Dès sa jeunesse, l’érudition tenoit en lui du prodige.
La chanson de la jeunesse et du printemps. […] Son front, où brillait cependant la majesté d’un dieu, portait une couronne de rubis cachés dans les fleurs, et si jeune, il avait déjà la teinte rubiconde des buveurs. » À sa suite heureuse, il entraînait les grâces, les élégances, les beautés, les jeux et les fêtes, mêlés aux plus douces odeurs. — Voilà un des tyrans de la jeunesse, et prenez garde, il enchante l’esprit pour le corrompre. […] Le beau remède, en effet, aux fêtes de l’amour et aux charmantes folies de la jeunesse, que de se mettre à se moquer et à rire. […] Mais à l’aspect de cette ingénue, de cette jeune fille riante, et de ces beaux yeux qui brillent si doucement, je me mets inévitablement à songer combien de méchants vers, combien d’horribles parodies, combien d’affreux quolibets, combien de sales équivoques deviendront la pâture quotidienne de cette jeunesse honnête et florissante !
Nous parlerons toujours avec estime de ceux qui, comme lui, se sont occupés avec succès de l’instruction de la Jeunesse.
Le cœur de l’homme a un recto sur lequel est écrit Jeunesse, et un verso sur lequel est écrit Sagesse.
. — Toute une jeunesse (1890). — Le Petit Marquis (1891). — La Guerre de Cent Ans (1892). — Mon franc-parler (trois séries de 1893 à 1896). — Contes tout simples (1894). — Pour la Couronne (1895). — Le Coupable, roman (1897). — Les Vrais Riches (1898) […] Sa tête, presque toujours inclinée en avant, a en général une expression triste, que parfois éclaire et déchire, en dépit de tout, le confiant sourire de la jeunesse, et, pour dernier trait, j’ajouterais, si ce n’était abuser même des privilèges excessifs de l’hypothèse, qu’en le regardant silencieux, je songe irrésistiblement aux quatrains adressés en 1829 à Ulric G.
C’est sous le coup de ces découragements qu’on le vit retiré au prieuré de Burnham Thorpe, entre son père qu’il aima toujours et sa femme qu’il aimait encore, y passer des années entières de jeunesse, lui, l’éblouissant officier, fou de la gloire comme Charles XII, qui devait être le vainqueur d’Aboukir, de Copenhague et de Trafalgar, et qui, — détail piquant dans son contraste même ! […] Il s’agit, enfin, d’expliquer ou du moins d’éclairer ce mystère de contradiction humaine, de force et de faiblesse, de stoïcisme et d’infirmité, de beauté morale, aussi pure que puisse l’être la plus pure beauté, et de passion aussi fatale et aussi profonde qu’il put en exister jamais, dans un être à peine vivant par les organes, borgne, manchot, rapporté du feu en débris, indifférent, d’ailleurs, au destin de son corps dès sa jeunesse, mais si étrangement, si énergiquement vivant par l’âme, que dès cette vie, cette âme prodigieuse eût pu démontrer aux athées l’immortalité.
C’est sous le coup de ces découragements qu’on le vit, retiré au prieuré de Burnham-Thorpe, entre son père, qu’il aima toujours, et sa femme, qu’il aimait encore, y passer des années entières de jeunesse, lui, l’éblouissant officier, fou de la gloire comme Charles XII, qui devait être le vainqueur d’Aboukir, de Copenhague et de Trafalgar, et qui — détail piquant dans son contraste même ! […] Il s’agit, enfin, d’expliquer ou du moins d’éclairer ce mystère de contradiction humaine, de force et de faiblesse, de stoïcisme et d’infirmité, de beauté morale aussi pure que puisse l’être la plus pure beauté et de passion aussi fatale et aussi profonde qu’il put en exister jamais, dans un être à peine vivant par les organes : borgne, manchot, rapporté du feu en débris, indifférent, d’ailleurs, au destin de son corps dès sa jeunesse, mais si étrangement, si énergiquement vivant par l’âme, que dès cette vie cette âme prodigieuse eût pu démontrer aux athées l’immortalité.
J’ai admiré, au commencement de ce chapitre, qu’il ait conservé son bel éclat de vie et de jeunesse, — car les livres sont parfois plus heureux que les hommes, — mais si, à cet éclat de jeunesse et de vie qui n’a point pâli, M.
Cantel a-t-il reçu pour l’y durcir, en l’y noyant, la frissonnante jeunesse de sa pensée ? […] D’un autre côté, malgré sa jeunesse, l’auteur d’Impressions et Visions ne s’est pas donné à l’antiquité tout entier.
Jules Janin n’a jamais été qu’une jeunesse. […] L’étonnement ne me vient pas de Ninon Janin : il ne me vient pas de ce que cette Ninon est toujours Janin, le Jules Janin du meilleur temps de sa jeunesse, mais bien de ce que, dans le rajeunissement de son être, l’auteur de cette Fin d’un Monde et du Neveu de Rameau fût positivement, littéralement un autre que lui ; c’est, enfin, que fils de Diderot, — tout le monde lui connaissait cette généalogie intellectuelle, — il fût devenu si subitement semblable à son père, qu’on peut dire maintenant de Diderot « Janin Ier », comme on peut dire de M.
