« L’amour de Dieu l’embrâsoit, poursuit ce Littérateur moraliste ; tout dans ses Discours respire la piété la plus tendre, la plus vive : je n’en connois point même qui ait ce mérite dans un degré égal, & qui soit plus dévot sans petitesse.
GIRAC, [Paul-Thomas de] né à Angoulême, mort à Paris en 1663, n’est connu que par les Ecrits qu’il publia contre Costar, qui mettoit Voiture au dessus de Balzac.
Ainsi, en rendant à l’Abbé Chiron (plus connu sous le nom de Boismorand) les Anecdotes de la Cour de Philippe-Auguste, qu’on lui attribue ; à M.
Ses Plaidoyers, autrefois si estimés, ne peuvent servir aujourd’hui qu’à faire connoître combien il y a de distance, entre avoir une grande réputation & un grand mérite.
De tous les Auteurs dont il est parlé dans cette Collection, à peine douze sont connus dans la République des Lettres ; & les Mémoires qui regardent la vie de tous ces Auteurs ignorés, sont écrits d’un style si bas & si rampant, qu’on n’en peut soutenir la lecture.
Ce prétendu Poëte n’étoit au fond qu’un Rimeur, dont les Vers n’ont guere été connus que de lui seul & de l’Imprimeur, qui fut forcé de les lire avant de les mettre sous presse.
Ses Ouvrages sont peu connus en France, & on n’y perd pas beaucoup.
S’il connaît le parlement, le champ de bataille, la place publique, il ne connaît point la cuisine, l’alcôve, la salle à manger, le boudoir. […] L’historien que vous connaissez paraît à travers le naturaliste que vous découvrez. […] Il est curieux, quand on a connu l’homme de cour par les écrivains et par les peintres, de connaître par Saint-Simon le véritable homme de cour. […] Il faut qu’il connaisse de longue vue votre visage ; sinon, vous êtes un mécontent. […] Les poètes du temps les connaissaient par une notion vague et les disaient par une phrase générale.
Charles Fuster On connaît le talent de M. des Guerrois, ce talent d’un grain serré, ce talent aux gemmes fines et solides.
On lui attribue une Production infame, connue sous le nom d’Aloïsia Toletana ; mais s’il est assez vraisemblable qu’il ait pu ramasser les ordures qui font la base de cet horrible Ouvrage [le plus dangereux pour les mœurs qui ait paru en aucune langue], il n’est guere croyable qu’un homme qui écrivoit si mal en François, ait été capable d’orner de toutes les graces de la belle Latinité ces Dialogues orduriers.
Coger, [François-Marie] Professeur émérite d’Eloquence au Collége Mazarin, Licencié en Théologie, & ancien Recteur de l’Université ; né à Paris en 1723, mort dans la même ville en 1780 ; est connu dans la République des Lettres par deux Critiques honnêtes & judicieuses, l’une de l’Eloge de M. le Dauphin par M.
Le plus connu & le meilleur est l’Oraison funebre du Chancelier le Tellier, écrite en Latin.
Ses Productions connues se réduisent à un Poëme de Narcisse, dont quelques détails paroissent aussi heureux, que l’invention en est médiocre ; à une Ode assez froide, pour faire juger que la Poésie lyrique n’étoit pas de son ressort : mais les morceaux d’Imitation des Géorgiques de Virgile, insérés dans les Nouvelles Observations critiques de M.
Roucher, [N.ABCD] né à Montpellier, s'est fait connoître par un Poëme en douze Chants, intitulé les Mois, fort vanté avant l'impression, & oublié presque aussi-tôt qu'il a été exposé au grand jour.
N’oublions pas cette Anecdote à son sujet, qui fera connoître jusqu’où peut aller la manie d’un Artiquaire.
Bernardin n’a pas non plus médiocrement agi sur d’autres écrivains formés vers cette fin du siècle, et moins connus comme peintres qu’ils ne mériteraient, sur Ramond, sur Sénancour. […] Villemain, dans ses deux excellentes leçons sur Bernardin de Saint-Pierre, a trop bien développé cette ressemblance connue tant d’autres heureuses analogies, pour que nous n’y courions pas rapidement, de peur de trop longue rencontre. […] Piguet, jeune pasteur vaudois, enthousiaste de la littérature et des écrivains français, avait fait le voyage de Paris vers 1810 ; il désirait passionnément connaître Bernardin de Saint-Pierre, et lui écrivit pour avoir une heure de lui. Dans cette visite tant rêvée, il l’assiégea de questions directes et naïves : — « Je lui demandai quels étaient ses meilleurs amis. » — « Ma famille et ma muse : mes moments de verve me font jouir véritablement. » — « Vous connaissez sans doute M. de Chateaubriand, qui a parlé de vous avec admiration ? » — « Non, je ne le connais pas ; j’ai lu dans le temps quelques extraits du Génie du Christianisme : son imagination est trop forte. » — Ceci rentre dans une observation générale sur laquelle je reviendrai plus d’une fois : c’est qu’en littérature, en art, on n’aime pas d’ordinaire son successeur immédiat, son héritier présomptif.
