Rome plaint les diserts qu’ Auguste a caressés ; Tes Ecrits ont enfin guéri la Renommée De l’amour qu’elle avoit pour les siecles passés.
On croirait que c’est un morceau réchappé des ruines d’Athenes ou de Rome.
.) — Rome, n’étant arrêtée par aucun obstacle extérieur, a fourni toute la carrière politique que suivent les nations, passant de l’aristocratie à la démocratie, et de la démocratie à la monarchie. — Conformément aux principes de la Science nouvelle, on trouve aujourd’hui dans le monde beaucoup de monarchies, quelques démocraties, presque plus d’aristocraties.
Mais le temps que cela dura, Robespierre, le petit avocat d’Arras, le petit bourgeois, la petite âme et le petit esprit, fut le dictateur de la France, comme, à Rome, l’avait été Sylla… Il faut demander pardon à la mémoire de Sylla de citer son nom, même en passant, quand il s’agit de Robespierre ; mais comment se priver de l’éclair du contraste ?… Sylla, le proscripteur Sylla, fit aussi une Terreur, mais c’était pour le compte d’une chose grande ; c’était pour le compte de l’aristocratie romaine, qui avait fait la gloire et la force de Rome.
On a vanté gravement la domination des Césars de Rome, comme une ère d’égalité sociale dont l’état de nos mœurs nous rapproche et que nous pourrions nous promettre. […] Cet heureux matérialisme, où se serait complu l’espèce humaine sous le joug égal de Rome, ce sommeil des âmes dans une servitude affermie, n’exista jamais.
L’éloquence véritable commença à se montrer dans Rome du tems des Gracques, & ne fut perfectionnée que du tems de Cicéron. […] Un particulier qui en useroit ainsi seroit un impudent ; Popilius qui représentoit Rome, mettoit toute la grandeur de Rome dans son procédé, & pouvoit être un homme modeste. […] C’est ainsi qu’ils commencent à se perfectionner ensuite à Rome dans d’autres guerres civiles du tems de César, & qu’ils renaissent encore dans notre xv. […] La colonne rostrale érigée dans Rome par les contemporains de Duillius, est sans doute une preuve de la victoire navale de Duillius. […] Rome dressa des autels à ses empereurs.
] Abbé, des Académies de Nancy, de Rome & de Londres, né à Baume-les-Nones, dans la Franche-Comté, en 17..
D’abord Médecin, ensuite Abbé, puis Littérateur ; il dut à cette derniere qualité une place de Secrétaire d’Ambassade à Rome, sous le Maréchal d’Estrées.
L’expédition de Rome a été la plus évidente dérogation à la seule politique qui pouvait nous convenir. […] La guerre d’Italie eut pour contrepartie l’occupation prolongée de Rome, négation complète de tous les principes français ; la guerre de Crimée, qui n’eût été légitime que si elle avait abouti à émanciper les bonnes populations tenues dans la sujétion par la Turquie, n’eut pour résultat que de fortifier le principe ottoman ; l’expédition du Mexique fut un défi jeté à toute idée libérale. […] La haine des Allemands et des Français, l’occupation de Rome par le roi d’Italie, ont ajoute un élément explosible nouveau à ceux qu’avait entassés le concile. Si le pape reste dans Rome, capitale de l’Italie, les non-Italiens souffriront de voir leur chef spirituel ainsi subordonne à une nation particulière. Si le pape quitte Rome, les Italiens diront comme en 1378 : « Le pape est l’évêque de Rome ; qu’il revienne, ou nous allons choisir un évêque de Rome, lequel, par là même, sera le pape. » À vrai dire, un pape tel que l’a fait le concile ne peut résider nulle part ; il lui faudrait une ile escarpée et sans bords ; il n’a pas de place au monde ; or, si la papauté cesse d’avoir un petit territoire politiquement neutralise à son usage, elle verra briser son unité.
Pour rendre son travail encore plus utile, M. l’Abbé Brotier l’a enrichi de plus de six mille notes, toutes nécessaires pour l’intelligence de l’Ecrivain de l’ancienne Rome le plus rempli de difficultés par la nature de son Ouvrage.
