On peut tout dire, on ne peut exagérer les sentiments de fureur et de frénésie qui transportèrent les hautes classes de la société blanche à l’occasion des procès de La Bédoyère, de Ney, de celui de M. de Lavalette avant et après son évasion ; on n’a pas exagéré non plus les horreurs qui sillonnèrent le Midi et qui y firent comme un long cordon d’assassinats depuis Avignon, Nîmes, Uzès, Montpellier, Toulouse, toutes villes en proie à l’émeute et où l’on suit à la trace le sang de Brune, des généraux La Garde, Ramel, et de tant d’autres, jusqu’à Bordeaux où l’on immolait les frères Faucher. La condamnation de ces deux derniers, anciens généraux de brigade sous la République, et depuis longtemps rentrés dans l’ordre civil, présente des circonstances d’animosité féroce que l’historien, s’il ne se replonge dans les passions du temps, a peine à s’expliquer. […] Il jugea, nous dit M. de Viel-Castel, « qu’il ne suffisait pas d’accabler des plus cruels outrages la mémoire des généraux Faucher avec qui on assure qu’il avait eu jadis des relations assez intimes, de les présenter comme des scélérats vieillis dans le crime, dont La Réole garderait longtemps l’effrayant souvenir ; il se laissa emporter contre MM. […] On n’a pas assez dit lorsque, parmi ces victimes du fanatisme du Midi, on a énuméré dans un récit d’histoire quelques noms de généraux connus : mais combien d’autres de toute classe, immolés et restés obscurs, et dont il faut aller chercher, réveiller le souvenir aux lieux mêmes où ils ont péri et où l’écho répondra si on l’interroge ! […] La consternation était générale et profonde ; aucun parent, aucun ami n’avait eu le courage d’assister les victimes.
. — Mais il n’y réussit pas suffisamment, dira-t-on ; il a beau décrire à merveille la race dans ses traits généraux et ses lignes fondamentales, il a beau caractériser et mettre en relief dans ses peintures puissantes les révolutions des temps et l’atmosphère morale qui règne à de certaines saisons historiques, il a beau démêler avec adresse la complication d’événements et d’aventures particulières dans lesquelles la vie d’un individu est engagée et comme engrenée, il lui échappe encore quelque chose, il lui échappe le plus vif de l’homme, ce qui fait que de vingt hommes ou de cent, ou de mille, soumis en apparence presque aux mêmes conditions intrinsèques ou extérieures, pas un ne se ressemble14, et qu’il en est un seul entre tous qui excelle avec originalité. […] Tout compte fait, toute part faite aux éléments généraux ou particuliers et aux circonstances, il reste encore assez de place et d’espace autour des hommes de talent pour qu’ils aient toute liberté de se mouvoir et de se retourner. […] A ce rude métier, il devint ce qu’il est surtout et au fond, un savant, l’homme d’une conception générale, d’un système exact, catégorique, enchaîné, qu’il applique à tout et qui le dirige jusque dans ses plus lointaines excursions littéraires. […] Sa pensée générale, qui est fort juste, est qu’un tel roman ne pouvait éclore et fleurir qu’au xviie siècle, au sein de cette société choisie, la seule capable de goûter toutes les noblesses, les finesses et les pudeurs des sentiments et du style, et que rien de tel ne saurait plus se refaire désormais. […] Pardon, dirai-je à l’auteur, votre conclusion est excessive, ou du moins elle ne dit pas tout ; critique, vous avez raison dans ces éloges si bien déduits et motivés, tirés des circonstances générales de la société à ses divers moments ; mais vous avez tort, selon moi, de ne voir absolument, dans les délicatesses que vous admirez et que vous semblez si bien goûter, qu’un résultat et un produit de ces circonstances.