Non seulement il connaît toutes les cordes du clavier humain, mais il les classe chacune à son rang. […] je puis observer, connaître les êtres et leurs rapports ; je puis sentir ce qu’est ordre, beauté, vertu ; je puis contempler l’univers, m’élever à la main qui le gouverne ; je puis aimer le bien, le faire, et je me comparerais aux bêtes ! […] Confessions , Livre I, I, et fin du Ve livre. — Première lettre à M. de Malesherbes. « Je connais mes grands défauts, et je sens vivement tous mes vices. Avec tout cela, je mourrai persuadé que, de tous les hommes que j’ai connus en ma vie, nul ne fut meilleur que moi. » — À Mme B. 16 mars 1770. « Vous m’avez accordé de l’estime sur mes écrits ; vous m’en accorderiez plus encore sur ma vie si elle vous était connue, et davantage encore sur mon cœur s’il était ouvert à vos yeux.
À cela près, nous ne connaissons pas un recueil de dépêches mieux senti, mieux écrit, présentant au lecteur sérieux, dans un meilleur style, plus de lumière et plus d’agrément. […] point du tout, reprit-elle en riant ; que me font-ils de la part de ceux qui ne m’ont jamais connue ? […] Mes questions relatives à Ali-Bey, que j’ai connu, viennent d’un homme qui s’intéressait vivement au succès de sa dernière expédition. […] Je les renvoyai de là, et je repris lentement le chemin qui conduit à Saïde. » XXXIX Je reprends : Et maintenant que j’ai vécu, et que j’ai connu le néant et l’ironie de la vie dans le monde des réalités politiques, j’ai pris de lady Esther Stanhope une tout autre idée que celle que j’en ai eue à Djoum dans la nuit que je passai avec elle dans son ermitage du Liban. […] Le devoir de sauver à tout prix honnête mes amis et mes créanciers en France m’a ramené et me retient dans ma patrie par un lien que Dieu seul connaît.
« Pour moi, Socrate, je crois qu’ils ne connaissent pas la vraie cause de ces maux ; car, si c’était la vieillesse, elle produirait les mêmes effets sur moi et sur tous ceux qui arrivent à mon âge ; or j’ai trouvé des vieillards dans une disposition d’esprit bien différente. […] Il bouleverse à l’instant ce divin poème de la maternité ; il défend à la mère de connaître son enfant, à l’enfant de se suspendre à la mamelle de sa mère ; il condamne celle-ci à subir les souffrances de la gestation et de l’enfantement, à faire tarir dans son sein le lait providentiel qui demande à couler ou qui reflue avec fièvre et danger de mort au cœur de la mère. […] Pire qu’un troupeau, car dans le troupeau le petit tète, connaît et caresse sa mère ; mais le petit de l’homme et de la femme sucera le sein de l’étranger et ne connaîtra que le lait vénal de la nourrice mercenaire payée par l’État. […] XXXVIII La nature des différents gouvernements connus, depuis l’origine de l’histoire jusqu’à nos jours, est donc un démenti perpétuel aux théories politiques de Platon.
» L « C’est de la poésie, s’écrie-t-elle ailleurs, que toute cette manière de considérer le monde physique ; mais on ne parvient à le connaître d’une manière certaine que par l’expérience ; et tout ce qui n’est pas susceptible de preuves peut être un amusement de l’esprit, mais ne conduit jamais à des progrès solides. — Sans doute les Français ont raison de recommander aux Allemands le respect pour l’expérience ; mais ils ont tort de tourner en ridicule les pressentiments de la réflexion, qui seront peut-être un jour confirmés par la connaissance des faits. […] « Non, certes, la vie n’est pas si aride que l’égoïsme nous l’a faite : tout n’y est pas prudence, tout n’y est pas calcul, et quand une action sublime ébranle toutes les puissances de notre être, nous ne pensons pas que l’homme généreux qui se sacrifie a bien connu, bien combiné son intérêt personnel ; nous pensons qu’il immole tous les plaisirs, tous les avantages de ce monde, mais qu’un rayon divin descend dans son cœur pour lui causer un genre de félicité qui ne ressemble pas plus à tout ce que nous revêtons de ce nom, que l’immortalité à la vie. […] « Les écrivains sans enthousiasme ne connaissent, de la carrière littéraire, que les critiques, les jalousies, tout ce qui doit menacer la tranquillité, quand on se mêle aux passions des hommes ; ces attaques et ces injustices font quelquefois du mal ; mais la vraie, l’intime jouissance du talent, peut-elle en être altérée ? […] « Croient-ils connaître la terre, croient-ils avoir voyagé, ceux qui ne sont doués d’une imagination enthousiaste ? […] Ce jeune homme que nous avons connu après la mort de sa mère, aspirait à un rôle politique en France.
La sagesse voluptueuse, pacifique et souriante de l’Hellas parle aux chemins des ombres, mais malgré son scepticisme doux, il a connu le doute et la douleur et la voix qui conseillait tout à l’heure le renoncement évoque aussi la tendresse et la passion. […] Fernand Hauser (La Maison des Souvenirs, Le Château des Rêves) fut un poète délicat et quelque peu précieux, avant de devenir l’infatigable journaliste que l’on connaît. […] Je ne connais pas de poète contemporain, si ce n’est Emmanuel Signoret, qui rencontre aussi souvent la forme stricte et définitive d’une pensée poétique. […] Nos sentiments vrais nous étouffent assez pour que nous les connaissions. […] Mme Pierre de Bouchaud (Cardeline) est plus connue pour ses romans.