Ainsi vous avez Pantalone de’ Bisognosi, Vénitien, avec sa fille Isabelle, son fils Oratio, son valet Pedrolino et sa servante Franceschina. […] (Mon père, c’est moi qui suis cette fille et Olympia est ma mère !). […] Stefanello fuit d’abord à Bologne et de Bologne à Rome, ayant pris le nom de Pantalon et sa fille celui d’Isabelle. […] Il se donne à Pantalon pour envoyé par ses ennemis de Venise afin de le tuer ; mais touché de la beauté d’Isabelle, il renonce à son projet et demande la main de sa fille. […] Cependant Oratio, qui poursuit Flaminia, bien qu’il soit aimé d’Isabelle, obtient de Pantalon la main de sa fille Flaminia.
… Alfred de Musset, qui a osé traiter de Sphinx cette fille, au cœur ouvert comme la rue et dans lequel il est aussi facile de descendre, a dit là une sottise de poète. […] rien n’étant plus bête que ces filles-là. […] Il a beau nous raconter la vie de cette fille, qu’il nous dit si jolie et si voluptueuse, il ne rose ni ne rougit son récit de la fraîcheur de sa jeunesse ou de l’émotion de son plaisir. […] Mais on est si heureux de se régaler de l’amour indécent de cette fille et de son… mettez le mot, si vous l’osez ! […] Balzac aussi a peint des filles.
« “Et ma fille ? […] Sauve-toi, sauve tes descendants, sauve ton fils et ta fille ! […] Ta fille, seule, est l’occasion de tes peines. […] Où es-tu née, toi qui resplendis de toute la divinité d’une fille des dieux ? […] » s’écrie-t-il, « n’est-elle pas la fille d’un anachorète ?
Berte aux grans piés est la fille chérie du roi Floire et de la reine Blanche-fleur de Hongrie ; accordée au roi Pépin en mariage, elle arrive avec sa suite composée de Margiste, espèce de gouvernante, d’Alice, fille de Margiste, et de leur cousin Tybert. […] Or, Margiste a sa fille Aliste, suivante de Berte, Aliste qui ressemble à Berte mieux qu’un peintre ne saurait la peindre, et d’ailleurs Pépin n’y regarde pas de si près. […] Elle va, elle erre dans ces bois bien des jours et des nuits, priant la Vierge et les saints, maudissant Margiste, et se répétant maintes fois : « Que diraient le roi Floire et la reine Blanche-fleur, s’ils savaient que Berte, leur fille, est ici ? […] Elle arrive chez Symon, où sont Constance sa femme, et ses deux filles, qui deviennent comme ses sœurs ; car il faut dire que, durant ses périls, Berte a fait vœu, si elle échappait, de ne pas dire qu’elle est la reine et de rester pauvre et méconnue. […] Elle a du roi deux fils, deux bâtards, Heudry et Rainfroy, qui deviendront par la suite de méchants chevaliers ; mais la reine Blanchefleur arrive un jour de Hongrie, pour visiter sa fille si chère.
Approche, fils d’Alpin, dis : où est la fille de Toscar ? […] Mes yeux contemplèrent la beauté de sa fille. […] Elle reconnut la fille de Cornglas. […] Il tombe… Que feras-tu, fille infortunée ? […] ô ma fille !
À sa droite une de ses filles est occupée à relever sa tête et son traversin. […] Plus loin, à la droite du vieillard est sa fille mariée. […] À côté de la fille est sa mère et l’épouse du paralytique. […] La fille mariée paraît écouter plutôt avec plaisir qu’avec douleur. […] Cela justifie le bon choix qu’il a fait pour sa fille ; c’est la vraie cause de l’attendrissement de son visage, de son regard et du discours qu’il lui tient.
les braves petites filles, si saines et si gaies ! […] Que nos filles de bourgeois et d’ouvriers ne les envient pas trop ! […] On ne nettoie que deux fois par an l’appartement de cette ancienne abbesse, fille du Régent. […] Leur éducation de filles nobles leur servira du moins à bien porter la détresse de l’exil — ou à bien monter sur l’échafaud. […] La noblesse est si bien réduite à n’être qu’un nom et qu’un souvenir, que les derniers représentants de ce néant ne peuvent même plus faire élever leurs filles en filles nobles.
Les personnages de la comédie de l’Arétin sont : Liseo, vieillard, chef de famille ; sa femme Maia, ses cinq filles, ses gendres et les amoureux de ses filles, un frère jumeau Brizio, et des valets. […] Liseo le consulte pour l’établissement de ses filles. […] Messer Ipocrito, qui entend la charité à sa façon, sert les amours d’Annetta, une des filles de Liseo, et du jeune Zephiro. […] Ses filles sont donc les miennes, du moins par la charité, et Annetta… ZEPHIRO. […] De ces filles fugitives.
Le 11 juin, madame de Sévigné écrivait à madame de Grignan ce qu’elle savait, ce qu’elle avait vu de l’accueil fait par le roi à madame de Montespan : « Ah, ma fille ! […] Junon tonnante et triomphante. » Le 2 juillet, elle apprend à sa fille le retour d’Io à Versailles, où elle fait son service près de Madame. […] Le 15 octobre, madame de Sévigné écrivait à sa fille « qu’on nommait la comtesse de Grammont pour une des mouches qui passaient devant les yeux ». […] Le 20 octobre, elle écrit cette nouvelle à sa fille, en disant : « Il n’y a plus de chagrin présentement. […] Il se trouve une interruption de cinq à 6 mois dans la correspondance de madame de Sévigné avec sa fille, madame de Grignan étant arrivée à Paris le 22 décembre 1676, et n’étant retournée qu’au mois de juin 1677.
La fille de Cormac attend ici le retour du fils de Torman. […] Trenard, l’aimable Trenard est mort, ô fille d’Inistore ! […] Dis à Fingal, dis à ce roi du désert, le plus beau de tous les guerriers, que je lui donne ma fille, ma fille, la plus aimable des belles. […] Puis-je, jeune encore, puis-je te défendre, fille de la mer ? […] C’est aux filles de Loclin de pleurer.
Il faut lui passer d’être érudite comme à la fille de Pythagore d’avoir été philosophe, comme à la fille de l’orateur Hortensius d’avoir été éloquente, comme à la fille du grand jurisconsulte Accurse d’avoir excellé dans le droit ; de telles vocations filiales n’apportent point de trouble dans les mœurs de famille ; elles ne font, dans l’exception, que les continuer et les confirmer. […] Il s’y montre au-dessus du métier et de la routine : en lisant cette Méthode, on assiste à la manière toute pratique et toute vive dont il élève un de ses fils, et de laquelle sa fille, qui était présente, profita également. […] S’agissait-il de Florus qu’il faisait lire à sa fille, il savait très bien remarquer que l’ouvrage de ce distingué et très élégant écrivain n’a point de valeur historique, et ne doit se lire que comme une œuvre oratoire et un panégyrique tout en l’honneur du peuple romain109. […] Cependant, comme il avait peu de fortune, il dut modérer ses désirs, et ce ne fut que onze ans après la mort du maître qu’il put contracter avec la fille une union à laquelle il avait toujours songé. […] [NdA] L’abbé Fraguier, dans une pièce de vers latins adressée à Mme Dacier, lui parle en termes touchants de cette fille qu’elle pleurait : Quelle consolation, hélas !
. — Légende des filles de Danaos. — Leur origine aquatique. — La trilogie des Danaïdes. […] L’un eut cinquante fils, l’autre cinquante filles. Les fils d’Égyptos voulurent épouser les filles de Danaos. […] Ce sont alors les cinquante fils d’Égyptos s’unissant de force aux filles du pays. […] Le père revient bientôt annoncer à ses filles la magnanime adoption d’Argos.
La jeune comtesse Héléna G***, fille du prince G*** des États-Romains, était veuve d’un officier supérieur des armées italiennes, mort de ses blessures en Espagne. […] « Apprends d’abord, lui dit-elle, qu’à la première fleur de mes années enfantines, je fus admise au service de la fille du roi, dont, en grandissant avec elle, je devins la compagne et l’amie plus que la suivante. […] « Allons, allons, dit la mère à la fille, tout cela n’est que songe, folie, badinage d’esprit ; ne vas-tu pas te faire du chagrin pour cette Ginevra imaginaire et pour cet Ariodant fantastique ? […] Léna, qui était encore dans la fleur de la seconde jeunesse, quoique ayant porté déjà ce fruit de printemps, dans cette enfant, aurait pu lutter de candeur et de fraîcheur avec Thérésina ; en sorte que la fille, par sa précocité, atteignait la mère, et que la mère, par sa lenteur à prendre les années, attendait la fille pour ne former, pour ainsi dire, à elles deux qu’une image de ravissante beauté, répétée dans deux visages, et pour enivrer deux fois le regard. […] Quant à moi, je ne riais plus : j’admirais, et je n’aurais demandé qu’à adorer, sans bien savoir si j’aurais adoré la mère plus que la fille ou la fille plus que la mère, tant ces deux charmes étaient inséparables et confondus.
Elle reste bien une fille de son pays. […] la brave fille ! […] Le lieutenant juge cette fille singulière et amusante. […] Zaza, fille de fille, est chanteuse dans un « beuglant » de Saint-Étienne. […] Là-dessus Cascart, camarade et ancien amant de Zaza, pas jaloux, mais sensé, dit à la bonne fille : « Ma fille, tu perds ton avenir.
La mère de Mme de Lambert, fille d’un riche bourgeois de Paris, était une franche coquette, qui a mérité d’avoir son historiette des plus scandaleuses chez Tallemant des Réaux. […] Combien de fois la vue d’une mère légère et inconsidérée n’a-t-elle pas jeté une fille judicieuse et sensée dans un ordre de réflexions plutôt exactes et sévères ! […] Les Avis à sa fille allaient aussi paraître sans sa permission, lorsqu’elle se décida à donner une édition des deux opuscules en 1728. […] » Ce qu’elle dit là à son fils, elle le redira à sa fille. […] À la vue de la duchesse de Berry, fille du Régent, et de ses débauches grossières, elle se rejetait en idée jusqu’à Julie, duchesse de Montausier.
La fille paraît avoir vingt ans passés, le jeune homme dix-huit à dix-neuf. […] une fille charge une vieille de remettre une lettre. petit ovale. […] On s’arrête donc sur la fille ? […] Encore une fois le père et la mère auraient-ils eu quelque suspicion de la conduite de leur fille ? […] portrait d’une fille qui vient de recevoir une lettre et un bouquet. du même.
Nous ignorerions les égaremens de sa verve insensée, la terreur qu’il inspiroit, la haine qu’on lui portoit, ses débauches infames, sa poltronerie extrême, la honte dont il se couvrit en jettant son bouclier. » Sa querelle avec Lycambe vint de ce que ce dernier, également homme de lettres, mais ennemi de la démence & de l’abus de la poësie, refusa de lui donner sa fille en mariage. […] Soit qu’il fût amoureux de la fille de Lycambe, soit qu’on eût accompagné le refus de termes offensans, il médita quelque vengeance éclatante. […] Les traits, lancés contre Lycambe & sa fille, furent pour eux des coups mortels. […] On croit, au moins, que c’est la raison pour laquelle deux autres filles de Lycambe suivirent l’exemple de leur père. […] Il n’eut qu’un regret : celui d’avoir causé la mort de Lycambe & de sa fille ; regret qu’il tâchoit d’étouffer, en chantant & jouant de quelque instrument : car il étoit musicien, ainsi que tous, les poëtes d’alors.
Mes deux filles m’aiment bien. […] un méchant cadavre dont l’âme est partout où sont mes filles. […] Ma vie, à moi, est dans mes deux filles. […] Monsieur, je suis ainsi avec mes filles. Seulement j’aime mieux mes filles que Dieu n’aime le monde, parce que le monde n’est pas si beau que Dieu, et que mes filles sont plus belles que moi.
Nos familles sont alliées depuis longues années, à ce que dit notre aïeule, et c’est elle qui a ménagé ce mariage depuis longtemps, parce qu’elle était la marraine de la fiancée, parce que la fille sera riche pour notre condition, et que les deux mariés s’aiment, dit-elle, depuis le jour où la fille du bargello, petite alors, était venue pour la première fois chez sa marraine assister, avec nous autres, à la vendange des vignes et fouler, en chantant, les grappes dans les granges avec ses beaux pieds, tout rougis de l’écume du vin. […] Je voudrais bien que ce fût moi, car on dit que c’est une bien belle place, qu’on y gagne bien des petits bénéfices honnêtement, et qu’on est à même d’y rendre bien des services aux femmes, aux mères, aux filles de ces pauvres prisonniers. […] c’est un protecteur inattendu que je trouve dans ma détresse ; tu me secourras, toi, moi qui suis une fille de la montagne, née et grandie à l’ombre de ton couvent ! […] Tu as été le gagne-pain du père, sois le salut de sa malheureuse fille. […] — Sauve-toi, en te courbant sous les myrtes, lui dit sa courageuse compagne, et laisse-moi dépister ceux qui montent à ta poursuite ; une fille n’a pas à craindre d’être prise pour un brigand.
Il meurt des suites de ses blessures, et ses derniers regards, ses dernières caresses sont pour la fille que Dieu lui donne et que Renée prend en antipathie, parce que cette fille n’est pas un garçon. […] Le vis-à-vis de la mère qui n’aime pas sa fille et de la fille qui ne se sent pas aimée par sa mère, voilà tout l’intérêt du livre, et la nuée sombre d’où doit sortir la foudre qui frappera cette mère aux mamelles de bronze, l’altière marquise de Penarvan. […] La fille, heureuse par toutes les fortunes du mariage, sent son bonheur perdu, parce qu’elle ne voit plus sa mère et qu’elle a le remords de lui avoir désobéi. Elle a un enfant, une petite fille, qui s’appelle Renée, comme sa grand’mère. […] A la page 81, il y a un meunier qui compare sa fille, non-seulement « à une rose , mais à une hermine. » Les meuniers de mon pays, à moi, jouent du violon, mais ne sont pas si poëtes !
Lelio, fille en habit d’homme, crue garçon et amante de Fabio. […] Ricciardo soutenait qu’elle accoucherait d’une fille. […] Sa femme accoucha d’une fille. […] Pandolfo appelle sa fille. […] « — La jalousie est fille de l’amour.
Du moins les souvenirs de la petite fille lui retraçaient un palais où elle était élevée, et une foule de gens empressés à la servir. […] L’abbesse de ce couvent était une fille même de Mme de Villette, née du premier mariage. […] Cette dame, qui, par son mariage, tenait à l’une des premières familles de Genève, était Française et Parisienne, fille de M. […] Sa fille, la marquise de Bonneval, qui n’était que jolie, était l’une des femmes les plus délicieuses de son temps. […] Non-seulement il l’a gardée, mais il l’a épousée, et c’est d’elle que vient la fille à marier qui a fait le sujet de la dispute.
Telle est la scène où la Faustin, surexcitée par le rôle qu’elle essaie d’incarner, à la veille de son exalté amour pour lord Annandale, tombe presque entre les bras d’un maître d’armes en sueur ; telle encore cette conversation érotique que Chérie, à la campagne, par une après-midi torride, ses sens près de s’éveiller, surprend de sa fenêtre, entre deux filles de ferme. C’est par une suite d’incidents et de tableaux de ce genre que M. de Goncourt depeint en leurs moments caractéristiques de larges périodes de l’existence de ses créatures, l’enfance de Chérie et l’enfance de celle qui sera la fille Elisa, la vie errante des frères Zemganno avant leurs débuts à Paris, et la vie amoureuse, traversée d’inconscients regrets, de la Faustin au bord du lac de Constance. […] Par cette rare impassibilité, il est resté aussi apte à relever les faits caractéristiques de la gaie et jolie enfance d’une petite fille riche, que de la corruption d’une fille entretenue, ou de l’idiotie progressive d’une prostituée qu’écrase peu à peu le perpétuel silence du régime cellulaire. […] L’on assiste aux tâtonnements d’un gymnaste cherchant un tour entrevu ; à la brillante et heureuse folie de son succès ; aux révoltes cabrées d’une fille à moitié maniaque, à son « hérissement de bête » devant la porte de sa prison, à l’alanguissement graduel de sa volonté meurtrie et matée. Ce que M. de Goncourt nous montre, ce sont les colères d’une petite fille gâtée, se roulant par terre dans la rage d’une soupe ôtée ; l’affollemenl d’une jeune femme mourant de sa chasteté, et courant à la quête d’un mari ; l’état d’âme inquiet et alangui d’une actrice entretenue, élaborant un rôle de grande amoureuse, se jetant dans le plus poétique et le plus émouvant amour, abandonnant le théâtre, puis reprise par lui, récupérant ce coup d’œil aigu d’observatrice qui la fait inconsciemment mimer la mort de son amant.
L’homme touffu (Dyerma) Un père de famille, à sa mort, laissa deux orphelins, un fils appelé Daouda et une fille du nom d’Aïssata. […] Une fois rentré au village, il courut trouver le roi et lui dit : « Kuohi, je sais où il y a une fille d’une beauté sans égale et je puis te l’amener, à condition que tu me donnes des hommes pour l’enlever car elle est gardée par son frère qui est d’une extrême cruauté ». […] C’est là que se trouve la jolie fille que nous devons amener au kuohi. […] Si tu me promets un présent de valeur, dès demain tu auras en ton pouvoir la jolie fille, sœur de celui qui a tué plus de la moitié de tes guerriers. — « Trouve le moyen de me procurer cette jeune fille, déclara le kuohi et ton fils aura pour femme une de mes filles ».
Aussi Molière, qui a fait châtier Sganarelle par une fille d’esprit, choisit une ingénue pour duper Arnolphe. […] L’aïeule est devenue l’ennemie des petits-enfants ; le père se fait le tyran de sa fille. […] Ce méchant poète est un cupide, qui convoite la dot plus que la fille ; il est découvert : voilà le dénoûment. […] Sorte de petit Tartufe littéraire, dont l’espèce n’est pas rare d’ailleurs, il flatte le travers de la mère pour arriver à la fille, et par la fille à la dot. […] Je n’ai pas peur de l’honnête liberté de ses discours : une fille qui montre ainsi sa pensée n’a rien à cacher.
Sa mère l’a fiancé à une jeune orpheline dont elle a fait sa fille adoptive. […] Son fils Henri et sa fille Fanny ont grandi dans cette illusion. […] Sa fille l’a jugée sans le savoir, et l’a condamnée. […] Madame Bernard peut se rassurer, celle qui va devenir sa fille a assez souffert, elle l’aimera comme lui. […] Il montre d’abord le séducteur puni par sa rupture avec la fille qu’il a rendue mère.
-E. van Tuyll van Serooskerken van Zuylen était fille des nobles barons ainsi au long dénommés. […] — Pas absolument mauvaise, dit le père, puisque cette fille en est née. […] monsieur Meyer, que voulez-vous donc que je dise à la fille ? […] Cette fille ne souffrira pas ? […] Un joli jeune homme Savoyard, habillé en fille.
