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370. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — T. — article » pp. 316-318

On se ressouvient encore de l'empire que cette Dame exerçoit sur les Auteurs qu'elle recevoit.

371. (1898) La cité antique

Elles ont pourtant exercé leur empire sur l’homme pendant un grand nombre de générations. […] Il s’agit de quitter le dieu de son enfance pour se mettre sous l’empire d’un dieu qu’elle ne connaît pas. […] Tant cette religion avait d’empire ! […] La première religion qui eut l’empire sur leurs âmes fut aussi celle qui constitua chez eux la propriété. […] L’homme ne s’affranchit pas aisément des opinions qui ont une fois pris l’empire sur lui.

372. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome III « Les trois siècle de la littérature françoise. — M. — article » pp. 361-363

En vous disant adieu, malgré moi je soupire, On voit tomber mes pleurs en ce fâcheux moment ; Je sens deux passions, quoiqu’inégalement, Régner sur mon esprit avec beaucoup d’empire.

373. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « M. THIERS. » pp. 62-124

L’Empire tombant, il se tourna vers le droit et Commençait à y réussir. […] Le baron Louis, bonne tête politique, très-opposé d’ailleurs au système continental de l’Empire et grand partisan de la liberté du commerce, trouvait dans M. […] Mais aujourd’hui, pour l’histoire du Consulat et de l’Empire, il avoue que son ambition est autre, et qu’elle ne saurait raisonnablement dépasser une telle matière. […] Dans son Histoire de l’Empire, il s’est efforcé de joindre à ses qualités simples celle qui y mettrait le relief et le cachet, la concision. […] On le poussait dès lors à passer outre et à raconter sans désemparer le Consulat et l’Empire ; mais c’était prématuré, et le train de ses idées le portait ailleurs.

374. (1866) Cours familier de littérature. XXI « CXXIe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (3e partie) » pp. 5-96

Si elle n’avait pas eu d’autre mission que de renverser l’empire romain et de créer, d’organiser un monde nouveau, elle serait tombée depuis longtemps. Mais comme elle est restée debout, forte et solide, j’ai la conviction qu’elle a encore une autre mission, et cette mission sera plus grande que celle qu’elle a accomplie lorsqu’elle a détruit l’empire romain et donné sa forme au moyen-âge, plus grande en proportion même de la supériorité de sa civilisation actuelle sur la civilisation du passé. […] Comme ce sont des personnages et des situations semblables, la ressemblance des noms a un effet heureux. » Nous parlons ensuite de Faust, que le péché originel de son caractère, le mécontentement, n’a pas abandonné dans sa vieillesse, et qui, avec tous les trésors du monde, dans un nouvel empire qu’il a créé lui-même, est gêné par quelques tilleuls, une chaumière et une clochette, parce qu’ils ne sont pas à lui. […] La race germanique est évidemment, pour la langue comme pour les idées, un dérivé du Gange ; la misérable littérature imitée de Voltaire sur les bords de la Sprée, avec sa mesquine colonie de demi-philosophes sous l’empire du Denys moderne, Frédéric II, aurait médité et rimaillé pendant tout un siècle sans inventer mieux que Nanine ou la Pucelle d’Orléans, au lieu de ces trois personnages nouveaux à force d’être antiques, Faust, Méphistophélès et Marguerite. […] Il y a des hommes qui ont des disciples et qui fondent des empires intellectuels plus ou moins durables dans la sphère de leur influence ; il y en a d’autres qui emportent tout avec eux et qui laissent la terre muette et vide après avoir écrit pour plusieurs siècles.

