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2278. (1888) Petit glossaire pour servir à l’intelligence des auteurs décadents et symbolistes « Petit glossaire »

Nom de quelques variétés d’émeraude commune ou de béryl.

2279. (1856) Mémoires du duc de Saint-Simon pp. 5-63

De là une échelle immense, le roi au sommet, dans une gloire surhumaine, sorte de dieu foudroyant, si haut placé, et séparé du peuple par une si longue suite de si larges intervalles, qu’il n’y avait plus rien de commun entre lui et les vermisseaux prosternés dans la poussière, au-dessous des pieds de ses derniers valets.

2280. (1870) Portraits contemporains. Tome III (4e éd.) « M. RODOLPHE TÖPFFER » pp. 211-255

Une épigraphe commune sert de préface à ces petits drames en caricature : « Va, petit livre et choisis ton monde ; car aux choses folles, qui ne rit pas bâille ; qui ne se livre pas résiste ; qui raisonne se méprend, et qui veut rester grave en est maître. » Mais, sans vouloir raisonner, et en croyant seulement consulter notre goût d’ici, j’avouerai que je leur préfère et je n’hésite pas à recommander surtout deux relations de voyages par M.

2281. (1869) Cours familier de littérature. XXVII « CLVIIIe Entretien. Montesquieu »

Elle a ses redoublements, et elle devient nécessairement contagieuse : car sitôt qu’un État augmente ce qu’il appelle ses troupes, les autres soudain augmentent les leurs, de façon qu’on ne gagne rien par là que la ruine commune.

2282. (1887) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Troisième série « Edmond et Jules de Goncourt »

Cela leur est commun, sauf le degré qui chez eux est extravagant, avec les « décadents » de toutes les littératures.

2283. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 novembre 1885. »

Donc, que chacun tâche de ses moyens, en le commun travail ; et saluons l’ouverture de cette saison, très pleine d’espérances.

2284. (1887) Revue wagnérienne. Tome II « Paris, le 8 mars 1886. »

Simon Boubée ; résumé de la question : … Mme Adam fait observer que nous aurions mauvaise grâce à applaudir le Rhin Allemand : c’est juste, mais qu’a de commun Lohengrin avec cette bravade teutonne ?

2285. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Avec l’évolution des genres qu’amènent les siècles, et dans laquelle est en train de passer au premier plan le roman, qu’il soit spiritualiste ou réaliste ; avec le manque prochain sur la scène française de l’irremplaçable Hugo, dont la hautaine imagination et la magnifique langue planent uniquement sur le terre-à-terre général ; avec le peu d’influence du théâtre actuel en Europe, si ce n’est dans les agences théâtrales ; avec l’endormement des auteurs en des machines usées au milieu du renouveau de toutes les branches de la littérature ; avec la diminution des facultés créatrices dans la seconde fournée de la génération dramatique contemporaine ; avec les empêchements apportés à la représentation de pièces de purs hommes de lettres ; avec de grosses subventions dont l’argent n’aide jamais un débutant ; avec l’amusante tendance du gouvernement à n’accepter de tentatives dans un ordre élevé que de gens sans talent ; avec, dans les collaborations, le doublement du poète par un auteur d’affaires ; avec le remplacement de l’ancien parterre lettré de la Comédie-Française par un public d’opéra ; avec… avec… avec des actrices qui ne sont plus guère pour la plupart que des porte-manteaux de Worth ; et encore avec des avec qui n’en finiraient pas, l’art théâtral, le grand art français du passé, l’art de Corneille, de Racine, de Molière et de Beaumarchais est destiné, dans une cinquantaine d’années tout au plus, à devenir une grossière distraction, n’ayant plus rien de commun avec l’écriture, le style, le bel esprit, quelque chose digne de prendre place entre des exercices de chiens savants et une exhibition de marionnettes à tirades.

2286. (1856) Cours familier de littérature. II « XIe entretien. Job lu dans le désert » pp. 329-408

Vivre veut dire, pour les hommes qui sont le mieux partagés en durée de leur existence, respirer un certain nombre infiniment petit de souffles avec un soufflet appelé poumon, qui fait battre un organe appelé cœur, et circuler une sève rouge appelée sang, puisée dans ce réservoir commun appelé air.

2287. (1923) Critique et conférences (Œuvres posthumes II)

Nous sommes en 1830, date moyenne, formule historique pour ce qui va nous occuper, millésime commode et commun en nôtre matière. […] Les « Romans » dont je parlais tout à l’heure, au contraire, forment groupe, et quelle que soit la très réelle originalité des uns et des autres, pris à part, obéissent à une idée commune qui serait de remonter tout à fait aux origines de la langue française issue du gallo-romain, c’est connu.