Elle avait toujours eu un grand goût pour élever les enfants, pour les enseigner, les reprendre, les morigéner : c’était un de ses talents particuliers et prononcés : « J’ai grande impatience, écrivait-elle à Mme de Brinon, la première directrice de ces écolières, de voir mes petites filles et de me trouver dans leur étable… J’en reviens toujours plus affolée. » De Rueil, l’institution fut transférée à Noisy, où elle continua de croître : Mme de Maintenon y consacrait tous les moments qu’elle pouvait dérober à la Cour. […] La morale que Mme de Maintenon tira des représentations d’Esther et de l’invasion des profanes fut dorénavant de dire et de redire sans cesse à ses Dames : « Cachez vos filles et ne les montrez pas. » Du passage de Racine et de celui de Fénelon à Saint-Cyr, il résulta (toujours au point de vue de la fondation et du but) plusieurs inconvénients au milieu des grâces. […] Avertie par les premiers relâchements et par les fantaisies légères qu’elle avait vues poindre, elle s’occupa à faire à ses filles un rempart de leurs constitutions et de leur règle ; elle comprit, comme toutes les grandes fondatrices, qu’on n’arrive à tirer de la nature humaine un parti singulier et extraordinaire sur un point qu’en la supprimant ou la resserrant par tous les autres côtés. […] Le caractère grave de Mme de Maintenon se trouve empreint à chaque ligne dans le petit livre adressé aux Dames et intitulé : L’Esprit de l’institut des Filles de Saint-Louis. […] Pendant les guerres, il sait qu’il a à Saint-Cyr dans ces jeunes âmes, filles de Saint-Louis et de la race des preux, « des âmes guerrières, bonnes religieuses et bonnes Françaises ».
L’homme politique n’a pas cru déroger à sa pensée en écrivant La Fille du millionnaire. […] La fille de ce Μ. […] Or, pour loger son centaure de gendre et sa fille, Μ. […] Une fille à marier, avec une dot de six millions, opère ce miracle, qui n’est pas un bien grand prodige ; mais il est vrai que Μ. […] Tous les autres rôles, qui tournent autour de ceux-là, n’existent que pour mettre en relief la fille du millionnaire, bête comme une dot de six millions, et qui abuse encore de cet énorme droit.
— Et vous, me dit-il, vous êtes bien Magdalena Zampognari, fille de Francesca Bardi et de Domenico Cortaldo, vos père et mère, du village de Bel-Sguardo, en plaine ? […] que tu as raison, dit ma belle-sœur à ma fille ; si mon pauvre mari avait pensé comme toi, je ne serais pas sans appui sur cette terre. […] Moi, j’étais bien triste aussi, mais je me raisonnais en me disant, à part moi : Ils ne partageront du moins ni ma sœur ni sa fille, ni mon enfant, ni mon pauvre chien. […] Ce fut bien là le malheur ; ces enfants s’aimaient trop pour que la fille devînt une grande dame de Lucques, et pour que le garçon fît une autre fortune que dans le cœur d’une fille des châtaigniers. […] … c’est plus que ma pauvre tête, ajoutai-je en pleurant ; c’est la vie de toute ma famille, c’est le père nourricier de ma sœur, de mon neveu, de ma fille et de moi !
Sa fille, née en Suisse, dans le frais Appenzel, avait plus tard doré son enfance au soleil d’Espagne. […] La détresse menaçante, la vue surtout de sa fille, allaient la forcer peut-être à écrire. […] s’écriait-elle elle-même égarée ; ma chère fille ! ma pauvre fille ! […] La mère ne parla point en particulier à sa fille.
Il y a Théophile Gautier et ses filles, Peyrat, sa femme et sa fille, Gaiffe, et un de ces interlopes quelconques, qui semble toujours faire le quatorzième de la société. […] Pauvre fille ! […] Procureur avait une fille mariée. Son gendre vint se plaindre à lui que sa fille se laissait aller à la boisson. […] Sa fille avait de vingt-cinq à trente ans.
Mlle Eugénie de Guérin, fille de M. […] La simple fille de la terrasse du Cayla n’était point une Corinne. […] Quoiqu’elle ne ressemblât guère à un sphinx, cette aimable fille au long sourire, elle en avait peut-être, quand on regarde à sa vie placide et réglée, l’immobilité. […] Il avait ses filles cependant. […] Les filles de Milton voyaient l’orbe du génie paternel se coucher sur leurs têtes, dans un horizon orageux.
Il y a en montre des exemplaires de La Fille Élisa. […] Je viens de voir, sur un boulevard neuf, une grande librairie, qui n’a en montre que La Fille Élisa, étalant par toutes ses vitrines, aux gens qui s’arrêtent, mon nom, mon nom seul. […] Et aussitôt Le Tintamarre a fait parvenir pour sa défense, à ce qu’on m’a dit, un exemplaire de La Fille Élisa, annoté par un de ses légistes. […] Sa fille, la Lancière, n’y est pas. […] Est-ce que la pauvre fille, la dernière des personnes qui me soit sérieusement attachée, est-ce que je vais la perdre, et rester tout seul, tout seul sur la terre, sans une affection, sans un dévouement.
j’ai combattu soixante ans pour ta gloire ; J’ai vu tomber ton temple et périr ta mémoire ; Dans un cachot affreux abandonné vingt ans, Mes larmes t’imploroient pour mes tristes enfants : Et lorsque ma famille est par toi réunie, Quand je trouve une fille, elle est ton ennemie ! […] — C’est ton père, c’est moi, C’est ma seule prison qui t’a ravi ta foi… Ma fille, tendre objet de mes dernières peines, Songe au moins, songe au sang qui coule dans tes veines : C’est le sang de vingt rois, tous chrétiens comme moi ; C’est le sang des héros, défenseurs de ma loi, C’est le sang des martyrs. — Ô fille encor trop chère ! […] Si Lusignan ne rappelait à sa fille que des dieux heureux, les banquets et les joies de l’Olympe, cela serait d’un faible intérêt pour elle, et ne formerait qu’un dur contresens, avec les tendres émotions que le poète cherche à exciter.
Le 26, madame de Sévigné écrit : « On la croit toute rétablie dans sa félicité. » Enfin, le 2 septembre, elle raconte à sa fille que « la vision de madame de Soubise a passé plus vite qu’un éclair… Au jeu, elle a la tête appuyée familièrement sur l’épaule de son ami. […] L’on qui suit regarde le roi : « On (le roi) joue fort gaîment, quoique la belle garde sa chambre. » Le 30 septembre, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Tout le monde croit que l’ami (le roi) n’a plus d’amour, et que Quanto (madame de Montespan) est embarrassée entre les conséquences qui suivraient le retour des faveurs, et le danger de n’en plus faire, crainte qu’on n’en cherche ailleurs. […] Madame de Sévigné écrit, le 2 octobre, à sa fille « que la veille l’ami et l’amie (le roi et madame de Montespan) avaient passé toute la journée ensemble, La femme (la reine) était venue à Paris ; on dîna ensemble. […] Le 15 du même mois, elle adressait à sa fille ces réflexions d’une profonde sagesse et d’une parfaite honnêteté : « Si Quanto avait bridé sa coiffe à Pâques de l’année qu’elle revint à Paris, elle ne serait pas dans l’agitation où elle est. […] et moi, ma fille, je vous dis pour être à la mode : C’est Langlée. »
Nous connaissons très bien ce comte de Grignan par les lettres de madame de Sévigné à sa fille. […] Les maris que la marquise de Rambouillet donnait à ses filles, prouvent mieux son bon goût que le contraire n’est prouvé par la fréquentation de quelques écrivains ridicules dans sa maison qui était ouverte à tout le monde. De 1650 à 1660, nous voyons donc la marquise, âgée de 70 à 80 ans, sa seconde fille mariée au comte de Grignan et de temps à autre madame de Montausier ; mais on ne retrouve que rarement, à l’hôtel Rambouillet, madame de Longueville, sa fille, madame de Nemours ; madame de Sablé, les Scudéry même. […] Plus tard, M. de La Rochefoucauld étant devenu goutteux et madame de La Fayette maladive, leur mauvaise santé les rendit nécessaires l’un à l’autre. « Je crois, disait madame de Sévigné, que nul amour ne peut surpasser la force d’une telle raison. » Madame de Sévigné date des lettres à sa fille, tantôt de chez M. de La Rochefoucauld où était madame de La Fayette, ou de chez madame de La Fayette où était M. de La Rochefoucauld. […] En 1671, madame de Sévigné écrit à sa fille qu’elle a la première place dans son cœur, madame de La Fayette la seconde.
La fausse fiancée (Malinké) Un fama fit demander à un autre fama de lui donner sa fille Dêdé en mariage et celui-ci y consentit. […] Alors la vieille lui déclara ceci : « La femme qui est chez toi comme ta femme n’est pas la vraie fille du roi. […] Si tu tiens à savoir la vérité, fais venir ici toutes les filles du village et ordonne leur de répéter la chanson qu’elles chantent le matin en effarouchant les oiseaux pilleurs de lougans ». Le massa fit convoquer toutes les filles du village, chacune portant l’enfant confié à ses soins.
bonne fille que vous êtes ! […] c’était la fille de maître Ambroise, Vincenette. […] Si elle était à Arles, les filles de son âge se cacheraient en pleurant, car après elle on a brisé le moule ! […] vas-y, répond l’impitoyable père à sa fille ; vas-y, avec ton mendiant, courir les champs. […] Vénus était fille de l’onde.
La Renée Mauperin qu’ils ont inventée, et non étudiée sur le vif comme ils le prétendent, commence comme une fille qui finit comme elle n’aurait jamais commencé. […] Telle est la fin résignée, touchante, expiatrice, de cette fille amazone, nageuse et blagueuse, comme elle dirait elle-même dans le livre de MM. de Goncourt, et qui rentre dans la simplicité des filles qui ont été nos mères, de la jeune fille des sociétés droites, de la jeune fille éternelle que des temps corrompus veulent transformer en je ne sais quel horrible et insupportable androgyne ! […] Cet écrivain d’un talent raffiné et d’un coloris si souvent charmant, sur qui j’aurais presque pleuré quand il tomba de ses premiers romans sur le trottoir de La Fille Élisa, est resté meurtri et taché de cette chute. […] … M. de Goncourt, métamorphosé en capucin du Naturalisme, tend la main et demande l’aumône à toute femme et fille qui a la moindre petite piécette d’un document humain à lui donner. […] Mélange de quêteur et de confesseur, qui n’exige pas non plus le nom des jeunes filles et des toutes petites filles qui vont aller à confesse à lui, M. de Goncourt aura fondé un établissement de charité utile à la littérature naturaliste et à ses indigences, qui sont grandes, à ce qu’il paraît.
Le vieux galérien avec lequel il fut accouplé avait une fille à Livourne, blanchisseuse sur le port, une bien belle fille, ma foi ! […] Et qui sait si, pendant ce temps, je ne pourrai pas, comme la fille du galérien de Livourne, trouver moyen de le faire sauver de ses fers, fallût-il mourir à sa place ? […] Mais une pauvre fille des montagnes, amoureuse et désolée, mon père et ma tante, excusez-moi cela, ne pense pas à tout à la fois ; je ne pensais alors ni à moi, ni à vous, mais au pauvre Hyeronimo. […] — Et ma fille ? ma fille ?
» Je dis mufle, car non seulement il abandonna la pauvre fille, mais il paraît l’avoir abandonnée hypocritement. […] Deux mois plus tard, les Valmore sont sur le pavé de Milan, abandonnés, avec leurs deux petites filles, par un impresario en faillite. […] Le prénom d’Hyacinthe a pu être donné à la fille aînée de Mme Desbordes-Valmore à cause de ce monsieur, mais seulement en raison de cette amitié. […] Il épousa en 1807, à l’âge de vingt-trois ans, Mlle de Comberousse, fille du président du Conseil des Anciens : ce fut un mariage d’amour. […] Elle perd sa fille Inès, de la phtisie, à vingt et un ans ; elle perd son frère, ses sœurs, sa plus chère amie Caroline Branchu, sa fille Ondine.
Les garçons et les filles de la ferme étaient dérobés aux rayons de la lune par l’épaisseur obscure de ce fouillis. […] « La fille a rougi ! […] « Mais à la troisième il m’a dit : — « Je te comprends ; tu auras ma fille. […] » ajoutaient les filles. […] Les garçons et les filles se montrèrent alors, et, s’avançant en ricanant vers lui : « Pauvre innocent, lui criait-on de toutes parts, tu ne vois donc pas qu’on se moque de toi depuis ce matin ?
Elle perdit son père de bonne heure ; sa mère, qui s’était remariée, à un homme qui avait une charge à la Cour, la plaça en qualité de fille d’honneur auprès de Madame lorsque cette sœur de Charles II épousa le frère de Louis XIV (1661). […] On a, par une note de Colbert41, le détail circonstancié des deux premiers accouchements de Mme de La Vallière, qu’on retira, à cet effet, de l’appartement des filles de Madame, pour la loger dans le jardin du Palais-Royal. […] La reine, épouse de Louis XIV, avait été très sensible en effet à cette faveur de Mme de La Vallière, qui datait de si peu de temps après son mariage, et elle en avait versé plus de larmes qu’on ne le supposait généralement de son apparente froideur : « Voyez-vous cette fille qui a des pendants de diamants ? […] En mai 1667, le roi, avant de partir pour l’armée, avait envoyé un édit au Parlement, avec un préambule qu’on dit écrit de la belle plume de Pellisson ; il avait, par cet édit, reconnu une fille qu’il avait eue de Mme de La Vallière, et conféré à la mère le titre et les honneurs de duchesse. […] Comme religieuse, comme carmélite et fille de sainte Thérèse, ce n’est point à nous à nous permettre de lui chercher ici des termes de comparaison.
Elle eut, vers le milieu de sa carrière, un bonheur dont toutes les mères qui écrivent ne se seraient pas accommodées : elle eut des filles qui l’égalèrent par l’esprit, et dont l’une la surpassa par le talent. La mère de Mme Émile de Girardin présida longtemps aux succès et à la renommée poétique de sa fille ; elle en reçut des reflets qui la réjouirent, qui la rajeunirent, et qui ne l’éclipsèrent pas. […] Une jeune femme, orpheline et veuve à vingt ans, se retire dans un château, chez sa belle-sœur, pour s’y livrer à son deuil d’Artémise auprès du mausolée de son époux, et s’occuper de l’éducation de sa fille. […] Et tout d’abord Alfred, à peine arrivé au château, trouve Suzette, une fille de concierge, mais élevée un peu en demoiselle, et, en la voyant, il ne peut s’empêcher de s’écrier assez militairement devant Léonie : « Ah ! […] [NdA] Léonie de Montbreuse était dédiée, dans la pensée de Mme Gay, à sa fille Mme la comtesse de Canclaux, née du premier mariage.
Des actes farouches s’accomplissent, une mort soudaine, une tentative de viol, le double assassinat d’une vieille usurière et d’une mûre mystique ; et ces faits se répercutent en d’infinis affolements ; l’on assiste au trouble naissant puis despotique et mortel que cause, en une pauvre cervelle de petite fille, le souvenir d’un passé de cruauté et de souffrance ; dans Crime et châtiment l’horrible fièvre du remords sévit, étreint le meurtrier, le relâche, l’endurcit, le rompt et le prosterne en une faiblesse mêlée de férocité et de désespoir, jusqu’à ce que, cerné par la société, retranché de sa famille et renié de lui-même, il trouve auprès d’une humble fille le secret oublié des larmes et la paix du châtiment. […] Enfin celle qui personnifie la mère douloureuse et voilée de ces drames, la créature souillée et candide qui répand sa douleur en pitié, on sait sa physionomie, le détail de sa chambre, les pièces de son costume ; celle qui restaura la paix dans l’âme défaite du criminel et lui rendit, par quelques paroles tremblantes, la joie de posséder des frères, est une pâle petite fille à la figure menue, dont les yeux, sous des cheveux blonds de lin, sont purs. […] C’est avec son chapeau, sa jupe et son ombrelle de fille, qu’elle assiste à l’agonie de son père, dans une chambre dont l’horrible misère est banale et ouverte à la curiosité des passants. […] L’ivrognerie et le crime happent les affamés ; et Marmeladoff ayant, dans sa faiblesse, ruiné les siens et prostitué sa fille, a l’horrible et inconscient cynisme de parler, quand il implore la pitié d’étrangers, de la « propreté » qui est nécessaire à Sonia dans son métier : et c’est obsédé par la pauvreté, craignant pour sa sœur et l’âme blessée de l’amer orgueil des privations, que Raskolnikoff conçoit et résout un misérable crime. […] Les criminels, les débauchés, les filles séduites et les filles souillées, les petites méchantes gens, toute la saleté et les pustules du corps social, sont oints et pansés de ses maigres mains ; avec de simples paroles de compassion, ils sont consolés et attendris par l’articulation de leur sourd et gros murmure.
… Puis c’est, à l’arrière-plan, Mme des Houlières, besoigneuse, « ayant eu des malheurs », intrigante, cherchant à placer ses deux filles, suspecte d’un peu de libertinage d’esprit, avec je ne sais quoi déjà du bas-bleu et de la déclassée… Voici, en revanche, deux perles fines, deux fleurs de malice et de grâce : Mme de Caylus, si vive, si espiègle et si bonne, et la charmante Mme de Staal-Delaunay, qui fait penser, par son changement de fortune et par la souplesse spirituelle dont elle s’y prête, à la Marianne de Marivaux Une révérence, en passant, à la sérieuse et raisonneuse marquise de Lambert, et nous sommes en plein xviiie siècle, parmi les aimables savantes et les jolies philosophes. Voici Mme du Châtelet, l’amie de Voltaire, l’illustre Émilie, avec ses globes, ses compas, sa physique et sa métaphysique, esprit viril, n’ayant que des vertus d’homme, dépourvue de pudeur à un degré singulier si l’on en croit son valet de chambre Beauchamp Puis, c’est Mme d’Épinay, l’amie de Jean-Jacques et de Grimm, bien femme celle-là, et bien de son temps ; très encline aux tendres faiblesses et parlant toujours de morale ; une brunette maigre et ardente gardant, avec sa philosophie et son esprit émancipé, on ne sait quelle candeur étonnée de petite fille ; bref, une de celles qui ont le plus drôlement et le plus gentiment confondu les « délicieux épanchements » de l’amour avec « l’exercice de la philosophie et de la vertu ». […] Il commet beaucoup d’autres omissions, dont nous devons le remercier pour nos filles Près de Mme d’Épinay, Mme d’Houdetot, si plaisante par son ignorance du mal, par son obéissance prolongée aux bonnes lois de nature, par son indulgence que la Révolution ne put même inquiéter, et par le divin enfantillage d’un optimisme sans limites Et, après cette colombe octogénaire, voici surgir Mme Roland, une fille de Plutarque, une enthousiaste, une envoûtée de la vertu antique, qui, lorsqu’elle écumait le pot chez sa mère, songeait à Philopœmen fendant du bois Voici trois maîtresses d’école, trois enragées de pédagogie : Mme de Genlis, le type de la directrice de pensionnat pour demoiselles, sentimentale et puérile ; Mme Necker de Saussure, esprit solide et supérieur, d’un sérieux un peu funèbre, le modèle des gouvernantes protestantes ; Mme Guizot, très bonne âme, avec quelque chose d’ineffablement gris, écrivant ce que peut écrire une demoiselle qui, à quarante ans, épouse M. […] Vous êtes restée jusqu’au bout la petite fille qui, dans les traînes du Berry, inventait de belles histoires pour amuser les petits pâtres… On assure que vous avez vécu fort librement : c’est que vous ne pouviez ni vous garder de la passion ni vous y tenir, votre pente étant surtout à la pitié et à la charité maternelle, qui est la vraie mission de la femme. […] Vous aimiez la nature parce qu’elle apporte à ses fidèles l’apaisement et la bonté, et vous aimiez les beaux paysans et les beaux ouvriers parce qu’ils vous semblaient plus près de la nature, ô grande faunesse, fille de Jean-Jacques !