L’amour-propre de l’homme a voulu tenir un engagement de jeunesse, et de toutes les conditions qui puissent être faites à l’inspiration, je n’en connais pas de plus triste. […] Même dans cette fameuse et coupable Mademoiselle de Maupin, ce sujet flétrissant, que l’auteur n’a peut-être abordé dans sa jeunesse que par amour de la difficulté vaincue, l’indécence, froide et maniérée sous le relief et le luxe des mots, manque de la vraie chaleur de la vie, et le danger d’un pareil livre vient bien moins de ce qu’on le lit que de ce qu’on le prend pour le lire.
Le poète avait quitté l’âge de la première jeunesse ; deux lustres le séparaient déjà de son séjour studieux à Bologne et il connaissait maintenant les atteintes des passions. […] Ainsi à l’époque de son séjour à Rome, du Bellay sortait déjà de l’âge plus dispos, c’est-à-dire de la première jeunesse. […] Sa version des Odes anacréontiques est un ouvrage de sa jeunesse. […] Nourri dès sa première jeunesse à la Cour, Ronsard était habitué à veiller tard. […] Il fut joueur et dissipé dans sa jeunesse.
Les Belles-Lettres furent l’étude de sa jeunesse, & la Poésie latine fut, tout le temps de sa vie, l’objet de ses délassemens.
Sans doute il avait beaucoup aimé la femme aux heures agitées de sa jeunesse. […] Outre la beauté du diable, c’est-à-dire la grâce charmante et l’audace de la jeunesse, il contient le rire, et le meilleur rire. […] L’histoire de la jeunesse, sous le règne de Louis-Philippe, est une histoire de lieux de débauche et de restaurants. […] L’enfance et la jeunesse de Pierre Dupont ressemblent à l’enfance et à la jeunesse de tous les hommes destinés à devenir célèbres. […] Cependant ce n’était pas dans les pompes condamnables du théâtre que Rouvière devait d’abord abîmer sa jeunesse.
Zola a commencé un des tableaux les plus noirs de sa jeunesse, des amertumes de sa vie de tous les jours, des injures qui lui sont adressées, de la suspicion où on le tient, de l’espèce de quarantaine faite autour de ses œuvres. […] M. d’Haussonville a fait entendre à Dumas qu’il était à peu près un rien du tout, que sa jeunesse s’était passée au milieu des hétaïres, qu’il n’avait pas le droit de parler de Corneille : une exécution, où se mêlait le mépris de sa littérature au mépris d’un grand seigneur pour un croquant. […] Il a eu une jeunesse fiévreuse, une jeunesse aimant les coups, les trimballements dans les milieux canaille, une jeunesse qui a longtemps gardé, selon son expression, les vagues retardataires, les dos de monstres de la mer après une tempête. […] Chez Flaubert, Tourguéneff nous traduit le Prométhée et nous analyse le Satyre : deux œuvres de la jeunesse de Goethe, deux imaginations de la plus haute envolée. […] Un jeune homme, dont la mère tenait un commerce de dentelles à Groslay, passe sa jeunesse toute entière à courir à cheval les villages des environs, à surveiller le travail des ouvrières, et à leur faire des enfants.
Ce Livre n’est pas tout-à-fait à la portée de la Jeunesse qu’on instruit dans les Colléges ; mais tout homme, accoutumé à concevoir & à réfléchir, y puisera de quoi s’instruire ; le Grammairien comme le Poëte, l’Orateur comme le Logicien, l’Historien comme le Philosophe.
Ses excellentes Grammaires font d’un grand secours, pour faciliter à la Jeunesse la connoissance du Grec & du Latin.
Une anecdote qui doit surprendre, c’est que ses Sermons, tous d’une froideur insupportable, ont été le fruit de sa jeunesse, & que ses Histoires, où respirent tant de vivacité, ont été composées dans un âge mur.
Les leçons de la Morale sont très-bien fondues avec les regles de la Littérature ; attention aussi nécessaire qu’utile, quand on veut instruire la Jeunesse.
Les filles sont envoyées à l’école, dès leur plus tendre jeunesse. […] Car qui eût pu seulement penser que les années eussent dû manquer à une jeunesse qui semblait si vive ? […] puisses-tu savoir qu’il en est ainsi dans la jeunesse, lorsque nous poursuivons les chimères de la vie ! […] salut, vous dont les vers, pleins d’une douceur sublime, charmèrent mon enfance et instruisirent ma jeunesse ! […] Où est la jeunesse de la France !
Le gai trouvère de l’Ombria qu’il avait été au temps de sa jeunesse était resté le gai trouvère de la pauvreté et de la douleur. […] Fernand Vandérem est plein de jeunesse, et ce qui s’est éteint en lui, ce n’est pas l’ardeur du sang, mais la faculté passionnelle d’aimer. […] Ce sont là des choses qui ne perdront jamais de leur prix, bien loin de là : car c’est en vieillissant qu’on s’aperçoit combien est belle la fraîcheur de la simple jeunesse. […] Il nous le montre en proie aux désirs, aux passions de la jeunesse, et finalement le marie à une femme qui le trompe. […] J’aurais mis la jeunesse à la fin de l’existence humaine.