Il s’agissait uniquement, dans le cas particulier, de savoir si le prince de Broglie a un talent si extraordinaire qu’il doive aspirer à une nomination en quelque sorte extraordinaire et d’exception, qui le fasse siéger à l’Académie à côté du duc, son père ; s’il y a lieu, en un mot, à un cumul dans une même famille.
L’Historien n’y a répondu que par des injures ; ce qui prouve que la raison n’est pas de son côté.
Piron étoit né avec toutes les qualités qui forment les grands Poëtes, si l’on en excepte, d’un côté, le goût & l’harmonie dans la versification, & si on lui pardonne, de l’autre, trop de penchant à la satire, & trop de facilité à lancer des Epigrammes malignes qui ne sont pas toujours justes.
Qu’on place donc au monument d’un chrétien, d’un côté, les pleurs de la famille et les regrets des hommes ; de l’autre, le sourire de l’espérance et les joies célestes : un tel sépulcre, des deux bords duquel on verrait ainsi les scènes du temps et de l’éternité, serait admirable.
On lui jette de tous côtés des regards haineux et sournois, mais il est le plus fort, et l’on se tait. […] Tous les parallèles sont très consciencieusement établis et c’est là le côté vraiment utile de ce livre. […] Hamerton enregistre dans son livre, ce sont aussi les clichés qui circulent sur nous, de l’autre côté de la Manche. […] De grands volumes, admirablement reliés, garnissaient une vitrine qui tenait tout un côté de la pièce. […] Il était charmant, vous le savez, et recevait des déclarations de tous côtés.
Que d’esprit du côté du Prince des Sots ! […] Tout était perdu, et surtout les rieurs qui n’étaient pas du côté des plaignants. […] Pour les esprits qui savent voir et comprendre, la comédie de Molière a toujours deux aspects, le côté plaisant, le côté sérieux ; le rire à la surface, et tout au fond les larmes, et voilà ce qui fait que l’on est, complètement, un poète comique. […] il passait, sans le saluer, à côté d’un malade sauvé par lui ! […] De quel côté nous viendra le nouveau poète ?
Je laisse de côté la question d’hygiène. […] Ce côté de la question fut masqué par le fameux « struggle ». […] De tous côtés se dressent des confirmations. […] De quelque côté que l’on se tourne, quel que soit le domaine scientifique envisagé, théorique ou appliqué, on aboutit aux mêmes constatations. […] Du côté chair et sang, la chose est jugée par plusieurs millions de jeunes cadavres accusateurs.
De quelle côté la supériorité : du côté des intellectuels ou du côté des incultes ? […] De ce côté-ci rien n’est laissé au hasard. […] Rien à attendre de ce côté. […] Accordons plus encore et laissons de côté ces deux objections. […] Dans ces conditions, il me paraît inutile d’espérer le salut de ce côté.
— Tout ceci restant vrai, il faut reconnaître d’ailleurs que l’idée d’une rupture possible est entrée dans beaucoup d’esprits des deux côtés de la Manche, qu’en France comme en Angleterre on se familiarise insensiblement avec cette possibilité, ce qui n’était pas il y a quelques années.
Le feu, la poussière, et la fumée, éclairent d’un côté et couvrent de l’autre une multitude infinie d’actions qui remplissent un vaste champ de bataille.
Puis, le Limaçon laissé en arrière, la route s’enfonce dans les prés ; de tous côtés, serpentent des ruisseaux au murmure argentin et doux. […] L’histoire doit être plus sévère que les contemporains, mais il est juste qu’elle indique le bien à côté du mal. […] Puis à côté, cet épais bosquet de chênes et de platanes, c’est Fonsegugne, qui se cache comme un nid dans le vert feuillage. […] Je mets de côté toute prévention, toute partialité, et j’examine l’œuvre à un point de vue purement littéraire. […] À côté des belles études de M.