L’abbé Sombreval, le prêtre athée et marié, qui feint de se convertir pour que sa fille ne meure pas ; l’orgueilleux, farouche et impassible abbé de la Croix-Jugan, effroyable sous les cicatrices de son suicide manqué ; le chevalier de Mesnilgrand, le truculent et flamboyant athée…, il les voit immenses, il les aime, il bouillonne d’admiration autour d’eux. […] Un mois après, sans avoir rien dit, elle entre une nuit dans la chambre de l’officier et se livre, toujours sans dire un mot (le Rideau cramoisi) Le comte Serlon de Savigny empoisonne sa femme, de complicité avec sa maîtresse Hauteclaire, fille d’un prévôt, avec laquelle il fait des armes toutes les nuits. […] Elle empoisonne sa fille par jalousie. […] La duchesse, qui est innocente, se fait fille publique pour se venger. « Je veux mourir, dit-elle à l’un de ses clients d’une nuit, où meurent les filles comme moi… Avec ma vie ignominieuse de tous les soirs, il arrivera bien qu’un jour la putréfaction de la débauche saisira et rongera enfin la prostituée et qu’elle ira tomber par morceaux et s’éteindre dans quelque honteux hôpital. […] Il y a dans l’Ensorcelée une pauvresse, ancienne fille de joie, Clotilde Mauduit : elle devient sibylline, monumentale de mystère, de dignité et d’orgueil.
d’avoir une pareille fille ; mais les libertins ne savent pas tous les bâtards qu’ils font ; sans cela ils ne les feraient pas !) […] comme dit Michelet) et toute mère qu’elle se trahisse encore » fait l’effet d’une vieille fille, à l’imagination de son lecteur. […] Avec cette air vieille fille que le bas-bleuisme endoctrineur lui a donné, Mme André Léo croit, comme les vieilles filles, à l’amour qu’elle confond avec le mariage, dans sa théorie ; menée, malgré elle, à cette conclusion que le but de la vie, c’est le bonheur du cœur, — la grande idée, hélas ! […] Que sont miss Edgeworth, miss Inchbald Simpson, miss Martineau et toutes les misses du diable de l’Angleterre, qui ont écrit des livres moraux sur l’éducation et sur le mariage, en comparaison de Mme André Léo, l’auteur du Mariage scandaleux et des Filles de M. […] Les Filles de M.
Le 1er septembre 1673, madame de Sévigné écrit à sa fille : « J’ai soupé avec l’amie de Quanto (avec madame Scarron). […] Cette dame (madame Scarron) a parlé de vous avec une tendresse et une estime extraordinaires ; elle dit que personne n’a jamais tant touché son goût, qu’il n’y a rien de si aimable ni de si assorti que votre esprit et votre personne. » Cette lettre est rapportée ici pour montrer l’union et la conformité de mœurs et d’esprit qui existaient entre madame Scarron, madame de Sévigné, sa fille, et leur société. […] Il est constant, par une lettre de madame de Sévigné à sa fille, du 7 août 1675, qu’à peu près à la même époque de l’année 1673, madame de Montespan et madame Scarron étaient en guerre ouverte. […] Leur amitié est attestée par une lettre de madame Scarron à madame de Saint-Géran, et par celles que nous avons déjà vues de madame de Sévigné à sa fille. […] Madame Scarron avait pris chez elle sa fille (depuis comtesse de Montgon), qui passait tantôt pour la sœur de ces petits princes, tantôt pour leur cousine. » 96.
Un an après avoir perdu sa fille, la marquise de Rambouillet, âgée de quatre-vingt-deux ans, succomba elle-même à sa douloureuse vieillesse. […] Son existence dans le monde était finie depuis longtemps ; les traditions de sa société étaient dispersées et en faisaient fleurir de nouvelles ; la duchesse de Montausier, sa fille, était employée à la cour ; des honneurs de cour remplaçaient, dans ce reste de sa famille, les honneurs personnels que la marquise avait obtenus ; on ne connaissait plus qu’une gloire, celle qu’on tenait de la faveur de Louis XIV. […] Le duc de Saint-Simon, dans une de ses notes sur les mémoires de Dangeau, sous la date du 10 mai 1690, reproche à madame de Montausier d’avoir accepté la place de dame d’honneur de la reine, dont la duchesse de Navailles avait été dépouillée pour avoir, dit Saint-Simon, fait murer une porte secrète par où le roi se rendait de nuit dans la chambre des filles de la reine. […] Le roi croyait que la duchesse avait fabriqué une lettre fausse au nom du roi d’Espagne, pour informer la reine de France, sa fille, des amours du roi avec madame de La Vallière.
tu mentais aussi, pauvre fille ! […] Elles hésiteront à mener leurs filles à ses sermons. […] Puis, quelle figure ferait-il devant sa fille Béatrice ? […] Hélène n’est pas une mauvaise fille. […] pauvre fille et pauvre garçon !
Feu notre ami Greuze n’eût pas manqué de prendre l’instant précédent, celui où un père, une mère, envoient leur fille à son époux. […] En effet, quel est celui d’entre nous qui, possesseur d’un chef-d’œuvre de peinture ou de sculpture capable d’inspirer la débauche, ne commence pas à en dérober la vue à sa femme, à sa fille, à son fils ? […] Je ne puis me dissimuler qu’un mauvais livre, une estampe malhonnête que le hasard offrirait à ma fille suffirait pour la faire rêver et la perdre. […] -même la chaumière ou la mère qui surprend sa fille sur une botte de paille ? […] Au centre de la toile et du tableau, une vieille, le dos courbé, le visage allumé de colère, les poings sur les côtés, gourmandant sa fille étendue sur une botte de paille qu’elle partage avec un jeune paysan, pauvre lit que je troquerais bien pour le mien, car la fille est jolie ; elle n’y gagnerait pas.
La fille de M. […] Sa femme l’a trahi et abandonné, en lui laissant une fille sur les bras. […] Sa maison est devenue la sienne ; elle s’est faite la mère de sa fille et la fiancée à son fils. […] Mais c’est la fille perdue par lui qu’il veut chasser du monde honnête ! […] Pour faire reculer celui qui l’aime, la pauvre fille prend le masque d’une courtisane.
Rousseau dans l’Émile, la société serait infiniment mieux composée, qu’on n’irait pas en partie carrée dîner à la barrière, et que votre fille ne serait pas muette ! […] C’était une fille de deux à trois ans. […] Il avait divisé les ateliers afin de séparer les sexes, et que les filles et les femmes pussent rester sages. […] soyez honnête fille ! […] Et, secondement, où pouvait mourir une fille publique, née sans père ni mère, débauchée de mœurs d’abord, de misère ensuite ; où pouvait-elle mieux mourir que dans un hospice, providentiellement recueillie par la bienfaisance, et dans la couche préparée par de saintes filles sous les ailes de la religion ?
Cette sçavante fille étoit d’un caractère tout opposé à celui de la belle & célèbre Lyonnoise. […] Il la fit héritière de ses études, la nomma sa fille d’alliance. La véritable fille de Montaigne, madame la vicomtesse de Gamaches, donnoit le nom de sœur à mademoiselle de Gournai. […] On l’y appelle orgueilleuse, laide, acariâtre, coureuse, débauchée, pucelle de cinquante-cinq ans, fille de joie.
Je saluai la mère, qui me présenta à sa fille. […] Cette charmante apparition de Terni avait alors à peu près dix-huit ans ; elle était fille de madame Sophie Gay, femme supérieure très-méconnue. […] De plus, madame Gay, après avoir possédé une opulente fortune, était tombée dans une médiocrité d’existence qu’elle ne soutenait que par le travail littéraire, souvent si mal rémunéré ; elle craignait la pauvreté après elle pour cette enfant : elle pouvait penser que le double talent de la mère et de la fille, et leur double travail, apporteraient un peu plus d’aisance à la maison, que sa fille se ferait avec ses vers une propre dot de sa gloire. […] La mère et la fille logeaient à cette époque dans un petit entresol humide et bas de la rue Gaillon, carrefour de rues qui vont des Tuileries au boulevard, pleines de bruit, de mouvement et de boue. […] Je fus reçu avec accueil par la mère et la fille, comme un ami qu’on aurait éprouvé vingt ans.
Fille d’amour, as-tu jamais connu des jouissances pareilles ! […] Et il embrasse sa fille en pleurant. […] Lionnette est donc fille d’une courtisane et d’un roi. […] Dès lors, nous allons voir se battre, en Lionnette, la fille de roi et la fille de fille. […] L’homme, impatienté, bouscule l’enfant ; et tout à coup, dans la fille de roi et dans la fille de fille, la mère fait explosion.
Cette fille voulait aussi Qu’il eût du bien, de la naissance, De l’esprit, enfin tout. […] Le premier acte, c’est l’exposition : Certaine fille, un peu trop fière, Prétendait trouver un mari…, etc. […] On dit que jamais fille n’a eu de plus belles espérances que celle-là. […] Pour ce qui est de la fille d’auberge, je crois que c’est plutôt une fille d’aubergiste, il y a une nuance ; mais, enfin pour ce qui est de la jolie Limousine qu’il a remarquée dans une auberge, voici ce qu’il en dit : « Rien ne m’aurait plu [dans cet affreux gîte qu’il vient de peindre], rien ne m’aurait plu sans la fille du logis, jeune personne et assez jolie. […] La pauvre fille, croyant bien faire, alla quérir aussitôt sa cale de cérémonie pour me la montrer.
Louisette abandonnera sa fille, quoiqu’elle soit très bonne mère. […] » À ce moment, un domestique vient dire que le comte réclame sa fille. « Dites-lui, répond la comtesse, qu’il vienne la chercher lui-même. » Il vient. « J’imagine, dit-elle, que vous n’allez pas marier votre fille, ma fille, au fils de votre maîtresse ? […] Elle a totalement oublié que Marguerite Gautier est, après tout, une fille, et une fille de luxe. […] Et Cécile, fille de Paris, avoue son trouble. « Oh ! […] Brieux, les Trois filles de M.
Admettez qu’avec cette supériorité de donnée première, la femme de chambre des Mémoires en question fût un brin de fille… de génie, comme par exemple la Suzanne du Mariage de Figaro, quel ouvrage délicieux n’auriez-vous pas en perspective ! […] Ce qu’a fait dernièrement en Angleterre cette fille de compagnie, cette espèce de gouvernante anglaise chez un garçon, qui a tiré de sa situation même un livre poignant de vérité, une âpre peinture des mœurs anglaises, pourquoi une femme de chambre française ne le ferait-elle pas à son tour ? […] Que ce soit Trissotin ou Bélise, l’être littéraire, auteur de ce livre, qui devrait être écrit par une fille d’action, brave sur le mot, mais qui ne le caresse pas, n’a pas montré que le petit bout de l’oreille. […] sans peur) de la femme la mieux placée pour les connaître, je dis qu’il est temps d’en finir avec ce monde écœurant de drôlesses, qui a pris tant d’importance dans les préoccupations des écrivains du dix-neuvième siècle, qu’on dirait qu’en dehors des filles, il n’y a plus en France de mœurs à peindre et de sentiments à étudier. […] Commencé par des livres où le talent rayonnait encore, le mal de ces misérables romans, qu’on pourrait encore appeler la Photographie de la fille au dix-neuvième siècle, se continue par les livres mal faits et s’achève (comme ici) par les livres ineptes.
Ce fut pour venger sa fille, autant que pour faire régner avec elle Égisthe qui l’avait séduite, que Clytemnestre tua Agamemnon rentrant dans Argos. […] Et j’entendais la voix lamentable de Cassandre, la fille de Priam, que la perfide Clytemnestre égorgeait auprès de moi. […] Agamemnon, pressé par les chefs, sacrifia sa fille ; il jeta son sang comme une libation aux vents courroucés. […] Cassandre était la plus belle des cinquante filles du vieux roi troyen, « semblable à Aphrodite », dit Homère. […] Agamemnon la choisit ensuite pour captive, entre toutes les filles de Priam ; il l’emmena à Argos où la mort tragique l’attendait.
Elle débuta dans la charité en achetant une petite fille que son père vendait pour boire. […] Née d’une famille honorable de Schelestadt, elle recueille chez elle, élève et entretient gratuitement deux, quatre, huit et jusqu’à vingt petites filles, de trois ans et au-dessus. […] Sa maîtresse, à son lit de mort, lui lègue ses deux filles en bas âge : la sollicitude de Paula ne se dément pas un instant. […] La pauvre fille a été jetée comme une perle au milieu d’un triste monde d’infirmes et d’incapables. […] Ce jour-là, elle se donne des délassements de son choix ; elle préfère à tous les autres la compagnie de la fille de charité et le soin des malades.
Son ami Daniel est là, avec sa fille Rébecca, prêts à partir pour un long voyage. […] Une fille est née de cette rencontre maudite ; on l’a déposée dans une famille de paysans, à Rueil. […] » s’écrie-t-elle ; et la mère et la fille s’épanchent en tendresses. […] Puisque cette fille est à lui, elle l’adoptera, l’aimera comme la sienne. […] Raymonde est tombée à genoux, le commandant la relève : — « Et ma fille ?
— Rien, rien, m’ont répondu à la fois la mère et la fille — Non, elle a quelque chose ? […] » La petite fille : « Ma maman aussi ! […] Une jolie petite fille, et une charmante belle-sœur, qui a la voix et le rire de sa sœur à s’y méprendre. […] madame, ce serait encore plus cher, si au lieu de marier votre fille, vous la faisiez enterrer ! […] Incontestablement La Fille Élisa est un des gros-succès du Théâtre-Libre.
Les filles les plus souillées ont de ces minutes singulières… A ce moment, Colette se retourne vers Claude et lui murmure impérieusement à l’oreille : — Agenouillez-vous et priez, je le veux. […] Description brève de ce lieu de plaisir : le jardin éclairé par des verres de couleur, les bosquets, qu’on dirait en zinc découpé, la cascade et la grotte en carton sous laquelle on passe… Il remarque, parmi les promeneuses, une fille d’allure effarouchée, l’air minable, vêtue d’une méchante robe et coiffée d’un énorme chapeau, très voyant, qui fait que les hommes se retournent sur son passage avec des rires et des plaisanteries. […] Il monte, derrière la fille, au cinquième d’un petit hôtel garni de la rue Cujas, étroit comme un phare. […] L’auteur nous confie que, dans son enfance, il aimait déjà toutes les femmes, comme il a continué de faire au grand séminaire de Montpellier, Donc, le jeune Ferdinand a treize ans ; il apprend le latin chez son oncle l’abbé Fulcran, curé de Lignières-sur-Graveson ; celle qu’il aime, c’est Mlle Méniquette, une jolie personne de vingt ans, mi-paysanne et mi-bourgeoise, fille de M. […] La Guezitte a un enfant de son premier mariage, Athénaïs, une petite fille de huit ans, que Buteau, naturellement, déteste et martyrise.
Descartes avait eu, depuis, bien des filles posthumes, et Mme de Grignan méritait qu’on lui dît sans railler : « Votre père Descartes ! […] Une de ses filles marquait une intelligence avancée : « Elle serait fort propre à faire une femme savante : beaucoup de facilité et de pénétration d’esprit, dit-on ; mais cela rend-il heureuse ? […] Elle a ses filles auxquelles elle se doit, l’une d’elles entre autres, malade et qui a hérité de son père un sang vicié. […] Elle profita d’un voyage aux eaux de Bourbonne où elle était allée conduire une de ses filles, pour pousser de là par Besançon et Pontarlier jusqu’en Suisse. […] Le comte d’Ars avait une grande fortune territoriale, et, suivant la coutume de Saintonge, les filles étaient admises à partager même les terres nobles, presque également avec leurs frères.
Elle dit qu’elle venge la mort de sa fille Iphigénie. […] Au fils ou à la fille ? […] C’est que je suis très porté pour les filles ! […] ces petites filles ! ces petites filles !
Mlle Nau y était entrée, en faisant passer une carte à Millerand portant : La Fille Élisa. […] » absolument comme une petite fille expédie son catéchisme. […] De petites filles passent sur le boulevard, de petites filles de sept à huit ans, qui déjà, inconsciemment, font l’œil aux messieurs attablés à la porte des cafés, et je vois une mère obligée de ramener à elle l’attention de sa fifille, en l’enveloppant de la caresse de sa main. […] Pana fils de Pchelcons, dont la mère est Tahet, dit à femme Taketem, fille de Relon, dont la mère est Tanetem : Je t’ai acceptée pour femme. […] Fils, fille, provenant de moi qui voudrait t’inquiéter, te donnera 20 argenteus.
Sa surdité l’empêchait de participer aux agréments de cette société très-distinguée, mais sa femme et ses filles attiraient chez lui la cour et la ville. […] L’aînée de ses filles, jeune personne très-jolie et très-intéressante, avait été demandée en mariage par un vieux gentilhomme riche de l’Est de la France. […] La nuit suivante, elle s’était évadée avec sa fille par des sentiers secrets du parc. […] Devenu veuf peu de temps après, je contribuai beaucoup à lui faire épouser la beauté et la bonté le plus accomplies du royaume de Naples, la fille de M. […] Il était lié avec madame de Staël, fille de M.
C’est l’histoire d’une famille de chrétiens, charmants et sublimes tour à tour, comme le sont les âmes saintes, racontée par eux-mêmes encore plus que par Mme Craven, leur sœur et leur fille, qui n’a guère fait, elle, que de mettre en ordre leur correspondance et leurs mémoires. […] Car voilà ce qu’est devenue Mme Augustus Craven, l’inconsolable fille et sœur des Laferronnais ! […] Eugénie de Guérin, qui fit le miracle posthume de plaire à Villemain, ce sec qui s’humecta pour elle, fut aussi couronnée par l’Académie, mais elle était morte, la pauvre fille ! […] Avec son titre prétentieux de Fleurange, d’un ridicule presque idéal, le roman de Mme Craven, qui pourrait se nommer maintenant Mme Berquin, a l’innocence de la fadaise et la sentimentalité de la fadeur… Cette fleur-ange ou cet ange-fleur a dû plaire aux académiciens comme les petites filles plaisent aux vieillards. […] Son style, qui est celui d’une femme d’esprit, usagée aux livres, et qui, par conséquent, s’est frottée à beaucoup de styles, ressemble à cette écriture américaine et égalitaire, correcte et même jolie, mais qui est la même sous la plume d’une duchesse que sous la plume d’une fille de comptoir qui fait les additions au restaurant.
Ses poésies, qui sans doute auraient daté et éclairci divers incidents de sa destinée, ont péri pour nous ; et c’est récemment que quelques vers cités par un grammairien sur un papyrus d’Égypte nous ont apporté un second témoignage de son cœur de mère et de sa tendresse pour sa fille. […] Dans ses voyages, le jeune Lesbien se serait épris de passion pour une fille de Thrace, Rhodope, alors esclave dans la colonie grecque de Naucratis, en Égypte. […] Deux vers isolés cependant offrent peut-être la trace, non d’une fiction poétique, mais d’un tourment réel : « Ma douce mère, je ne puis tisser ma toile, toute vaincue que je suis par la pensée de ce jeune homme, grâce à l’entraînante Aphrodite. » D’autres fragments bien courts, et par lit d’un sens douteux, pourront faire croire que Sapho vit le mariage de sa fille chérie, et chanta pour elle : « Heureux gendre, l’union que tu souhaitais s’est accomplie, tu as la vierge que tu aimais ! » Enfin un fragment, douteux encore dans sa tristesse, ferait supposer que Sapho eut la douleur de survivre à sa fille ; et on voudrait qu’il n’y eût pas eu plus grand deuil dans sa vie. […] « Déesse au trône à mille couleurs73, immortelle Aphrodite, fille insidieuse de Jupiter, je t’en supplie, sainte déesse !
