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934. (1876) Chroniques parisiennes (1843-1845) « LX » pp. 231-236

Bref ces partisans en dirent tant qu’ils finirent par se contredire, par se réfuter eux-mêmes, et que M.

935. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre II. Du sens et de la valeur des mots »

Quand Pascal s’abîme dans la méditation de l’immensité des espaces, quand son imagination est lasse et sa pensée impuissante, la langue lui fournit encore des signes capables de représenter l’inconcevable : « C’est une sphère infinie dont le centre est partout, la circonférence nulle part. » Formule vide de sens littéral, mais évidente et substantielle pourtant : sorte d’expression algébrique qui soumet l’infini à la même notation que le fini, et qui, par une combinaison de termes positifs et négatifs, arrive à donner la mesure de l’incommensurable.

936. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

Ils finiront par se faire honnir.

937. (1761) Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Tome I « Mémoires pour servir à l’histoire des gens-de-lettres ; et principalement de leurs querelles. Querelles particulières, ou querelles d’auteur à auteur. — Louise Labbé, et Clémence de Bourges. » pp. 157-164

Il n’arrive que trop souvent aux femmes qui donnent dans le bel-esprit, & qui veulent s’élever au-dessus des préjugés, de finir par braver toutes les bienséances, & par n’avoir aucune considération dans le public.

938. (1824) Notes sur les fables de La Fontaine « Livre troisième. »

Il fallait finir la fable au vers précédent, toujours par quelque endroit fourbes se laissent prendre.

939. (1763) Salon de 1763 « Peintures — Restout » pp. 187-190

Les pieds et les mains des autres figures sont aussi mal dessinés ; mais qui est-ce qui se donne aujourd’hui la peine de finir ces parties ?

940. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 50, de la sculpture, du talent qu’elle demande, et de l’art des bas-reliefs » pp. 492-498

Enfin la composition finit par plusieurs figures, dessinées sur la superficie du marbre par de simples traits.

941. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »

Je ne sais où mènerait un travail minutieux sur cette partie de la langue dont la fermentation est inachevée ; sans doute finirait-on par démontrer assez facilement que, dans la vraie notion du cliché, l’incohérence a sa place à côté de la banalité.

942. (1922) Durée et simultanéité : à propos de la théorie d’Einstein « Remarque finale. Le Temps de la Relativité restreinte et l’Espace de la Relativité généralisée »

Mais, dans le cas actuel, la réflexion affermit notre conviction et finit même par la rendre inébranlable, parce qu’elle nous révèle dans les Temps de la Relativité restreinte — un seul d’entre eux excepté — des Temps sans durée, où des événements ne sauraient se succéder, ni des choses subsister, ni des êtres vieillir.

943. (1868) Rapport sur le progrès des lettres pp. 1-184

À force de peindre on finirait par perdre l’habitude de juger, et qu’est-ce que la critique sans jugement ? […] La littérature classique est finie. […] Mais ai-je parlé de finir ? […] Autant en finir tout de suite. […] La pièce commence le 22 septembre 1792 et finit le 17 juillet 1793.

944. (1902) Le chemin de velours. Nouvelles dissociations d’idées

Tout progrès finit par se nier lui-même ; arrivé à son maximum d’expansion, il tend à rétablir l’état primitif auquel il s’était substitué. […] On a fini par admettre dans les milieux enseignants que la vie ne peut être connue que sous la forme du discours. […] La persévérance des Protestants, qui égale celle de la taupe, a fini par faire prévaloir l’interprétation calviniste. […] A chaque partie de jeu, il croque un Jésuite, pour finir. […] Ceux qu’on n’a pu jeter dans les bagnes ou faire crever de faim sur la paillasse, on les envoie là finir leurs tristes jours.

945. (1905) Études et portraits. Portraits d’écrivains‌ et notes d’esthétique‌. Tome I.

« Tout ce qui doit finir est court », écrivait un saint, et, pour ceux qui le savent, tout ce qui doit finir est déjà fini. […] s’il n’avait pas le temps de finir ! […] Une félicité terrestre, chétive, douteuse, certainement finie, c’est-à-dire peu. […] C’en est fini des espérances et des désespoirs imaginaires. […] … »‌ — « Vous avez fini ?

946. (1862) Notices des œuvres de Shakespeare

Cependant à la mort de Brutus finira le tableau de cette grande catastrophe. […] Avant que se préparât la mort de César, la pièce n’a pas commencé ; après la mort de Brutus, elle finit. […] Cette tragédie finit à la mort de César, que l’auteur a mise en récit. […] À ces mots, Roméo répondit : « Je suis grandement heureux de vous rendre service en quoi que ce soit. » Comme la danse finissait, Juliette ne put dire que ces mots : « Hélas ! […] En un mot, l’action commencée entre Falstaff et le prince dans la première partie, est suivie sans interruption jusqu’à la fin de la seconde, et terminée alors comme elle devait nécessairement finir, comme il avait été annoncé qu’elle finirait.