Il devait sentir toutefois, malgré ses ardeurs de conquérant, qu’il n’était pas du tout général. […] Le comte Haugwitz devint contrôleur général de ses finances ; sous son administration, les revenus de l’impératrice montèrent à trente-six millions de florins ou vingt-quatre millions d’écus. […] L’empereur son époux, qui n’osait se mêler des affaires du gouvernement, se jeta dans celles du négoce… » Suivent quelques détails piquants et caustiques sur François Ier, cet époux tant adoré d’elle et si subordonné, qui, lui laissant tout l’honneur et toute la gloire de l’empire, s’était fait l’intendant, le fermier général, le banquier de la Cour, homme de négoce jusqu’à fournir au besoin en temps de guerre le fourrage et la farine aux ennemis eux-mêmes pour en tirer de l’argent ; puis reprenant le ton grave et sévère, Frédéric continue : « L’impératrice avait senti dans les guerres précédentes la nécessité de mieux discipliner son armée ; elle choisit des généraux laborieux, et capables d’introduire la discipline dans ses troupes ; de vieux officiers, peu propres aux emplois qu’ils occupaient, furent renvoyés avec ces pensions, et remplacés par de jeunes gens de condition pleins d’ardeur et d’amour pour le métier de la guerre. On formait toutes les années des camps dans les provinces, où les troupes étaient exercées par des commissaires-inspecteurs instruits et formés aux grandes manœuvres de la guerre ; l’impératrice se rendit elle-même à différentes reprises dans les camps de Prague et d’Olmütz, pour animer les troupes par sa présence et par ses libéralités- : elle savait faire valoir mieux qu’aucun prince ces distinctions flatteuses dont leurs serviteurs font tant de cas ; elle récompensait les officiers qui lui étaient recommandés par ses généraux, et elle excitait partout l’émulation, les talents et le désir de lui plaire.
Il y a des moments où le cours général des choses amène de certains aspects naturels, et où il se dispose de certains retours, de certaines inclinaisons, vagues sans doute, mais que l’activité humaine bien dirigée et agissant avec quelque concert peut saisir, déterminer et achever. […] La figure qu’on fera devant ces autres générations survivantes et toujours assez peu bien disposées, l’idée générale qu’on laissera de soi et la considération définitive qu’on ménagera à ses vieux jours littéraires, dépendent beaucoup de la façon dont on va se comporter et se poser en ces années où tant de féconds emplois sont possibles encore. […] L’instituer largement et avec ensemble en littérature, l’appuyer à des exemples historiques positifs qui la fassent vivre et la fertilisent, la mêler, sans dogmatisme, à une morale saine, immédiate, décente, ce serait, dans ce débordement trop général d’impureté et d’improbité, rendre un service public et, j’ose dire, social. […] J’en signale seulement l’esprit général et la tendance ; je ne m’aviserai pas d’en aller préciser d’avance les points, d’en dresser les formules et le programme. […] Les générations prennent, à mesure qu’elles avancent, des teintes plus uniformes, de certaines couches générales de lumière qui les différencient en masse d’avec celles qui suivent, et en font ressembler davantage entre eux les individus.
Mais c’est à la peinture des situations générales plutôt encore qu’à celle des individus qu’il faut attendre M. de Lamartine. Ses livres d’histoire ne sont et ne seront jamais que de vastes et spacieux à-peu-près où circule par endroits l’esprit général des choses, où vont et viennent ces grands courants de l’atmosphère que sentent à l’avance, en battant des ailes, les oiseaux voyageurs, et que sentent également les poètes, ces oiseaux voyageurs aussi. […] Mais ce sont là des bagatelles : ce qui reste important et clair, c’est le procédé général expéditif de composition. […] La seule partie supérieure des Histoires de M. de Lamartine, et qu’il serait injuste d’y méconnaître au milieu de tout ce qu’on y rencontre d’inexact et de défectueux, c’est le sentiment vif des situations générales, l’esprit en quelque sorte des grandes journées et des foules, cet esprit que le poète encore plus que l’historien embrasse et qu’il recueille en son âme, avec lequel il se mêle et se confond, et dont il excelle à tracer en paroles émues, et comme en ondes vibrantes et sonores, les courants électriques principaux. […] Pozzo di Borgo, ce Corse spirituel, général et diplomate au service de la Russie, M. de Lamartine l’appelle un « véritable Alcibiade athénien, exilé longtemps dans les domaines de Prusias ».
Par le principe des vérités générales, il est accessible et sympathique à tout ce que le xviiie siècle a pu dire de vrai ; mais en même temps, par le principe de la discipline, il se défie même de ses plus grands écrivains, et il est toujours plus près de la restriction de l’éloge ; cependant, à peine a-t-il hasardé une critique, que sa raison et sa conscience lui font craindre d’être trop sévère, et le voilà qui loue de nouveau pour blâmer encore aussitôt après. […] Ajoutez que, dans Rousseau, le faux est presque toujours mêlé avec le vrai, et qu’il se trouve par là en contradiction avec le principe des vérités générales. […] Est-ce le principe des vérités générales ? […] Ainsi le principe des vérités générales explique les beautés de nos écrivains, il en explique aussi les défauts. […] Tous ces défauts viennent de l’oubli du principe des vérités générales.