L’Assommoir et Nana présentent en des pages connues tout le monde des ouvriers, tout le monde des filles et des petits théâtres. […] Les larges flux de sang des filles bien pubères ne sont point dissimulés. […] L’hôtel de Nana sertit dans sa splendeur le corps radieux de cette invincible fille, comme sont grossies pour la rehausser les turbulences du Grand-Prix où elle triomphe, et exagérées pour montrer son empire les ruines qu’elle accumule. […] L’abbé Faujas est le prêtre, et Nana la fille. […] Florent, arrêté et envoyé à Cayenne pour s’être épouvanté sur le cadavre d’une fille tuée par la troupe, passe, à son départ, près d’un carrosse de femmes dont les rires l’accompagnent.
Fille et petite-fille des Ségur historiens, Mme d’Armaillé a fait un livre agréable, bien coupé, sans longueur, sérieux et reposé, exact, édifiant, pas du tout ennuyeux. […] L’on raconte qu’entrant dans la chambre où étaient sa femme et sa fille, il leur dit pour premier mot à toutes deux : « Mettons-nous à genoux et remercions Dieu. — Ah ! […] — Non, ma fille, reprit Stanislas : le Ciel nous est bien plus favorable, vous êtes reine de France. » La jeune fille, douce, modeste, soumise, assez peu aimée de sa mère, adorée de son père, voyait se réaliser le plus beau songe. Le père ne savait qu’élever les mains au Ciel, implorer les bénédictions d’en haut sur sa fille et pleurer. […] Marie Leckzinska, fille de Stanislas Leckzinski. — Il a plusieurs parents peu riches, mais on ne sait rien de personnel qui soit désavantageux à cette famille. » Ce maigre éloge tout négatif fut le point de départ.
C’est la comtesse Dobronowska et sa fille Iza. […] ma fille ! […] Je suis une fille de bohémiens, moi ! […] » Alors une grande fille brune se présente. […] Voilà une fille qui, etc.
Balzac définirait le bas-bleu : « la fille aux yeux d’or de la littérature ». […] Paul Georges est le bas-bleu naïf et petite fille. […] J’ai donné ses livres à la petite fille d’amis peu patients que j’aime à taquiner. […] Les bons instincts d’une fille de courtisane luttent contre la contagion du milieu. […] La première partie du roman chante une enfance de petite fille.
Il n’y a peut-être pas au théâtre une fille aussi folle qu’Aménaïde : il est vrai qu’elle a voyagé ; elle a vu la cour de Byzance, et l’on sait que la cour et les voyages forment bien l’esprit d’une fille. […] Cette Mélanide a donc été une fille pressée, tranchons le mot, une fille libertine, puisqu’elle a sacrifié à l’amour la pudeur, la piété filiale, les lois de la société et tous les devoirs de son sexe. […] Le marquis, de son côté, est encore amoureux, mais ce n’est plus de Mélanide ; il aime une jeune et jolie fille du même âge, à peu près, qu’avait Mélanide quand il lui fit un enfant. […] Peut-être eût-il été plus intéressant que la mère eût sa fille auprès d’elle : sa prédilection pour son fils n’en eût été que plus frappante, quand on aurait vu de l’autre côté son indifférence et même son aversion pour une fille douée des plus rares qualités. […] La fille, de son côté, qui n’est pas moins défiante, met sa femme de chambre à sa place, et reçoit, sous le costume de soubrette, l’époux à qui elle est promise.
Plus une jolie fille. […] » — Aux bains de mer, les filles ressemblent à des honnêtes femmes. […] Elle serait la fille naturelle du prince Constantin et d’une juive. […] ma pauvre fille, tu es le sentiment… lui, il est l’esprit : il t’attrapera toujours ! […] La brave fille, un soir, en déshabillant sa maîtresse, se mit à lui dire : « Ah !
Philiberte est la fille du premier mariage de la marquise de céans. […] — s’écrie le page ; — elle est femme, elle est fille ; une femme ! une fille ! […] Et pourtant celle-là était la fille légitime, celle-ci n’est que la bâtarde de Molière. […] Au baron de Berghausen succèdent la margrave et sa fille Dorothée, une petite niaise éperdument amoureuse de l’uniforme bleu de ciel de son cousin Conrad.
Le grand d’Aubigné du xvie siècle, l’écrivain guerrier, le calviniste frondeur, ce compagnon hardi et caustique de Henri IV, avait eu un fils et deux filles : Mme de Maintenonétait la fille du fils ; Mme de Caylus était la petite-fille d’une des filles. […] Je pourrais faire, si je voulais, un relevé des gaillardises de Mme de Caylus, et qui nous la montrerait, dans un genre plus adouci, une vraie fille pourtant de Mme de Sévigné. […] Toute cette suite où elle nous montre l’escadron des filles d’honneur de la Dauphine, et en général la file des dames de la Cour, ressemble à une galerie d’Hamilton : même date, même finesse de pinceau, même causticité délicate et par instants cruelle. […] l’essentiel est qu’on le retrouve dans la physionomie de cette fille du roi et de Mme de Montespan. […] La duchesse de Berry, c’était cette fille du Régent qui allait remplir de ses orgies le palais du Luxembourg.
C’est une bonne fille, au sens le plus honorable du mot. […] qu’elle est vraie, la petite femme du monde à l’âme de fille ! […] Reste fille. […] Et, certes, c’est gentil, et l’on trouve parfois chez les filles, les filles les plus perdues, ces réveils de pudeur et ces respects subits de l’innocence. […] Car ces hommes austères permettent les filles à leur roi.
leur répondait Élisabeth avec hypocrisie, la reine d’Écosse est ma fille ; mais celle qui ne veut pas bien en user avec sa mère, mérite d’avoir une marâtre ! […] Elle se retourna et dit à ses filles : « Voici le moment de ne pas faiblir. […] Derrière le fauteuil, adossés à la muraille, pleuraient les serviteurs et les filles de Marie Stuart. […] Ses filles lui rendirent ces tristes soins en pleurant. […] » « Les filles d’honneur de la reine et ses serviteurs l’ensevelirent et réclamèrent son corps pour le transporter en France.
La mère, voyant la gêne des siens qui se prolongeait sans espoir, conçut un grand dessein et s’embarqua pour l’Amérique avec sa dernière fille, avec Marceline, âgée d’environ treize ans. […] La fièvre jaune la prit, et sa fille, en un instant orpheline, n’eut plus qu’à retraverser l’Océan. […] Elle eut la douleur de voir mourir sous ses yeux ses deux filles, la plus jeune, Inès, en décembre 1846, à peine âgée de vingt ans : sa fille aînée, Ondine, celle même que j’indiquais tout à l’heure en finissant, comme tenant de sa mère le don de poésie, mourut à trente ans, le 12 février 1853. […] Mais écrire quoi que ce soit m’est impossible, car toutes mes idées retournent vers ma bien-aimée Inès, mon adorable fille absente. […] La mort de sa fille Inès.
Aujourd’hui, le mot fille est de si mauvais ton, qu’aucune mère, même dans les dernières classes du peuple, ne veut avoir de filles. […] Les petites filles ! les petites filles ! […] n’y a-t-il pas une littérature pour les petites filles ? […] L’ignorance est une vertu pour les filles, l’art n’est donc point fait pour elles.
Convenait-il qu’un livre, publié au profit de la fille de l’auteur, et d’une fille d’un âge si tendre, contînt de semblables passages ? […] C’était précisément le cas au lendemain de la mort de Mme Roland, et quand ses Mémoires furent publiés pour la première fois ; c’était le cas encore tant que vécut sa fille, à laquelle il eût été pénible de laisser percer dans les écrits de sa mère un sentiment dont son père aurait rougi et dont il avait souffert. […] Champagneux, le beau-père de cette même Eudora qui avait épousé l’un de ses fils, était-ce plus tard à Mme Champagneux elle-même, cette fille pieuse, d’introduire et de laisser rétablir de tels passages dans les éditions qui ont suivi ? […] Fille de Corneille comme Pauline, elle devait être séduite par l’intellectuel avant tout, par un mérite grave et un peu sombre. […] Ainsi, en un endroit : « J’honore, je chéris mon mari comme une fille sensible adore son père vertueux, à qui elle sacrifierait même son amant ; mais j’ai trouvé l’homme qui pouvait être cet amant, et, demeurant fidèle à mes devoirs, mon ingénuité n’a pas su cacher les sentiments que je leur soumettais.
» Rentrée en France à l’époque du Consulat, et apportant pour soin principal et aliment de tendresse ses deux filles, seuls enfants qu’elle ait jamais eus, elle vécut isolée sous l’Empire, sans jamais paraître à cette cour, le plus souvent retirée à un château en Touraine27, toute à l’éducation de ses filles, à la bienfaisance pour ce qui l’entourait, et à la vie de ménage. […] Mme de Duras fut ramenée en 1813 et comme fixée davantage à Paris par le mariage de sa fille aînée, mariage qui l’occupait beaucoup ; car elle portait l’entraînement jusque dans les maternelles tendresses. […] Comme, à propos d’une de ces saillies de premier mouvement, un ami lui faisait remarquer qu’elle avait bien droit d’être ainsi libérale, fille qu’elle était de M. de Kersaint : « Oh ! […] Son autre fille si désirée, Mme la comtesse de La Rochejaquelein, accourue à Nice, put l’entourer aussi des derniers témoignages et recevoir son suprême sourire. […] En réalité, Mme de Duras avait pris l’idée première d’Édouard et de cette situation inégale dans l’inclination marquée que témoignait pour sa fille Clara (depuis duchesse de Rauzan) M.
Il aime Clémence, la fille de M. […] Charrier répugne fort au mariage de sa fille avec Vernouilhet ; mais l’escroc lui rappelle le droit qu’il s’est réservé de racheter sa part de propriété du journal. […] Charrier s’entête à lui refuser sa fille : c’est Vernouilhet qui sera son gendre. […] Charrier payera ses vieilles dettes ; M. de Sergines épousera sa fille ; mais c’est une triste fin que ce replâtrage d’honneurs délabrés. […] Quant au petit comte, il a profité de l’apostasie de Maréchal pour renoncer à sa fille et épouser la baronne.
Mme Sophie Gay, comme Mme Necker, qui certainement valait mieux qu’elle, sera tuée par sa fille, — une moins puissante matricide, il est vrai, que Mme de Staël, mais dont l’éclat de talent a été suffisant pour effacer entièrement sa mère. On se rappellera qu’elle le fut, et l’Histoire littéraire ajoutera que sa fille fut son meilleur ouvrage. […] Ponsard ; un autre soir exhiber sa fille, sa magnifique topaze blonde, le bijou de cette Cornélie de lettres, telle fut la portion la plus brillante de la vie littéraire de Mme Sophie Gay. […] Sa fille, Mme de Girardin, qui, en faisant comme un homme, et même comme un homme médiocre, des romans et des tragédies, eut le tort d’emprisonner ses jambes de déesse dans cet affreux bas qui botta si hermétiquement celles de sa mère, Mme de Girardin a du moins jeté quelques cris passionnés du cœur dans quelques beaux vers et fait un vrai livre de femme par lequel elle vivra, parce que c’est un livre de femme, pur de tout bleuisme. Elle écrivit ces feuilletons charmants du vicomte de Launay, chef-d’œuvre de la légèreté féminine, qui est pour le dix-neuvième siècle ce que les lettres de Mme de Sévigné sont pour le dix-septième, mais Mme Sophie Gay n’eut pas un pareil bonheur… Mme Sophie Gay, qui a fait une montagne de romans que je ne conseillerai à, personne de gravir, et dans lesquels je retrouve, ensemble ou tour à tour, les influences, déteintes ou mélangées, de Picard, de Droz, de Sénancourt, et surtout de Mme de Genlis, non pour la raison, que Mme de Genlis avait, mais pour l’agrément, que Mme de Genlis n’avait pas, Mme Sophie Gay a, comme sa fille, voulu une fois faire son livre de femme, — un livre dans lequel la prétention virile et l’imitation des littérateurs de son temps qui avaient eu du succès, — ces deux choses qui constituent le bas-bleuisme, — pouvaient n’être absolument pour rien, et ce livre, dont le titre frappe au milieu des autres titres de ses œuvres (la Physiologie du Ridicule), prouve au contraire combien chez Mme Gay, le bas-bleu avait rongé la femme, et combien elle était peu propre à traiter un sujet qui demandait plus qu’aucun autre les qualités naturelles à la femme, c’est-à-dire de la grâce sincère et, à force de finesse de la profondeur.
IV Quand la fille de Marie-Thérèse épousa le petit-fils de Louis XV, dit le Bien-Aimé, la France, qui avait inventé ce beau mot : « tomber en quenouille », y était tombée, et ce n’était pas la quenouille de Blanche de Castille que la sienne. […] Marie-Thérèse, la femme forte et prudente, qui mettait Dieu au-dessus des États et les intérêts immortels au-dessus de tous les intérêts terrestres, n’aurait pas désiré, avec l’ardeur qu’elle y mit, le mariage de sa fille avec le Dauphin de France, si l’idée d’une grande chose chrétienne n’avait plané sur son dessein. Elle n’aurait pas destiné sa fille à un pays qui, de corruption, ressemblait alors à une Tour de la Peste, si elle ne l’avait dressée de longue main, non pour un sacrifice, mais pour une victoire ! Marie-Antoinette, fille des Césars, cœur de César et beauté césarienne, ne devait pas être l’holocauste de l’autel abject des maîtresses, mais elle devait le renverser. […] Il fallait les battre avec leurs propres armes, ces coquines charmantes et amusantes, qui avaient ôté cette ceinture, par trop serrée, de l’étiquette, à ces sultans lassés qu’elle blessait… Il fallait que la vertu, chez soi, fût aussi aimable que le vice, sans cesser d’être la vertu ; et ce jeu difficile et dangereux, que seule une femme pure et trempée dans le Styx de sa propre innocence pouvait se résoudre à jouer, elle le joua hardiment, presque héroïquement, et elle perdit… Dieu ne voulut pas que la fille de Marie-Thérèse épargnât à la France et à la maison de Bourbon le châtiment qu’elle méritait pour avoir subi des Pompadour.
IV Quand la fille de Marie-Thérèse épousa le petit-fils de Louis XV, dit le Bien-Aimé, la France, qui avait inventé ce beau mot : « tomber en quenouille », y était tombée, et ce n’était pas la quenouille de Blanche de Castille que la sienne. […] Marie-Thérèse, la femme forte et prudente, qui mettait Dieu au-dessus des États, et les intérêts immortels au-dessus de tous les intérêts terrestres, n’aurait pas désiré, avec l’ardeur qu’elle y mit, le mariage de sa fille avec le Dauphin de France, si l’idée d’une grande chose chrétienne n’avait plané sur son dessein ! Elle n’aurait pas destiné sa fille à un pays qui, de corruption, ressemblait alors à une Tour de la Peste, si elle ne l’avait dressée de longue main, non pour un sacrifice, mais pour une victoire. Marie-Antoinette, fille des Césars, cœur de César et beauté césarienne, ne devait pas être l’holocauste de l’autel abject des maîtresses, mais elle devait le renverser ! […] Il fallait les battre avec leurs propres armes, ces coquines charmantes et amusantes, qui avaient ôté cette ceinture, par trop serrée de l’étiquette, à ces sultans lassés qu’elle blessait… Il fallait que la vertu, chez soi, fût aussi aimable que le vice, sans cesser d’être la vertu ; et ce jeu difficile et dangereux, que seule une femme pure et trempée dans le Styx de sa propre innocence pouvait se résoudre à jouer, elle le joua hardiment, presque héroïquement, et elle perdit… Dieu ne voulut pas que la fille de Marie-Thérèse épargnât à la France et à la maison de Bourbon le châtiment qu’elle méritait pour avoir subi des Pompadour.
Il affecte de la peindre comme une fille vertueuse en jeune personne : et plus d’une fois il lui fait dire, en phrases poëtiques, qu’elle n’a point vû le monde, et qu’elle ne le connoît pas encore. […] On l’appelloit reine, ou parce qu’elle avoit épousé des souverains, ou parce qu’elle étoit fille de roi : l’usage d’appeller reines les filles des rois a eu cours dans plusieurs païs et même en France. […] Ce Felix, si connu par Tacite et par Joseph, n’épousa jamais qu’une reine ou fille d’un sang roïal, qui fut Drusille.
. — La Fille d’Eschyle, tragédie (1848). — Les Poèmes de la mer (1852). — Laboureurs et soldats (1854). — La Vie rurale (1856) […] La Fille d’Eschyle parut, et jamais doutes ne furent dissipés d’une façon plus victorieuse… [Causeries littéraires (1854).] […] Il a écrit la Fille d’Eschyle, étude antique qui a été couronnée par l’Académie française, et les Poèmes de la mer, dans lesquels il a cru un peu trop l’avoir inventée.
», l’incrédulité d’Orgon au rapport de son fils, la malédiction qu’il donne à ce fils, son projet de donner sa fille à Tartuffe et sa dureté à l’égard de sa fille ne doivent point du tout étonner. […] Le malade imaginaire veut marier sa fille avec un médecin pour avoir toujours un médecin sous la main, comme le dévot veut marier sa fille avec un ami de Dieu peut être toujours sous la main de Dieu, et l’un tartufie sa fille pour sanctifier sa maison et l’autre diafoirise la sienne pour assainir sa demeure. […] Son rôle pourrait être intitulé à quoi rêvent les vieilles filles. […] C’est la fille de Chrysale, sa vraie fille. […] C’est la fille de Molière encore plus que la fille de Chrysale.
Le mariage était pour elle une nouvelle naissance, elle devenait la fille de son mari, filiӕ loco. […] Si un père n’avait qu’une fille, il pouvait adopter un fils et lui donner sa fille en mariage. Il pouvait encore instituer par testament un héritier qui épousait sa fille. Si le père d’une fille unique mourait sans avoir adopté ni testé, l’ancien droit voulait que son plus proche parent fût son héritier ; mais cet héritier avait l’obligation d’épouser la fille. […] Il y a plus : si cette fille se trouvait déjà mariée, elle devait quitter son mari pour épouser l’héritier de son père.
Le matin même, M. de Liron a reçu à son réveil une lettre de sa fille, qui lui annonce qu’après y avoir sérieusement réfléchi, elle croit devoir refuser la main de M. de Thiézac et les avantages dont il voulait bien l’honorer. […] oui, un joli jeune Savoyard habillé en fille, c’est assez cela. […] Il aime Cécile, mais pas en homme fait ni avec de sérieux desseins ; aussi la tendre mère songe-t-elle à guérir sa fille, et cette courageuse fille elle-même va au-devant de la guérison. […] M. de Ferriol, ambassadeur de France à Constantinople, acheta en 1698, d’un marchand d’esclaves, une jolie petite fille d’environ quatre ans. Elle était Circassienne, et fille de prince, lui assura-t-on.
