En guise de préface Il y a, dans une Revue illustre, un écrivain que je respecte et que j’admire infiniment. […] On m’a rapporté que l’écrivain incroyablement vivace et impétueux qui représente chez nous cette école critique disait un jour à un confrère suspect d’indolence, d’ingénuité et d’épicuréisme littéraire : « Vous louez toujours ce qui vous plaît.
On ne sait pourquoi plusieurs Ecrivains lui ont donné Rotrou * pour Maître. […] Quels motifs ont pu porter un Ecrivain dont la réputation n’a rien de commun avec ce grand Poëte Tragique, à s’acharner contre les hommages rendus de tout temps à sa supériorité ?
Peut-être sera-t-on bien aise de trouver ici un échantillon du style polémique de ce célebre Ecrivain. […] Vous parlez des Ecrivains Grecs que vous n’entendez pas ; vous employez le mot barbare de Basiloi, qui n’est point grec, au lieu de Basileis ; vous vous servez du mot de despote, sans en savoir la signification ; vous avez souvent le mot de demiourgos à la bouche, & vous ignorez ce qu’il veut dire ; vous prenez le nom de Dynastie pour celui d’une Province ou Contrée ; vous appelez les Prêtres Egyptiens des bouteilles ; car c’est ce que signifie le mot choas que vous leur appliquez ; vous faites passer à Hercule le détroit de Calpé & d’Abila dans son gobelet, au lieu de dire qu’il le passa dans un navire, appelé Scyphus : enfin vous êtes véhémentement soupçonné, par plusieurs de vos citations, de ne pas entendre ce dont vous voulez parler.
Saint-Evremont, [Charles de Saint-Denis, Sieur de] né près de Coutance, dans la Basse-Normandie, en 1613, mort à Londres en 1703 ; un des plus Beaux-esprits & des plus polis Ecrivains du Siecle dernier. […] La plus grande partie de ses Ouvrages annonce un esprit cultivé, solide, un Ecrivain consommé dans la connoissance du monde & du cœur humain.
. — Une gloire marchandée, versée à petits coups, convient peut-être aux écrivains à teintes grises dont vous voulez tracer un portrait composé de petites intentions rapprochées ; mais, s’il s’agit d’un poète véritable, lisez son livre et sachez vous incliner. […] C’est un de nos morts… Je prends dans ces lignes toute la part qui m’en revient et qui est à mon intention : cette part, c’est l’envie, l’égoïsme, la médiocrité, la camaraderie ; c’est d’être un compilateur hypocrite, un écrivain à teintes grises, que sais-je encore ?
Cet écrivain eut été plus judicieux, si, loin d’assigner des entraves au génie, de tant parler des règles établies, de crier qu’elles étoient toutes violées dans le Berger fidèle, il eut relevé les vrais défauts de cette pastorale. […] Aubert le Mire met ce directeur de Cythère au rang des écrivains ecclésiastiques.
Ces divinitez sont même des personnages historiques dans les poëmes des écrivains modernes qui choisissent leur scene et leurs acteurs dans les tems du paganisme. […] Celles que des écrivains à qui personne ne refuse de l’esprit, ont hazardées en ce genre-là, n’ont pas autant réussi que celles où ils avoient bien voulu être moins ingenieux et traiter un sujet historique.
Eh bien, voici un écrivain qui ne rabâche pas les idées ou les descriptions de ses maîtres, et qui pourrait bien devenir un jour un grand romancier : Charles Barbara, — un jeune homme qui s’est battu avec la vie et peut-être avec son talent, pour le faire sortir ! […] Mais ce qui le rend différent, ce qui appartient à Barbara, et ce que cet écrivain n’a trouvé qu’en creusant dans la nature humaine, c’est le besoin, subsistant avec une égale force dans les âmes criminelles, de taire son crime et de l’avouer !
Hallays loue le grand écrivain de l’énergie et de l’esprit de suite qu’il montra à se défendre contre les entreprises des badauds. […] Taine, qui pour Sainte-Beuve professait une admiration à peu près complète, ne souscrirait-il pas au jugement de cet écrivain : « Tant qu’on ne s’est pas adressé sur un auteur un certain nombre de questions et qu’on n’y a pas répondu, on n’est pas sûr de le tenir tout entier. — Que pensait-il en religion ?
