Il doute des autres avec fureur ; repousse tous leurs projets comme des projets ennemis ; il doute de lui-même avec complaisance, comme des idées d’un ami imbécile. — On chercherait vainement chez Stirner autre chose qu’un tempérament de négateur.
Louis Ménard, poète distingué lui-même, pour disculper son ami du reproche de froideur, cite la pièce des Spectres comme exemple « d’émotion profonde et contenue ».
Le héros refuse le ciel même, s’il lui est interdit d’y introduire avec lui son fidèle compagnon, et les parents et les amis qu’il a laissés dans les angoisses de la vie terrestre.
Sigurd, Sigefried, Attila, les héros du Nord, se jouent des accidens naturels ; ils se plaisent au milieu des tempêtes de l’Océan, soupirent après les combats comme après des fêtes, sourient à la mort comme à une amie, et joignent à un profond mépris de la vie un sentiment énergique du devoir, et le goût d’un amour infiniment plus pur que celui des peuples du midi.
Mon fantôme s’appelait Corambé et ce nom lui resta… Je voulais l’aimer comme un ami, comme une sœur, en même temps que le révérer comme un Dieu. […] Ainsi votre définition, que vous avez voulu faire aussi large que possible, est en réalité bien étroite, au point de choquer les véritables amis de la poésie. […] Au sujet du prélude instrumental qui accompagne l’apparition d’Elsa sur le balcon, au deuxième acte de Lohengrin, il écrit à son ami Uhlig : « Je me suis rendu compte en revoyant ce passage de la façon dont les thèmes se forment en moi : ils se rattachent toujours à une apparition plastique et se conforment au caractère de celle-ci. » Cité par Maurice Kufferath.
On croit avant que de parler ; je crois, dit le prophète, et c’est pour cela que je parle : il n’y a point là de métalepse : mais il y a une métalepse quand on se sert de parler ou de dire pour signifier croire ; direz-vous après cela que je ne suis pas de vos amis ? […] Un mort est regreté par ses amis, ils voudroient qu’il fut encore en vie, ils souhaitent celui qu’ils ont perdu, ils le desirent : ce sentiment supose la mort, ou du moins l’absence de la persone qu’on regrète. […] Lisez vos ouvrages, dit Horace, à un ami judicieux : il vous en fera sentir les défauts, il sera pour vous un aristarque.
La critique littéraire Que l’on se figure mon joli ami le Marquis, M.
Par une revanche facile à comprendre, les poètes ou leurs amis ont parfois prétendu réduire la musique au rôle accessoire.
C’était pour eux assez de gloire qu’il les choisît entre tous les Grecs, pour les absoudre de leur offense et devenir leur ami. — Les Spartiates parlèrent à leur tour : — Athènes écouterait-elle ce tyran, messager d’un autre tyran ?
Kahn revint d’Algérie à Paris, d’où il était parti pour quatre années il ne rapportait que quelques vers alexandrins, très classiques et de cette monotonie qu’il garda malgré tout, et il possédait plusieurs poèmes inédits de son ami Jules Laforgue.
Il a autour de lui Éliphas, Bildad, Tsophar, trois implacables types de l’ami curieux, il leur dit : « Vous jouez de moi comme d’un tambourin. » Son langage, soumis du côté de Dieu, est amer du côté des rois, « les rois de la terre qui se bâtissent des solitudes », laissant notre esprit chercher s’il parle là de leur sépulcre ou de leur royaume.
Selon Amaury de Chartres, Joachim de Flore, le général des franciscains Jean de Parme et son ami frère Gerhard, l’histoire universelle se divise en trois grandes périodes ou trois âges : l’âge de l’Ancien-Testament ou royaume du Père, l’âge du Nouveau-Testament ou royaume du Fils, et l’âge de l’Évangile éternel ou royaume du Saint-Esprit. — Dans la première période, Dieu manifeste sa toute-puissance et gouverne par la loi et par la crainte ; dans la seconde, le Christ s’est révélé lui-même par les mystères et les sacremens ; dans la troisième enfin, dont les deux autres n’ont été qu’une préparation, l’esprit verra la vérité face à face, sans voile ni symbole.