Clavier, et en jetant les yeux autour de lui : « Il me semble que tout ce que j’aime est ici » ; et il demande en mariage la fille aînée de son ami, laquelle était encore dans la première jeunesse. […] Ici, Louis, le modèle des rois, vivait (c’est le mot à la Cour) avec la femme Montespan, avec la fille La Vallière, avec toutes les femmes et les filles que son bon plaisir fut d’ôter à leurs maris, à leurs parents. […] Une bergère du lieu, la fille Grivault, revenant avec un jeune homme d’une assemblée de dimanche, s’était trouvée dans le bois sous la feuillée au moment du coup ; elle avait tout vu et n’avait rien dit. […] Courier. » Ce premier mot échappé sans dessein en amena d’autres, et la justice obtint de cette fille une révélation entière. […] Pourtant la déposition de la fille Grivault était trop nette, trop circonstanciée, trop naïve, pour qu’on en pût douter.
Le vieux, le père, avait là tous les siens, moins sa fille aînée, qui n’avait pu le suivre. […] Dans cette nuit et dans ce songe où il y avait des garçons et des filles, dans cette ivresse et sous ce pommier, il trouva jolie une paysanne, Anne Hatway. […] Il épousa cette Anne Hatway, plus âgée que lui de huit ans, en eut une fille, puis deux jumeaux fille et garçon, et la quitta ; et cette femme, disparue de toute la vie de Shakespeare, ne revient plus que dans son testament où il lui lègue le moins bon de ses deux lits, « ayant probablement, dit un biographe, employé le meilleur avec d’autres. » Shakespeare, comme, La Fontaine, ne fit que traverser le mariage. […] Shakespeare avait marié ses deux filles, Suzanne à un médecin, Judith à un marchand ; Suzanne avait de l’esprit, Judith ne savait ni lire ni écrire et signait d’une croix. […] Il avait pour maîtresse une fille française, la duchesse de Portsmouth, et pour amie intime la cassette du roi de France.
. — mort de la fille et du gendre de victor hugo. — affreuse catastrophe. — vers de victor hugo. — le discours du cardinal pacca. — sénilité fleurie. — notes de mon voyage a rome. […] — Le journal des Débats de ce matin 7 vous dira assez de nouvelles : La triste et affreuse catastrophe arrivée à la fille aînée de Victor Hugo, mariée il n’y a pas plus de six mois, âgée de dix-neuf ans au plus25 ; — Les inventions néo-surannées de Lamartine : la vieille réforme électorale ; — le discours enfin du cardinal Pacca. […] Fille, épouse, ange, enfant, fais ton double devoir : Donne-nous un regret, donne-leur un espoir ; Sors avec une larme, entre avec un sourire.
Qu’ordonnent l’honneur et le devoir à une fille dont l’amant a tué le père ? […] On ne peut pas même accuser Corneille de contradiction, lorsqu’il nous présente Chimène comme une fille très vertueuse : c’est toujours sur les filles vertueuses que la passion a le plus d’empire ; ce sont les plus honnêtes filles qui font les plus grandes sottises : voyez Clarisse ; c’est la vertu même, c’est l’honneur et l’exemple de son sexe ; elle n’en quitte pas moins la maison paternelle pour s’enfuir avec un homme. […] Ce ne fut jamais le devoir d’une fille de faire massacrer par son amant le meurtrier de son père ; la vengeance n’est pas une loi, puisque la clémence est une vertu. […] Si celui que l’on tue a aussi un fils ou une fille, il n’y a plus de fin aux massacres ; et les enfants, à force de venger leurs pères, auraient bientôt dépeuplé leur patrie. […] La mère doit-elle parler à sa fille comme elle parle au tyran ?
Il y a peu de lettres qui soient des effusions toutes spontanées et irrésistibles de l’âme, comme celles qu’elle écrit à sa fille dans la première angoisse des séparations. Le plus souvent, même avec sa fille, Mme de Sévigné surveille son inspiration, choisit, et fait effort pour dégager les qualités de son esprit, ou l’intérêt des choses. […] Elle appliqua aux filles le grand principe pédagogique que Port-Royal avait posé : elle voulut faire des caractères droits et des esprits justes. […] Elle s’est dévouée à ses filles, mais elle leur a dû toute la joie de sa vieillesse. […] Elle maria sa fille à M. de Grignan en 1668.
Le premier acte s’ouvre par une fête de charité donnée dans l’hôtel du duc de Septmonts, nouvellement marié à la fille de M. […] Il a voulu greffer sa roture sur un arbre généalogique, et s’ennoblir lui-même, par procuration, en attachant au front de sa fille le panache d’un titre éclatant. […] La princesse de Bagdad, qui doit ce surnom à sa naissance mystérieuse, est fille d’un roi et d’une femme galante. […] Une petite fille, qu’on nomma Lionnette, naquit de ce dégel printanier. […] Le prince, devenu roi, adorait sa fille, mais il mourut subitement, sans avoir eu le temps de lui assurer une fortune.
Quillard, Pierre (1864-1912) [Bibliographie] La Fille aux mains coupées (1886). — Étude phonétique et morphologique sur la langue de Théocrite dans les « Syracusaines », avec M. […] C’est là que parut La Fille aux mains coupées, un mystère où, à des vers lyriques, sonores et doux, variés de rythmes et riches d’images, étaient mêlées des proses descriptives, savantes et harmonieuses. […] Pierre Quillard réunit sous ce titre : La Lyre héroïque et dolente, ses courts lieder et ses évocations longues autour de deux poèmes dramatiques, l’Errante et la Fille aux mains coupées, déjà depuis longtemps connus et même représentes.
Il faut d’ailleurs qu’il songe à sa santé, et qu’il se délivre des furies avant de demander une fille en mariage. […] Peut-elle s’amuser à répéter un vieux conte, quand le glaive est sur la tête de sa fille ? […] … Je suis content de vous, ma fille… — Iphigénie : Que ne restez-vous chez vous avec vos enfants ? […] Ne pourrai-je, sans vous, disposer de ma fille ? […] Est-il pour moi quelque chose de plus cher au monde que le salut de ma fille ?
Ce roi eut une fille à laquelle il avait donné le nom de Mandane. […] Sur leur avis, il fit venir de la Perse auprès de lui sa fille, qui se trouvait alors enceinte, et la retint sous une garde étroite, décidé à faire périr l’enfant dont elle accoucherait, les mages lui ayant prédit que le fils de sa fille devait un jour régner à sa place. […] Si, après sa mort, l’empire doit passer dans les mains de sa fille, dont j’aurai fait mourir le fils, à quels dangers ne suis-je pas exposé ? […] J’ai su, de cette manière, qu’il était le fils de Mandane, fille d’Astyage, et de Cambyse, fils de Cyrus, et qu’Astyage avait ordonné qu’on le fît périr. […] Après avoir coupé, à la naissance de l’épaule le bras d’un cadavre encore récent, il le cacha sous son manteau et alla trouver la fille du roi.
Elle était fille d’une mère peu estimable et sortait d’une race galante de laquelle on n’a pas trop dit. […] Gabrielle était la cinquième de six filles qui firent toutes parler d’elles. […] Pour émanciper la fille de M. d’Estrées, le roi jugea qu’il n’y avait rien de mieux à faire que de la marier à un gentilhomme de Picardie, M. de Liancourt. […] Mais je crois, mon ami, que cette femme est morte, voire peut-être n’est pas encore née ni prête à naître ; et partant, voyons un peu ensemble quelles filles ou femmes dont nous avons ouï parler seraient à désirer pour moi, soit dehors, soit dedans le royaume ». […] Et se faisant gausseur à son tour, il propose pour dernier moyen de faire publier par tout le royaume « que tous les pères, mères ou tuteurs qui auraient de belles filles de haute taille, de dix-sept à vingt-cinq ans, eussent à les amener à Paris, afin que sur icelles le roi élût pour femme celle qui plus lui agréerait ».
Le Buddha lors de son voyage dernier. — Ananda désaltéré au puits par Prakriti, la fille de Tchandala. […] Reproches à cause du commerce du Buddha avec une fille de Tchandala. […] Il raconte alors l’existence de Prakriti dans une vie antérieure : — elle avait été la fille d’un fier Brahmane ; le roi Tchandala, qui se souvenait d’une existence antérieure de Brahmane, désirait pour son fils la fille d’un Brahmane, à laquelle son fils avait un violent amour ; par fierté et orgueil, la fille du Brahmane refusa le retour-d’amour et railla le malheureux. […] Motif 16 (p. 137). — Pogner ne sait s’il fait bien de donner sa fille comme prix. […] Il accompagne Pogner le bourgeois de Nuremberg, artiste et citoyen, fier de son art et de sa ville ; il s’étend un peu aux maîtres, et en général caractérise la générosité du riche bourgeois qui donnera sa fille à un maître-chanteur.
Tout d’abord ce sont deux musiciennes, Mélo et Satyra, qui dédient et consacrent les instruments de leur art aux Muses : « Mélo et Satyra, arrivées à un grand âge, filles d’Antigénide, les dociles des servantes des Muses (ont fait ces offrandes) : Mélo consacre aux Muses de Pimplée ces flûtes que la lèvre rapide effleure ; et l’étui en buis qui les renferme ; Satyra, amie des amours, consacre cette syrinx dont elle-même a réuni les tuyaux avec de la cire, douce flûte, nocturne compagne des buveurs, avec laquelle après toute une nuit elle a vu bien souvent se lever l’aurore battant la mesure aux portes des cours et des maisons4. » Ces deux demoiselles étaient des musiciennes un peu ambulantes qu’on louait, surtout la seconde, pour des sérénades. […] Les courtisanes elles-mêmes ne se privaient pas de ces offrandes, et l’une d’elles, Calliclée, en se retirant, faisait comme Laïs, mais d’un air plus satisfait, et consacrait à Vénus ses instruments de toilette, devenus inutiles : « Cet Amour d’argent, une frange pour la cheville du pied, ce tour lesbien de cheveux foncés, une bandelette transparente pour soutenir le sein, ce miroir de bronze, ce large peigne de buis qui coule comme à pleine eau dans l’onde de la chevelure5, — voilà ce qu’ayant gagné ce qu’elle voulait, ô libérale Vénus, Calliclée vient déposer dans ton sanctuaire. » A côté de cela, une petite fille pieuse et fervente, — elle ou ses parents, — s’adressait à la déesse Rhéa pour obtenir d’arriver au seuil de l’hyménée dans toute sa fleur et sa fraîcheur : « Ô toi qui règnes sur le mont Dindyme et sur les crêtes de la Phrygie brûlante, Mère auguste des dieux, que par toi la petite Aristodice, la fille de Siléné, arrive fraîche et belle jusqu’à l’hyménée, jusqu’à la couche nuptiale, terme de sa vie de jeune fille ; elle le mérite pour avoir bien souvent, et dans le vestibule de ton temple et devant l’autel, agité çà et là (dans une sainte fureur) sa chevelure virginale ! […] Ô la plus belle des filles de Jupiter, Diane, place sur ton cœur, agrée ce tissu, cette triple émulation de zèle. » Sans doute Léonidas ne faisait pas payer cher ses épigrammes : aussi les pauvres gens s’adressaient volontiers à lui, comme à un bon faiseur et à bon compte ; je suis sûr qu’il en faisait même quelquefois pour rien. Un jour, d’honnêtes filles, de pauvres ouvrières trop peu occupées, ont l’idée d’offrir à Minerve un don, pour obtenir plus de travail et de commandes ; Léonidas les fait ainsi parler : « Nous, filles de Lycamédé, Athéno, Mélitée, Phinto et Glinis, ouvrières diligentes, consacrons la dîme de notre cher travail, ainsi que la quenouille laborieuse, la navette qui parcourt en chantant les fils de la trame, l’actif fuseau, ces paniers naguère pleins de laine, et ces spathes pesantes, offrande modeste : pauvres et n’ayant que peu, nous donnons peu. » Pauvres filles en effet ! […] Par Cybèle et Cérès, et sa fille adorée, Une grâce légère, une grâce sacrée.
» — Sa fille essaye de le raisonner, il tempête. […] » Il ne peut pas trouver une raison, il ne sait que lui dire d’être bonne fille. […] À présent qu’il est réconcilié avec Tom, il n’a pas de cesse que Tom n’ait sa fille. « C’est Tom qui la chiffonnera. […] Ses filles aspirent à l’élégance et confectionnent des eaux de toilette dans la poêle à frire. […] À côté de lui, des petites filles trinquent, et une jeune femme fait avaler du gin à son enfant à la mamelle.
À peine la seconde de ces cabanes était achevée, que madame de la Tour accoucha d’une fille. […] Madame de la Tour me pria aussi de nommer sa fille, conjointement avec son amie. […] À cette dernière marque de la constance et de l’amour de cette fille infortunée, je pleurai amèrement. […] Dès que madame de la Tour m’aperçut, elle s’écria: « Où est ma fille, ma chère fille, mon enfant ? […] Il ne voyait cependant qu’une petite fille qui accourait à lui, la tête couverte de son jupon, qu’elle avait relevé par dernière.
Une fille nommée Francesca naquit de cet amour. […] Cette tradition pourtant n’a rien d’authentique, si ce n’est la naissance de la fille de Pétrarque à peu près vers ce temps. […] La beauté, la vertu, la docilité de sa fille et le caractère accompli de son gendre adoucirent les regrets de la mort d’un fils peu digne d’un tel père. Il ouvrit sa maison aux deux époux, et la mort seule le sépara de sa fille. […] Il l’appelle sa Tullie, par allusion badine au nom de la fille du Cicéron ancien en écrivant au Cicéron moderne.
Decazes venait d’épouser la fille d’un premier lit de M. de Sainte-Aulaire. […] L’ornement de sa maison était sa fille Delphine, poète comme l’inspiration, belle comme l’enthousiasme. […] La mère et la fille étaient pauvres, mais le salon d’entresol était agrandi par les hôtes, meublé par les décorations de la nature : la beauté et le génie. […] Bernard avait épousé Julie Matton, femme d’une figure qui présageait celle de sa fille. […] Récamier demanda à son amie, madame Bernard, la main de sa fille Juliette à peine éclose à la vie.
Mais il en restait un bon père, idolâtre de sa fille. Il implora pour cette fille l’indulgence du consul, et l’autorisation de résider à Paris, où ses talents, dit M. […] Le roi la combla de faveurs comme roi et comme lettré ; il caressa dans madame de Staël la fille de M. […] « Ma fille, lui dit-il avec une voix émue, que la bénédiction de Dieu soit avec toi. […] La chambre de ma fille sera déserte ; sa place à notre table ne sera plus occupée ; c’est en vain que je prêterai l’oreille à ses pas, à sa voix.
Il a un peu ri seulement au mot de la mère à sa fille : « C’est à moi, ça ! […] Ils ressemblent à leur père, comme l’enfant de la peur d’une petite fille ressemblerait à Croquemitaine. […] D’abord la déclaration du publiciste à la mère, qu’il ne peut faire le bonheur complet de sa fille. […] J’ai pris une grande fille, grande comme moi. […] À propos de la princesse de Hesse, fille adultérine, épousée par un de ses fils, il me jeta dans l’oreille : “Après tout, c’est le cochon qui anoblit la truie !
Où est ma fille et sa mère ? […] dit la nourrice, votre fille n’est pas loin d’ici. […] dit Argante, à voir ce bracelet, c’est ma fille que je perdis à l’âge que vous dites. — Votre fille ? […] Pouvait-elle être la fille de Molière ? […] Et c’est à sa fille qu’elle les adresse.
Ma fille me disait : « Le pays est mort ; il semble que la cloche pleure au lieu de carillonner. » On disait aussi que vous ne reviendriez jamais ; qu’il y avait eu du bruit là-bas ; qu’on vous avait nommé un des rois de la république ; et puis qu’on avait voulu vous mettre en prison ou en exil, comme sous la Terreur. […] J’ai bien pleuré quand ma fille m’a raconté cela un dimanche, en revenant de la messe. […] Tous mes enfants sont morts, excepté la Marguerite, qui était la dernière de mes filles, et que vous appeliez la Pervenche des bois, parce qu’elle avait les yeux bleus comme ces fleurs qui croissent à l’ombre, vers la source ; elle a été veuve à vingt-huit ans, et elle a refusé de se remarier pour venir me soigner et me nourrir dans la petite cabane là-haut, où elle est née et où elle restera jusqu’à ma mort ; elle a une petite fille et un petit garçon, qui mènent les bêtes au champ, et qui continuent à servir mes pratiques d’œufs et de pommes. […] Une petite fille de douze ans, qui garde les vaches dans l’enclos, entrouvrit la porte au bruit des pas de mon cheval. […] La bonne fille descendit, en boitant, l’escalier en spirale, et m’accueillit avec une triste et tendre familiarité dans la cuisine basse, où la cendre tiède recouvrait le foyer.
Ma fille duchesse de Parme ! […] Mais qui vous parle, ma voisine, de donner votre fille à un marchand de violettes ? […] Gillette était la fille d’un savant médecin nommé Gérard. — En mourant, Gérard laissait à sa fille quelques-uns des mystères de son art. […] Heureusement que la dame veuve était une noble et honnête dame, et que sa fille était la digne fille de sa mère, et qu’elles étaient à l’abri, l’une et l’autre, de ces poursuites amoureuses. […] Une pareille fiction à fille achetée au marché !
Elle écrit à sa fille, le 29 avril 1676 : « La reine a été deux fois aux Carmélites avec Quanto (madame de Montespan).Cette dernière se mit à la tête de faire une loterie ; elle se fit apporter tout ce qui peut convenir à des religieuses ; cela fit un grand jeu dans la communauté. […] Elle part pour aller se dissiper à Bourbon : « Elle part seule », dit madame de Sévigné à sa fille ; « mais si elle avait voulu mener tout ce qu’il y avait de dames à la cour, elle aurait pu choisir. » Quelle était pendant cette absence la situation de madame de Maintenon ? […] Fouquet (l’abbé Fouquet) et sa nièce (la seconde fille du surintendant), qui buvaient à Bourbon, l’ont été voir. […] Le 8 juillet, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi arrive ce soir à Saint-Germain, et par hasard madame de Montespan s’y trouve aussi le même jour. J’aurais voulu donner un autre air à ce retour, puisque c’est une pure amitié. » Le surlendemain, madame de Sévigné écrit à sa fille les détails de l’arrivée du roi : « Le bon ami de Quanto avait résolu de n’arriver que quand elle arriverait de son côté ; de sorte que si cela ne se fut trouvé juste le même jour, il aurait couché à trente lieues d’ici.
Elle l’inspira, elle l’aima, elle se fit sa fille. […] Cette femme avait une fille de quatorze ou quinze ans, qui regardait Molière comme son père, et qui l’appelait son mari depuis son enfance. […] Il n’a laissé qu’une fille. […] On tient que mon mari veut dégager sa foi, Et vous donner sa fille. […] Vous épousiez ma fille et convoitez ma femme !