Je n’ai voulu mettre au jour aucun autre côté du caractère français que celui dont la lumière nous fait, en réalité, nous autres Allemands, paraître plus ridicules : car eux, dans toute leur folie, se montrent toujours originaux, tandis que nous, par notre dégoûtante imitation, nous descendons encore au dessous du ridicule. […] … » De tous côtés on réclame la danse. […] Mais elles laissent intactes, à leur côté, les théologies, comme les métaphysiques. […] De toutes parts se dressent des pointes escarpées de rochers, qui limitent l’espace de la scène ; le sol entier est déchiré d’une sauvage confusion de saillies ; ainsi, il n’est, à nulle part, tout à fait plat, et, en tous côtés, dans la plus épaisse obscurité, il indique de profondes crevasses. […] Les Filles se séparent, poussant des cris, et remontent de divers côtés.
Pareillement, du côté du passé, nous avons vu que l’image-souvenir a un caractère particulier qui n’est pas seulement une intensité et une clarté plus faibles, mais une relation de potentialité à actualité, de manque à possession, de non-équation à équation. […] La distinction devient de plus en plus facile quand les représentations se groupent en séries, car alors nous avons, du côté du passé, une série d’intensités et de clartés décroissantes ou évanouissantes ; du côté de l’avenir, au contraire, une série d’intensités et de clartés croissantes. […] Retournons-nous maintenant du côté du passé. […] On voit maintenant quelle perspective devra se produire dans la conscience : image intense de la fenêtre, puis, simultanément, image à demi intense du vent et image de la gravure au troisième degré d’intensité : c’est le côté du passé ; d’autre part, du côté du futur, image intense de la bougie éteinte, puis, après celle-là, image intense de l’obscurité, et, après celle-ci, les images suivantes. […] Nous admettons de plus que, du côté physique, si une idée est seule et non contredite, elle se réalisera en mouvements conformes ; la présence d’une idée, toute contradiction mise à part, entraîne donc et l’affirmation de la présence de l’objet et les mouvements corrélatifs.
À côté d’Hamlet, de Richard III, d’Othello, de Macbeth, traduits en ces six volumes, auxquels l’imagination et la curiosité vont d’abord et qui sont le plus beau bleu du ciel de Shakespeare, il s’y trouve des pièces de théâtre moins radieuses, qui suffiraient cependant à la gloire d’un homme qui ne serait pas Shakespeare, et avec les difficultés desquelles François Hugo s’est noblement colleté… Le mérite du traducteur, qui est un mérite volontaire, continu, modeste, courageux, une vertu encore plus qu’un talent, a été le sien, et pourquoi ne pas le dire ? […] ces différents travaux n’ont abouti à aucun résultat certain, même un des meilleurs, et peut-être le meilleur des critiques de Shakespeare, le poète Coleridge, qui a essayé plusieurs fois, avec une patience de Pénélope qui attend Ulysse, de reconstituer cet ordre chronologique, n’a pu nous éclairer par ce côté-là ce phénomène de production qui fut Shakespeare, dont la personnalité ne se démasqua jamais de son génie et qui est resté impénétrable pour son propre compte à travers le monde de personnages qu’il fit si merveilleusement parler ! […] Il devient plus explicite encore : « La moralité elle-même, — ajoute-t-il en d’autres termes, — les qualités morales de l’homme, qu’est-ce, sinon quelque autre côté (another side) de cette force vitale, une en lui, par laquelle il vit et opère ? […] L’étude historique des caractères est encore du costume, — du costume, à la vérité, par son côté le plus profond et le plus élevé, — mais cette étude, si réussie qu’elle puisse être, restera toujours inférieure à l’étude de la nature humaine dans ses spontanéités les plus jaillissantes ou dans ses replis les plus enveloppés. […] … Sans stratagème, dans un simple choc et dans un loyal enjeu de guerre, a-t-on jamais vu perte si grande d’un côté, de l’autre, si petite ?
