Ces jugements sont dictés par une sorte de pudeur naturelle, de respect de nos semblables, qui accompagnent les lumières ; ils sont garantis par la bonne foi, fille de la civilisation.
Je prends un plaisir détaché à cette petite fille inconsciente qui danse. […] la fille est verte plus que jamais ! […] Ô frères d’ici-bas, voici ma fille, adorez-la, car cette fille — c’est la Joie ! […] Et depuis la Fille Elisa je suis excommunié. […] Sa Fille aux mains coupées est une très étrange et très suggestive œuvre.
Le père Goriot se dépouille pour ses filles. […] Sur une autre scène, on nous montre une fille qui a commis une faute, qui l’expie, il est vrai, avec courage et résignation, mais qu’on affecte d’exalter comme la suprême et incomparable vertu. […] Si la fille du peuple a dans sa beauté un don funeste, c’est parce que notre abominable société est composée de pauvres et de riches. […] « Ô terre, fille du ciel ! […] Voyez, dans ce dernier drame, comme la fille du peuple, toute courtisane qu’elle est, écrase de son mépris la grande dame, sa rivale : « Ah !
— quelques-unes de ses images, les plus charnellement ses filles et les plus vivantes, couchées, à demi mortes, dans les vers neutres et la prose décalquée de plus d’un de ses trop fervents admirateurs. […] C’était la fille de paysans des environs de Cologne. […] Construisez une société où toutes les filles seront mariées à dix-huit ans, il n’y aura plus de prostituées. […] Πορνεια entraîne au contraire l’idée de prostitution, et, en somme, son édifiant conseil se traduisait en français vulgaire : mariez-vous ; cela vaut mieux que d’aller voir les filles. […] Sur deux filles couchées ensemble, l’une faisant le garçon et parlant à sa compagne.
Sa mère était la fille d’un négociant hollandais nommé Coninck. […] S’il en a connu beaucoup que cela réjouirait de « faire la noce » avant leur mariage, je pense qu’elles étaient, elles aussi, les filles de Jephté et non les filles de M. […] Toutes les filles de France devraient, selon les régions, être mariées de quinze à dix-sept ans. […] Aujourd’hui, il n’est plus du tout honteux pour une fille de vingt-cinq ans d’attendre encore le mari de ses rêves. Il y a deux siècles, la femme de vingt-cinq ans songeait que le moment n’était pas très loin où sa fille aînée allait la rendre grand’mère.
Si Dieu n’y pourvoit, ajoute l’historien, cette corruption passera aux moines et aux religieux, quoique à vrai dire presque tous les monastères de la ville soient devenus des lupanars, sans que personne y contredise… » À l’égard d’Alexandre VI, amant de Lucrèce, sa fille, c’est au lecteur à chercher dans Burchard la peinture des priapées extraordinaires auxquelles il assiste avec Lucrèce et César, et l’énumération des prix qu’il distribue. […] Dès le règne précédent, les gentilshommes et les fermiers du Carnavonshire déposaient une plainte pour accuser le clergé de débaucher, de parti pris, leurs femmes et leurs filles. […] Les gens n’hésitaient pas à se lever avant le jour et à franchir une grande distance pour avoir le bonheur d’entendre la parole de Dieu. — Il n’y avait point de maisons de jeu, ni de maisons de filles. […] Ils entendaient des voix de la cité, des voix éclatantes qui disaient : Dites à la fille de Sion : Regarde, ton salut vient ; regarde, sa récompense est avec lui. […] Il grimpe péniblement la colline escarpée de la Difficulté, et parvient dans un superbe château, où Vigilant, le gardien, le remet aux mains de ses sages filles, Piété, Prudence, qui l’avertissent et l’arment contre les monstres d’enfer.
Celle des probabilités du bonheur et du malheur dans le mariage moderne est prise et reprise particulièrement dans le Lys de la vallée, la Femme de trente ans, le Contrat de mariage, la Fille d’Eve, Honorine, les Mémoires de deux jeunes mariées, la Double Famille. […] La Cousine Bette, de nouveau, le Cousin Pons, le Curé de Tours, Pierrette, la Vieille Fille posent un problème corrélatif à l’autre, celui du célibat et des modifications apportées au caractère par cette anomalie. […] Mais ayant su discerner avec tant de justesse et peindre avec un coloris si intense le pittoresque moral de nos provinces, la Touraine dans le Curé de Tours, Alençon dans la Vieille Fille et le Cabinet des antiques, le Sancerrois dans la Muse du département, Angoulême dans les Illusions perdues, le Berri dans le Ménage de garçon, Saumur dans Eugénie Grandet, comment n’eût-il pas reconnu qu’il y a une puissance du terroir ? […] La prostituée dont le forçat adopte la fille n’est pas, elle non plus, une simple créature dégradée par le vice, et chez qui un sentiment animal de maternité survit d’un sort abominable. […] Le jeune homme de vingt-cinq ans qui griffonne ces vers au sortir d’un bal, après une rencontre avec une fille sous les arbres du Luxembourg, au retour d’une promenade sur la berge solitaire de la Seine : Et tout cela, revient en mon âme mobile, Ce jour que je passais, le long du quai, dans l’île, ce jeune homme inquiet et timide, incertain jusqu’à la fièvre dans ses hésitations et avide jusqu’à la brutalité dans son désir, est d’abord un sensuel et que la hantise de la volupté dévore.
