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2479. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 457-512

L'Enfant prodigue, Nanine & l'Ecossaise, ont été applaudis, & le sont encore ; mais qui ignore que ces applaudissemens ne sauroient être attribués qu'à l'indulgence du Siecle, à sa bizarrerie, ou à sa malignité ?

2480. (1865) Causeries du lundi. Tome V (3e éd.) « Sieyès. Étude sur Sieyès, par M. Edmond de Beauverger. 1851. » pp. 189-216

— Sa famille était d’honnête bourgeoisie ; il était le cinquième des enfants.

2481. (1809) Quelques réflexions sur la tragédie de Wallstein et sur le théâtre allemand

Après une route longue et pénible, elle arrive dans une cabane ; la fatigue l’accable, la soif la dévore ; un paysan, touché de compassion, lui présente un peu de lait : au moment où elle le porte à ses lèvres, un enfant, qui l’a regardée pendant quelques instants avec attention, lui arrache la coupe, et s’écrie : C’est la sorcière d’Orléans.

2482. (1887) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (deuxième série). IX « Μ. Ε. Renan » pp. 109-147

, l’univers et la création comparés à « l’enfant dans l’amnios qui veut en sortir » : Un petit citoyen qui demande de naître !

2483. (1898) L’esprit nouveau dans la vie artistique, sociale et religieuse « I — L’avenir du naturalisme »

Havelock Ellis16, Zola, comme enfant et comme jeune homme, souffrit de la pauvreté, pauvreté qui allait presque jusqu’au positif dénuement, la terrible pauvreté d’extérieur décent.

2484. (1859) Essais sur le génie de Pindare et sur la poésie lyrique « Deuxième partie. — Chapitre XXI. »

Ils ont osé promettre d’incendier nos frontières, de mettre à mort par l’épée notre jeunesse, de prendre nos jeunes enfants et nos vierges, et de souiller la gloire, la pureté de celles-ci.

2485. (1730) Discours sur la tragédie pp. 1-458

Dans la premiere partie de la scene, il dit à Cassandre, pour excuser son attentat : mais un amour enfant peut manquer de conduite. […] Il abuse de ce qu’on peint l’amour comme un enfant : mais si l’on pouvoit en abuser, ce seroit plûtôt pour excuser sa timidité que sa violence. […] Ce ne seroit encore rien ; la rapidité et l’obscurité de la prophétie en sauvent l’application : mais au cinquiéme acte, Athalie, dans les imprécations que lui suggere sa vengeance, prédit avec quelque détail tous les crimes de ce roi sacrilége ; et comme on sait en effet qu’il devint tel qu’Athalie le souhaite, on ne voit plus qu’un scélérat dans l’enfant qu’on avoit plaint. à quoi tient-il alors qu’on n’ait regret à ses larmes ? […] Comme Oedipe ignore que Jocaste ait eu quelqu’autre enfant qu’Eteocle et Polinice, il ne sauroit douter que l’ordre ne les regarde ; et le voilà déchiré par l’affreuse necessité de laisser périr son peuple, ou de sacrifier ses fils.

2486. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Essai sur Talleyrand (suite et fin.) »

Enfin nos conversations rouleraient sur vous, sur votre famille, le nombre de vos enfants, leur établissement, toutes choses auxquelles je prends un intérêt sincère, et dont je suis réduit à ne vous parler que de très loin, puisque vous habitez sur les bords du Mein, et moi les bords de la Loire, et que de plus je suis né en 1754.

2487. (1870) Portraits contemporains. Tome II (4e éd.) « M. VILLEMAIN. » pp. 358-396

Ces libres mais fortes études prédisposaient avec bonheur l’esprit de l’enfant à ce qu’il devait être dans la suite, en lui ouvrant facilement et pour toujours les grandes et limpides sources primitives.

2488. (1860) Cours familier de littérature. IX « LIVe entretien. Littérature politique. Machiavel (3e partie) » pp. 415-477

Et, en mettant à part l’indépendance romaine des enfants de Rome, les restes ombrageux du monde catholique souffriront-ils longtemps sans murmures que le successeur de saint Pierre au pontificat, et le successeur de Jules II, de Léon X en politique, que le chef spirituel de leur conscience soit le sujet obséquieux ou l’évêque obéissant d’un délégué piémontais représentant au Capitole et au Vatican un duc de Savoie, descendu de Turin ou de Chambéry à Rome ?

2489. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXIe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (3e partie) » pp. 161-219

« Nous ne trouvons d’appui et d’asile que dans le gouvernement pontifical, et notre reconnaissance est aussi grande que les bienfaits », lui écrit Madame, mère de l’Empereur, en son nom et au nom de tous ses enfants proscrits.

2490. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Quand le poète nous a dit que cette eau est suave et fortifiante, que tel parfum est discret comme la pudeur, ou léger comme l’espoir, ou chaud comme un baiser, et que les « arbres somptueux » portent des « fruits nouveaux », il est au bout de ses imaginations ; et nous sentons bien que ce ne sont là que des mots et que, moins timoré ou plus franc, il eût simplement transporté dans son Paradis les coulis du café Anglais et les meilleurs produits de la parfumerie moderne, ou qu’il se fût contenté de mettre en vers cet admirable conte de l’Ile des plaisirs, où le candide Fénelon exhorte les enfants à la sobriété en les faisant baver de gourmandise.