375. (1853) Histoire de la littérature dramatique. Tome II « Chapitre VI » pp. 394-434

On dira, de Paris, dans cent ans, comme aujourd’hui, de Paris, la ville active, ingénieuse, orageuse et turbulente, qu’elle était la tête d’un corps énorme, et qu’elle absorbait injustement tout un vaste empire. […] où brillait un empire, a surgi un royaume ; où le royaume était florissant, éclate une république, et comptez que de grandeurs nouvelles, que de grandeurs déchues ! Or, ce qui se dit ici des royaumes, des républiques et des empires, exposés à ces changements, à ces variations, à ces insolences de la fortune, on en peut dire autant de ces royaumes en miniatures, qu’on appelle un salon ! […] Grâce à Dieu, grâce au soleil fécondant de 4789, et grâce à la Liberté, l’auguste déesse, cet animal n’existe plus sur le sol de la France, il est devenu tout à fait un homme, et sa voix compte, et sa voix donne l’empire ! […] Ajoutez à ces folies de la tête et des sens, un sincère courage, une bienveillance inépuisable, et la profonde conviction parmi, ces rois d’un monde croulant, que leur empire leur échappe, et qu’ils ne seront plus, demain, que des victimes.

376. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

Il fit de très bonnes études sous l’Empire, études toutes littérales, telles qu’on les faisait alors, sans aucune notion et teinture des sciences mathématiques, physiques et naturelles. […] Scribe a commencé sa carrière, la bonne compagnie était lasse des flonflons de l’Empire et des bêtises de Montansier. […] Abel Rémusat, homme d’ailleurs d’infiniment d’esprit, de plus d’esprit peut-être encore que de savoir, était un adversaire politique des plus prononcés, un partisan du pouvoir absolu tel qu’il existe en Asie et dans l’Empire du Milieu, un ennemi ironique et amer de la liberté. […] On y mit toute sorte de précautions et de préliminaires ; des amis communs s’entremirent : on dut, comme dans les négociations du Céleste Empire, s’inquiéter avant tout que l’étiquette fût observée.

377. (1869) Cours familier de littérature. XXVIII « CLXIVe entretien. Chateaubriand, (suite.) »

Les amis mêmes du prochain empire ne se retirèrent pas. […] C’est en vain que Néron prospère, Tacite est déjà né dans l’empire ; il croît, inconnu, auprès des cendres de Germanicus, et déjà l’intègre Providence a livré à un enfant obscur la gloire du maître du monde. […] De ce jour, Chateaubriand cessa d’être un ennemi complaisant de l’empire, mais il devint le coryphée de la Restauration. […] Pouvait-il se figurer que, dans un pays où la main est si près de la tête, l’opinion excitée et armée d’une multitude pouvait combattre sans danger la raison froide et calme de la raison publique ; ou bien pouvait-il livrer de gaieté de cœur sa patrie à l’éternelle agression d’une majorité désordonnée, parlant ou écrivant réunie sur un seul point de l’empire, sans contrôle et sans modération, contre une société sans cesse attaquée, quoique sans cesse victorieuse ?

378. (1889) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Quatrième série «  M. Taine.  »

Venir se vanter aujourd’hui des conquêtes du premier empire, c’est justifier la conquête allemande. […] C’est évidemment dans les Lettres, dit-il, qu’il faut chercher la vérité : « Si les Mémoires, refaits en 1818 dans les circonstances que j’ai indiquées, doivent être justement suspects, les lettres de Mme de Rémusat à son mari, au contraire, lettres écrites au jour le jour sous l’Empire et récemment publiées, sont une source précieuse pour l’histoire. […] Voici une lettre citée par le prince : « Quel empire, mon ami, que cette étendue de pays jusqu’à Anvers ! […] Cette marine formée en deux ans, etc… ; ce calme dans toutes les parties de l’empire, etc…, enfin l’administration, etc…. : voilà bien de quoi causer la surprise et l’admiration, etc…. » Est-ce que cela n’est pas glacial ?

379. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 avril 1886. »

Les Allemands n’existaient pas encore ; les Alémans étaient une partie de la tribu suève, qui s’étaient fixés sur le Rhin lorsque leurs frères étaient allés en Gaule et en Espagne, L’empire des Francs s’est fondé en Gaule longtemps avant que n’existât l’idée d’une Allemagne ; cette idée fut ensuite par les Francs désignée par le nom des Alémans, cette grande tribu étant sur le Rhin la plus voisine des Francs. […] Ils ne savent pas que cet art ne vient point du tout de l’Allemagne moderne, mais de l’empire des Aryens, dont ils sont eux-mêmes les descendants. […] Les deux fois le Maître nous conduit dans l’empire de la mort ; mais tandis qu’en Tristan la mort signifie la fin, elle est en Parsifal le commencement ; la devise de Tristan pourrait être : « l’amour enseigne le souffrir, « celle de Parsifal » : la compassion sauve » ; les deux mondes qui dans le cœur de l’homme à jamais sont en lutte, « l’éternellement-naturel » et le « purement humain » sont proches l’un de l’autre comme Tristan et Parsifal, comme la souffrance et la rédemption même. […] Dès sa jeunesse, étant sous l’influence de la musique de Beethoven et de Weber, Wagner reconnut que la littérature participait au merveilleux empire de la musique.

380. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre III. De la logique poétique » pp. 125-167

Ainsi durent être attribuées à Romulus toutes les lois relatives à la division des ordres ; à Numa tous les règlements qui concernaient les choses saintes et les cérémonies sacrées ; à Tullus Hostilius toutes les lois et ordonnances militaires ; à Servius-Tullius le cens, base de toute démocratie50, et beaucoup d’autres lois favorables à la liberté populaire ; à Tarquin l’Ancien, tous les signes et emblèmes, qui, aux temps les plus brillants de Rome, contribuèrent à la majesté de l’empire. […] Le langage épistolaire [ou alphabétique], que l’on est convenu d’employer comme moyen de communication entre les personnes éloignées, dut être parlé originairement chez les Égyptiens, par les classes inférieures d’un peuple qui dominait en Égypte, probablement celui de Thèbes, dont le roi, Ramsès, étendit son empire sur toute cette grande nation. […] Puis le nom de vers saturnien passa aux vers iambiques de six pieds, peut-être parce que ces derniers vers firent employés naturellement dans le langage, comme auparavant les vers saturniens-héroïques. — Les savants modernes sont aujourd’hui divisés sur la question de savoir si la poésie hébraïque a une mesure, ou simplement une sorte de rythme61 ; mais Josèphe, Philon, Origène et Eusèbe, tiennent pour la première opinion ; et ce qui la favorise principalement, c’est que, selon saint Jérôme, le livre de Job, plus ancien que ceux de Moïse, serait écrit en vers héroïques depuis la fin du second chapitre jusqu’au commencement du quarante-deuxième. — Si nous en croyons l’auteur anonyme de l’Incertitude des sciences, les Arabes, qui ne connaissaient point l’écriture, conservèrent leur ancienne langue, en retenant leurs poèmes nationaux jusqu’au temps où ils inondèrent les provinces orientales de l’empire grec. […] Le père Mabillon, dans son ouvrage De re diplomaticâ, a pris le soin de reproduire par la gravure les signatures apposées par des évêques et des archevêques aux actes des Conciles de ces temps barbares ; l’écriture en est plus informe que celle des hommes les plus ignorants d’aujourd’hui ; et pourtant ces prélats étaient les chanceliers des royaumes chrétiens, comme aujourd’hui encore les trois archevêques archichanceliers de l’Empire pour les langues allemande, française et italienne.

381. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Le maréchal de Villars — IV » pp. 103-122

Après avoir fait élire Stanislas roi de Pologne, il s’arrêta en Saxe, incertain, à ce qu’il paraissait, de quel côté il tournerait ses armes, de l’empire ou de la Russie. […] cette marche aurait décidé de l’empire et de plusieurs couronnes. […] Les rôles étaient changés : le prince Eugène, sans recrues, sans argent, était le spectateur forcé des pertes de l’empire.

382. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Marie-Antoinette »

En quittant la terre natale et au moment de franchir la frontière de l’empire, probablement à Augsbourg, la jeune princesse écrit à son auguste mère une lettre remplie des meilleurs et des plus naturels sentiments : « Madame ma chère mère, « Je ne quitte pas sans une vive émotion et un serrement de cœur la dernière ville frontière de votre empire ; avant de traverser les derniers États qui me séparent de ma nouvelle patrie, je demande à couvrir vos mains de mes baisers et vous remercier comme je le sens pour toutes les bontés maternelles dont vous m’avez entourée. […] je suis trempée de larmes, je ne les ai essuyées que pour écrire à notre bonne mère en quittant les frontières de l’empire ; pourquoi l’affliger ?

383. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Œuvres inédites de F. de La Mennais »

Les événements du premier Empire ne se réfléchissent guère dans cette Correspondance que par le côté ecclésiastique, par la lutte contre l’Université au sujet du petit séminaire de Saint-Malo, et par la participation morale que prend La Mennais aux affaires générales de l’Église. […] Le monde extérieur, celui de l’Empire et des guerres brillantes, celui de l’administration à tous les degrés et des affaires, le monde de l’industrie et des arts, celui des beaux-arts, le monde des lettres et de la philosophie humaine, le monde proprement dit, celui de l’élégance et des plaisirs, rien n’y pénètre, rien n’y passe, même à la traverse. […] Ils méritent d’être donnés en entier et sont le plus éloquent commentaire de ce qu’a raconté de ce Concile national M. d’Haussonville au tome iv de l’Église romaine sous le premier Empire « (La Chesnaie, 1811.) — Gratien arrive et me remet tes paquets. — Comme la Providence se joue des passions humaines et de la puissance de ces hommes qu’on appelle grands !

384. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XVII. Rapports d’une littérature avec les littératures étrangères et avec son propre passé » pp. 444-461

Mais, au lendemain des guerres de la Révolution et de l’Empire, il fait invasion et presque irruption par toutes les frontières. Ce n’est pas en vain que le drapeau tricolore a flotté au Kremlin comme à Lisbonne ; que Hambourg a été comme Rome une préfecture française ; que les proscrits de la République, de l’Empire et de la royauté restaurée ont promené en tous pays leur fidélité aux Bourbons, aux Bonapartes ou à la liberté ; que les nations coalisées ont rendu toutes ensemble à la France la visite armée que chacune d’elles en avait reçue. […] L’admiration de la France contemporaine pour le roman russe a témoigné d’une amitié naissante entre la troisième République et l’Empire des Tsars.

385. (1865) Causeries du lundi. Tome VII (3e éd.) « Montesquieu. — II. (Fin.) » pp. 63-82

Ces suicides des Caton, des Brutus, lui inspirent des réflexions où il entre peut-être quelque idolâtrie classique et quelque prestige : « Il est certain, s’écrie-t-il, que les hommes sont devenus moins libres, moins courageux, moins portés aux grandes entreprises qu’ils n’étaient lorsque, par cette puissance qu’on prenait sur soi-même, on pouvait, à tous les instants, échapper à toute autre puissance. » Il le redira jusque dans L’Esprit des lois, à propos de ce qu’on appelait vertu chez les anciens : « Lorsqu’elle y était dans sa force, on y faisait des choses que nous ne voyons plus aujourd’hui, et qui étonnent nos petites âmes. » Montesquieu a deviné bien des choses antiques ou modernes, et de celles même qu’il avait le moins vues de son temps, soit pour les gouvernements libres, soit pour les guerres civiles, soit pour les gouvernements d’empire ; on ferait un extrait piquant de ces sortes de prédictions ou d’allusions prises de ses œuvres. […] Et pourtant, si l’on ne reporte pas directement, comme fait Bossuet, le conseil et la loi du monde historique au sein de la Providence même, il me semble qu’il est fort difficile et fort périlleux d’y trouver cette suite et cet enchaînement que Montesquieu, après coup, se flatte d’y découvrir ; et Machiavel, sur ce point, me paraît plus sage encore et plus dans le vrai que Montesquieu, en nous rappelant toujours, au milieu de ses réflexions mêmes, combien il entre de hasard, c’est-à-dire de causes à nous inconnues dans l’origine et dans l’accomplissement de ces choses de l’histoire et dans la vie des empires. […] Quand on a beaucoup lu Montesquieu et qu’on est Français, une tentation vous prend : « Il semble, a dit de lui un critique sagace17, enseigner l’art de faire des empires ; on croit rapprendre en l’écoutant ; et, toutes les fois qu’on le lit, on est tenté d’en construire un. » Montesquieu ne dit pas assez à ceux qui le lisent : « Pour considérer l’histoire avec cette réflexion et avec cette suite, et pour en raisonner si à l’aise et de si haut, vous n’êtes pas, je ne suis pas moi-même un homme d’État. » Le premier mot et le dernier de L’Esprit des lois devrait être : « La politique ne s’apprend point par les livres. » Que nous tous, esprits qui formons le commun du monde, nous tombions dans ces erreurs et dans ces oublis d’où nous ne sommes tirés que rudement ensuite par l’expérience, rien de plus naturel et de plus simple : mais que le législateur et le génie qui s’est levé comme notre guide y soit jusqu’à un certain point tombé lui-même, ou qu’il n’ait point paru se douter qu’on y pût tomber, là est le côté faible et une sorte d’imprudence.

