Il l’accusait d’avoir employé dans son hymne des expressions telles qu’on ne devait les adresser qu’aux dieux.
Expression dont le poëte se sert souvent pour désigner le tombeau.
tous ces traits, toutes ces expressions, toutes ces intonations diverses, avaient un tel charme qu’on se sentait retenu, fasciné, ravi de contemplation par ce visage, et qu’on se disait intérieurement ce qu’Alcibiade disait de Socrate après l’avoir entendu parler des choses divines et des choses humaines : « Il faut qu’une divinité se soit répandue à notre insu sur ce visage.
Mais cette expression n’est ici qu’un aveu de l’ignorance où nous sommes des causes de chaque variation particulière.
L’expression naturelle des mouvements du cœur y est proscrite, et qu’est-ce qu’une littérature sans l’expression naturelle des mouvements du cœur ?
Beaucoup plus rares, la justesse, la simple franchise de l’expression, l’art d’employer peu de mots et de remplacer la profusion par l’exactitude. […] Ils imaginèrent, en outre, de vouer la poésie à la plus belle expression des idées et à la peinture des symboles. […] Et il faut avouer que ces réflexions, ces peintures, même ces lieux communs, ayant rencontré là, pour la première fois, une expression à peu près parfaite, gardent une fleur, une saveur, une plénitude, une grâce ou une force qu’on n’a guère retrouvées depuis. […] Mais ces détours sont fâcheux pour la marche du style et pour la nette expression des idées. […] Agréez, madame, l’expression de mes sentiments aussi distingués qu’affectueux. — Adèle Victor Hugo. » Tous les ans, à l’occasion de Noël, Victor Hugo et sa femme invitaient à un bon repas les enfants pauvres du pays.
L’expression d’un suprême effort passa dans ses yeux, il se tourna vers la table, il prit une plume qu’il eût encore l’énergie de plonger dans l’encrier, il traça deux lignes sur une feuille de papier à sa portée, il me regarda encore, ses lèvres remuèrent de nouveau, puis il tomba comme une masse. […] Si notre jeunesse littéraire était telle, qu’elle veut paraître présentement, il faudrait, suivant l’expression de Talleyrand, la ramasser à la cuillère. […] Son esprit d’analyse, son étonnante clairvoyance, sa conscience descriptive, son inquiétude dans le choix de l’expression, sa soif de vérité, l’ont classé assez haut pour que je n’aie à m’occuper que de l’ensemble de l’œuvre présente, remplie de ses qualités, et parfois de l’exagération de ces qualités. […] René Maizeroy nous montre la mère, aussi belle que la Marie de Médicis de Rubens, reposée, souriante et regardant avec une indéfinissable expression de tendresse et de surprise l’enfant qui vient de naître.
Or, « de cette diversité dans le rendu, il résultera, dit le romancier, quelque chose de moins harmonieux que si j’avais remanié l’ensemble, équilibrant les diverses parties, comblant les vides, égalisant l’expression : tâche facile »… Tâche facile à qui a merveilleusement cet art du récit le mieux fait, le plus aguichant pour la curiosité, le plus ménager de l’attention du lecteur et le plus attentif à son plaisir. […] Le traité de Westphalie, expression supérieure de la justice identifiée avec la force des choses, existe à jamais. » Et M. […] Consacré par des siècles, sans cesse enrichi, trop riche même, et souple infiniment, le français, tel que nos meilleurs écrivains l’ont peu à peu constitué, suffit à l’expression de tous les sentiments et de toutes les idées, voire étrangères, je l’affirme. […] Quelques-unes de ses chimères ont ici leur expression la plus séduisante ; sa pensée la meilleure y domine.
XI C’est dans ces traités ou dialogues sur la rhétorique, sur l’orateur, que l’esprit aussi critique que créateur de Cicéron donne sur les différents styles oratoires les préceptes qui gouverneront éternellement l’expression de la pensée humaine.
« Agréez, Monsieur, pour vous et pour elle, l’expression de ma reconnaissance et celle de ma haute considération.
Au reste, une souplesse incroyable, une extrême diversité de ton et d’accent depuis la manière concise, à petites phrases courtes et savoureuses, et depuis la façon liée, serrée, pressante du style démonstratif, jusqu’au style largement périodique de l’éloquence épandue, et jusqu’à la grâce inventée et non analysable de l’expression proprement poétique… Bref, il me semble avoir toute la gamme, et la grâce et la force ensemble, et toujours, toujours le mouvement, et toujours aussi la belle transparence, la clarté lumineuse et sereine.
