La Religion eut son suprême effort comme depuis l’a eu la Patrie.
Que soit, grâce aux efforts et recherches d’un petit nombre, levé ce que Breton appelait le terrible interditau , de quoi cela servira-t-il, si, à nouveau, les anciennes zones interdites se trouvent morcelées en jardins d’agrément ou de désagréments individuels, si, par veulerie panthéiste, elles se laissent tourner en terrain vague, ou si, tout au long des avenues qui se prétendront modernes, poussent des gratte-ciel scolastiques. […] Aussi, Rodin a-t-il eu raison d’asseoir, en fait de penseur, devant le Panthéon des gloires nationales, un homme de bronze dont l’effort nous donne à penser que ça lui tombera des boyaux, plutôt que ça ne lui jaillira de la cervelle.
Il faut faire un effort et se mettre dans la tête une convention nouvelle pour les accepter et n’avoir pas envie de leur rire au nez et de leur demander : « d’où venez-vous ? […] Je me consume en impuissants efforts Et rentre au trouble affreux dont à peine je sors. […] Il fallait l’encourager discrètement au début, puis la soutenir et enfin la remercier cordialement du bel effort d’art qu’elle avait donné ; et non pas, par une ovation violente à M. […] Rien n’en peut arrêter les aimables transports, Et, bien que vos beautés condamnent mes efforts, Je ne puis refuser le concours d’une mère Qui prétend couronner une flamme si chère, Et pourvu que j’obtienne un bonheur si charmant, Pourvu que je vous aie, il n’importe comment. […] Capus vos anciennes positions me pique au jeu et m’excite à tenter un effort pour vous déloger.
Des magistrats, des théologiens, des religieux, des ministres protestans, beaucoup d’écrivains, conduits peut-être par des animosités particulières, quelques-uns par un zèle véritable, ont fait tous leurs efforts pour empêcher la continuation de l’ouvrage annoncé comme le plus vaste, le plus hardi, le plus utile qu’on ait jamais conçu. […] Il fait un effort pour oublier sa cruelle situation, & pense à sauver ce qu’il avoit de plus cher au monde. […] L’effort de l’Académie, en se portant à cette revision fut suivi de quelques autres.
Les dieux eux-mêmes sont de leur monde Enfoncée par l’effort de toute une société et de tout un siècle, l’empreinte de la cour est si forte, qu’elle s’est gravée dans le détail comme dans l’ensemble et dans les choses de la matière comme dans les choses de l’esprit.
M. de Talleyrand, lié de jeunesse avec les diplomates des grands cabinets en lutte avec la France anarchiste, était l’interprète le plus propre à faire entendre à ces cabinets, lassés d’efforts, de défaites, et même de victoires, des insinuations de paix.
Mais bientôt, malgré les efforts presque filials de sa protectrice pour le retenir à Mantoue, il repartit pour Rome ; il ne fit que traverser cette ville ; il se rendit à Naples pour y suivre son éternel procès.
Voici comment il rend compte des efforts fiévreux que lui coûta la fonte de Persée ; on croit assister à l’enfantement de la vie.
Je fus quelque temps ainsi, moi aussi, quand, après avoir brisé la plume de Jocelyn, je pris avec un certain effort la plume des Girondins, puis la parole des orateurs.
Mais il est déjà alors plus qu’à la moitié de sa carrière ; cet élan vers la lumière, qu’il a prolongé pendant de longues années, a épuisé ses forces les plus vives, et les efforts qu’il fait pour se montrer encore puissant en s’élargissant ne peuvent plus complètement réussir.
Courir après la gloire, vouloir la forcer, vains efforts ; on arrivera bien, si on est adroit, à se faire par toutes sortes d’artifices une espèce de nom ; mais si le joyau intérieur manque, tout est inutile, tout tombe en quelques jours. — Il en est exactement de même avec la popularité.
Le public a applaudi à leurs efforts.
Cette création des caractères idéaux qui semblerait l’effort d’un art ingénieux, fut une nécessité pour l’esprit humain.
Du Marsais Articles de l’Encyclopédie Compilation établie à partir de l’édition numérisée de l’ARTFL A A, a & a s.m. (ordre Encyclopéd. Entend.
Non. » Puis il médite : Malgré mille efforts pour pénétrer dans les causes des troubles des États, on sent quelque chose qui échappe ; un je ne sais quoi, caché je ne sais où, et ce je ne sais quoi paraît être la raison efficiente de toutes les révolutions… Ce principe inconnu ne naît-il point de cette vague inquiétude, particulière à notre cœur, qui nous fait nous dégoûter également du bonheur et du malheur, et nous précipitera de révolution en révolution jusqu’au dernier siècle ? […] « La Charité ouvre sans effort le rideau de l’éternité. […] et sans l’ombre d’effort ! […] Il continue, dans les Mémoires : « Je m’exagérais ma faute : l’Essai n’était pas un livre impie, mais un livre de doute et de douleur… Il ne fallait pas grand effort pour revenir du scepticisme de l’Essai à la certitude du Génie du christianisme. » Cela paraît assez vrai.