2288. (1881) Le naturalisme au théatre

J’ai remarqué moi-même que les plus audacieux des débutants s’embourbaient profondément dans l’ornière commune. […] Désormais, il y a une commune mesure entre lui et moi. […] Nous sommes partis de l’idée que le théâtre ne doit avoir rien de commun avec la vie réelle. […] Delà, cette grosse émotion, en face d’une aventure tellement commune, qu’elle en est bête. […] Je ne dis point que le groupe professât des idées communes.

2289. (1885) Le romantisme des classiques (4e éd.)

On admira surtout le monologue qui commence par ces vers : Souverains protecteurs des lois de l’hyménée, Dieux garants de la foi que Jason m’a donnée, Vous qu’il prit à témoin d’une immortelle ardeur Quand par un faux serment il vainquit ma pudeur, Voyez de quel mépris vous traite son parjure, Et m’aidez à venger cette commune injure ! […] « La première fois que je le vis, dit Vigneul-Marville, je le pris pour un marchand de Rouen. » « M.Corneille, dit Fontenelle, était assez grand et assez plein, l’air fort simple et fort commun. » C’est-à-dire, pareil au commun des hommes, au premier venu. […] Allant plus loin et n’excusant plus seulement le public, l’Académie finissait par dire : « Sans mentir, les savants mêmes doivent souffrir avec quelque indulgence les irrégularités d’un ouvrage qui n’aurait pas eu le bonheur d’agréer si fort au commun s’il n’avait des grâces qui ne sont pas communes. » Et ceci : « Après tout, il faut avouer qu’encore qu’il (l’auteur) ait fait choix d’un sujet défectueux, il n’a pas laissé de faire éclater en beaucoup d’endroits de si beaux sentiments et de si belles paroles, qu’il a en quelque sorte imité le Ciel, qui, en la dispensation de ses trésors et de ses grâces, donne indifféremment la beauté du corps aux méchantes âmes et aux bonnes.

2290. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLIIIe entretien. Vie et œuvres du comte de Maistre (2e partie) » pp. 5-80

Ce sophisme, par lequel le philosophe divinise la guerre, est cependant semé de considérations puissantes et vraies sur la vertu publique du dévouement militaire qui pousse jusqu’au sacrifice de sa vie pour la défense commune de la patrie.

2291. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIIe entretien. Littérature latine. Horace (1re partie) » pp. 337-410

Horace avait besoin d’un patron, Mécène d’un ami ; ces deux hommes, d’autant d’esprit l’un que l’autre, se complétaient pour leur félicité commune.

2292. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXIVe entretien. Cicéron (3e partie) » pp. 257-336

Qu’une grande calamité vînt à nous frapper tous, du moins ne m’eût-elle pas plus particulièrement atteint ; le sort commun eût été mon partage : eh bien !

2293. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIe entretien. Socrate et Platon. Philosophie grecque (1re partie) » pp. 145-224

Et moi, je pense que je sers Apollon aussi bien qu’eux, que je suis consacré au même dieu ; que je n’ai pas moins reçu qu’eux de notre commun maître l’art de la divination, et que je ne suis pas plus fâché de sortir de cette vie ; c’est pourquoi, à cet égard, vous n’avez qu’à parler tant qu’il vous plaira, et m’interroger aussi longtemps que les onze voudront le permettre. » Il badine ensuite avec une grâce véritablement divine, comme s’il était déjà un homme divinisé, avec ses amis, en jouant avec les beaux cheveux de Phédon, qui était assis à ses pieds, sur un siège plus bas que le lit.

2294. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVIIe entretien. Balzac et ses œuvres (2e partie) » pp. 353-431

La salle est à la fois l’antichambre, le salon, le cabinet, le boudoir, la salle à manger ; elle est le théâtre de la vie domestique, le foyer commun ; là le coiffeur du quartier venait couper deux fois l’an les cheveux de M. 

2295. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

L’histoire contemporaine a servi de clef pour pénétrer dans l’histoire ancienne, surtout dans celle des républiques antiques ou des communes du moyen âge.

2296. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 juillet 1885. »

L’Association Wagnérienne a pour objet, premièrement, réunir en une œuvre commune tous les Wagnéristes ; secondement, propager et développer les idées Wagnériennes ; enfin, assurer le maintien perpétuel des Représentations-modèles de Bayreuth.

2297. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1860 » pp. 303-358

* * * — Si, dans notre vie, il n’y a eu, jusques à présent, ni chance, ni hasard heureux, nous avons du moins cette grande chose, une chose peut-être unique depuis que le monde existe, cette société intellectuelle de toutes les heures, cette mise en commun de nos orgueils, enfin cette communion des cœurs, à laquelle nous sommes habitués comme à la respiration : un bonheur rare et précieux.

2298. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

* * * — Ce soir au dîner des Spartiates, Raoul Duval qui avait fait sa rentrée à la Chambre, dans la journée, disait qu’il en était sorti tout triste, trouvant la droite plus inintelligente, la gauche plus commune que jamais.

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