Bernard-Derosne, le traducteur de Lawrence, nous a donné sur son auteur une note que je trouve un peu sèche. […] Après avoir lu ce mâle début de Lawrence dans l’observation du cœur humain et de la vie des classes élevées en Angleterre, je suis convaincu que je tiens là — non pas entièrement venu, mais très apparent déjà, — un maître dans l’ordre du roman, et, s’il n’a pas la conscience de cela, il faut que la Critiqué la lui donne. […] Guy Livingstone est le frère du Giaour, de Lara, de Conrad le Corsaire, moins coupable sans doute que ces sombres figures de la Force blessée au cœur et qui continuent de vivre avec la fierté de la Force jusqu’au moment où, d’un dernier coup, Dieu les achève… C’est un héros de Lord Byron resté au logis (at home), dans son ordre social, qui a été très bon pour lui et qui lui a donné à peu près tout ce que l’ordre social peut donner : la naissance, la fortune, l’éducation, les relations, tout ce qui s’ajoute à la force individuelle dans un pays où l’ordre social est si bien fait qu’un homme s’y dira, avec la certitude qu’on n’a jamais ailleurs, dans les pêles-mêles que l’on prend pour les sociétés : « Je nais ici, et c’est là que je puis mourir. » Comme les héros de Lord Byron, Guy Livingstone est un de ces Puissants taillés pour l’Histoire, et qui les jours où l’Histoire se tait, — car il y a de ces jours-là dans la vie des peuples, — débordent de leur colosse inutile le cadre de la vie privée. […] Voilà pourtant la simple donnée de ce roman de Guy Livingstone, mais que son auteur a poussée à outrance, comme le dit le second titre de son livre et très justement ; car l’outrance y est sous toutes les formes, aussi bien dans la force violente ou stoïque que dans la délicatesse, puisque les sentiments délicats y font mourir ! […] Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que vous retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage, sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour.
Matter, qui a écrit une Vie de Saint Martin et un livre sur Fénelon, a voulu nous donner une histoire critique de l’étonnant Suédois, et faire voir clair, s’il le pouvait, dans ce bizarre phénomène, entremêlé de tant de choses contradictoires et incroyables, et qui présente, avec son nom superbe et sonore de Swedenborg, le plus beau tambourin à la Moquerie, — le plus beau tambour à la Gloire ! […] Le Swedenborg de Balzac rapproché du Swedenborg de l’Histoire, devait, sinon tuer ce dernier, au moins le diminuer effroyablement… En effet, Balzac, de la donnée angélique du mystique Suédois, fit jaillir cet Androgyne inouï de Séraphitus-Séraphita, comme vous n’en trouverez, certes ! […] ou bien les prendre comme il nous les donne ? […] Sur tous ces points, je crois l’érudition épuisée, mais je demande maintenant le juge suprême, l’homme du dernier mot, qui débarbouillera de sa fausse lumière ou de son ombre cette personnalité éclatante quoique équivoque, et équivoque quoique éclatante, qui fait dans l’histoire l’effet d’une mystification, ou qui, du moins, en donne l’inquiétude. […] Le poète, je pouvais le supposer en Swedenborg, puisqu’il était un mystique, mais le puis-je encore, après les détails infinis que nous donné M.
Il l’est jusque dans les titres qu’il donne à ses poésies ; car je ne crois pointé leur modestie… Je ne crois point à la modestie d’un homme de talent qui a conscience de son talent, et qui, après tout, ne peut pas se croire un sot, comme dit Voltaire en parlant de lui-même… La modestie est une petite hypocrisie sans vigueur et dérivée de la grande. […] Il appelait son premier recueil : Le Roitelet, et il ajoutait en sous-titre : Versiculets, comme aujourd’hui il nous donne un nouveau recueil sous ce titre simple, qui peut-être voudrait être plus simple encore : Cinq dizaines de sonnets entrecoupés d’historiettes en vers et autres rimes 44. […] Maurice de Guérin écrivait sa merveille du Centaure, il se faisait centaure par la pensée, et il nous donnait l’étonnante psychologie devinée de cette créature surnaturelle. Jules de Gères nous donne celle d’un hêtre las d’être immobile et centenaire. […] … De Gères, dans L’Arbre devenu vieux, n’a pas l’étrange originalité de Guérin, qui nous donne les joies et les tristesses du Centaure, mais il en a la mélancolie.