Mais il y a en même temps des qualités nouvelles alors dans la prose française ; un effort vers le développement de l’idée, une justesse et une propriété de l’expression, une harmonie de la phrase, un nombre oratoire enfin que vous chercheriez inutilement chez les prédécesseurs de Balzac, je dis chez les plus grands, chez Montaigne même et chez Rabelais. […] Nous dirons de plus, aujourd’hui, qu’en dépit de l’effort qu’il avait fait pour fonder les règles en nature, Boileau ne laissait pas d’avoir enveloppé, dans les formules de son Art poétique, beaucoup de conventions mondaines, dont il était utile de purger la critique. […] Seulement, et tandis qu’avant lui, l’écrivain s’efforçait de réduire sa nature à l’universel — c’est l’expression du temps, — et de se rendre aussi semblable aux autres qu’il le pouvait, pour leur devenir intelligible, Rousseau tait l’effort précisément inverse. […] L’introduction de l’histoire dans la critique, voilà en effet l’œuvre propre de Villemain, aidé, je le répète encore, de Guizot et de Cousin : Et d’abord, Messieurs disait-il au début d’une de ses leçons, je ne conçois guère l’étude des lettres autrement que par une suite d’épreuves, d’expériences sur toutes les créations de sa pensée… Je ne crois pas que les formes du génie puissent être prévues, calculées, enfermées dans un certain nombre de règles et de préceptes… De même que, suivant la haute remarque de Buffon, pour bien connaître la nature, il ne suffit pas d’apprendre les classifications des sciences, et qu’il faut la contempler en elle-même, dans son incalculable richesse et sa perpétuelle activité, … ainsi pour concevoir le génie de l’éloquence, il faut éprouver, au moins par l’imagination, la force de tous les sentiments humains, comparer les siècles divers et leurs inspirations successives, étudier tous les efforts et tous les hasards du talent… Et c’est en effet le premier de tous les profits que la critique allait retirer des leçons et de l’exemple de Villemain.
Entre voisins et vis-à-vis, ces agréables démêlés entretenus et ravivés chaque matin sont capables de durer une éternité : cela n’exige pas de grands efforts d’invention ; on a les honneurs de l’esprit à peu de frais.
Combien d’efforts n’ai-je pas tentés pour infirmer l’arrêt qui me condamnait à ne vivre qu’en moi !
Enfin ils envoyèrent des députés qui, se présentant devant Crésus, lui parlèrent ainsi : « Ô roi, un sanglier d’une grandeur démesurée désole nos campagnes, et, malgré tous nos efforts, nous n’avons pu parvenir à le détruire.
Il laisse froid parce qu’il est froid lui-même, comme son procédé, et il l’est malgré les mots qu’il choisit les plus passionnés et les plus brûlants, comme dans Stella, où l’ennui filtre encore, cet ennui mystérieux, inexplicable, qui vient sur nous à travers des beautés relatives, secondaires, obtenues par le travail et l’effort dans la plupart des œuvres de Gœthe, et, pour quelques-unes d’entre elles que nous signalerons, tellement insupportable que l’admiration des plus fanatiques en est déconcertée et que le livre leur en tombe des mains.
Le transcendantalisme en est illusoire, en ce qu’elle est toute mêlée de matière, et c’est là ce qui nous la rend si obscure ; car nous nous évertuons péniblement à comprendre comme rationnels des concepts qui sont en réalité un confus mélange de matériel et de rationnel, et où se sent le vain effort d’une réflexion souvent puissante, mais empêchée dans ses démarches par l’obsédante vapeur des impressions animales, pour arriver aux aperçus abstraits et dominateurs, aux claires généralisations qu’elle cherche. […] Masse des faits expérimentaux et des théories de détail dans les sciences physiques, déjouant tout essai de constitution d’une métaphysique de la nature consonante à nos connaissances. — Masse des informations sur l’humanité, sur ses variétés infinies dans le temps et dans l’espace, sur le sort ruineux de ce qu’elle paraît avoir édifié de plus beau dans le passé, d’où résulte une difficulté de se diriger et d’opter, une timidité critique dans le choix des principes de civilisation et des disciplines de pensée convenables au siècle qui vient. — Masse des hommes dans la société, masse des peuples dans la mêlée internationale, opposant une immense couche inerte et décourageante à la pénétration de toute parole et de toute idée qui n’aille pas dans le sens du moindre effort, mais tende au réveil d’une foi humaine.