Les barrières du champ clos n’existant plus, ces talents ont pu, sans infidélité, aller à leur tour dans tous les champs de l’avenir, qui déjà, de bien des côtés, s’ensemençaient sans eux ; ils ont pu arriver à temps, et là, en perspectives sociales, en espérances, en images sublimes, prélever, par droit de génie, toutes les dîmes glorieuses, qu’ils ajoutent chaque jour à leurs vieilles moissons. […] Désormais, on le voit, ce n’est plus par le côté des perspectives, ni par aucune restriction de coup d’œil, qu’elle aurait chance de manquer. […] Plus tard, quand Jocelyn a triomphé de cette maladie à laquelle se termine le manuscrit de ses confidences, quand il est tel que le Botaniste l’a connu, ses nuits sont calmes ; toute fièvre de passion ou d’incertitude a cessé : il ne reste plus de lui que le ministre de charité, l’homme des admirables paraboles qu’il débite à son troupeau ; et, s’il ne maudit pas le Juif, si l’on sent qu’il n’aurait d’anathème, ni contre le vicaire savoyard, ni contre un confrère vaudois de l’autre côté des Alpes, ce n’est pas doute ni tiédeur de foi, c’est qu’il est de ce christianisme assurément fort justifiable, de ce christianisme clément, comme Jésus, au bon Samaritain. […] Pourtant, ce qui continue de distinguer expressément le poëte, c’est encore la grandeur, l’élévation à laquelle il revient, vers laquelle il s’échappe toujours par quelque côté.
c’est le songe d’une nuit de bivouac dans la tente d’un soldat enivré de courage, après quelque victoire remportée à côté des Français dans une heureuse campagne au pic des Alpes Rhétiennes. […] La géographie des peuples n’est point arbitraire, elle est et elle fut toujours réglée par les diètes européennes, qui sont les grands congrès constituants de l’Europe, tels que les congrès d’Utrecht, d’Aix-la-Chapelle, et le but de ces diètes constituantes de l’Europe après les grandes perturbations du monde politique fut toujours de constituer, autant que possible, deux choses pour que l’Europe rentrât dans l’ordre et dans la paix des nations civilisées : Premièrement, la sécurité relative de chaque puissance, en ne plaçant à côté d’elle qu’une puissance secondaire et inoffensive qui ne puisse jamais menacer sa sûreté, ou des puissances intermédiaires plastiques qui, par leur interposition entre les grandes nations telles que la France et l’Autriche, fussent de nature à prévenir ou à amortir le choc de ces grandes puissances entre elles… Tel était, par exemple, le Piémont avant qu’il fût ce qu’il devient aujourd’hui, une menace à la fois pour l’Autriche, pour la France et pour l’indépendance de l’Italie méridionale elle-même. […] Comment la France, puissance déjà entourée d’une ceinture de grandes puissances souvent hostiles, telles que l’Autriche, la Prusse, l’Angleterre, la Russie ; comment la France, qui n’a de sécurité que du côté de l’Italie et de la Suisse, qui ne peut respirer tranquillement que par ce vaste espace ouvert du côté des Alpes, comment la France laisserait-elle river impunément autour d’elle cette ceinture de grandes puissances dont elle est déjà trop resserrée ? […] avec l’Autriche elle-même (ne l’a-t-on pas vu pendant les trois derniers règnes, et pendant le règne de Charles-Albert surtout), de ce jour il n’y aura plus une heure de sécurité pour la France ; la France, toujours sur le qui-vive du côté des Alpes, finira par se lasser d’être toujours en sursaut la main sur ses armes, et par détruire ce qu’elle aura fait de Turin à Naples.
Écoutez : quand on en a le temps comme aujourd’hui, il ne faut jamais passer à côté d’un phénomène sans l’étudier. […] XXVII Les diverses terrasses sur lesquelles le donjon grisâtre est élevé ou auxquelles il est adossé, ou dont il est flanqué d’un côté, donnent des places diverses aux chambres : de plain-pied d’un côté, avec les jardins, on est de l’autre au premier étage ; cette disposition de terrain sur les pentes de montagnes donne du mouvement, du pittoresque, des escaliers, des paliers, des rampes extérieures et intérieures aux maisons ; elles semblent, comme un manteau pétrifié, suivre en rampant dans leur inflexion au sol les ondulations de la roche ou du gazon qui les porte. […] Si on entre dans la cour, on voit d’un côté une allée de marronniers, luxe rare de végétation dans ces contrées déjà froides ; de l’autre, à l’extrémité de carrés du jardin, un pavillon de repos du style architectural de Louis XV, rappelant prétentieusement Versailles dans cette sauvagerie des lieux et des mœurs.