Lawrence, nous a donné sur son auteur une note que je trouve un peu sèche… Selon cette note, qui n’est pas assez une notice, M. […] Lawrence dans l’observation du cœur humain et de la vie des classes élevées en Angleterre, je suis convaincu que je tiens là, — non pas entièrement venu, mais très-apparent déjà, — un maître dans l’ordre du roman, et, s’il n’a pas la conscience de cela, il faut que la Critique la lui donne. […] Guy Livingstone est le frère du Giaour, de Lara, de Conrad le Corsaire, moins coupable sans doute que ces sombres figures de la Force blessée au cœur et qui continuent de vivre avec la fierté de la Force jusqu’au moment où, d’un dernier coup, Dieu les achève… C’est un héros de lord Byron, resté au logis (at home), dans son ordre social, qui a été très-bon pour lui et qui lui a donné à peu près tout ce que l’ordre social peut donner : la naissance, la fortune, l’éducation, les relations, tout ce qui s’ajoute à la force individuelle dans un pays où l’ordre social est si bien fait, qu’un homme s’y dira, avec la certitude qu’on n’a jamais ailleurs dans les pêles-mêles que l’on prend pour les sociétés : Je nais ici, et c’est là que je puis mourir. […] Voilà pourtant la simple donnée de ce roman de Guy Livingstone, mais que son auteur a poussée à outrance, comme le dit le second titre de son livre et très-justement, car l’outrance y est sous toutes les formes, aussi bien dans la force violente ou stoïque que dans la délicatesse, puisque les sentiments délicats y font mourir ! […] Les deux femmes qui créent, par l’antagonisme de leurs sentiments, le drame de son livre, il en a monté les qualités et les défauts jusqu’à cette note suraiguë qu’il appelle l’outrance, cette outrance que TOUS retrouvez jusque dans le dénoûment si peu attendu d’un pareil livre, où un colosse de l’énergie et de l’orgueil de Guy Livingstone finit par se transformer jusqu’à subir patiemment et sublimement le plus cruel outrage sous l’empire des sentiments les plus nobles et les plus doux de la nature humaine : le respect de la parole donnée, le repentir et la fidélité dans l’amour.
On vous a donné cinquante francs. […] Elle donne plus de dégoûts encore que de colères. […] le monstre » par quoi elles se donnent davantage ? […] … Souhaites-tu un bonheur que nous ne t’ayons pas donné ? […] Voilà un panneau dans lequel ne donneraient pas M.
Il se donnait à la France. […] C’est lui qui nous donna l’instrument poétique actuel. […] Il nous donne un croquis du salon célèbre. […] Donnez-moi Hamlet. […] Il donne le spectacle d’une belle vie nationale.
Pour le moment, allez trouver Champagny, qui vous donnera vos instructions. […] Bourget nous donne de leurs nouvelles sans marquer de bien vifs regrets. […] Embrasse-moi et donne-moi la mort, mon amour ! […] Il a donné une voix aux foules anonymes et balbutiantes parmi lesquelles il a vécu. […] Le Braz l’entendit chanter par les marins de Port-Blanc, est à donner le frisson.
Il donne des fêtes élégantes et somptueuses. […] Jocelyn se donne à Dieu comme il s’était donné à Laurence, par générosité : il demeure fidèle à son caractère. […] Il donne son livre pour un extrait de ses lectures. […] Ce n’est pas une donnée commune que la jalousie rétroactive. […] Esclave soumise, sa beauté ne lui donnait qu’un empire de quelques instants.
On ne se la crée plus, on la demande ; on ne l’acquiert pas, on vous la donne. […] C’est le débordement des œuvres imprimées qui a donné à la critique cette attitude nouvelle. […] L’école musicale française nous a donné des exemples dont la littérature devrait profiter. […] Hugo n’a que trop souvent donné occasion à Gustave Planche de lui faire ce reproche. […] Zola, quand il nous a donné ses immortels portraits de jeunes filles irréprochables.
Aussi s’est-il vite lassé de celles qui ne demandent qu’à se donner. […] Il donna à ceux qui le virent, alors celle même du génie. […] Il leur donne un tour et un accent personnels. […] Il doit donner des idées de grandeur, de dignité et de raison. […] Il donne la mesure] de ses talents, c’est à Versailles qu’il donnera celle de son génie.
On peut faire le même reproche à Dom Argonne, savant Chartreux, qui nous a donné des Mélanges d’histoire & de littérature, en trois vol. […] Gayot de Pitaval, le même qui a fait les Causes célébres, nous a donné la Bibliothèque de gens de Cour, l’Art d’orner l’esprit : collections insipides & mal faites. […] Mais il n’y a que le premier volume de bon ; & les deux autres qu’on a donné après sa mort ne sont ni de lui, ni dignes de lui. […] Lacombe de Prezel donna en 1766.
« Donne-le moi ! […] » où elle lui donnera sa récompense. […] Jeanne les donne en fief au page Dragonet. […] Je ne vous donne point cette opinion pour originale : je vous la donne pour très banale au contraire, — et pour officielle, ou à peu près. […] Henri Fèvre nous la donne-t-il ?
