Il répétait sans cesse que ce serait une surprise comme du temps de Noé et de Lot ; qu’il fallait se tenir sur ses gardes, toujours prêt à partir ; que chacun devait veiller et tenir sa lampe allumée comme pour un cortège de noces, qui arrive à l’improviste 793 ; que le Fils de l’homme viendrait de la même façon qu’un voleur, à l’heure où l’on ne s’y attendrait pas 794 ; qu’il apparaîtrait comme un éclair, courant d’un bout à l’autre de l’horizon 795. […] Le jour de grâce, si longtemps attendu par les âmes pures de Galilée, était devenu pour ces siècles de fer un jour de colère : Dies iræ, dies illa !
Les disciples s’attendaient à voir apparaître bientôt le signe dans les nues. […] Quant à Jésus, on est porté à croire qu’il connaissait la trahison de Juda, et qu’il se doutait du sort qui l’attendait.
Une telle passion ne perd jamais de vue le but qu’elle veut atteindre, elle marche toujours ; sans se presser, mais sans se détourner ; elle sait attendre, mais ne néglige rien ; elle n’avance pas toujours d’un pas égal, mais ne recule jamais. […] Non, il ne faut pas s’attendre ici à l’emploi de semblables moyens.
Strophios attend leur réponse. — Son récit est fait du ton indifférent d’un message, quoiqu’il y glisse ce sombre sarcasme : « Ce que j’ai entendu, je le redis, j’ignore si je parle à ceux que cela concerne ; mais il importe que le père le sache » — Clytemnestre écoute, impassible. […] La mort l’attend debout derrière la porte où il l’a embusquée dix années avant : Égisthe entre et il est frappé.
Quelques femmes distinguées, avec ce tact qu’elles tiennent de la nature, n’avaient pas non plus attendu La Bruyère pour montrer leur vive et inimitable justesse dans les genres familiers. […] « Cet ouvrage, a dit Voisenon en parlant des Mémoires de Grammont, est à la tête de ceux qu’il faut régulièrement relire tous les ans. » C’est là un conseil qui vaut mieux qu’on ne l’attendrait de Voisenon.
On y a trouvé certainement quelque chose de très intéressant encore, mais non pas le dessous de masque auquel on s’attendait un peu et auquel on avait eu grand tort de s’attendre ; car, au bout d’un certain temps, le masque qu’on porte adhère au visage et ne peut plus se lever !
On y a trouvé certainement quelque chose de très-intéressant encore, de très-piquant, de très-instructif, mais non pas le dessous de masque auquel on s’attendait un peu, et auquel on avait eu grand tort de s’attendre ; car, au bout d’un certain temps, le masque qu’on porte adhère au visage et ne peut plus se lever.
Lorsque, il y a cent ans, la Russie était à peine connue, que les descendants des anciens Scythes étaient encore à demi sauvages, et que le lieu où est aujourd’hui située leur capitale, n’était qu’un désert, on ne s’attendait pas alors qu’avant la fin du siècle, l’éloquence dût y être cultivée, et qu’un Scythe, au fond du golfe de Finlande, et à quinze degrés au-delà du Pont-Euxin, prononcerait un tel panégyrique dans une académie de Pétersbourg. On ne s’attendait pas davantage qu’en 1771, un orateur prononçât sur le tombeau même du czar Pierre un remerciement à l’âme de ce grand homme, pour une victoire remportée par une flotte russe dans la Méditerranée, et au milieu des îles de l’Archipel.
Il y avait ici des circonstances aggravantes : le feuilleton de Janin était léger, inexact, hostile ; la rapidité même avec laquelle on l’a inséré (sans attendre le lundi d’habitude) était une hostilité et une désobligeance de plus ; mais un auteur a toujours mauvaise grâce à venir défendre son ouvrage critiqué et à dire : mon sonnet est fort bon.
Et le plus doucement possible, avec lenteur et circonspection, déplaçant sous le drap celui de ses bras qui se trouvait le plus éloigné de la figure imaginaire, il l’allongea avec précaution dans la direction opposée, afin de sortir sa main aussi loin que possible de celle qu’il contemplait et de revenir sur celle-ci par un détour fait en l’air, bien lentement, comme on fait quelquefois pour atteindre un papillon ; il s’attendait à voir la main s’envoler avant de l’avoir touchée ; mais pas du tout, les légers plis de la couverture qui se firent malgré ses soins pendant cette grande opération ne modifièrent en rien l’apparence de cette main charmante : voilà que la sienne en est tout près et va pouvoir la saisir.
Le passage d’un plan rigoureusement arrêté aux idées qui doivent s’y distribuer est singulièrement difficile : les choses ne se présentent pas ainsi à notre appel ; on ne les a pas à commandement ; elles ne sont point là qui nous attendent, prêtes à passer à leur tour.
Mais… « la justice du peuple » est souvent tardive, surtout en matière littéraire, et je ne l’attendrai certes pas pour saluer en M.
Il a l’art de dire la chose à laquelle on ne s’attend pas et qui, cependant, est celle qu’il fallait dire.
Il a attendu, il a persisté.
Nous avions donc le droit d’attendre beaucoup de M. de La Tailhède. — Voici la victoire.
On s’attend peut-être ici que je vais faire la critique des histoires aujourd’hui existantes de la littérature française.
Je dis au lieutenant : « Mon lieutenant, je ne puis vous attendre car on m’a donné l’ordre de me dépêcher. » Je m’en retourne.
Attendons. […] Attendons. […] Pardonnez-moi de vous avoir fait attendre ma réponse. […] attendez ! […] Mais il faut attendre, on ne verra que plus tard.
Si vous vous y fussiez attendu, vous n’auriez pas souri, si ce n’est par politesse. […] » On s’attendait à un rythme régulier ; il est soudainement rompu ; il y a surprise ; on rit. […] Par ce dernier trait elle rejoint, à quoi elle ne s’attendait guère il y a un siècle, le gemuth allemand. […] Il est impossible de dire à un drame : « Répétez-moi ça », ou « Attendez un instant ». […] Je t’aimais dans le sourire de ta mère qui t’attendait.
Il est rare de trouver un dénouement aussi peu attendu et en même temps aussi naturel. […] Il semblait qu’un spectacle si doux N’attendait en ces lieux d’autre témoin que vous. …………………………………………………………………………… Allez, dites-lui que demain J’attends, avec la paix, son cœur, de votre main. […] Il ne faut jamais attendre que le théâtre soit dans la chaleur et l’activité de l’intrigue, pour faire ces délibérations, parce qu’elles la ralentissent et en étouffent les beautés. […] Une mère m’attend, une mère intrépide, Qui défendra son sang contre un père homicide ; Je verrai mes soldats, moins barbares que moi, Respecter dans ses bras la fille de leur roi.
Mais je me disais : Attendons que ma jeunesse soit revenue, que mon front soit essuyé, qu’un peu d’éclat y soit refleuri, pour avoir quelque chose à offrir à Dieu et à lui sacrifier ; et dès qu’un peu de cette fleur de ma jeunesse me semblait reparue, je ne la lui portais pas. » Cependant l’automne de 1805 commençait. […] Il attendit, il attendit longtemps ! […] Jacquemont, humilié d’attendre si longtemps l’aumône législative, résolut enfin de partir. […] Je tins mon sérieux superbement devant cette farce impériale, attendu qu’il n’y avait point de glace dans la salle du trône, et que je ne voyais de ma mascarade que mes grandes jambes en pantalon noir sortant de dessous ma robe de chambre turque. […] Qu’elle attende seulement que Runjet-Sing soit mort ; mais qu’elle ne s’y fie pas !