Il y a de l’impatience, il y a une nuance de dédain dans l’expression du camelot, mais il n’y a pas insulte à proprement parler.
Zola, avec Balzac, voit dans le roman une épopée sociale : « Les œuvres écrites sont des expressions sociales, pas davantage.
Caffaro, ce Molière, dont vous n’avez pas lu une seule comédie, a fait représenter des pièces « où la piété et la vertu sont toujours ridicules, la corruption toujours défendue et toujours plaisante, la pudeur en danger d’être toujours offensée ou toujours en crainte d’être violée par les derniers attentats, je veux dire par les expressions les plus imprudentes, à qui l’on ne donne que les enveloppes les plus minces ». […] « Si les nudités causent naturellement ce qu’elles expriment, combien plus sera-t-on touché des expressions du théâtre, où tout paraît effectif, où ce ne sont point des traits morts et des couleurs sèches qui existent, mais des personnages vivants, de vrais yeux, ou ardents, ou tendres, ou plongés dans la passion ; de grandes larmes dans les acteurs, qui en attirent d’autres dans ceux qui regardent, et puis de vrais mouvements qui a mettent en feu le parterre et toutes les loges !
Par des détails sournoisement révélateurs, par des insinuations et des périphrases d’un art achevé, par d’exquises adresses et prouesses d’expression, il nous faisait tout comprendre, voir et toucher. […] Cela veut dire que j’ai exactement, en musique, le goût que j’aurais en littérature si je considérais comme non avenus Chateaubriand, Lamartine, Hugo, Flaubert, Leconte de Lisle, et si je regardais comme incompréhensibles et superflus la rhétorique de l’auteur de René, ses épithètes et ses images, et la versification, et le vocabulaire, et la période à grand orchestre du poète des Contemplations, et tout ce que nous devons aux romantiques et aux parnassiens, tout cet enrichissement de la langue et du rythme et de leurs moyens d’expression, et l’impressionnisme fiévreux de Michelet, et le mysticisme sensuel et le style malade de Baudelaire, et bien d’autres choses encore… Bref, je suis, musicalement, le vieux monsieur des académies de province qui en est resté aux poètes du dix-huitième siècle, qui trouve déjà des témérités dans le style de Voltaire et qui signale des traces de mauvais goût dans les Orientales. […] Ou si vous voulez, le plus naturellement du monde, je retrouve, sous une musique qui retarde, l’expression de ma propre sensibilité affinée par une littérature qui a avancé.
L’idée, étant alors seule, est souveraine sur son expression interne et, autant que l’état des organes le permet, elle s’y exprime et s’y réalise.
On conçoit, en effet, que le premier poisson volant, ou, pour employer une expression moins définie, le premier vertébré volant qui put se soutenir à fleur d’eau, de manière à échapper ainsi à ses ennemis sous-marins, dut avoir toute chance de survivre à ses rivaux et de laisser après lui une postérité nombreuse modifiée comme lui, mais plus que lui.
Les autres posent la perception d’abord, l’érigent en absolu, et tiennent la science pour une expression symbolique du réel.
Le mot lui-même est un élément composé qui prend une signification spéciale par son mode de groupement dans la phrase, et la phrase, à son tour, doit concourir avec d’autres à l’expression complète de l’idée totale du sujet. […] Ce sentiment est bien l’expression du besoin général causé par la diminution de quantité des liquides du corps. […] Je vous ai fait, Messieurs, cette petite digression parce que l’occasion se présentait de vous montrer que la soif n’est pas une sensation locale, comme l’avaient pensé certains physiologistes, mais qu’elle est au contraire l’expression d’un besoin général de réparation des liquides de l’économie qui ont subi une déperdition. […] L’expression antiphysiologique que Lehmann emploie pour indiquer que la gravité de l’opération altère les propriétés de la salive ne me paraît pas exacte, car, s’il existe des liquides, tels que le suc pancréatique, que peuvent altérer certaines opérations graves ou entraînant une grande douleur, la salive n’est pas dans ce cas, et, du reste, la mise à nu de l’œsophage est une opération simple et facile à pratiquer chez les chevaux, et qui, quand elle est bien faite, trouble si peu les fonctions, que l’animal se met ordinairement à manger aussitôt après l’opération. […] Il arrive souvent que, par suite des opérations qu’on fait subir à un animal, les sécrétions ont pu être modifiées, de sorte que le résultat qu’on obtient n’est plus l’expression de l’état normal.
. — Pour employer les expressions de M.
Chacun sait ce que signifient ces expressions métaphysiques presque indispensables à la clarté succincte d’une exposition.