La connaissance que nous avions d’un caractère est juste sans doute, mais elle est générale ; elle est d’ensemble et par conséquent elle est flottante encore ; ce qui nous ravit, c’est d’avoir retrouvé dans le roman cette même connaissance sous un rayon plus vif qui fait sortir les traits de détail, qui met en relief les particularités significatives et qui nous fait dire : « Comme c’est vrai ! […] Ce ne sont point des livres faits pour le plaisir, chez l’auteur, de conter, chez le lecteur, d’entendre bien conter ; ce ne sont pas des livres d’observation générale et par conséquent que nous puissions contrôler ; ce ne sont point des livres d’idéalisation et que par conséquent nous puissions contrôler encore en ce sens qu’ils présentent comme réalisé ce qui est en nous belle inspiration, beaux rêves et belles ambitions morales. […] Il y a sans doute une certaine naïveté dans la forme ; mais il a parfaitement raison ; je dirai de même, et avec autant d’ingénuité, que c’est surtout dans l’exceptionnel qu’il faut un fond de vérité générale qui nous persuade que, si anormal qu’il soit, il est vrai encore, et qui, par là, lui rende en quelque sorte son autorité sur nous et par suite son intérêt. […] Dans les livres de philosophie, on va chercher des idées générales, dans les romans réalistes des observations, dans les romans idéalistes de beaux sentiments, dans les poètes tout cela et de plus des inventions de rythme, des trouvailles de mélodie, d’harmonie, toute une technique, qui ici, a autant d’importance que le fond ; et de cette technique on ne jouit, à cette technique on ne se plaît, à cette technique on ne se joue amoureusement, que si soi-même on s’en est mêlé, que si on s’y est essayé, que si l’on en a mesuré les difficultés, que si l’on y a atteint soi-même à quelques petits succès relatifs ; comme il n’y a que les musiciens qui comprennent la musique, et les autres, quand ils croient y entendre quelque chose, sont des snobs, il n’y a que les hommes qui ont été un peu versificateurs qui comprennent les poètes. […] En effet, ce par quoi les anciens ont survécu, c’est ce qu’ils avaient d’éternel, de très général exprimé dans une forme définitive.
— Financiers et parvenus. — Ambassadeurs, ministres, gouverneurs, officiers généraux. Tel général, tel état-major ; les grands imitent le monarque. […] À plus forte raison faut-il que les ministres, ambassadeurs, officiers généraux, qui tiennent la place du roi, représentent d’une façon grandiose. […] Ils appartiennent à cette société où, avant d’admirer tout à fait un grand général, on demandait « s’il était aimable ». […] (Compte général des revenus et dépenses fixes au 1er mai 1789, remis par M. le premier ministre des finances à MM. du Comité des finances de l’Assemblée nationale.
Son influence est devenue si générale qu’il a cessé, ou peu s’en faut, d’être, dans l’univers intellectuel où nous vivons, le principe de la fonction spéciale qu’autrefois on dénommait la Critique. […] En chacun d’eux, en effet, se vérifie la définition générale. […] Aujourd’hui, la philosophie, penchée vers la science, attend son avenir de cette patiente collaboratrice et lui commet le soin de fonder les prémisses qui les conduiront ensemble aux conclusions générales. […] C’est que l’évolution de la société ne s’opère pas toujours d’ensemble, par un grand mouvement général et évident. […] Proposer aux vivants un idéal de la vie c’est produire, si c’est le génie qui parle, dans toute la psychologie générale une grande commotion qui sert d’impulsion à l’évolution du monde.
Or, l’erreur générale, la grande erreur des intellectualistes, c’est, selon M. […] En insistant, avec raison, sur la spontanéité de la création artistique, il a nié aussi, à tort, certaines lois ou tendances générales auxquelles tous les hommes sont soumis. […] La vie est dans les individus, en eux seuls ; chaque individu est un cas particulier ; il ne saurait y avoir de « règle » identique pour deux individus ; mais toute création (combinaison) obéit à des lois générales. […] Tandis que les conditions générales de l’Europe évoluaient déjà vers le drame, les conditions particulières de l’Italie étaient celles du lyrisme (Voir ce que j’ai dit au chapitre III sur ces conflits d’une étape nationale avec l’évolution générale). […] Il y avait entente générale.