Le sentiment qui l’a dicté se retrouve sous toutes les formes à l’insu de l’écrivain. […] Zola un maître écrivain qu’il faut toujours écouter, devrait-on le condamner quelquefois. […] Jean Moréas et Paul Adam sont des écrivains, on ne peut le nier, mais il y a écrivain et écrivain, et je crois devoir leur signaler le grand inconvénient qu’il y a à écrire comme ils le font en ce temps de révolution universitaire qui nous mène tout droit au volapück. […] Ricard est un écrivain. […] J’avoue être fort embarrassé pour dire à un écrivain de la valeur de M.
Parmi les écrivains du siècle, Buffon et J. […] Telles furent les destinées de ces deux grands écrivains. […] Aimé Martin, qui le respectait comme un sage et qui l’admirait comme un écrivain, l’aidait à préparer les éditions de ses œuvres, le patrimoine futur de sa femme et de ses enfants. […] Aimé Martin et sa femme étaient dignes de la confiance que ce grand écrivain avait mise en eux ; j’en fis l’usage qu’ils m’avaient eux-mêmes dicté. […] En deux mots, c’est l’écrivain français de la vérité.
Ces deux écrivains ont à eux seuls occupé l’espace de tout leur siècle ; ils ont tellement confondu leur nom avec le nom même de leur patrie qu’on ne peut dire Cicéron sans que Rome tout entière se présente à l’imagination du lecteur, et qu’on ne peut dire Voltaire sans que la France apparaisse avec toutes ses grandeurs littéraires, tous ses talents et tous ses défauts, à l’esprit de l’Europe. Ces deux hommes universels, Cicéron et Voltaire, ont d’autant plus de rapports entre eux que l’un et l’autre ont été plus que des poëtes, des écrivains, des orateurs ; ils ont été des hommes dans toute l’acception du mot, c’est-à-dire qu’ils ont agi en même temps qu’ils ont écrit ou parlé, et qu’ils ont participé, dans une proportion immense, l’un au grand mouvement des choses romaines par l’éloquence, l’autre au grand mouvement de l’esprit humain par la littérature et par la philosophie actives du monde moderne. […] Sa mère, Catherine Daumart de son nom, était une femme d’une grande beauté, d’un esprit délicat et cultivé, centre d’une société choisie d’écrivains, de diplomates étrangers et de courtisans qui recherchaient dans son salon les charmes de sa figure et de son entretien. […] Cette liaison du diplomate italien avec ces deux femmes, l’une de la cour, l’autre du parlement, et la ressemblance des deux enfants, de visage et de caractère, a fait rechercher sans preuve par quelques écrivains curieux des indices de parenté indirecte entre Voltaire et le duc de Richelieu. […] Le poëte et l’homme de cour y mena la vie d’un bénédictin, mangeant au réfectoire des moines, assistant aux offices, veillant dans la bibliothèque ; ce fut là surtout qu’il étudia, sous la direction de dom Calmet, ces questions bibliques et théologiques qui donnèrent plus tard à ses controverses religieuses les armes de l’érudition la plus inattendue dans un écrivain laïque.
Aucun écrivain n’a plus mérité que Corneille le titre de génie créateur. […] Et peut-être, pour la langue, y a-t-il plus loin de ce grand poète à la meilleure pièce de théâtre antérieure à lui, que de Descartes lui-même aux meilleurs écrivains du commencement du dix-septième siècle. […] Aucun écrivain ne s’est examiné avec plus de désir véritable de connaître ses défauts, et d’en faire tourner la critique à la gloire de l’art. […] On aurait mauvaise grâce à noter, dans les créations du poète, les endroits où trébuche l’écrivain. […] Le même écrivain qui tout à l’heure était si obscur, si incertain, et qui paraissait vouloir se donner le change sur la pauvreté de son fonds, redevient l’écrivain le plus clair, le plus franc, le plus sûr de sa pensée, le plus maître de sa langue.