En donnerai-je ici quelques exemples ? […] Qui nous donnera cependant ces éditions ? […] Donnons-nous à ce propos le spectacle instructif de notre ignorance. […] Le Petit nous donne une courte description. […] On ne peut pas la violer sans faire autre chose que du drame, et nous donner ce qu’Hugo nous donne, en effet : lui, toujours lui, lui partout, sous les traits de Barberousse ou de Gennaro.
On peut se moquer de ceux qui « donnent des rangs ». […] À en juger par les extraits qu’en donne effectivement M. […] il me fera donner les étrivières, si je ne le salue. […] C’est vraiment nous qui donnerions plutôt à rire. […] Brieux a voulu nous donner ?
Je lui enlèverais la plus précieuse perle sans rien lui donner en échange ! […] Félix Rabbe de nous en avoir donné une si excellente traduction. […] L’Odéon l’a donnée deux fois le mois dernier. […] De mon temps on nous donnait les fables de Florian. […] Aussi Marivaux ne nous donne-t-il cela que pour un conte.
Transplanter serait donner tare et pèse du pain. — Rêve sans temps au même site, si naïf, que si loin qu’aille le chemineau, sensuelle milice, il ne gagne un pouce sur l’astre auquel il s’acoquine. […] Paul Fort l’a faite sienne par la valeur théorique qu’il lui a donnée ; par l’importance qu’elle affecte dans son œuvre et mieux encore par les développements infiniment variés dont il a démontré qu’elle était susceptible. […] Celle-ci donne la sensation d’une image d’Épinal collée au mur d’une auberge de village ; celle-là fait songer à une pierre gravée, à un camée grec, et cette autre est pareille à une feuille de parchemin, ornée et fleurie par le soigneux pinceau de l’imagier. […] Maeterlinck y exposait, sous la vivante forme de poèmes, sa méthode d’analogies, qui, développée et mûrie, a donné ses drames et ses essais, ainsi M. […] Paul Fort un répertoire, j’ai voulu seulement en indiquer un aspect et y voir une sorte de fonds où l’auteur certainement reviendra puiser d’autant plus sûrement qu’il est représenté là par les attitudes les plus diverses de son esprit ; il y donne son prisme mental.
Cet esprit bisarre n’a jamais rien donné que de bisarre, la vie des évêques, la résidence des chanoines, les habits des prêtres, les attouchemens impudiques, les flagellations. […] Non contens d’avoir donné ce spectacle pendant le jour, ils couroient la nuit les rues, espérant fléchir, par ce moyen, la justice divine. […] Il sçavoit bien que cette maladie, autrefois épidémique, ne les regardoit plus ; que le parlement de Paris avoit donné, en 1601, un arrêt, à la requisition de l’avocat général Servin, qui condamnoit les flagellations publiques ; mais il avoit en vue certaines pratiques de quelques communautés de religieux & de religieuses. […] En récompense il donna le traité des attouchemens impurs. […] La critique de Thiers fut appuyée d’une autre que donna le P.
Et nous donnons gain de cause à Brunetière. […] Il nous les donne à voir, à entendre. […] Mais je ne crois pas qu’il ait souhaité de donner plus de livres et de les donner plus vite. […] Amanda, ce qu’elle donnerait et ce qu’elle donne sans qu’il songe à s’en apercevoir, c’est tout un immense amour. […] Il donne à la pauvreté même une grâce.
Charles Van Lerberghe nous donna les Flaireurs, et puis se tut. […] De temps en temps il donnait à une Revue quelque court poème. […] Il est vrai que, parfois, ils y gagnent toute une valeur suggestive, que ce sont comme quelques beaux accords frappés, comme une phrase initiale donnée dont on nous laisse libre de nous figurer le développement. […] Il a embelli son âme de toute la Beauté intérieure, et son âme a transformé en beauté tout ce qu’il lui a donné ; elle lui a fait trouver en lui-même « une possibilité particulière de vie supérieure dans l’humble et inévitable réalité quotidienne », et c’est cette vie profonde que le poète a vécu et dont il nous révèle la précieuse essence en ce beau livre de poèmes.
l’extension qu’on lui a donnée ? […] — il donna dès lors à Chapelain une pleine autorité sur eux. […] Mais enfin la direction était donnée. […] Ce point fixe, l’étude de Port-Royal allait le lui donner. […] Renan, c’est donner ou vouloir donner à la critique, en en mettant le fondement dans la linguistique et dans l’anthropologie, la certitude et la solidité de la science.
Or, voici une belle occasion de donner un démenti à ceux qui nous firent parler mal à propos. […] Le Principe générateur, à chaque page, est comme un soufflet donné à la Charte et à nos constitutions écrites. […] Les autres, les enragés et les malins, n’ont donné que des crocs-en-jambe. […] Mais détacher et donner ici ce chapitre serait chose impossible pour l’étendue, et même peu assortie pour le ton. […] J’en donne un extrait dans l’Appendice ci-après, à la fin de ce volume.