Chez les Mammifères, les éléments anatomiques sont confondus et mélangés. — Idée générale de la structure du foie chez les Mammifères. […] Il n’y en a pas sensiblement dans le sang des artères, ou dans les veines du système général, ni dans celui de la veine porte. […] Il n’est pas non plus dans le système veineux général. […] C’est là, comme vous le sentez bien, un fait très important, et qui doit éclairer la pathologie générale au point de vue des phénomènes de nutrition qui ont lieu pendant la maladie. […] On pousse l’injection très lentement, et c’est un précepte général pour toutes les injections faites sur les animaux vivants.
Je vous ai bien mal résumé la discussion de la Chambre des pairs : elle continue sur les articles de la loi, mais la discussion générale est fermée. […] Guizot, en voulant planer sur le débat et rester dans la sphère générale, a, contre son ordinaire, été un peu vague.
. — Toute perception extérieure se réduit à l’assertion d’un fait général pensé avec ses conditions. — Concordance ordinaire de la loi réelle et de la loi mentale. — Adaptation générale de l’ordre interne à l’ordre externe. — Établissement spontané, perfection progressive, mécanisme très simple de cette adaptation. […] Au moyen de ces cas, nous constatons une loi générale : c’est que, dans l’état actuel, sitôt qu’une sensation surgit, elle est accompagnée d’un jugement par lequel nous la déclarons située en tel ou tel endroit. […] Les sensations que nous procure la rétine sont celles des différentes couleurs et des différents degrés du clair et de l’obscur ; en outre, comme elle est une gerbe serrée de filets nerveux distincts, chacun de ses filets, selon la règle générale du système nerveux, éveille, quand il est touché, une sensation distincte. […] Car, en règle générale, chaque variation dans cet ébranlement et dans sa position réelle se traduit par une variation proportionnée dans la sensation et dans sa position apparente, de sorte qu’en règle générale notre faux jugement aboutit au même effet qu’un jugement vrai. […] La loi est générale, indépendante de ma présence, de mon absence, de mon existence.
De plus, ajouterons-nous, le groupe général et en même temps fortement centralisé dans lequel vient finalement se classer toute sensation, c’est le moi. […] Nous ne voyons pas davantage que l’aperception joue un rôle mystérieux dans la formation des idées générales. — Celles-ci se forment, dit Wundt, par la mise en relief d’un caractère important, aperçu et trié parmi les autres ; ainsi, parmi tous les caractères du cheval, il y en a un qui a vivement frappé l’Arya primitif, la vitesse ; pour les Aryas, le cheval fut le rapide ; l’homme fut le penseur ou le mortel, la terre la labourée, la lune la brillante. […] La « production d’énergie intellectuelle » n’est point illimitée89 ; l’attention n’est libre que d’une liberté toute relative ; « l’aperception » est une certaine quantité de force donnée à une image, à une idée, elle est une des conditions de ce que nous appelons l’idée-force, mais, encore une fois, la réaction intellectuelle qui la constitue est elle-même causée par l’état général de la sensibilité, par l’intérêt que nous prenons à la chose, — intérêt déterminé, fini, en rapport avec les deux termes subjectif et objectif, et qui, en somme, est un désir.
c’est un sens général qui est commun à ces mots : qu’est-ce qui fait ensuite que ces mots ne sont pas toujours synonymes ? ce sont des nuances souvent délicates, et quelquefois presque insensibles, qui modifient ce sens primitif et général. […] Il faut d’abord, dans un dictionnaire, déterminer le sens général qui est commun à tous ces mots ; et c’est là souvent le plus difficile : il faut ensuite déterminer avec précision l’idée que chaque mot ajoute au sens général, et rendre le tout sensible par des exemples courts, clairs et choisis. […] La seule règle générale qu’on puisse donner sur ce sujet, c’est qu’on ne doit ni trop souvent sacrifier l’une à l’autre, ni jamais violer l’une ou l’autre d’une manière trop choquante. […] Quoique ce qu’il en dit soit principalement relatif à la langue latine, qui était la sienne, on peut néanmoins en tirer des règles générales d’harmonie pour toutes les langues.
Causes générales qui ont empêché les écrivains modernes de réussir dans l’histoire. — Première cause : beautés des sujets antiques. […] Ces vertus générales, telles que l’humanité, la pudeur, la charité, qu’il a substituées aux douteuses vertus politiques ; ces vertus, disons-nous, ont aussi un jeu moins grand sur le théâtre du monde.
