cinquième scène du second acte de L’École des femmes, qui est une des plus nouvelles comédies. » Si elle avait eu pour résultat d’apprendre enfin exactement à Loret le nom de son auteur, notre chroniqueur, tout en enregistrant le succès dans sa lettre du 13 janvier, a bien soin d’ajouter avec prudence : Sans être pourtant adversaire De ceux qui sont d’avis contraire. […] Ils adoraient les ouvrages des anciens, ne refusaient point à ceux des modernes les louanges qui leur sont dues, parlaient des leurs avec modestie, et se donnaient des avis sincères lorsque quelqu’un d’eux tombait dans la maladie du siècle et faisait un livre, ce qui arrivait rarement. » Les distractions du fabuliste égayaient souvent ces réunions.
l’élément de polygamie qui est dans l’air et dans la vie d’une capitale moderne : pluralité que symbolisent fort bien Jeanne Duval et Mme Sabatier. […] Baudelaire la voit fourmiller dans une capitale moderne à l’état d’ombres impuissantes, et malheureuses. […] Il institue une comparaison ingénieuse — et peut-être fragile — entre les peintres hollandais dont aucun, à l’exception miraculeuse de Rembrandt (et peut-être de Ruysdaël) n’a pensé, et qui se sont contentés de peindre, et les modernes qui ont incorporé à tort à la peinture une certaine quantité de pensée discursive.
Je vais prendre le plus universel des sentiments, l’amour maternel ; en apparence, rien de plus uniforme que cet amour dans les êtres créés, puisque les êtres les plus violents en connaissent toutes les tendresses, et que les êtres les plus doux peuvent en connaître toutes les violences, toutes les colères : voilà bien un sentiment qui paraît toujours uniforme : eh bien, prenez une mère spartiate, et une mère française, allemande, anglaise, — une mère moderne, qu’est-ce qu’elles auront de commun ? […] La tragédie nous fournit quelques lumières indirectes ; mais de la façon qu’elle a été conçue en France, peignant les passions sous leurs traits les plus généraux, choisissant ses héros dans l’antiquité la plus reculée, et, alors même qu’elle ne se prive point de les faire parler à la moderne, réduite cependant par la nécessité de respecter son sujet à ne point souffrir une invasion trop manifeste et trop entière du moderne dans l’antique, vivant d’ailleurs par nature dans un monde de personnages et de sentiments idéaux, astreinte, à ce titre, à des traditions rigoureuses et à des vertus de convention que les dernières années du xviiie siècle ont à peine osé atteindre, elle a bien pu recevoir l’empreinte du changement des idées de Corneille à Racine, de Racine à Voltaire et à M.
Je ne suis pas éloigné de voir dans Giboyer un des plus excellents types du théâtre moderne. […] Henri Lavedan… Mais d’abord laissez-moi faire cette prière : — « Seigneur, préservez-moi de la lourde manie d’assigner des rangs, à tout propos, et de distribuer des prix d’un air assuré et péremptoire ; faites que je sente toujours la risible suffisance qu’il y a à dire : — “Ceci est la pièce de ces dix dernières années” ou : “Un seul homme possède le style du théâtre” ou : “Ce drame anglais de la fin du dix-septième siècle surpasse et efface Shakespeare, et il s’y trouve une scène qui est la plus extraordinaire et la plus puissante de tout le théâtre ancien et moderne.” […] La guerre est abominable en soi ; mais la plus haute horreur, c’est la guerre moderne et c’en est la cuisine. La guerre moderne est la serve et la complice de l’argent.
Ce qui peut dans les temps modernes [ceci est un peu exagéré] donner l’idée la plus exacte de l’esprit religieux de la démocratie athénienne, c’est peut-être Paris au temps de la Ligue. » Songez à cette fureur de consulter les oracles, à cette mantéomanie, si gaiement raillée par Aristophane (personnages pliant sous le faix des oracles amoncelés, comme Dandin sous le poids des sacs à procès), songez encore à cette terrible loi d’asébeia (impiété) qui paraît n’avoir frappé à mort que Socrate et un ou deux autres, mais qui a contraint à fuir et à s’exiler pour ne pas périr Anaxagoras, malgré l’amitié et l’appui de Périclès, et Diagoras et Protagoras, et bien d’autres, dont vous trouverez la liste dans la Critique des idées religieuses en Grèce, de M. […] D’abord en tout temps, et que ce soit dans la Grèce antique ou dans l’Europe moderne, il est extrêmement difficile de philosopher sans être métaphysicien, de philosopher en s’interdisant la métaphysique. […] Quoi qu’il en soit de cette digression — que j’ai faite et pour montrer que la théorie de Platon sur les contraires est vraie, et que la théorie de Schopenhauer sur les contraires est plus vraie encore ; et pour indiquer que si on les trouve trop métaphysiques on peut les amender d’une certaine façon et que si on les accepte on peut les compléter d’une certaine manière, — les théories si nombreuses et si diverses de Platon sur l’amour sont extrêmement intéressantes et suggestives, devancent quelquefois les théories les plus modernes et les plus profondes qui aient été conçues relativement à cette question et du reste sont toutes ramenées par lui à cette tendance à la perfection qui est le fond et comme le tout de la pensée de Platon, qui est comme l’âme platonicienne.