IV J’ai toujours aimé Victor Hugo, et je crois qu’il m’a toujours aimé lui-même, malgré quelques sérieuses divergences de doctrines, de caractère, d’opinions fugitives, comme tout ce qui est humain dans l’homme ; mais, par le côté divin de notre nature, nous nous sommes aimés quand même et nous nous aimerons jusqu’à la fin sincèrement, sans jalousie, malgré l’absurde rivalité que les hommes à esprit court de notre temps se sont plu à supposer entre nous. […] et, se pressant en tumulte autour de moi et du groupe formé à l’instant par Cellarius et ses amis pour me protéger contre l’enthousiasme populaire, firent retourner peu à peu de la place encombrée la foule du côté opposé à la grande revue, et la précipitèrent sur mes pas avec une pression et des clameurs d’amour que m’avaient values en ce moment ma résistance toute fraîche aux sommations armées et réitérées que m’avait adressées la démagogie à l’Hôtel-de-Ville. […] Je payai mon écot, je remerciai les deux bonnes femmes, et je montai à côté du cocher. […] Et puis tu les verrais, vainement irrité, Continuer, joyeux, quelque festin folâtre, Ou, pour dormir aux sons d’une lyre idolâtre, Se tourner de l’autre côté.
Et notons-le, pour saisir la physionomie de Despréaux dans son véritable jour, il aborde la bonne compagnie par son côté le moins grave, celui des libertins et des viveurs. […] Ils se faisaient expliquer les traités et les campagnes, interrogeaient Vauban, Luxembourg, Chamlay, Louvois, ramassaient de tous côtés des mémoires, et sans s’embarrasser d’une haute philosophie, tâchaient de mettre les faits dans un bon jour et en bel ordre. […] Pradon ne nous en dit pas plus, avec plus d’aigreur, quand dans de mauvais vers oubliés, il représente « les Messieurs du Sublime », une longue rapière au côté, importunant les généraux, moqués des soldats, notant sur leur carnet des termes de l’argot militaire, ici jetés par leur cheval dans un noir bourbier, là tirant de longues lunettes pour regarder l’ennemi de très loin. […] La contradiction l’excitait peu à peu ; il avait alors des traits imprévus dont la précision assommante mettait les rieurs de son côté.
C’est un monde, un chaos que ce roman, encombré de digressions, d’épisodes, de méditations, où se rencontrent les plus grandes beautés à côté des plus insipides bavardages. […] Nous pouvons laisser de côté les théories politiques, sociales et philosophiques de George Sand : elles attestent la force de ce grand courant d’idées humanitaires, démocratiques et socialistes qui a traversé la société et la littérature après 1830, et surtout entre 1840 et 1850. […] Voilà comment à côté des fantaisies furibondes du lyrisme, dans Indiana, dans Jacques, on rencontre soudain des coins de réalité prochaine et précise, une figure, une scène, un bout de dialogue ou de description, qui donnent la sensation de la vie telle qu’elle est. […] D’abord le style manque : de ce côté-là, Balzac n’est pas du tout artiste ; dès qu’il se pique d’écrire, il est détestable et ridicule ; il étale une phraséologie pompeuse, ornée de métaphores boursouflées ou banales.
Nous aurions de la peine aujourd’hui à distinguer aussi nettement, de la poésie naturelle à notre temps, cette poésie de convention qui s’était placée à côté d’elle. […] Impuissance donc des deux côtés, c’est-à-dire impuissance de l’esprit de la Réforme limité où il s’était limité en Allemagne, et impuissance de cet esprit lancé dans la voie où il s’était lancé en France. […] D’un côté, l’esprit du matérialisme le pénètre : il est disciple de Voltaire, de Diderot, de Buffon, de tout le Dix-Huitième Siècle ; d’un autre côté, l’esprit mystique qui séduit Lavater, qui illumine Swedenborgf, qui inspire Lessing et Jacobi, ne lui est pas étranger. […] Il soupçonne donc qu’il y a dans Mahomet un côté de vraie religion.