Le paysage s’attaque à cette sensation de lumière générale dominant les détails, sensation confuse, mais maîtresse des sens chez tout le monde. […] Un homme en vaut un autre, et les raffinements qui constituent l’esprit artistique n’ont qu’une valeur secondaire devant les grands aspects de l’esprit général. […] La peinture deviendrait sociale et utile, elle servirait à la marche de l’intelligence générale. […] Avant de répondre et d’examiner si ces succès sont aussi concluants qu’on le croit, je ne serais pas fâché d’avoir quelques idées générales pour les juger. […] Dans Eugénie Grandet la vie est prise plus en peintre, moins en philosophe qui fait des déductions générales.
On se rappelle quelle en est la ligne générale. […] Pour bien marquer son caractère général, il l’appelle Libido. […] D’autre part je sais que Proust ne connaissait de Freud que le nom, et peut-être le sens général de sa doctrine. […] Mais c’est un résultat en quelque sorte général. […] C’est ce que Freud a beaucoup mieux vu que Proust, et qui d’ailleurs comme principe général n’est pas une découverte nouvelle.
Sous son règne, les dames faisaient tout, même les généraux et les capitaines. » Indulgente oraison funèbre ! […] Prise longtemps, par des catholiques, à distance, pour quelque chose de grand et de pur, la Ligue, étudiée de plus près, n’a été vaincue et n’a péri que parce qu’elle fut une Démocratie, et son principe, tout religieux qu’il fût, ne la préserva pas de la corruption générale dont l’histoire de Forneron (et c’est là sa terrible originalité) nous a donné une si formidable idée. […] XI Histoire générale des Émigrés. […] Taine, replaça à son tour, dans cette Histoire générale des Émigrés, le cœur et sa moralité infaillible là où des imbéciles ne veulent voir dans la Révolution que des cerveaux et du génie, qui n’y furent jamais… La Révolution française n’a pas un seul homme nettement supérieur qu’on puisse reprocher à sa bassesse. […] Toute la Révolution tient, en effet, intégralement, en cette Histoire générale des Émigrés, qui n’en est pas moins l’histoire spéciale de la Révolution.
Nous devons commencer par chercher ce que signifie, d’une manière générale, l’introduction d’un milieu à quatre dimensions qui réunirait temps et espace. […] Néanmoins, nous ne pourrons nous dispenser de considérer plus spécialement l’Espace-Temps de Minkowski et d’Einstein, quand une fois nous nous serons occupé d’un Espace-et-Temps général à quatre dimensions. […] Demandons-nous donc, d’une manière générale, ce qu’on apporte, ce que peut-être aussi l’on enlève, à un univers à deux dimensions quand on fait de son temps une dimension supplémentaire. […] Nous nous sommes placé dans le cas le plus général ; nous n’avons pas encore envisagé l’aspect tout spécial que cette nouvelle dimension présente dans la théorie de la Relativité. […] Prenons maintenant le cas plus général où les événements A′ et B′ se passent à des moments différents pour l’observateur en S′.
N’oublions jamais que Rome était déjà arrivée, par son énergie et son habileté, au pouvoir politique le plus étendu et à la maturité d’un grand État, après la seconde guerre punique, sans posséder encore rien qui ressemblât à une littérature proprement dite digne de ce nom ; il lui fallut conquérir la Grèce pour être prise, en la personne de ses généraux et de ses chefs illustres, pour être touchée de ce beau feu qui devait doubler et perpétuer sa gloire. […] On ne naît pas quand on veut, on ne choisit pas son moment pour éclore ; on n’évite pas, surtout dans l’enfance, les courants généraux qui passent dans l’air, et qui soufflent le sec ou l’humide, la fièvre ou la santé ; et il est de tels courants pour les âmes. […] C’est un travers très général, très prononcé, qui s’est mêlé à une chose utile. […] Loin de moi, encore une fois, de vouloir diminuer l’estime due à un mouvement d’investigation qui est devenue général, et qui, sous l’apparence un peu confuse et poudreuse d’un grand inventaire, tend à renouveler, à rafraîchir peut-être, dans un temps futur, la surface de l’histoire littéraire (quoique la littérature ait moins, je crois, à y gagner que l’histoire) ! […] [NdA] Je choisis, entre mes leçons à l’École normale où j’ai eu l’honneur d’être maître de conférences pendant quatre années (1857-1861), celle dont le sujet est le plus général, et qui est la plus propre, en effet, à montrer comment j’entendais mon devoir de professeur, très distinct du rôle de critique ; le critique s’inquiétant avant tout, comme je l’ai dit, de chercher le nouveau et de découvrir le talent, le professeur de maintenir la tradition et de conserver le goût.