Il en est de même de sa Rome ridicule, où l’on rencontre des morceaux agréables.
La statue de Moïse, par Michel-Ange, à Rome ; Adam et Ève, par Baccio, à Florence ; le groupe du vœu de Louis XIII, par Coustou, à Paris ; le saint Denis, du même ; le tombeau du cardinal de Richelieu, ouvrage du double génie de Lebrun et de Girardon ; le monument de Colbert, exécuté d’après le dessin de Lebrun, par Coyzevox et Tuby ; le Christ, la Mère de Pitié, les huit Apôtres de Bouchardon, et plusieurs autres statues du genre pieux, montrent que le christianisme ne saurait pas moins animer le marbre que la toile.
Tite-Live n’a pas plus aimé sa Rome et son sénat que Bossuet, dans ce sublime chapitre où il a tracé la suite, et résumé l’esprit des huit premiers siècles de Rome, mettant en relief ce qu’il y a de solide et d’exemplaire dans cette gloire, devenue nationale pour tous les peuples du monde moderne. […] Ainsi, la lutte des protestants contre Rome lui cache la lutte de l’Allemagne contre l’Empire, et le sentiment de nationalité qui intéressait le sol lui-même à la victoire du protestantisme. […] Pendant que Rome examinait ce livre avec la lenteur propre au saint-siège, la guerre de plume commença. […] A Rome, on se disputait les juges par des traités ex professo écrits en latin ; à Paris, on se disputait les lecteurs par des attaques et des répliques en français. […] Louis XIV avait demandé à Rome l’examen des Maximes des saints ; il finit par en exiger la condamnation.
. — Pourquoi Rome n’eut point de théâtre […] Rome n’eut point, à proprement parler, d’autres Dieux que Rome même. […] Rome n’eut point de théâtre. […] C’est à Rome, la ville sans sérénité, la ville de la loi roide et des codes de morale stoïque. […] Quant à Charles Moor, cet emphatique gredin veut faire de l’Allemagne en paix et en bon ordre une république, auprès de laquelle Rome et Sparte ressembleraient à des couvents de normes235.
On va droit au but et intrépidement dans cette Rome ; la justice et la pitié n’y sont point des barrières. […] Rome ne s’est jamais glorifiée que d’une vertu Qui pût mettre un frein à l’envie : la vertu de Séjan. […] Catilina, acte II, une très-belle scène, non moins franche et non moins vivante, sur la haute bohême de Rome. […] Rome did never boast the virtue That could give envy bounds but his : Sejanus. […] Lead on, And praised be Macro, that hath saved Rome !
Dans la France de 1861 on ne pouvait encore y penser : Tannhaeuser y fit ce pèlerinage de Rome parce qu’on l’y envoya ; mais il dut s’en retourner sans rien avoir obtenu, parce que « le bâton ne se couvrit pas encore de feuilless ». […] Sans doute ils étaient loin de ressembler aux Italiens de Rome ou aux Espagnols de Sagonte ; peut-être y seraient-ils parvenus, si, à deux ou trois reprises, les vieux Aryens n’étaient venus raviver leur sang. […] ROME. — La Société Orchestrale, bien connue dans la haute société et dans le monde artistique de Rome, aussi bien qu’à l’étranger, vient de donner, pour la première fois en Italie, une audition d’une partie du Parsifal, sons la direction de M. […] Le héros fait en effet un pèlerinage à Rome pour que le pape lui pardonne ses péchés.
Au dernier siècle, quand de jeunes Français allaient à Rome où le cardinal de Bernis résida comme ambassadeur de France à dater de 1769, et où il ne mourut qu’en 1794, un de leurs premiers désirs, c’était de lui être présentés, et une des premières choses qu’ils trouvaient d’ordinaire à lui dire, c’était de le remercier du plaisir que leur avaient fait ses jolis vers ; ils s’étonnaient ensuite que le prélat ne répondît point à ce compliment comme ils auraient voulu, et qu’il gardât toute son amabilité et toute sa grâce pour d’autres sujets de conversation. […] Des documents récents, sortis des Archives du Vatican, viennent de jeter du jour sur la seconde moitié de sa carrière, lorsqu’il était ambassadeur de France à Rome. […] Le sort ne lui a pas laissé le temps de réparer ses fautes ni de corriger ses hasardeuses entreprises ; mais Bernis sera un excellent ambassadeur : il a l’insinuation, la conciliation, la politesse ; il représente avec goût et magnificence ; il sera le modèle d’un ambassadeur de France à Rome pendant plus de vingt ans.