2491. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Je ne connais qu’à peine Alain-Fournier et j’avais, plus proche de moi, des amis, des enfants de la maison que j’habite, où je ne suis rien qu’un lecteur qui demande à ne pas s’embêter en lisant un livre, mais qui se laisserait volontiers aller à préférer celui-ci ou celui-là parce qu’on le connaît mieux 1.

2492. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

» Mais Wagner eut un vengeur, un ennemi, ennemi aussi de Berlioz, Seudo, qui pour la plus grande colère de Berlioz, écrivait (année musicale de 1861) : « Berlioz et Wagner, deux frères ennemis, deux enfants terribles de la vieillesse de Beethoven qui serait bien étonné s’il pouvait voir ces deux merles blancs sortis de sa dernière couvée !

2493. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre sixième. La volonté — Chapitre deuxième. Le développement de la volonté »

L’enfant qui refuse de prendre une seconde fois la rose dont il a été piqué agit d’abord, — selon la loi que nous avons posée plus haut, — par la simple similitude de fait, qui existe entre les deux sensations, similitude qui produit un courant nerveux dans le même sens.

2494. (1824) Ébauches d’une poétique dramatique « Division dramatique. » pp. 64-109

L’ouverture de la scène présente aux yeux une place publique, un palais, un autel ; à la porte du palais d’Œdipe, des enfants, des vieillards prosternés, demandant la fin de leurs maux.

2495. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Chapitre II : Règles relatives à l’observation des faits sociaux »

« Malheur, écrit un éloquent historien des religions, malheur au savant qui aborde les choses de Dieu sans avoir au fond de sa conscience, dans l’arrière-couche indestructible de son être, là où dort l’âme des ancêtres, un sanctuaire inconnu d’où s’élève par instants un parfum d’encens, une ligne de psaume, un cri douloureux ou triomphal qu’enfant il a jeté vers le ciel à la suite de ses frères et qui le remet en communion soudaine avec les prophètes d’autrefois25 ! 

2496. (1833) De la littérature dramatique. Lettre à M. Victor Hugo pp. 5-47

À mes yeux un gouvernement est un père de famille, il ne doit permettre à ses enfants que les jeux qui ne peuvent leur nuire, et il montrera encore plus de sollicitude pour eux, si, tout en les amusant, il parvient à les instruire.

2497. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

Pourquoi une mère aime-t-elle son enfant ?

2498. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Mémoires du général La Fayette (1838.) »

Il y a bien des années, qu’enfant j’entendais raconter à l’un des gardes nationaux présents aux journées des 5 et 6 octobre, le détail que voici, et qui est à la fois une particularité et une figure. […] Rendez grâces au Seigneur, enfants d’Israël, et louez-le devant les nations, parce qu’il vous a ainsi dispersés parmi les peuples qui ne le connaissent point, afin que vous publiiez ses miracles, et que vous leur appreniez qu’il n’y en a point d’autre que lui qui soit le Dieu tout-puissant.

2499. (1884) L’art de la mise en scène. Essai d’esthétique théâtrale

Mais, pour prendre un exemple moins tragique et d’observation plus aisée, tout le monde sait que, lorsque nous voulons concentrer notre esprit sur une idée, nous fermons instinctivement les yeux, ou bien que nous fixons nos regards sur quelque angle banal et obscur de la chambre ; que l’enfant, pour apprendre ses leçons, se bouche les oreilles de ses deux mains, et que le collégien qui regarde les mouches voler ne profite pas beaucoup des démonstrations du professeur. […] L’illusion qui nous faisait voir en lui un personnage du drame, faisant corps avec le milieu figuré, créé par le poète et le décorateur, s’évanouit en un instant, et nous n’avons plus devant les yeux qu’une marionnette trop grande, se promenant dans un théâtre d’enfant. […] On a si bien transgressé l’unité de temps que parfois, en dépit de Boileau qui le reprochait au théâtre étranger, un personnage, enfant au premier acte, est barbon au dernier. […] Il est peu de personnes qui n’aient assisté à la mort d’un être quelconque : l’un a vu mourir un vieillard, l’autre un enfant ou une femme ; celui-ci a vu tomber des soldats sur le champ de bataille, celui-là a assisté à l’agonie de malades dans un hôpital ; les uns ont observé la mort lente ou violente d’animaux, les autres la leur ont causée volontairement ; tous enfin ont vu les mêmes phénomènes généraux se reproduire dans des conditions extrêmement variables. […] Le jour où le Corps législatif, dans un esprit d’ignorance ou d’aveuglement, supprimerait ou diminuerait seulement ces subventions, il porterait du même vote un coup funeste à l’art français ; il assurerait à bref délai l’envahissement, de tous les théâtres par les adeptes les moins scrupuleux de l’école réaliste et tarirait à l’avance dans les yeux de nos enfants la source des plus douces larmes qui se puissent verser ici-bas.

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