« Ce n’est pas une foi neuve, un culte de nouvelle invention, une pensée confuse ; c’est un sentiment né avec nous, indépendant des temps, des lieux, et même des religions ; un sentiment fier, inflexible, un instinct d’une incomparable beauté, qui n’a trouvé que dans les temps modernes un nom digne de lui, mais qui déjà produisait de sublimes grandeurs dans l’antiquité, et la fécondait comme ces beaux fleuves qui, dans leur source et leurs premiers détours, n’ont pas encore d’appellation.
Elles représentaient la ville de Pise assiégée par les Florentins : celui de Léonard offrait un combat de cavalerie, divinement travaillé, et celui de Michel-Ange un grand nombre de fantassins qui se baignaient dans l’Arno, et qui, au cri d’alerte, couraient aux armes, à demi nus, avec de si beaux gestes et de si belles postures, que ni les anciens, ni les modernes n’avaient jusque-là rien imaginé qui pût l’égaler.
La Société écossaise y conclut : 1º Que les chants d’Ossian sont d’une antiquité et d’une authenticité incontestables ; 2º Qu’à une époque de l’histoire très-reculée, les montagnes de l’Écosse virent naître un barde, ou poëte populaire, dont les œuvres rendirent le nom immortel et dont le génie n’a été surpassé par aucun moderne ou même ancien émule.
Sir Temple s’était jeté, avec une témérité qui ne lui était pas ordinaire, dans cette vaine polémique sur le mérite comparé des anciens et des modernes, qui avait traversé la France et qui occupait en Angleterre des esprits distingués.
Mais la physique moderne a déduit les lois du pendule des lois de la chute des corps.
Si Béranger avait eu à parler à l’imagination enthousiaste et poétique des Grecs du Péloponèse ou de l’Archipel, il aurait composé quelques-uns de ces chants de klephtes, de matelots ou de pasteurs, qui célèbrent des brigandages héroïques, des pirateries féroces, des martyres fanatiques, des amours naïfs et tragiques, tels que les Chants populaires de la Grèce moderne, renaissance d’Homère et de Théocrite, en contiennent par milliers aujourd’hui ; poèmes épiques et naïfs en miniature, qui attestent, même sous la grotte du brigand, sous la tente du berger, sous la voile du corsaire, la fécondité et la beauté de l’imagination indélébile du peuple homérique.
Telle fut l’idée dominante de la métaphysique des Grecs, idée reprise par la philosophie moderne et d’ailleurs naturelle à notre entendement.
Une Moralité jouée dès le commencement du seizième siècle, nous offre une nouveauté dont les auteurs modernes du boulevart abusent bien souvent : le prologue. […] Du reste, cela n’est pas bien étonnant, puisque aujourd’hui, en France, il n’y a pas de tréteaux de saltimbanques devant lesquels les paillasses et les jocrisses, turlupins modernes, n’attirent, dans les foires, un nombreux public. […] Au lieu d’en rire, comme font les auteurs modernes, dont plusieurs sont les premiers à aider à la parodie de leur pièce, le grand poëte ressentit de cette aventure un chagrin véritable. […] Malheureusement, il ne put approcher de ses modèles, et quand parut son Electre, on dit que c’était une statue de Praxitèle défigurée par un moderne.
La vertu moderne et la piété anglaise pensent autrement ; il ne faut pas mépriser ce monde en vue de l’autre ; il faut l’améliorer en vue de l’autre.
Puis vient une série de pièces en vers où respire un souffle à la fois antique et moderne.
Il vaudrait autant prendre aujourd’hui Voltaire pour le père de l’histoire moderne.
Hormis cette inadvertance, les deux premiers actes de Catherine forment une moderne berquinade jolie et harmonieuse.
Stallo, La matière et la physique moderne, Paris, 1884, page 69.