947. (1890) Derniers essais de littérature et d’esthétique

Et quant au fini, il ne faut point le confondre avec le soin du travail. […] Image, a du fini quand les moyens de forme et de couleur employés par l’artiste sont adéquats à l’expression de l’intention de l’artiste. […] Ainsi finit l’histoire. […] Les considérations sur l’avenir commercial de Terre-Neuve paraissent n’en pas finir. […] Pater finissent par acquérir le charme d’un morceau de savante musique, et par avoir aussi l’unité d’une belle musique.

948. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Molière »

La Fontaine lui-même, au milieu de sa bonhomie et de ses fragilités, et tout du xvie  siècle qu’il est, a des accès de religion lorsqu’il écrit la Captivité de saint Malc, l’Épître à madame de La Sablière, et qu’il finit par la pénitence. […] Mèlicerte seule n’est pas finie, mais les Fâcheux le furent en quinze jours ; mais le Mariage forcé et le Sicilien, mais Georges Dandin, mais Pourceaugnac, mais le Bourgeois Gentilhomme, ces comédies de verve avec intermèdes et ballets, ne firent jamais faute. […] Dans les œuvres finies, au contraire, faites pour être vues de près, vingt fois remaniées et repolies, à la Miéris, à la Despréaux, à la La Bruyère, nous retrouvons la paresse de l’huile. […] Cependant je sens bien que je finis. —  La Molière et Baron furent vivement touchés du discours de M. de Molière, auquel ils ne s’attendoient pas, quelque incommodé qu’il fût. […] Ayant remarqué lui-même que l’on s’en étoit aperçu, il se fit un effort et cacha par un ris forcé ce qui venoit de lui arriver. » « Quand la pièce fut finie, il prit sa robe-de-chambre et fut dans la loge de Baron, et lui demanda ce que l’on disoit de sa pièce.

949. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre quatrième. La connaissance des choses générales — Chapitre III. Le lien des caractères généraux ou la raison explicative des choses » pp. 387-464

Elle n’est effectivement plus commode que parce qu’elle est l’expression naturelle du mode de génération ou d’extinction des grandeurs, qui croissent ou décroissent par éléments plus petits que toute grandeur finie. Ainsi, quand un corps se refroidit, le rapport entre les variations élémentaires de la chaleur et du temps est la vraie raison du rapport qui s’établit entre les variations de ces mêmes grandeurs quand elles ont acquis des valeurs finies. […] Or on sait d’ailleurs par induction la limite où pour la vapeur d’eau finit cette période ; c’est tel degré du thermomètre pour telle quantité de vapeur d’eau suspendue dans l’air. […] Par une série d’inductions semblables à celles que nous avons décrites, il finira par trouver que la somme des angles de tout quadrilatère, quel qu’il soit, trapèze, parallélogramme, losange, rectangle ou carré, équivaut à quatre droits ; mais sa science des quadrilatères en restera là, c’est-à-dire au point où en sont les parties les plus élevées de notre science expérimentale. […] Par cette rectification progressive, notre idée, qui d’abord ne s’ajustait rigoureusement qu’au composé mental, finit par s’ajuster rigoureusement au composé réel.

950. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Saint-Arnaud. Ses lettres publiées par sa famille, et autres lettres inédites » pp. 412-452

Il ne pouvait en finir de cette longue première jeunesse. […] Il a quitté le Maroc et s’est montré en deçà de la frontière : « Cela ne finira jamais ; tant mieux, nous aurons le temps d’entrer dans les constellations », c’est-à-dire dans les étoiles de l’épaulette de général. […] … Enfin cela finira, je l’espère. […] Mais il a touché le terme, et, comme dans l’épopée antique, le fantôme de la mort l’environne jusque durant sa victoire et se tient debout à ses côtés. « Si je triomphe, avait-il dit en s’embarquant, je ne resterai pas longtemps à jouir du succès ; j’aurai fait plus que ma tâche, et je laisserai le reste à faire à d’autres ; mon rôle sera fini dans ce monde, nous vivrons pour nous dans la retraite et le repos. » Il écrivait cela à la maréchale en se flattant peut-être ou plutôt en la flattant ; il n’y avait plus pour lui que l’éternel repos.

951. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « DE LA MÉDÉE D’APOLLONIUS. » pp. 359-406

. — Jason, effrayé au fond, hésite ; il finit par s’engager pourtant, faute de pouvoir reculer, et sans savoir comment il sortira d’une telle lutte. […] « Ainsi parla-t-il en la glorifiant, et elle, jetant les yeux de côté, elle souriait d’un sourire délicieux ; le cœur lui nageait au dedans, tout enlevée qu’elle était par la louange, et elle finit par le regarder en face. […] Le troisième chant n’est pas fini ; il va se couronner, non sans grandeur, par une très-belle description de la lutte de Jason avec les taureaux qu’il attelle, et de son combat contre les géants, qu’il moissonne comme un laboureur terrible. […] C’est à ce moment, et comme dans ce lointain, que le poème devrait finir, ce me semble, pour garder son intérêt et pour trouver son unité.

952. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « M. Ampère »

Mais il finit par découvrir que les connaissances du bon M.  […] M. de Lalande, après de grands éloges fort sincères, finit par demander à l’auteur des exemples en nombre de ses formules algébriques, ajoutant que c’était pour mettre dans son rapport les résultats à la portée de tout le monde : « J’ai conclu de tout cela, écrit M.  […] Je trouve encore quelques endroits qui dénotent un retour pratique : « Je finis cette lettre, parce que j’entends sonner une messe où je veux aller demander la guérison de ma Julie. » Et encore : « Je veux aller demain m’acquitter de ce que tu sais, et prier pour vous deux. » — Ainsi, vivant en attente, aspirant toujours à la réunion avec sa femme, il n’en voyait le moyen que dans sa nomination au futur Lycée de Lyon, et s’écriait : « Ah ! […] dans le monde, où tous les sentiments s’affaiblissent, où toutes les douleurs morales finissent, on trouvera très-naturel votre second mariage ; on croira qu’il est le fruit de l’inconstance de nos affections et de l’instabilité de nos sentiments, même les plus vils et les plus profonds.

953. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Charles Nodier »

Séjournant en Suisse et dans une sorte d’exil commandé, à ce qu’il semble, par quelque passion malheureuse, il publia à Verdun, en 1777, les Aventures du jeune d’Olban qui finissent à la Werther par un coup de pistolet, et l’année suivante il publia encore, dans la même ville, un volume d’Élégies alsaciennes de plus de sentiment et d’exaltation que d’harmonie et de facture ; on y lit cette rustique approbation signée du bailli du lieu : Permis d’imprimer les Élégies ci-devant. […] Il ouvrit un cours de littérature qui fut très-suivi, et s’il avait laissé le temps aux préventions politiques de s’effacer, l’Université aurait probablement fini par l’accueillir. […] Ou encore, sans but aucun, c’est un assaisonnement perpétuel, le hors-d’œuvre à la fin d’un grand banquet, après une littérature finie. […] La jeunesse, quand elle se prolonge, est toujours embarrassante à finir ; rien n’est pénible à démêler comme les confins des âges (Lucanus an Appulus, anceps) ; il faut souvent que quelque chose vienne du dehors et coupe court.

954. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre premier. La structure de la société. — Chapitre III. Services locaux que doivent les privilégiés. »

La force du cœur et du corps donne l’ascendant qu’elle justifie, et la surabondance de sève, qui commence par des violences, finit par des bienfaits. […] J’ai vu de mon temps cette habitude cesser partout et à bon droit… Les seigneurs ne leur sont plus bons à rien ; il est tout simple qu’ils en soient oubliés comme ils les oublient… Personne ne connaissant plus le seigneur dans ses terres, tout le monde le pille, et c’est bien fait52. » Partout, sauf en des coins écartés, l’affection, l’union des deux classes a disparu ; le berger s’est séparé du troupeau, et les pasteurs du peuple ont fini par être considérés comme ses parasites. […] Vingt autres redevances, jadis d’utilité publique, ne servent plus qu’à nourrir un particulier inutile  Le paysan, tel alors que nous le voyons aujourd’hui, âpre au gain, décidé et habitué à tout souffrir et tout faire pour épargner ou gagner un écu, finit par jeter en dessous des regards de colère sur la tourelle qui garde les archives, le terrier, les détestables parchemins, en vertu desquels un homme d’une autre espèce, avantagé au détriment de tous, créancier universel, et payé pour ne rien faire, tond sur toutes les terres et sur tous les produits. […] Près de lui, dans le Hainaut, l’abbé de Saint-Amand possède les sept huitièmes du territoire de la prévôté et perçoit sur le dernier huitième les rentes seigneuriales, des corvées et la dîme ; de plus, il nomme le prévôt et les échevins, en sorte, disent les doléances, « qu’il compose tout l’État, ou plutôt qu’il est lui seul tout l’État71 ». — Je ne finirais pas, si j’énumérais tous ces gros lots.

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