Il est guéri, et il est à Melun pour la profession de sa seconde fille… » Ce voyage de Melun et les émotions qu’il y éprouva causèrent bien de la fatigue à Racine. […] Sa fille aînée semblait d’abord aussi peu disposée au mariage que la cadette, et si Port-Royal à cette date avait pu recevoir des novices, il est fort possible et même probable que sa vocation eut été de ce côté. […] Vuillart est d’autant plus à écouter en cette occasion, que ce fut lui qui ménagea le parti le plus sortable à la fille de son illustre ami : « Mais voici, dit-il (31 décembre 1698), une nouvelle particulière qui va vous faire un vrai plaisir : c’est le mariage de Mlle Racine avec le fils du bonhomme99 M. de Moramber. […] Racine pensait à marier sa fille. […] Alors il m’ouvrit son cœur et m’expliqua confidemment ses idées sur le mariage et la qualité de l’alliance qu’il cherchait pour sa fille, ajoutant que s’il trouvait de quoi remplir solidement ces idées, comme serait un jeune avocat de bon esprit, bien élevé, formé de bonne main, qui eût eu déjà quelque succès dans des coups d’essais et premiers plaidoyers, avec un bien raisonnable et légitimement acquis, il le préférerait sans hésiter à un plus grand établissement, quoi que lui fissent entrevoir et espérer des gens fort qualifiés et fort accrédités qui voulaient marier sa fille.
Le 7 juin 1676, madame de Sévigné écrit à sa fille : « Le roi a fait ses dévotions à la Pentecôte108. […] » Madame de Sévigné, dans une lettre du 24 juillet, raconte à sa fille l’arrivée du roi. […] Lisons madame de Sévigné qui en donne la nouvelle à sa fille, le 11 septembre 1675. […] Ma conscience est au même état où vous l’avez toujours connue, etc. » Madame de Sévigné écrit à sa fille, le 3 novembre : « M. […] Madame de Sévigné fait, dans une autre lettre à sa fille, du 7 août, la description du jardin de Clagny.
Mélanopus s’y maria avec une jeune Grecque aussi pauvre que lui, fille d’un de ses compatriotes, nommé Omyrethès. Il en eut une fille unique, à laquelle il donna le nom de Crithéis ; il perdit bientôt sa femme, et, se sentant lui-même mourir, il légua sa fille, encore enfant, à un de ses amis qui était d’Argos, et qui portait le nom de Cléanax. […] Quoi qu’il en soit, l’orpheline ayant un jour accompagné les femmes et les filles de Smyrne au bord du petit fleuve Mélès, où l’on célébrait en plein champ une fête en l’honneur des dieux, fut surprise par les douleurs de l’enfantement. […] C’est là, dit-on, que l’aveugle se faisait conduire par ses filles et qu’il enseignait et chantait ses poèmes. […] Ses filles voyaient pour lui ces spectacles, dont la magnificence et la variété auraient distrait ses inspirations.
Cependant on peut opposer à ces exemples l’amour, allant jusqu’à la plus extrême faiblesse, d’Amady NGoné pour son fils114 indigne Biroum Amady ; les parents sacrifiant leurs biens puis leur vie pour sauver leur fille (L’implacable créancier) ; la mère de la jeune mariée vengeant sa fille que le père n’a pas le courage de venger. […] Voir encore le dévouement de la fille du massa se sacrifiant, dans le conte ainsi intitulé, pour garder le pouvoir à son père. […] (En France le conte de Peau d’Âne nous représente bien un roi désireux d’épouser sa fille). […] Quant à la fille du massa, dans le conte de ce nom elle se sacrifie pour son père plutôt que pour sa race. […] -Y) pour son beau-frère et aussi l’amour violent qu’inspire celui-ci à la fille d’un chef.
» criait cette fille. […] C’est la fille de M. […] Prospero vit dans une île déserte avec sa fille Miranda. […] que ma fille n’aime jamais ! […] Ce n’est point une mauvaise fille.
Les écrits du temps n’indiquent pas les femmes qui faisaient partie de la société dans cette deuxième période, à la fin de laquelle la marquise avait atteint sa trente-cinquième année, et sa fille sa treizième. […] Ce fut en 1607 que la marquise eut sa cinquième fille, Julie, devenue depuis si célèbre par la passion du duc de Montausier, et sa guirlande, par ses places à la cour, par sa mort, dont la cause est aussi honorable que le reste de sa vie. […] « Elle était, dit Mademoiselle, révérée, adorée ; c’était un modèle d’honnêteté, de savoir, de sagesse, de douceur… La dévotion que j’ai pour elle fait que je me suis un peu écartée de mon sujet ; mais je me suis assurée que je ne déplairai point à mon lecteur en parlant d’une chose si adorable. » On voit par les lettres de Voiture que la marquise de Rambouillet et Julie, sa fille, écrivaient fort simplement ; ce qui autorise à penser qu’elles parlaient de même. […] Il dit à la fille, à l’occasion d’une plaisanterie un peu moqueuse : « Je pense, mademoiselle, vous l’avoir dit quelquefois, vous êtes plus propre à écrire un cartel qu’une lettre. » Mais n’anticipons pas.
Un artiste amoureux épouse une jeune fille, et de cette race de filles qu’on souligne. […] … Est-ce que ce n’est pas toujours ce vieux type, trop peu compliqué, trop odieusement simple, de la fille, pour qu’un inventeur dramatique de quelque profondeur en veuille encore ?… La fille et la mère de la fille !!
Vient ensuite une dissertation savante, avec dates et notes, sur la nature, l’origine d’un couvent de filles, dissertation tantôt édifiante, tantôt burlesque, intitulée Picpus. […] Victor Hugo adolescent lui-même, ne voit pas briller impunément ce diamant de fille dans ce désert. […] On complote à table, une fille à gauche, un espion à droite, le verre à la main. […] La servante était une fille appelée Toussaint que Jean Valjean avait sauvée de l’hôpital et de la misère et qui était vieille, provinciale et bègue, trois qualités qui avaient déterminé Jean Valjean à la prendre avec lui. […] « Depuis longtemps déjà elle le voyait et elle l’examinait comme les filles examinent et voient, en regardant ailleurs.
Elle est la fille d’un pauvre constructeur de bateaux. […] Une grasse femme, les cheveux blonds, crespelés et relevés autour du front, des yeux d’une douceur singulière, un bon visage à pleine chair : l’ampleur et la majesté d’une fille de Rubens. […] Il n’a plus qu’un lit, un fauteuil et sa malle. » * * * — On nous conte, en tournant dans cet insipide manège de Mabille, un beau mot de fille. […] — Moi, Madame, pas du tout, au printemps j’adore Paris : les jours sont devenus longs et c’est le meilleur mois pour bien voir les petites filles qui sortent des magasins ! […] Elle était la fille d’un marchand du faubourg Saint-Antoine, enlevée à 13 ans, et ayant promené sa vie amoureuse dans les quatre coins du monde.
Il s’est juré aussitôt d’épouser la fille de la maison et de faire fortune. […] Avec quelques sous d’arsenic il empoisonne celle de ses filles qui allait se marier et la tue ; puis il accuse la sœur aînée de l’empoisonnement. De cette façon il héritera de ses deux filles, il aura leurs 100,000 francs à lui seul pour continuer ses expériences. […] C’est une fille qui ne sait que suivre son plaisir et n’est point capable de faire fortune, même dans le vice. […] On leur montre des filles de trottoir, des mauvais lieux, des ouvriers ignobles et des souteneurs.
Or, Delavigne l’avait déjà fait dans la Fille du Cid. […] Et elle pense toujours à Yann, la pauvre fille ; mais elle n’espère plus. […] : Blandine, fille de Nerva. […] Puis je ferai mettre à mort ta chère fille Stella. […] Et la pauvre fille n’ose pas retourner à l’atélier de Pierre.
Jacques V mourut jeune, en prophétisant à sa fille au berceau une destinée funeste. […] Nous croyons qu’en confiant sa fille à l’Europe catholique, Jacques V agissait en père et en roi prévoyant. […] Après un voyage en Lorraine et en France pour visiter les Guise, ses oncles, la reine se décida, par leur conseil, à fiancer sa fille au dauphin, fils de Henri II. […] Ses prédilections étaient toutes pour Diane de Poitiers, qui sentait s’élever en elle une fille ou une émule future de beauté et d’empire. […] Elisabeth, fille de Henri VIII, moins femme qu’homme d’État, n’était pas de caractère à laisser périmer ce droit de médiation.
Puis, comme sa fille monte sur le char, elle lui donne dans une fiole d’or l’huile onctueuse pour s’en purifier, elle et ses compagnes. […] Elles s’enfuient de côté et d’autre sur les hauteurs du rivage ; seule la fille d’Alcinoüs demeure, car Minerve lui inspire le courage et bannit de son cœur l’effroi. […] Ce sont les Phéaciens qui possèdent cette ville et cette terre ; et moi, je suis la fille du magnanime Alcinoüs qui reçoit des Phéaciens la force et la puissance.” […] Là, le divin Ulysse s’assoit et implore aussitôt la fille du grand Jupiter. […] Son frère le conduisit lui-même chez sa fille, mariée à Elbeuf, nièce accoutumée à chérir et à soigner cet oncle, amour et orgueil de la famille.
Seigneur, vous le savez j’ai donné ma parole… Et si ma fille vient, je consens qu’on l’immole… À peine a-t-il prononcé ces mots, qu’on vient lui dire que sa femme et sa fille sont arrivées au camp. […] Son entrevue avec sa fille doit lui déchirer l’âme ; elle l’accable de respect et de tendresse. […] Sa fille lui dit : Calchas, dit-on, prépare un pompeux sacrifice. […] Vous y serez, ma fille. […] Comme roi, Agamemnon doit immoler sa fille à la cause publique ; comme père, il ne peut y consentir.
Médée, fille d’Éétès, est une jeune fille, prêtresse d’Hécate et habile aux enchantements ; mais, à cette heure, elle est pure, chaste, aussi virginale que peut l’être Nausicaa ; c’est Médée avant tous les crimes. […] Mais ce n’est pas de mains ni de force ouverte qu’il est besoin, lui dit-on ; qu’elle veuille bien seulement commander à son fils d’enflammer la fille d’Éétès pour Jason. […] Jason s’est décidé, pour début, à aborder Éétès avec des propositions pacifiques ; il se présente au palais, lui et deux de ses compagnons, amenant en outre les quatre jeunes gens, petits-fils du roi et fils de sa fille Chalciope, que les Argonautes ont recueillis en chemin. […] S’il rappelle le dévouement de la fille de Crète, ne rappelle-t-il pas en même temps l’ingratitude de l’Athénien ? […] Elle aime surtout à revenir autour de cette histoire d’Ariane qui la tente, et qu’elle fait un peu semblant de ne savoir que confusément ; elle trouve même moyen d’éviter de nommer par son nom celle qu’elle appelle simplement la fille de Pasiphaé.
Une fille qui aime mieux son amant que son père (car c’est cela au fond), une fille dont la volonté est impuissante à étouffer la passion et qui reste sympathique par cela même, quel scandale ! […] Deschanel reproche durement à Racine ses deux lettres à MM. de Port-Royal, sa brouille avec Molière, les allusions à Corneille dans la préface de Britannicus, sa froideur en apprenant la mort de la Champmeslé, la prise de voile de ses filles, je ne sais quoi encore. […] Racine fait prendre le voile à quatre de ses filles. « Au temps de Louis XIV et de Bossuet, les parents n’égorgeaient plus leurs filles sur un autel ; ils les mettaient au couvent… Racine lui-même ne s’en faisait pas faute… Le père, allant pleurer à chaque prise de voile, se croyait quitte envers sa sensibilité32. » Cela est fort spirituel ; mais d’abord deux des filles de Racine entrèrent au couvent et non pas quatre, et encore l’une des deux en sortit. […] Achille, ce gentilhomme, dans les sacs de ville, enlève les filles et les porte lui-même, à bras-le-corps, dans son vaisseau. […] Assurément elles ne sentent ni ne parlent comme dans un temps où l’on pouvait être petite-fille du Soleil et fille du Juge des morts (Phèdre) ou petite fille de la Terre (Aricie), et où le dieu des mers mettait des monstres à la disposition de ses amis.
Je vois tout à coup cette fille venir droit à moi et me prendre — j’étais son maître et là, elle, c’était une esclave — me prendre par les cheveux de la nuque, en me disant : “Viens ! […] Dans un bal, ce Martener, qui était médecin, comme son père, en un tour de valse que fit sa fille, à un rien, à une pose de son cou, la vit poitrinaire, morte, perdue. […] Il veut faire un éleveur de roi, d’un fils de démocrate, que deux franciscains vont chercher dans un hôtel du quartier Latin, à l’escalier plein de filles en savates. […] Et au dessert, ce sont des jeux de cache-cache de petites filles, et des parties de main-chaude, où il faut deviner le nom de la bouche, qui vous embrasse la main. […] Or la rue en question était alors pleine de filles, faisant le trottoir.
Eh bien, c’est ce Bixiou que l’auteur des Lettres de mon moulin a peint vieux, décrépit, aveugle, méprisé de sa femme, idiot de sa fille… et cherchez le pastel du doux Chérubin littéraire dans cette peinture ! […] Quand il parle de sa fille, qui est laide, il dit ce mot d’une si effroyable goguenarderie : Je n’ai jamais fait que des charges. […] Et d’ailleurs Jack, dont l’auteur a fini par faire un mauvais ouvrier, est lui-même un raté, et qui rate depuis sa naissance, attendu qu’il est le bâtard d’une fille entretenue. […] L’auteur des Rois en exil n’aura pas assurément un succès à la Zola, — le succès du premier venu qui nous parlerait abjectement de quelque fille, l’idolâtrie du temps où le Veau d’Or a été remplacé par des vaches dorées… Mais il aura son succès, néanmoins, pour une triple raison : c’est qu’il est moderne, parisien, et qu’il montre audacieusement et presque cyniquement la Royauté sous la fille encore, la fille partout et toujours ! et se mourant là-dessous, comme nous tous, du reste ; car la fille n’a pas besoin d’être Cléopâtre pour asservir ce piètre univers !
Et c’est l’auteur de l’Histoire de la Grande Armée, c’est un brave et éloquent guerrier dont la jeunesse s’est prodiguée sur les champs de bataille, c’est lui-même qui, depuis vingt ans et plus, a donné ainsi ses soins scrupuleux, minutieux, à compulser, à peser les actions d’humbles filles, de pauvres domestiques, à tâcher que rien d’essentiel n’échappe, que chaque mérite atteigne juste à son degré de rémunération. […] Pendant trois mois donc, elle fit successivement l’école aux petits garçons et aux petites filles : aux premiers, de sept heures à dix heures du matin, et de une heure à quatre du soir ; aux petites filles, de dix heures à midi, et de quatre à sept heures du soir. […] Il a, nous écrit-on dans un premier résumé, il a reconstruit l’école des filles de Bournois, sa première paroisse ; construit, fondé et doté une école de filles à Villars-lez-Blamont, son pays natal ; créé à Blamont un pensionnat, un orphelinat et un ouvroir destinés aux filles du canton ; il a construit une église catholique à Villars-lez-Blamont où il n’y avait d’abord qu’un bâtiment commun pour les protestants et les catholiques ; il a reconstruit l’église de Laviron, sa propre paroisse ; il a fait élever et instruire à ses frais sept enfants orphelins appartenant à des familles pauvres, etc. […] Dès son début à Bournois, il y a quarante ans (1825), la maison d’école des petites filles ayant été incendiée, il en fit bâtir, presque uniquement à ses frais, une autre qui coûta plus de 3,000 francs, sur lesquels la commune ne put fournir que la minime somme de 400 francs. […] L’établissement de Blamont, cédé et abandonné par lui aux religieuses appelées filles de la Retraite chrétienne, aux conditions, est-il besoin de le dire ?
Mme Valmore, avec ses deux filles, y accompagna son mari, ne laissant en France que son fils. […] Son christianisme, on le verra, était tout en ce sens ; elle était fille du sermon sur la montagne. […] De ces deux filles qu’elle eut la douleur de voir mourir avant elle, la plus jeune, Inès, délicate, poétique, une sensitive douloureuse ; méfiante d’elle-même, tendrement jalouse, « l’enfant de ce monde, disait sa mère, qui a le plus besoin de caresses », atteinte d’une maladie de langueur étrange, s’éteignit la première, à l’âge de vingt ans, le 4 décembre 1846. […] Il faut l’en empêcher pour sa mère : — c’est affreux, affreux de voir mourir jeune, et de rester… » Ses deux filles étaient mortes quand elle écrivait cette lettre85, et Ondine depuis quelques mois seulement. […] Ondine était allée faire ce voyage en compagnie de la fille de Mme Branchu ; déjà affectée de la poitrine, mais sans connaître la gravité de son état, qui nous avait été révélée par une consultation du docteur Louis, elle s’abandonnait avec une entière confiance à un traitement homœopathique du docteur Curie.
La Petite Maison dans la Kolomna chante les tribulations d’une bonne veuve, mère d’une jolie fille, en quête d’une servante à tout faire. […] La fille de la maison est d’ailleurs fort empressée à la mettre au fait et l’aide de son mieux. […] Probablement les yeux noirs de Zemfira, la fille du chef de la horde, sont pour quelque chose dans le choix de sa retraite. […] Derrière viennent les maris, les frères, les filles et les femmes. […] Mais il y a deux filles à marier.
C’est de l’Aventurière d’Émile Augier, en effet, que descendent les dames aux camélias et les filles de marbre qui ont couru depuis le théâtre. La mère vaut mieux que les filles. […] Les portes closes et les domestiques renvoyés, la voilà qui met bas sa couronne de comtesse et son masque de femme honnête ; la fille reparaît. La fille parisienne qui regrette son ruisseau natal, et qui s’y replonge en pensée, et qui y nage, et qui y barbote, et qui s’en donne par-dessus la tête ! […] Grandin, ni la petite mine de sa fille.
Mlle Le Couvreur avait eu deux filles qui vécurent : l’une, née à Strasbourg, fille de M. de Klinglin, qui était dès lors ou qui devint premier magistrat et, comme on disait, préteur de cette cité ; il est question plus d’une fois de cette fille de Monime dans les lettres de Voltaire. Une autre fille naquit à Paris, et fut baptisée à Saint-Eustache le 3 septembre 1710, comme fille de Philippe Le Roy, officier de monseigneur le duc de Lorraine, et d’Adrienne Le Couvreur ; elle épousa, en novembre 1730, Francœur, musicien de l’Opéra. […] » Si je suis sérieuse, parce qu’on ne peut être fort gaie au milieu de beaucoup de gens qu’on ne connaît pas : « C’est donc là cette fille qui a tant d’esprit ? […] Ce legs, en réalité, n’était qu’un fidéicommis : Mlle Le Couvreur laissait deux filles à pourvoir.
Marthe était une pauvre fille qui vécut trente ans dans Agen de la charité publique, et que nous autres petits drôles, dit le poète, nous tourmentions sans crainte quand elle sortait pour remplir son petit panier vide. — Pendant trente ans on a vu la pauvre idiote, à notre charité tendre les mains souvent. […] Et les deux filles parlent de leurs chagrins, mais chacune à sa manière. […] Nul garçon ne meurt pour une fille, et ils n’ont pas tort ; ce n’est que trop vrai : personne ne perd plus que celui qui s’en va. […] Et la nouvelle de sa touchante action faisant bruit déjà dans les prairies, tout le pays s’était pris d’amour pour elle : « C’étaient, la nuit, de longues sérénades, des guirlandes de fleurs à sa porte attachées, et le jour, des présents choisis que les filles enfin à sa cause entraînées venaient lui présenter avec des yeux tout amis. » Annette surtout était en tête de cette bonne jeunesse. […] La pauvre fille, en fixant Jacques gracieusement, n’a qu’un éclat de rire, un rire convulsif.