Il avait épousé la fille de Thomas, comte de Berkshire ; il fut historiographe, puis poëte lauréat. […] Joignez à ces belles inventions une double intrigue, l’amour de Valéria, fille de Maximin, pour Porphyrius, général des prétoriens, celui de Porphyrius pour Bérénice, femme de Maximin, puis une catastrophe subite, trois morts, et le règne des honnêtes gens qui s’épousent et se disent des politesses. […] Des entremetteurs et des dévergondées, des courtisans spadassins ou bourreaux qui vont voir éventrer Harrison ou qui mutilent Coventry, des filles d’honneur qui accouchent au bal, ou vendent aux planteurs les condamnés qu’on leur livre, un palais plein de chiens qui aboient et de joueurs qui crient, un roi qui en public lutte de gros mots avec ses maîtresses en chemise719, voilà cet illustre monde ; ils n’ont pris des façons françaises que le costume, et des sentiments nobles que les grands mots. […] J’ai conté comment le ministre Clarendon, apprenant que sa fille venait d’épouser en secret le duc d’York, suppliait le roi de la faire décapiter au plus vite ; comment la chambre des communes, composée en majorité de presbytériens, se déclarait elle-même et le peuple anglais rebelles, dignes du dernier supplice, et allait encore se jeter aux pieds du roi, d’un air contrit, pour le supplier de pardonner à la chambre et à la nation. […] Absent, I may her Martyrdom decree, But one look more will make that martyr me… Ce Maximin a la spécialité des calembours : Porphyrius, à qui il offre sa fille en mariage, répond que la distance est trop grande.
« Le Maistre de Sacy, confessant sa mère au lit de mort, sainte Françoise de Chantai abandonnant ses enfants pour suivre François de Sales, Mme de Maintenon enlevant les filles à leur mère pour le salut de leur âme, nous paraissent avoir péché contre la nature. […] C’est qu’ainsi va le monde ; il y a, entre les effets et les causes, entre les causes et les effets, un enchaînement mathématique, qui veut que les ivrognes meurent du delirium tremens, que les filles meurent de la « petite vérole », et que les personnes honnêtes fassent de bons mariages. […] Nous les remplissons sans nous en douter, comme nous remplissons nos autres fonctions animales : Nana est fort étonnée des catastrophes qu’elle cause et éprouve le besoin de s’en croire innocente, parce qu’au fond c’est une bonne fille ; Denise ne sait pas pourquoi elle résiste à Octave Mouret, qu’elle aime : « Elle disait non, justement parce qu’elle l’aimait, sans expliquer cela. […] À coup sûr, il ne sauvera ni une fille de la prostitution, ni une femme de l’adultère, ni un jeune homme du doute ou de pessimisme, et il n’a droit à aucune récompense d’aucune société philanthropique. […] Certainement la question de Filliucius : « Si celui qui s’est fatigué à quelque chose, comme à poursuivre une fille, est cependant obligé de jeûner ?
Didot, épousa sa fille, et commença sa vie de père de famille ; il en eut deux enfants auxquels il donna les noms immortels de Paul et de Virginie. […] C’était mademoiselle de Pelleport, fille de la marquise de Pelleport, d’une grande maison du midi de la France. […] Ce ne fut qu’au bout de deux ans qu’ils se l’avouèrent l’un à l’autre à demi-voix, et qu’Aimé Martin demanda mademoiselle de Pelleport en mariage à sa mère, et que cette mère, attentive à donner à sa fille et à ses petits-enfants le plus honnête et le plus aimé des tuteurs dans le plus fidèle des amants, consentit à leur union. […] Vous avez perdu la plus aimable des filles, qui aurait été la plus digne des femmes.
Ses filles furent vendues publiquement ; ses fils furent faits eunuques, et donnés en qualité d’esclaves à un seigneur qui avait autrefois servi leur père. […] L’un s’appelle Méheemancané (Méhmân-khâunéh), c’est-à-dire le palais des hôtes, parce que c’est où on reçoit et où on loge les hôtesses, comme les femmes de qualité qui rendent visite, les princesses du sang royal qui sont mariées, et les femmes et les filles qu’on fait voir au roi pour leur beauté. […] Après avoir gagné beaucoup d’argent, elle fit taubé (taùbèh), comme on parle en Perse, c’est-à-dire elle fit pénitence et changement de vie, et ne s’abandonna plus: elle alla en pèlerinage à la Mecque, d’où étant de retour, elle prit des filles qu’elle prostituait chez elle ; car la fornication n’est pas un péché dans la religion mahométane, quoiqu’elle ne laisse pas d’être tenue pour déshonnête, et même infâme, aussi bien que le sont les lieux publics ; mais comme cette femme était toujours belle, quoique âgée, il arriva qu’on en voulut jouir à toute force. […] Je me souviens que du temps que je demeurais là, la maîtresse du logis étant venue à mourir, les filles qu’elle tenait, qui étaient des esclaves géorgiennes, fort belles et fort bien faites, en menèrent le deuil le plus lamentable qui se puisse imaginer.
