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1725. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Dargaud »

Oubli déplorable de la meilleure portion de son génie, l’auteur de la Famille dogmatise ainsi quand il s’agit de nous refaire, avec une puissance de poésie nouvelle, ce poème de la maison de Gray dont il parle dans son épigraphe. […] Contradiction plus commune qu’on ne croit entre la pensée d’un homme et la nature de son génie !

1726. (1889) Les œuvres et les hommes. Les poètes (deuxième série). XI « Madame Ackermann »

L’athéisme, cette teigne du temps, aurait-il desséché sa noble tête de poète et condamné son génie à la stérilité des terres maudites ? […] Et au nom de son génie dont elle doit avoir la fierté aussi, qu’elle y pense, et qu’elle tombe à genoux devant ce qu’elle nie.

1727. (1865) Les œuvres et les hommes. Les romanciers. IV « M. Edmond About » pp. 91-105

Il a ce don terrible de facilité qui peut perdre les plus beaux génies, et ses succès ont été presque aussi faciles que ses œuvres. […] Le roman qui porte son nom est l’histoire de ce défricheur de génie, et quoique cette histoire, trop simple pour qu’on puisse l’analyser, ait moins d’étoffe et de sensibilité que les romans de M. 

1728. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Arthur de Gravillon »

Henri Heine, que, pour mon compte j’aime infiniment, quoique ce phalène des clairs de lune de l’Allemagne soit tombé et ait embarbouillé ses ailes de gaze dans la crème fouettée de Voltaire, ce fouetteur ; Henri Heine, comme les gens d’esprit, les génies et les jolies femmes n’y manquent jamais, a tourné toutes les têtes jeunes qui se croient de l’humour parce qu’elles n’ont ni raison ni suite dans les idées, mais, à la place, beaucoup de fumée de cigare sur la netteté de leur esprit. […] , plus turbulente que celle de La Bruyère, — le seul coloriste et le seul pittoresque pourtant, dans le sens moderne, que le xviie  siècle ait produit, car Fénelon n’est qu’une bergerie et Bossuet ce n’est pas un reflet, mais un embrasement de la Bible et des Pères, — vous n’en trouverez pas d’autres le long de cette galerie de trente-six dévotes, dont les noms choisis : Pétronille, Scholastique, Dosithée, Gorgonie, Hilarione, etc., rappellent les noms, admirablement appropriés à ses types, du grand moraliste du xviie  siècle : Gnaton, Cléophile, Acis, Ménalque, Onuphre, etc., etc., noms que le génie a touchés de son phosphore et qui sont à l’état de choses inextinguibles dans nos esprits !

1729. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XVI. Des sophistes grecs ; du genre de leur éloquence et de leurs éloges ; panégyriques depuis Trajan jusqu’à Dioclétien. »

Dans ces sortes de discours, il était, dit-on, plein de chaleur et de génie et semblait inspiré comme le prêtre qui rendait les oracles. […] Près d’elle est la justice, dont le regard est à la fois imposant et doux ; le génie du gouvernement, attentif et sévère ; la paix qui sourit avec grâce, et la raison sage qui sert de ministre : et la loi en cheveux blancs, portant un sceptre d’or, et dont rien ne peut combattre la force.

1730. (1894) Écrivains d’aujourd’hui

Et des gens s’émerveillent du génie humain ! […] Dans son clair génie, il n’y a nulle infiltration du génie étranger. […] C’est ainsi que l’œuvre de génie se fait la contemporaine de tous les âges. […] Lamartine est un « génie qui a dédaigné d’avoir du talent ». […] Balzac « a des intuitions de génie et des réflexions d’imbécile ».

1731. (1855) Louis David, son école et son temps. Souvenirs pp. -447

Schnetz, Léopold Robert et Granet, tous caractérisés par un génie si différent ? […] Allons, bon courage ; je ne suis pas mécontent de ton travail… mais dis-toi bien que tu n’es pas encore un homme de génie !  […] Il aurait fallu y mettre de la passion et de la grâce féminine, deux choses tout à fait étrangères au génie de l’auteur des Horaces. […] Les groupes de sculpture saisis sont : la Liberté couronnant le génie de la France, Jupiter foudroyant l’aristocratie, et la Religion assise soutenant le génie de la France, dont les pieds posent sur les nuages, et dont la tête, ornée de rayons, indique qu’il est la lumière du monde. […] Il suffit que leur génie y vive.