[René Maizeroy] Tomber des habiletés énervantes de Mendès aux maladresses de René Maizeroy : lourde chute, Des mains expertes et amusées d’une parfumée aimable on passe à la hâte grossière d’une fille qui, après trente ans d’exercice, ne sait même pas encore grimacer le sourire et feindre la joie. […] Cette fille sait s’habiller à la mode. […] Henri de Régnier ramasse dans l’histoire ou ailleurs n’importe quelle anecdote comme, sur le trottoir ou dans un café, une fille qui a besoin d’argent raccroche n’importe quel michet. […] Décidément les filles qui jouent passablement leur comédie de jouissance se font rares et Pierre Louÿs est le seul des Trois Gendres — je ne compte pas Gérard d’Houville — qui parvienne quelquefois à être un peu aphrodisiaque.
« Tremble, m’a-t-elle dit, fille digne de moi, Le cruel Dieu des Juifs l’emporte aussi sur toi : Je te plains de tomber dans ses mains redoutables, Ma fille ! […] Enfin, cette ombre d’une mère qui se baisse vers le lit de sa fille, comme pour s’y cacher, et qui se transforme tout à coup en os et en chairs meurtris, est une de ces beautés vagues, de ces circonstances effrayantes de la vraie nature du fantôme.
Maria Dmitriévna, — Pestoff de son nom de fille, — avait perdu ses parents en bas âge. […] Elle eut de lui deux enfants : un fils, Ivan, qui fut le père de Théodore, et une fille, nommée Glafyra. […] « Je suis sûre qu’elle t’a dit, sous le sceau du secret, qu’il rôde en prétendu autour de sa fille. […] » dit Antoine à une petite fille de deux ans qu’il porte sur les bras. […] On eut de la peine à arracher les petites filles de l’étang et à les habiller.
C’était une fille comme il y en avait encore dans ce temps-là : un reste de grisette battait sous son cachemire de l’Inde. […] La jolie fille s’est rangée, elle vit bourgeoisement, maritalement avec un photographe. […] L’homme va les passer dans une maison de prostitution et fait un enfant à une fille. […] Il emmène son neveu partager sa chambre, qui se trouvait être une chambre à deux lits, et toute la nuit la fille de M. […] Les spectateurs assis de côté et tournant à demi le dos à la scène… À ce théâtre, la fille se sent dans son salon.
Il aime les petites œuvres polissonnes, les mémoires de filles, les confessions d’alcôves, les saletés érotiques, le scandale qui se retrousse dans une image aux devantures des libraires : ce qu’il va lire est sévère et pur. […] Pauvre fille ! […] Une habitude, une affection de vingt-cinq ans, une fille qui savait notre vie, ouvrait nos lettres en notre absence, à qui nous racontions nos affaires. […] » Une passion, des passions à la fois de toute la tête, de tout le cœur, de tous les sens, et où se mêlaient toutes les maladies de la misérable fille, la phtisie qui apporte de la fureur à la jouissance, l’hystérie, un commencement de folie. […] La Fille Élisa.
— C’est la petite Sûzel, vous savez, la fille de Christel, votre fermier de Meisenthâl ? […] s’écria Hâan, est-ce que les jolies filles ne sont pas toujours assez bien habillées ! […] Je suis content d’elle : c’est une bonne petite fille. […] Il aimait ce genre de femmes ; c’était la fille du bourgmestre. […] … Est-ce que les filles ont besoin d’apprendre à valser ?
» En effet, à la suite d’un feu de cheminée dans mon cabinet de travail, le feu vient de prendre dans un petit cabinet au-dessus, et Pélagie et sa fille et sa mère, courent affolées par la maison, jetant dans le chéneau des paquets de choses enflammées. […] Le vieil Hertfort, le prisonnier de l’Empire, lit, sous Louis-Philippe, La Fille aux yeux d’or, croit reconnaître, dans le type qui a servi à Balzac, une fille qui avait passé dans ses orgies, en un des endroits, où il avait été interné, et demande à Jules Lacroix de le faire dîner avec l’auteur, à la Maison d’Or, où il l’invite. […] Il entrait dans une chambre, séparée en deux par un drap, et était reçu d’un côté du drap par la mère, tandis que la fille, finissait de s’habiller de l’autre côté. Et il arrivait ceci : c’est que la mère témoignant tout haut au visiteur, l’ennui, qu’elle éprouvait de voir sa fille, qui avait un brevet d’institutrice et la faculté de gagner sa vie, courir les aventures, la fille criait de l’autre côté du drap : « Tu te trompes, maman… un jour je ferai la fortune de la maison ! […] » À quelque temps de là, demandant à la même femme, si sa fille avait lu Anna Karénine, et celle-ci répondant, que ce n’était pas une lecture pour une jeune fille, il lui soutenait qu’une jeune fille devait être instruite de tout, pour se conduire dans la vie.
Nous avons les plus fortes raisons de douter que dans les premiers siècles de Rome, les filles succédassent. […] Jugeant de l’antiquité par leur temps (axiome 2), les jurisconsultes romains du dernier âge ont cru que la loi des douze tables avait appelé les filles à hériter du père mort intestat, et les avait comprises sous le mot sui, en vertu de la règle d’après laquelle le genre masculin désigne aussi les femmes. […] Il craignait que dans le mot natus on ne comprit point la fille posthume. […] Cette jurisprudence dut étendre d’abord le sens de suus aux filles, et plus tard le sens d’adgnatus aux sœurs consanguines.
Dans notre jeunesse, elle, sa cousine Mlle Scherer, et moi, nous étions, sans contredit, les trois plus jolies filles de France. […] Depuis le mariage de ses filles, Mme de Tracy, soit à Paris, soit à sa campagne de Paray en Bourbonnais, donnait au moins six heures par jour à la lecture et au travail de l’esprit. […] Mme de Coigny est vieille, et d’une vieillesse qui ne paraît pas trop chagrine ; elle s’est rajeunie par ses filles, par son gendre ; elle a au cœur un enthousiasme ; elle ne croit pas qu’on soit à la fin du monde. […] [NdA] Je m’étais trompé en cet endroit, lorsque l’article, pour la première fois, parut dans Le Moniteur ; j’avais voulu rattacher à Mme de Coigny et à sa fille le souvenir de La Jeune Captive. […] Française de cœur, elle avait dans l’esprit et dans le caractère de ces traits passionnément ou agréablement bizarres qui distinguent les filles d’Albion.
Pour elle, elle ne songeait qu’à obtenir, à force de démarches, la grâce de son mari, ou du moins le maintien des biens en vue de sa fille ; car elle avait, de la première année de son mariage, une fille qu’elle chérissait avec une passion singulière, telle que M. de Pontivy n’en avait jamais excité en elle, et qui donnait à entrevoir la puissance de tendresse de cette âme encore confuse. […] Mme de Pontivy avait senti aussi s’agiter en elle quelque chose d’inconnu ; et quand elle fut seule et qu’elle en chercha le nom, et que celui d’amour vint à sa pensée, elle s’effraya et se jeta à genoux dans son oratoire en cachant sa face dans ses mains ; et le lendemain, dans la matinée, comme, sans se rendre compte, elle embrassait plus fréquemment sa fille, l’enfant réveilla son effroi en lui disant : « Pourquoi est-ce que vous m’aimez encore plus aujourd’hui ? […] Ma fille, il est vrai, est un lien ; mais, ma fille ! […] L’idée de sa fille, encore au couvent, mais qui n’avait plus un très-grand nombre d’années pour en sortir, l’idée aussi de son mari, alors en Amérique, et qui avait peu de chances sans doute, peut-être même assez peu de fantaisie de revenir en France, mais dont pourtant, depuis la mort du Régent, on pouvait parler à M. le Duc, ces flottantes pensées s’élevaient et grossissaient en elle comme des vapeurs, dans le vide où elle se sentait. […] Sa fille d’ailleurs avait grandi ; et c’était elle plutôt qu’il fallait songer à marier.
Mais dans les actes solennels de la vie, dans le contrat de mariage de sa fille, il faisait écrire par le notaire et signait : Huot de Goncourt. […] — et tout le temps que je suis chez moi, le spectacle de la maladie de la fille de Pélagie, l’immobilisant sur une chaise, dans un affaissement d’idiote ! […] … J’ai été souper à la Maison d’Or, avec une fille… là, tout à fait une belle fille… une désintéressée comme moi… nous ne songions qu’à faire rire les gens, que nous avions autour de nous, avec l’argent de ma poche… Le lendemain… un matin tout rose… n’a-t-elle pas eu la fantaisie de conduire elle-même… Elle était la fille d’un cocher… et installée sur le siège, — elle nous a menés jusqu’à la Bastille, d’un train, d’un train ! […] Conçoit-on chez les pauvres filles du peuple, qui ne se sentent pas la force physique nécessaire pour gagner leur vie, les angoisses secrètes, le crucifiement journalier qu’elles éprouvent ? […] Au fond, les hôpitaux, depuis que les sœurs n’y sont plus ou n’y ont plus d’autorité, commencent à ressembler à des b… Pélagie revenant hier de la visite à sa fille, me parlait avec dégoût, des caresses, que se faisaient en public, un garçon et une fille de salle.
Une nuit, il est appelé à l’improviste pour aller à une ferme, à six bonnes lieues de là, remettre une jambe cassée au père Rouault, un cultivateur veuf, aisé, et qui a une fille unique. […] En nous la dénonçant dès l’enfance dans ses goûts raffinés et coquets de petite fille, de pensionnaire, en nous la montrant rêveuse et sensible d’imagination à l’excès, il la raille impitoyablement ; et l’avouerai-je ? […] Au moment de ce changement de séjour, Mme Bovary est enceinte de son premier et unique enfant, qui sera une fille. […] Il y a une scène très piquante et très bien tissée : tandis que, dans son discours, le conseiller de préfecture qui préside s’élève sur les tons les plus graves aux considérations économiques, industrielles, politiques et morales que suggère la circonstance, Rodolphe, dans l’embrasure d’une fenêtre de la mairie, glisse à l’oreille de Mme Bovary les éternels propos qui lui ont tant de fois réussi auprès d’autres filles d’Ève. […] Il y a une scène touchante et poignante : c’est celle où Bovary, rentré de ses visites, la nuit, devant le berceau de sa fille, se met à rêver (le pauvre homme qui ne soupçonne rien !)
M. de Cazaux avait donc beau jeu pour troubler tout dans le Palais ; et de plus il vivait publiquement avec la fille d’un avocat qu’il avait retirée chez lui. […] « Les Chambres s’étant assemblées deux jours après, M. de Lescar adressa la parole, moi présent, à M. de Cazaux, et, autant peut-être pour le mortifier que pour le corriger, lui fit un narré de tous les désordres de sa vie et conclut par supplier la Compagnie de trouver bon qu’en cas que M. de Cazaux ne rendît pas cette fille à son père, il se servît des voies canoniques dont l’Église se sert contre les adultères publics. « M. de Cazaux, après avoir entendu patiemment et paisiblement M. de Lescar, se leva en pied, et, après l’avoir remercié des égards qu’il avait eus pour lui et de ses prudents et charitables avis, il lui promettait de renvoyer cette fille à son père, pourvu qu’il s’engageât par serment, devant la Compagnie, de ne la point prendre pour lui. […] Heureusement j’avais fait charger sur des mulets des pâtés, langues, et bonne provision de viandes froides, qui vinrent fort à propos et qui furent bientôt expédiées ; mais ce qui parut le plus extraordinaire et en même temps le plus agréable, c’est que nous fûmes servis à table par une demi-douzaine de très-belles filles, qui s’acquittèrent de très-bonne grâce de leur emploi. Je logeai chez le sous-prieur, chez lequel je vis une très-jolie fille qui disparut un moment après que-je fus arrivé.
Une très brave fille ! […] Ma fille, voilà M. […] Ils ont deux filles et un garçon. […] La pauvre fille ne savait que faire. […] Est-ce que cette fille ne te plairait pas ?
Il veut être gentilhomme, il veut savoir tout ce que savent les gentilshommes et il veut marier sa fille avec la fille du Grand Turc. […] … Force-t-on vos filles à perdre leur temps en niaiseries ? […] En France, les filles vivent dans des couvents et les femmes courent le monde. […] Mères, faites du moins vos compagnes de vos filles. […] Quelle fille résiste à ce dangereux exemple ?
» Pendant que l’hôte et l’hôtesse s’entretiennent ainsi, on voit rentrer, dans une élégante calèche fabriquée à Landau, le riche marchand, avec ses filles, qui habite la maison nouvellement restaurée à neuf en face de l’hôtellerie, de l’autre côté de la place. […] Aussi j’espère, Herman, que tu amèneras bientôt ici une fiancée avec une belle dot. » (Il fait allusion à une des filles du riche marchand, roulant en calèche et recrépissant à neuf sa haute maison de l’autre côté de la place, en face de l’auberge.) […] Ma mère désirait depuis longtemps avoir dans sa maison une jeune fille qui lui devînt utile, non seulement par son travail, mais aussi par son affection, et qui remplaçât auprès d’elle la fille qu’elle a malheureusement perdue ! […] “Les devoirs, dit-elle, que la servante s’engageait à remplir, c’est la fille qui les remplira désormais avec amour ! […] Laprade, Legouvé et Autran, parmi nous, seraient dignes de prendre la plume de Goethe et de donner à leur patrie ces chefs-d’œuvre de la chaumière que le peuple placerait, à côté d’Herman et Dorothée ou de Paul et Virginie, au chevet du lit de ses fils et de ses filles.
Il connaissait les scènes de la place Maubert et des Halles, les enlèvements de filles, les déménagements furtifs, les disputes des harengères et des crieuses de vieux chapeaux. […] Je me souviens que dans l’un il y avait deux filles qu’on menait à St-Martin (maison de correction) dont l’une se désolait, et l’autre faisait les cornes au commissaire.
Il parle avec horreur et naïveté de la courtisane. « Il n’y a plus de filles de joie : il y a des filles de marbre et des filles de tristesse. » De même, Michelet n’est point « féministe ». […] L’égalité des deux sexes devant le code civil, l’accession de la femme à tous les emplois et professions, sont des choses qu’on peut souhaiter comme justes ou comme nécessaires (quand tant de femmes vivent seules et tant de filles ne se marient pas), mais non comme normales et harmonieuses. […] Michelet décrit très bien ces souples accommodations de l’âme féminine aux diverses saisons de l’homme, et comment la femme n’est pas seulement, pour son mari, l’épouse, mais aussi, selon les temps, une fille, une sœur, une mère.
Chrisoforo sait que le père de son jeune maître, le vieillard Polidoro, maintenant veuf de son épouse légitime, a toujours une première femme et une fille qu’il a laissées autrefois à Nicosie, et que cette fille, nommée Emilia, doit bien avoir à présent une vingtaine d’années. Le valet n’imagine rien de mieux, pour exécuter l’ordre de son maître que de faire passer Flavia pour cette Emilia, et d’arracher au père qui n’a jamais vu sa fille l’argent nécessaire à la rançon de l’esclave. […] « Tu as acheté ma maîtresse sous couleur qu’elle fût ma sœur, dit-il à son valet, et j’ai acheté ma sœur croyant acheter une maîtresse. » Polipo revient donc à Flavia, qui lui a montré de la tendresse et du dévouement, et qui se trouve être la fille d’un voisin et ami de Polidoro. […] La Figlia disubediente (la Fille désobéissante).
En vain Mme de Sévigné essayait quelquefois de le modérer dans son zèle de bons offices et de correspondance : Vous jugez bien, écrivait-elle à sa fille, que puisque le régime que je lui avais ordonné ne lui plaît pas, je lâche la bride à toutes ses bontés et lui laisse la liberté de son écritoire. […] Cette passion, elle ne la porta sur personne jusqu’au jour où ces trésors accumulés de tendresse éclatèrent sur la tête de sa fille pour ne plus s’en déplacer. […] Sa fille hérita de toutes les épargnes de ce cœur si riche et si sensible, et qui avait dit jusqu’à ce jour : J’attends. Voilà la vraie réponse à ces gens d’esprit raffinés qui ont voulu voir dans l’affection de Mme de Sévigné pour sa fille une affectation et une contenance. […] Un homme de ses amis (l’abbé Arnauld), qui avait aussi peu d’imagination que possible, en a trouvé pour la peindre, lorsqu’il nous dit : Il me semble que je la vois encore telle qu’elle me parut la première fois que j’eus l’honneur de la voir, arrivant dans le fond de son carrosse tout ouvert, au milieu de monsieur son fils et de mademoiselle sa fille : tous trois tels que les poètes représentent Latone au milieu du jeune Apollon et de la jeune Diane, tant il éclatait d’agrément dans la mère et dans les enfants !
Lorsqu’elles ouïssent la voix d’Albérich, les filles s’arrêtent. […] ouïs ce que nous te disons : pour quoi, peureux, n’as tu pas lié la fille que tu aimes ? […] Alberich, ses yeux fixés sur l’Or, écoute le bavardage des Filles. […] Les Filles se séparent, poussant des cris, et remontent de divers côtés. […] Les trois Filles plongent après le voleur… Les trois filles Tenez le voleur !
Arnolphe a quarante-deux ans, la petite fille n’en a que seize. […] Sa maison, sa femme, sa fille, ses relations l’expliquent et l’achèvent. […] même ma fille ? […] C’est une imagination de fille en belle humeur. […] C’est une fille qui s’amuse.
Elles sont faites à l’image des filles du rêve. […] Témoin la jolie fille qui revenait de Rennes avec ses sabots. […] Il faut dire aussi que c’était une fille de qualité. […] Les jolies filles le lui disaient. […] Elle lui laisse une petite fille, Berthe.
Le frère de l’archevêque de Pise, Salviati, fut appelé par lui, et il lui donna sa fille en mariage. […] « Politien avait aimé Alessandra, fille de Bartolommeo Scala. […] Il adorait les femmes, mais il respectait son épouse ; trois fils et quatre filles composaient cette famille. […] Laurent de Médicis avait fait conclure un mariage entre la belle Francesca, fille de Jean de Bentivoglio, et Galeotto Manfredi, prince de Faenza. […] Bentivoglio fit valoir auprès de Laurent l’excuse, naïvement féroce : que, d’ailleurs, il destinait à sa fille un autre époux.
Ainsi l’avare au compte de la comédie, est également indigne et incapable d’être un bon père de famille ; on nous le montre en haine à sa fille, en mépris à son fils. […] Il s’agit d’une jolie petite fille qui débute au Théâtre-Français. […] D’ailleurs, cette petite fille est sans cœur à force d’être ignorante. […] Partout, même dans les plus charmantes minauderies de ses petites filles, le rire est caché, comme l’aspic sous les fleurs. […] Il y avait même des gens au parterre, des moralistes comme vous, qui disaient que c’était grand dommage de livrer cette petite fille à ces licences, à ces hasards ; et les reproches de pleuvoir sur le père de cette enfant, qui était un très mauvais poète, un très bon comédien et qui s’appelait Monvel.