— Histoire de Lucie, fille perdue et criminelle. — Julia ou Les Relations amoureuses. — Des Passions de l’Amour. […] Œuvres. — Triptyque de Châtelaine, poésies 1892, Roger à Annonay pet. in-8º. — Triptyque à la Marguerite, poésies, Roger, Annonay, 1894, in-8º. — Filles fleurs, poésies, Soc. du Mercure de France. — 1895, in-18. — Squelettes fleuris, poésies, Mercure de France, 1897, in-18. — La Jalousie du Vizir, conte, Mercure de France, 1899, pet. in-18. — L’Escarpolette, poésies, M. de F., 1890, pet. […] Chantavoine : Poètes et poésie, Débats, 21 novembre 1895. — Ernest Gaubert : Chronique, Dramatique, Revue Universelle, 15 septembre 1903 (avec un portrait) et Les Poètes de la Jeune Fille, Revue des Revues, 15 juin 1904. — Ch. […] Céline, fille des champs, roman (Mercure, 1904).
Indiana ignore que l’homme qu’elle distingue, et qui semble lui devoir rendre l’espérance, le goût de la vie, s’est adressé à une autre qu’elle, et si près : le jour où Noun sait tout, ou plutôt la nuit orageuse et sinistre de cette découverte, la pauvre fille se noie.
tout d’un coup le voile se déchire, et je m’aperçois que ce que je désirais sous une forme équivoque est quelque chose de naturel et de pur, c’est un regret qui s’éveille, c’est de n’avoir pas à moi, comme je l’aurais pu, une fille de quinze ans qui ferait aujourd’hui la chaste joie d’un père et qui remplirait ce cœur de voluptés permises, au lieu des continuels égarements.
Ainsi, au premier acte, Cosima, qui n’entend parler depuis quelques jours, et à son oncle le chanoine, et à sa soubrette, que de son honneur à elle qu’Alvise son mari doit défendre, Cosima, ennuyée, excédée de cette surveillance qui la froisse comme femme de bien, et qui la tente comme toute fille d’Ève, s’écrie avec un sentiment douloureux d’oppression et en se dirigeant vers la fenêtre où elle apercevra peut-être l’ombre d’Ordonio ; « L’air qu’on respire ici depuis quelque temps est chargé d’idées blessantes et de paroles odieuses. » Si on murmure à une telle phrase au lieu d’applaudir, il faut renoncer, j’en demande pardon aux puristes du parterre, à faire parler la passion moderne au théâtre et à y traduire la pensée en d’énergiques images.
. — Une fille du Régent (1845). — La Reine Margot (1845). — Les Frères corses (1845). — Vingt ans après (1845). — La Guerre des femmes (1845-1846). — Michel-Ange et Raphaël (1846). — Le Chevalier de Maison-Rouge (1846). — La Dame de Montsoreau (1846). — Le Bâtard de Mauléon (1846). — Mémoires d’un médecin (1846-1848). — De Paris à Cadix (1848). — Le Véloce ou Alger, Tanger et Tunis (1848). — Dix ans plus tard ou Le Vicomte de Bragelonne (1848-1850). — Les Quarante-Cinq (1848). — Les Mille et Un Fantômes (1849)
Voulant donner la définition de ce qu’on entendait par ce mot, qui, étymologiquement, veut dire liens (lazzi, parole lombarde, au lieu de lacci, parole toscane), Riccoboni se sert de l’exemple suivant : « Dans la pièce d’Arlequin dévaliseur de maisons, Arlequin et Scapin sont valets de Flaminia, qui est une pauvre fille éloignée de ses parents et qui est réduite à la dernière misère.
Mais, dites-moi, vous êtes-vous occupée de ce que je vous avais priée de trouver pour ma fille ?
Aimé Martin ; le premier, c’est qu’en 1672, le duc de La Rochefoucauld invita madame de Sévigné à venir entendre chez lui une comédie de Molière , comédie qui ne pouvait être autre que Les Femmes savantes, publiée au mois de mai de cette année ; le second, c’est que madame de Sévigné écrit elle-même à sa fille, dans le même temps, qu’elle a ménagé au cardinal de Retz, retenu chez lui par la goutte, la lecture des Femmes savantes, par Molière, et Le Lutrin de Despréaux.
Son traité de l’Amitié, ses Avis à son fils, à sa fille, sont pleins d’esprit & de délicatesse.
Trop spirituelle et trop grande dame pour avoir l’enthousiasme d’une Vésuvienne, — mais ennuyée, — probablement, — et curieuse, — à coup sûr, — voulant voir et croyant à peine ce qu’elle voyait ; moqueuse fille d’Ève tentée du démon sentimental des grandes réformes, et qui eût joué le vieil Éden pour une expérience, c’était Mme la princesse Trivulce de Belgiojoso.