Sur le devant du théâtre, Bossuet, Boileau, Racine, tout le chœur des grands écrivains jouaient la pièce officielle et majestueuse. […] Il est curieux, quand on a connu l’homme de cour par les écrivains et par les peintres, de connaître par Saint-Simon le véritable homme de cour. […] Il l’était autant par nature que par fortune ; son tour d’esprit comme sa position le fit écrivain. […] IV L’écrivain. […] Balzac, aussi profond et aussi puissant visionnaire que lui, n’était qu’un écrivain lent, constructeur minutieux de bâtisses énormes, sorte d’éléphant littéraire, capable de porter des masses prodigieuses, mais d’un pas lourd.
Elle lui rappelle sa vraie fonction et sa destinée qu’un instant elle oublia, quand elle prit en main cet emblème viril : la plume de l’écrivain. […] Possédée par son amant comme femme, comme écrivain la voici qui veut être prise encore par ses maîtres. […] Paul Bourget : « L’écrivain Dorsenne n’avait pas beaucoup de cœur… » — « Qu’importe, s’il avait de l’imagination ! […] Ce sont là circonstances dont on ne tient pas assez compte, quand on juge dans son ensemble la carrière d’un écrivain. […] Toutes les concessions qu’il a faites comme écrivain, il va revenir sur elles, comme psychologue et moraliste.
L’ÉCRIVAIN. […] L’écrivain. […] Plus d’une fois, il est vrai, nos écrivains ont peint des avares, des gens d’affaires et des boutiquiers ; Balzac en est rempli. […] Eugène Sue nous en ont donné plus d’un exemple, et cette thèse remonte à Rousseau ; mais entre les mains de l’écrivain anglais elle a pris une force singulière. […] C’est le masque anglais d’une tête allemande, et lorsqu’un écrivain de talent, qui est souvent un écrivain de génie, vient toucher la sensibilité froissée ou ensevelie sous l’éducation et sous les institutions nationales, il remue l’homme dans son fond le plus intime, et devient le maître de tous les cœurs.
Nul écrivain n’est plus véritablement un poète et, cependant, un réaliste. […] Non que je veuille le présenter comme un grand écrivain déjà. […] Cet écrivain ne se dépêche pas. […] Après cela, ne le prenez pas pour un écrivain fade. […] Entre nos écrivains, M.
Toutefois — et c’est là une erreur qu’ont commise la plupart des écrivains français qui se sont occupés des beaux-arts en Angleterre, — il ne faut point considérer M. […] Tout le monde sait comme il faut entendre le mot curieux appliqué à un écrivain contemporain. […] Dès son premier livre, les Récits de la vie militaire, il a pris rang parmi les écrivains en faveur. […] La façon dont un écrivain comprend la nature est souvent décisive pour caractériser ses goûts et son esprit. […] Un tel écrivain n’a guère le choix de ses procédés littéraires : il est condamné à une abondance de style qui peut facilement devenir fastidieuse.
Universités, facultés de théologie, écrivains, imprimeurs, libraires, colporteurs, ont ordre de contribuer tous à la paix. […] Physicien admirable, il étoit encore écrivain élégant, historien & bel-esprit. […] Diderot, de ne citer que des écrivains modestes. […] Autant d’écrivains associés, autant de systêmes différens. […] En vain Barclai & plusieurs autres écrivains se sont élevés contre cet historien.
Vinet275 Le canton de Vaud et la Suisse française viennent de perdre leur écrivain le plus distingué, l’un de ceux qui faisaient le plus d’honneur à notre littérature. […] Comme orateur, comme professeur, il avait également une puissance, une spontanéité de mouvement, un jet qui était dans sa nature, et que l’écrivain en lui s’interdisait.
Une Esquisse sur la poésie érotique, où l’écrivain passe en revue les divers auteurs qui ont cultivé ce genre, depuis Homère jusqu’à madame Dufresnoy, depuis la Bible jusqu’aux Amours des anges, nous a paru également intéressante et instructive. […] Tissot, déjà honoré à sa première publication du suffrage de Chénier, nous paraît un service de plus rendu par le respectable écrivain à la poésie et aux lettres latines, dont il fait passer dans notre langue une des plus agréables productions.