L’approche et la vue de Rome lui causèrent un battement de cœur et un enthousiasme qu’il a soin de noter comme peu ordinaire en lui. Après une nuit sans sommeil, il courut d’abord au Forum, et il employa plusieurs mois à se familiariser avec ces lieux célèbres : Ce fut à Rome, le 15 octobre 1764, dit-il, comme j’étais assis à rêver au milieu des ruines du Capitole, pendant que les moines déchaussés étaient à chanter vêpres dans le temple de Jupiter, que tout d’un coup l’idée d’écrire la décadence et la chute de la Ville éternelle se présenta pour la première fois à mon esprit. […] Ce seul premier volume renfermait bien des matières diverses : des considérations remarquables par l’ordre et l’étendue, des récits rapides ; les cruautés et les atroces bizarreries des Commode, des Caracalla, des Élagabal, les trop inutiles vertus des Pertinax, des Alexandre Sévère, des Probus ; le premier grand effort des Barbares contre l’Empire, et une digression sur leurs mœurs ; l’habile et courageuse défense de Dioclétien, sa politique nouvelle qui, toujours veillant aux frontières, se déshabitue de Rome, et qui, présageant l’acte solennel de Constantin, tend à transporter ailleurs le siège de l’Empire ; enfin les deux chapitres concernant l’établissement du christianisme et sa condition durant ces premiers siècles.
Il est question (p. 24) du comte de Verdun « dont la fille, dit-on, avait épousé la fille aînée du maréchal de Tallard. » Je serais dans une grande inquiétude et perplexité pour savoir, dans ce mariage, qui des deux était la fille ou le garçon, si Saint-Simon ne nous disait : « Le maréchal de Tallard s’en alla en Forez marier son fils aîné à la fille unique de Verdun, très riche héritière. » Le cardinal de Bouillon, qui a mécontenté Louis XIV, reçoit l’ordre de quitter Rome et d’aller en exil dans une de ses abbayes ; mais s’il quitte Rome, où le doyen des cardinaux se meurt, il court risque de ne pas devenir doyen du Sacré-Collège à son tour ; car il faut être à Rome pour succéder : « On peut juger de l’embarras du cardinal de Bouillon, entre l’exil et le décanat. » Ici on lit (p. 17) la même phrase avec cette différence : « … outre l’exil et le décanat », ce qui n’a aucun sens.
Ce Vipsanius Minator était un personnage consulaire, vieux romain si entêté de Rome qu’il gêna l’empire. […] En 1595, pendant que Clément VIII, à Rome, frappait solennellement Henri IV de son bâton sur le dos des cardinaux du Perron et d’Ossat, il fit Timon d’Athènes. […] En 1602, pendant que, pour obéir au pape, le roi de France, qualifié renard de Béarn par le cardinal neveu Aldobrandini, récitait son chapelet tous les jours, les litanies le mercredi et le rosaire de la vierge Marie le samedi, pendant que quinze cardinaux, assistés des chefs d’ordre, ouvraient à Rome le débat sur le molinisme, et pendant que le Saint-Siège, à la demande de la couronne d’Espagne, « sauvait la chrétienté et le monde » par l’institution de la congrégation de Auxiliis, il fit Othello.
Hérelle, et dont les manuscrits appartiennent, paraît-il, à la bibliothèque royale de Rome. […] Grazia qui habitait Rome depuis son veuvage, y avait entraîné Jean-Christophe. Jean-Christophe découvrant Rome ! […] Par exemple, les cardinaux n’y sont pas traités avec plus d’honneur que les chapelains à Rome. […] Elle avait la manie de leur imposer des sujets de tableaux, comme l’Institut aux candidats pour le prix de Rome.