Stanislas Fumet (1896-1983), ami de Claudel, écrivain critique, est l’auteur d’essais et d’articles sur Rimbaud, ainsi que de Notre Baudelaire (1926) qui lui valut une réponse cinglante de Desnos dans La Révolution surréaliste n°7 le 15 juin 1926, sous le titre « Fumet ?
S’il a risqué cet avant-propos, c’est qu’il a cru trouver dans les vers de son ami comme une première formule poétique des aspirations et des idées qui travaillent les générations grandissantes du vingtième siècle.
De plus, ce n’est pas, en général, avec le dessein de les rendre publici juris que les Peiresc, les Gaignières, les Clairambault, les Colbert, et tant d’autres, ont retiré de la circulation des documents qui risquaient de s’y perdre : ils se contentaient (et c’était déjà louable) et les communiquer, plus ou moins libéralement, à leurs amis. […] « Je ne suis pas d’humeur, écrivait Leibniz à Basnage, qui l’avait exhorté à composer un immense Corpus des documents inédits et imprimés relatifs à l’histoire du droit des gens, je ne suis pas d’humeur à faire le transcripteur… Et ne pensez-vous pas que vous me donnez un conseil semblable à celui d’une personne qui voudrait marier son ami à une méchante femme ? […] L’auteur a eu une sympathie ou une antipathie pour un groupe d’hommes (nation, parti, secte, province, ville, famille) ou pour un ensemble de doctrines ou d’institutions (religion, philosophie, secte politique) qui l’a porté à déformer les faits de façon à donner une idée favorable de ses amis, défavorable de ses adversaires. […] C’est la déformation la plus dangereuse, celle des historiens artistes, d’Hérodote, de Tacite, des Italiens de la Renaissance. — La déformation lyrique exagère les sentiments et les émotions de l’auteur et de ses amis, pour les faire paraître plus intenses : on doit en tenir compte dans les études qui prétendent reconstituer « la psychologie » d’un personnage.
Ou bien peut-être il médite quelque plaisanterie à l’adresse de cet ami qu’il va voir. […] Tout dans la phrase est soumis au mouvement qu’elle dessine, tout se dispose pour n’en pas détourner l’attention ; il faut qu’on n’y trouve à goûter que lui : les diverses parties s’abouchent entre elles, se font si amies que de l’une à l’autre on passe sans heurt, et que d’une proposition parfois l’on ne s’aperçoit d’être sorti qu’en se surprenant dans la suivante. […] Je vous propose, chère amie, écrit-il à Angèle, une belle définition du génie : le génie c’est le sentiment de la ressource346.
Sans amis, sans époux, sans larmes, je m’en vais Là-bas, dans la contrée Où mes yeux du soleil ne verront plus jamais La lumière sacrée.
Tout à coup, à force de recherches, dans un dictionnaire ou dans la mémoire d’un ami nous le découvrons, ce mot unique : le papillon se laisse prendre, — mais quoi ?
Les ennemis de ce philosophe, tout autant que ses amis, ont contribué à entretenir la confusion de ces deux termes « savants », « positivistes. » Que Comte ait donné une exposition générale de la doctrine et de la méthode des sciences, cela est vrai.
On nous raconte aussi des histoires peu convaincantes : le révérend Godfrey, en se mettant au lit, désira, avec toute l’énergie de sa volonté et toute la concentration de sa pensée, apparaître au pied du lit de son amie Mme X… Il rêva qu’il l’avait en effet visitée, et lui demanda si elle l’avait vu en rêve : « Oui. — Comment ?
Sandoz est romancier, et il expose à son ami Claude, ― le peintre du plein air, ― ses intentions et ses projets.