1732. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — C — Colet, Louise (1810-1876) »

La poésie en est grande et simple tout à la fois ; elle caractérise merveilleusement, selon nous, le génie de l’auteur, qui-appartient au romantisme par le fond et au genre classique par la forme.

1733. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — M — Magre, Maurice (1877-1941) »

Maurice Magre est un poète de grand talent ; ses vers nous révèlent une nature charmante et un génie harmonieux et doux.

1734. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — P — Popelin, Claudius (1825-1892) »

Quant aux poètes ignorants, ils sont médiocres dès qu’ils n’ont pas de génie : ils sont Lamartine ou Grandmougin.

1735. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 198-200

Amyot, du Perrier, Rabelais, Montagne, Charron, étoient les seuls Auteurs qu’on pût lire avec intérêt, & cet intérêt naissoit plus encore du génie particulier de ces Ecrivains, que de l’agrément de leur langage.

1736. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 302-304

Malgré les additions, les suppressions, les corrections, les changemens de dénouement qu’on y a faits à chaque représentation ; malgré les efforts de génie, des Poëtes, des Orateurs, des Géometres, des Journalistes, des Philosophes zélateurs qui se sont épuisés à ranimer cette Piece, la réflexion & l’analyse ont réduit en fumée ce pénible appareil.

1737. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome I « Les trois siecles de la litterature françoise. — B — article » pp. 400-402

Avant de s’attacher au même genre, il eût fallu être doué, comme lui, de ce coup d’œil perçant, qui pénétroit dans les plus profonds replis du cœur, de cette vigoureuse subtilité qui en saisissoit les mouvemens dans leur source, de cette énergie supérieure qui les a si profondément tracés, de ce génie enfin qui ne sauroit être que le résultat de la force des idées, & de la chaleur du sentiment.

1738. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — D. — article » pp. 184-186

Il n’avoit, soit dans ses Ecrits, soit dans ses mœurs, d’autres regles que ses propres opinions ; &, selon le génie des esprits sans principes & sans frein, il traitoit de fables les dogmes de la Religion, & d’entraves ridicules les loix de la probité.

1739. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — J. — article » pp. 531-533

Sans s’assujettir aux Traditions de la Mythologie, le génie de M.

1740. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 84-86

Le génie de Corneille triompha des efforts de l'autorité, & le crédit du Ministre ne servit qu'à procurer une excellente Critique, qui fit encore mieux sentir les beautés de cette Tragédie.

1741. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 219-221

Ce défaut, essentiel à la vérité, une fois reconnu, il n’en reste pas moins à admirer le Génie qui a enfanté cette concorde idéale, & qui l’a suivie, pour ainsi dire, dans tous les moyens propres, selon les idées de l’Auteur, à la procurer.

1742. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 346-348

Ce n'est pas que le génie de M. de Thou ne s'abaisse quelquefois à certains objets fort accrédités de son temps, tels que les prédictions, les présages, &c. qu'il ne s'engage quelquefois dans des digressions un peu longues, & ne s'écarte de son sujet principal ; mais il fait y revenir ensuite, & se faire pardonner ses écarts.

1743. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 409-411

Mais le chef-d'œuvre de son génie vraiment singulier pour la Poésie Latine, est le Predium rusticum, traduit dans toutes les Langues, & qui fait surtout les délices des Allemands & des Anglois.

1744. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Dumont le Romain  » pp. 115-116

À gauche de celui qui regarde, la Paix qui descend du ciel et qui présente au monarque une branche d’olivier qu’il reçoit et qu’il remet à la femme symbolique de la ville de Paris ; d’un côté la générosité qui verse des dons ; de l’autre un génie armé d’un glaive qui menace la Discorde terrassée sous les pieds du monarque ; les rivières de Seine et de Marne étonnées et satisfaites.

1745. (1761) Salon de 1761 « Peinture —  Roslin  » pp. 149-150

Ce n’est pas qu’un talent extraordinaire ne puisse tirer parti de cela ; car quelle est la difficulté que le génie ne surmonte pas.

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