386. (1905) Les œuvres et les hommes. De l’histoire. XX. « Innocent III et ses contemporains »

Ce fut encore cette modération de caractère qui l’empêcha d’avancer beaucoup la solution d’une des plus grosses questions de son temps : la rivalité des deux concurrents à l’empire, Philippe de Souabe et Othon de Brunswick. […] Il donna dans la chimère de son siècle : la possession rêvée du Saint-Sépulcre l’émouvait plus que la possession de Byzance, la capitale de l’Empire grec. […] Ce qu’il fit pour l’administration de Rome et comme prince temporel pour l’Italie ; ce qu’il accomplit comme Pape en Allemagne, où il fut heurté par les prétentions de l’Empire ; sa belle tutelle du jeune Frédéric en Sicile ; sa conduite avec Jean-sans-Terre, ce prince qui mettait toujours, par ses fautes, la fortune du côté de ses ennemis, comme il y mettait le droit par ses crimes, tous ces succès brillants, incontestés, ne sauraient compenser le mal de ses fautes, surtout de cette persécution albigeoise contre laquelle il n’osa s’élever du haut de sa chaire de pontife.

387. (1868) Les philosophes classiques du XIXe siècle en France « Chapitre XI : M. Jouffroy moraliste »

Les races ont remplacé les races ; les empires ont détruit les empires ; les civilisations se sont levées et sont tombées comme les moissons d’une plaine. […] Cousin, habitué à l’empire, s’étonna de rencontrer un esprit si original et si libre ; quoique un peu choqué, il l’estima et ne tenta point de le convertir.

388. (1870) Causeries du lundi. Tome XI (3e éd.) « La princesse Mathilde » pp. 389-400

Fiancée d’abord avec son cousin Louis-Napoléon, les destinées du prince appelé à l’Empire, et y marchant à travers maint hasard, vinrent rompre presque aussitôt, à son égard, ces projets et ces arrangements de famille. […] En voyant l’avénement de l’Empire en France, je me plaisais à espérer que le retour de ce régime pourrait ne point entraîner, comme une conséquence inévitable, celui d’une lutte de rivalité avec la Russie, et d’un conflit à main armée entre les deux pays.

389. (1874) Premiers lundis. Tome I « Alexandre Duval de l’Académie Française : Charles II, ou le Labyrinthe de Woodstock »

Même après la Révolution, durant les dix années de l’empire, l’absence seule de liberté n’a-t-elle pas suffi à faire vivre l’ancienne tragédie monarchique, si étrange, si disparate, Corneille excepté, auprès d’Austerlitz et d’Iéna ? Quelques années de liberté avant l’empire n’avaient-elles pas suffi à enfanter Pint.

390. (1888) Demain : questions d’esthétique pp. 5-30

Je remonterai seulement au naturalisme, qui commença à envahir la littérature au milieu du second Empire. […] Le malheur voulut que bientôt le naturalisme subit l’empire d’un talent vigoureux, mais étroit, brutal, grossier, sans goût, et ignorant de la mesure, qui est tout l’art.

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