Une fille vient au monde, Magnifico, tenant à la somme convenue, montre au Docteur le fils d’un de ses cousins, né le même jour, et fait ensuite élever sa fille, Diane, sous le nom de Fédéric. […] Le mystère du déguisement est découvert, et les deux fils du Docteur épousent les deux filles de Magnifico. […] L’on s’explique enfin, l’oncle abandonne ses prétentions, le neveu rend l’or, le père touché, lui fait présent de sa fortune et de sa fille. […] Comment excuser encore les coups de bâton que Cléonte fait donner à celui dont il veut obtenir la fille ? […] Jourdain, bien battu, bien trompé par sa femme, sa fille et son gendre, prendra toutes ces petites gentillesses ?
Nous sommes donc dans la famille Lhéry, bons fermiers enrichis, dont la fille est une demoiselle et s’appelle Athénaïs : elle a passé deux ans dans un pensionnat d’Orléans ; on la destine à Bénédict, son cousin germain, jeune homme orphelin et pauvre que son bon oncle et sa bonne tante Lhéry ont recueilli chez eux en bas âge et ont, plus tard, envoyé étudier à Paris. […] Outre le bon couple Lhéry, leur fille Athénaïs et leur neveu Bénédict, il se trouve, depuis deux mois environ, à la ferme, un nouvel habitant qu’un respect mêlé de mystère environne et qu’on désigne simplement sous le nom de Mme ou Mlle Louise : c’est une femme petite, de taille bien prise, de visage noble à la fois et joli, naturellement élégante dans son négligé, qui paraît vingt-cinq ans au premier abord, mais à laquelle on en accorde au moins trente en la regardant de près ; car elle porte les traces de la vie et des chagrins. […] Si les jeunes hommes de la génération de Bénédict lisaient et savaient Voltaire, il n’aurait pas manqué de se redire à lui-même, en voyant danser à ce bal de mai Mlle de Raimbault, ces vers noblement voluptueux qui eussent rassemblé pour lui comme de flottants souvenirs : L’étranger admirait dans votre auguste cour Cent filles de héros conduites par l’Amour, Ces belles Montbazons, ces Châtillons brillantes, Ces piquantes Bouillons, ces Nemours si touchantes, Dansant avec Louis sous des berceaux de fleurs. […] » je sourirais et je comprendrais cette joie enfantine qui a besoin de se répandre à l’entour par des témoignages ; mais Louise, Louise, la fille autrefois séduite, la femme sérieuse et prudente, qui a connu la passion et s’est usée dans les pleurs, Louise ne joue pas avec un baiser ; elle ne dira pas à Valentine d’en déposer un, même sacré, même fraternel, sur le front de Bénédict : Louise n’a jamais dit ni fait cela.
Elle ne fut pas toujours grecque ou romaine, fille d’une civilisation artificielle, c’est-à-dire refaite à force d’Art. […] Ce poète, ce grand seigneur, cet homme de cour, qui n’aima jamais que deux paysannes, deux filles tout près de la nature, rencontrées au bord des rivières et des bois : Simples glayeuls, à couleur arc-en-cine, et qu’il engrava en ses vers sous les noms, de Marie et de Cassandre, — car la troisième, qu’on y trouve aussi sous le nom de Synope, il n’est pas bien sûr qu’il l’ait aimée, — aima donc au-dessous de lui, comme les hommes vraiment grands, qui descendent presque toujours vers la femme qu’ils aiment, tandis que les petits veulent monter vers elle, — et il eut dans l’expression de son double amour une ampleur d’embrassement, un si vaste réchauffement de cœur, un emportement de geste si impérieux dans la caresse, que ses Sonnets et ses autres pièces intitulées : Amours, effacent par la passion, le mouvement et l’image, tout ce qui a jamais parlé d’amour. […] Il a, dans ses pièces de vers les plus capricieuses, des façons, par exemple, de prendre le menton aux petites filles, qui les enlèvent mieux que l’aigle n’enlevait Ganymède… Et il n’est pas de chanson effeuillée dans sa coupe comme les roses qu’il y effeuillait, où ce maître poète, qui a fait des chansons comme il a fait de tout en poésie, ne révèle encore son inévitable grandeur. […] Frisottaient, mignottaient, aguignaient, sont des mots enfants, qui s’en sont allés où vont les charmes de l’enfance, ces charmes inouïs que jamais on ne retrouve plus, dans les femmes les plus accomplies et les plus belles, comme ils furent, deux jours, en ces petites filles inachevées qui, moins elles sont dans la vie, nous paraissent plus près du ciel !
l’admiration, cette fille de l’amour, agit comme l’amour, sans regarder aux conséquences. […] Ses filles, méchantes pour lui, excepté la dernière, rechignaient, quand il fut aveugle, à lui faire des lectures savantes dans des livres qu’elles ne comprenaient pas. […] On conçoit presque l’humeur qu’elles prenaient dans le service de sa cécité sourcilleuse, et qu’elles durent plus d’une fois, ces filles d’aveugle, quand elles lui faisaient des lectures dans des livres sans lumière pour elles, envier le guide mendiant de celui du village, sous la haie d’aubépine, au soleil… Sombrement dévoué à Cromwell, l’homme de plume de la république, Milton n’eut, dans sa vie de devoirs et de fonctions arides, pour toute ressource d’imagination, que sa Bible et son orgue ; car il était musicien, ce poète si profondément, si absolument poète que la prose de ses jours ne tua pas la poésie de sa pensée, qu’elle aurait dû dix fois étouffer ! […] À côté des pédants de la Critique, il y a les pédants de la Politique, — une race nouvelle, — il y a les caporaux de la Démocratie, qui donnent, depuis quelque temps, le mot d’ordre contre la Poésie, qui lui refusent le droit d’exister, à cette sublime fille de la tête humaine, et qui la traitent comme une amusette de peuple enfant, comme un polichinelle cassé.
Des lettres intimes sont parvenues jusqu’à nous, où nous trouvons exprimée, avec la plus déchirante éloquence, la douleur d’un père dont la fille est morte, d’une mère que sa fille a quittée. […] De tout temps des pères ont pleuré la mort d’un enfant ; de tout temps des mères ont senti les déchirements de la séparation, quand elles ont marié leurs filles : et ces pères, ces mères aimaient autant leurs enfants, étaient aussi dignes de pitié que l’orateur romain et que notre marquise.
Sa fortune lui permettait de compléter, par des voyages sur le continent et par la pratique des langues étrangères, cette éducation soignée d’une fille unique. […] Elle se fixa avec sa mère, à Chambéry, dans la maison de ses amies, comme une cinquième fille de cette charmante famille. […] Il me proposa d’être ma sentinelle dans la maison de ses sœurs, et de m’avertir, en jouant de la flûte, chaque fois que la mère vigilante sortirait sans sa fille pour la promenade. […] Cet enfant, né sous les plus heureux auspices, échappa comme ma fille, en mourant jeune, à sa triste destinée. […] Comment la Révolution, qui décapitait une reine, fille d’empereur, à côté de son double trône, avait-elle respecté une reine découronnée et fugitive ?
Trois filles pas trop belles, pas trop jeunes, passant des guirlandes de fleurs autour des bras et des pieds d’un innocent qui les laisse faire. […] Du même côté, étendue à terre, sa fille la tête penchée sur le bras de son père qui lui serre la main.
Sa femme était fille d’un musicien de la chapelle du bon roi Stanislas. […] une fille ! […] Jack empêche la saisie, dote la fille et la marie avec son amoureux. […] Est-il un seul état pour les malheureuses filles ? […] pleure, fille infortunée !
Abominables vieilles filles, dont aucun dieu ne voudrait, ni aucun homme, ni aucune bête ! […] La Grèce s’adorait elle-même dans Pallas : combien plus Athènes, sa fille spirituelle, l’élue de ses préférences, la ville de son choix et de son amour ! […] Une pompe religieuse inaugure le culte qu’Athènes rendra désormais aux Filles de la Nuit. […] « Entrez dans votre demeure, grandes et vénérables Filles de la Nuit, Déesses stériles ! […] Agamemnon sacrifie sa fille, Clytemnestre venge Iphigénie en égorgeant son époux, Oreste venge son père en tuant sa mère. — L’affreuse ornière semble sans issue ; comment sortir de cette damnation ?
Durant cette dernière moitié de sa vie, il passait la belle saison dans la vallée de Montmorency, à Eaubonne, à Sannois, et ses hivers à Paris dans le monde des Beauvau, tant qu’ils vécurent, et de leur fille la princesse de Poix. […] Un jour, la fille du poète Roucher, écrivant à son père alors sous les verrous, relevait avec une sagacité remarquable et un sentiment de préférence filiale bien permis les défauts de la traduction de Delille au début des Géorgiques : « Mais d’un autre côté, répondait à sa fille l’honnête Roucher, tu ne me parais pas rendre toute la justice qui est due à sa grâce, à son harmonie, à ce je ne sais quoi qui plaît, même dans sa manière française, aux amateurs impartiaux de l’Antiquité. » On voit que je tiens à accorder à Delille tout ce qui se peut raisonnablement. […] La correspondance qu’il entretint avec sa fille et avec quelques amis durant ses dix mois de captivité, tant à Sainte-Pélagie qu’à Saint-Lazare, offre des pages touchantes, des qualités cordiales, un amour franc de la nature et de la famille : Un botaniste passionné, écrivait-il à sa fille en avril 1794, n’est pas un conspirateur. […] J’ai supporté avec le courage d’un stoïcien la captivité pendant les six mois brumeux, neigeux et pluvieux, qui ont passé sur ma tête en prison : ce même courage ne m’a point abandonné, mais à mon insu, et malgré moi, ma pensée me quitte à tout moment ; et, quand je la retrouve, c’est au milieu des jardins et des campagnes dont je ne jouis pas, moi qui m’étais tant promis d’en jouir ; et, pour m’entretenir encore dans cette disposition d’âme, moitié pénible, moitié agréable, le hasard a fait que ce moment de l’année se rencontre avec la traduction de cette partie de L’Été où Thomson, avec un charme inexprimable, une mélancolie philosophique, peint les délices de la promenade… Il traduisait donc Thomson sous les verrous ; il regrettait de ne pouvoir suivre le cours de botanique et les herborisations de Desfontaines ; il donnait à sa fille, âgée de dix-huit ans, distinguée par l’esprit et le savoir, de bons conseils de tout genre.
Petite fille qui joue avec ses poupées et qui leur donne sa propre nature, Paule, Mauricette ou Henriette range gentiment les idoles et leur prête des phrases jolies. […] Seulement, par instants, la petite fille tremble un peu : si les poupées étaient vraiment vivantes ; si elles allaient se révolter… Et elle leur recommande, d’une voix mal assurée, de rester bien sages. […] Lisons ensemble : Hartevel fait une fille à sa belle-sœur et la déclare comme son enfant légitime. […] Je ne sais quelle héroïne « filait sur l’Espagne, où jadis elle s’était compliquée d’une seconde fille, après la Russie, dont elle gardait un fils ». […] Boissière, par exemple, se fait le parrain d’une fille publique pour la doter du surnom de Victoria.
On porta les présents du sultan chez la fille de Ferdousi, qui, d’un cœur digne de son père, les refusa en disant : « J’ai ce qui suffit à mes besoins, et ne désire point ces richesses. » Mais le poète avait une sœur qui se rappela le désir que celui-ci avait nourri dès l’enfance de bâtir un jour, en pierre, la digue de la rivière de Thous, pour laisser dans un bienfait public le souvenir de sa vie. […] » La femme voilée n’était autre que la belle Tehmimeh, la fille unique du roi de Sémengan, et elle confessa ingénument au héros son désir. […] Mais, pour ne pas violer l’hospitalité, il envoie un homme grave demander la fille à son père. Le père n’a garde de refuser ; il accorde sa fille selon les rites du pays, qui paraissent avoir été assez faciles, et la belle Tehmimeh est au comble de son vœu. Au premier rayon de l’aurore, Roustem prit un onyx qu’il portait au bras, et qui était célèbre dans le monde entier ; il le donna à Tehmimeh en disant : Garde ce joyau, et si le ciel veut que tu mettes au monde une fille, prends cet onyx et attache-le aux boucles de ses cheveux sous une bonne étoile et sous d’heureux auspices ; mais si les astres t’accordent un fils, attache-le à son bras, comme l’a porté son père… Là-dessus Roustem part au matin, monté sur son cheval Raksch ; il s’en retourne vers l’Iran, et, durant des années, il n’a plus que de vagues nouvelles de la belle Tehmimeh et du fils qui lui est né ; car c’est un fils et non une fille.
« Ô fille de Latone ! […] CHŒUR DE JEUNES FILLES. […] CHŒUR DE JEUNES FILLES. […] CHŒUR DE JEUNES FILLES. […] CHŒUR DE JEUNES FILLES.
(Gourounsi) Baffo était une petite fille mal élevée. […] Il saisit la fille et s’envole avec elle jusqu’en haut d’un grand arbre.
Avec sa fille, M. […] La Fille Élisa. — 1877. […] Edmond de Goncourt, la Fille Élisa. […] Son fils Philippe aime la petite fille de la victime. […] L’une d’elles, grande fille dégingandée, dit : « Oh !
Le mot de La Bruyère peut s’appliquer à l’expression de tous les sentiments : « Amas d’épithètes, mauvaises louanges ; ce sont les faits qui louent, et la manière de les raconter. » Quand Mme de Sévigné veut faire sentir à sa fille tout son chagrin de leur séparation, elle ne se jette point dans les exclamations, elle n’emploie pas les adjectifs : elle raconte par le menu l’emploi de sa journée, après que Mme de Grignan fut partie. […] Les couplets les plus passionnés et les plus touchants de Racine, l’explosion de fureur d’Hermione, la prière de Clytemnestre pour sa fille, sont de longues chaînes de raisons, qui mènent l’esprit de l’auditeur à une conséquence logique, conforme à l’émotion dont son cœur est pénétré.
Filles à soldats Nul effort ne parviendrait à mettre dans la revue que je commence un ordre réel. […] Dans la boue stendhalienne, je ramasse d’abord la fille qui a écrit cyniquement : « Sous un succès, il y a toujours une vertu » et qui a osé, raccrocheuse sans vergogne, l’appel au soldat. […] Lâche tremblant, toujours préoccupé de sa chère guenille et qui aime sa santé et sa maladie comme on aimerait deux filles, vous êtes entraîné, pour vous rendre les faits extérieurs intéressants, à les traduire, sadique inconscient, en phénomènes pathologiques. […] La maison tient divers articles : on y trouve des aventures enfantines de petits garçons, de petites filles ou de grandes personnes ; on y fournit aussi le roman-pétition contre les lois mal faites (car, pour ces braves gens, il y a des lois qui sont bien faites.)
I J’attendais la nouvelle édition de ce livre pour parler de l’auteur de La Fille Élisa, — de cette production jalouse et désespérée, sur laquelle j’ai gardé le silence par respect pour l’homme qui l’a écrite. […] Et cela est si vrai, ce que j’écris là, le réalisme est si bien l’œuvre de MM. de Goncourt, — aveugles comme toutes les paternités, qui ne savent pas l’enfant qu’elles font, — qu’éclairé après L’Assommoir, et fier comme ces bêtes de pères, qui sont fiers de leurs petits hiboux, Edmond de Goncourt (le survivant des deux) s’est senti jaloux de Zola, et, pour prouver qu’en fait de réalisme le dernier venu ne l’emportait pas sur le premier, il a commis La Fille Élisa. […] La Fille Élisa n’est qu’un mauvais livre inutile. […] Ils auraient peut-être tort maintenant… Dans ce temps-là, ni l’un ni l’autre de ces Goncourt qui ont écrit le livre de La Femme au xviiie siècle n’eût voulu descendre de cette conception littéraire, qui repousse l’ordure, l’observation, l’étude de l’ordure, comme indigne de l’esprit humain, et n’aurait voulu écrire La Fille Élisa !
Elle ne saurait en faire un reproche à sa fille. Sa fille et elle marchent comme elles doivent marcher, par un effet des lois de la nature. C’est un faux rapport que celui qui a été saisi entre les deux écrevisses, et celui d’une mère vicieuse que sa fille imite. […] Elle était fille du roi et de madame la duchesse de la Valière. […] Il y eut aussi une autre mademoiselle de Blois, fille de Louis XIV et de madame de Montespan.
Il jeta un coup d’œil rapide sur les Esquisses que Bachelier a faites d’après le poème de Gesner, et il mit sous son bras celle où l’on voit Adam soulevant le cadavre de son malheureux fils, une de ses filles éplorée à ses pieds, et sa femme échevelée sur le fond. En effet, si vous vous en souvenez, la tête de l’Adam est du plus antique et du plus grand caractère ; la figure de la fille est large et belle ; cette femme échevelée sur le fond, jointe à l’horreur du paysage qui l’entoure, fait frissonner.
Je partageais donc mon temps entre les promenades, les théâtres, les filles et ma mélancolie habituelle. […] Que si j’y remarquai aussi des erreurs ou des déclamations, ce sont filles d’inexpérience et non de mauvaise volonté que je voulus également y laisser. […] Elle passait pour sa femme légitime, portait son nom, et avait une fille de lui que nous retrouverons bientôt modèle de son sexe. […] Il s’y refusa avec énergie ; mais, quelque temps après, elle quitta elle-même le prince, sous prétexte de mettre sa fille au couvent à Paris. […] Je m’imagine que vous viendrez avec Mme de Marzan et au surplus deux filles de chambre.
C’est Cathos, et c’est Madelon, qui sont des filles romanesques, des filles de la bourgeoisie que leur condition irrite, qui veulent vivre dans le grand et dans le fin ; comment Molière exprimera-t-il cet état d’esprit d’une sotte bourgeoise enragée de l’être, et qui a l’imagination dépravée par d’absurdes romans ? […] Pour moi, un de mes étonnements c’est que vous ayez pu faire une fille si spirituelle que moi20. […] Cléante, qui recherche Angélique, s’introduit près d’elle aux lieu et place de son maître de chant, pour lui donner une leçon de chant ; c’est un moyen de lui parler à l’insu de son père, Argan, qui, comme vous le savez, voulant marier sa fille à un médecin, parce qu’il faut qu’une bonne fille épouse ce qui est utile à la santé de son père, éloigne Cléante tant qu’il peut. […] Arnolphe donne aussi à Agnès, comme Gorgibus à sa fille, un livre sain et bon à méditer. […] Elles lui doivent cependant beaucoup, soit qu’on envisage leur état comme femmes, soit que l’on considère leur éducation comme filles ; c’est lui qui a dit : … Que les soins défiants, les verrous et les grilles, Ne font pas la vertu des femmes et des filles.
Elle donne la confession de sa grand’mère, fille naturelle du maréchal de Saxe, celle de son père, M. […] J’ai rencontré également deux de ses filles, Nathalie et Éveline, dans les œuvres de la jeunesse de l’auteur. […] Sans cela ses filles seraient autrement et mieux élevées ; leur père saurait que le devoir d’un chef de famille est de faire respecter ses droits, et ses filles sauraient qu’elles doivent se soumettre à son autorité. […] Sa mort est belle et touchante, et la ville de Rome tout entière suit les funérailles de cette noble fille. […] Ce n’est pas une honnête fille à coup sûr que cette Mariette, mais ce n’est pas non plus une fille méchante.
C’est pourquoi il se réserve le droit de réméré en vendant son château, à l’insu de sa fille Francine. […] Le hasard le fait assister à ce cruel spectacle d’un père demandant l’aumône a sa fille, qui la lui refuse. […] Sa fille Francine apparaît trop tard dans sa pâle beauté de vierge martyre. […] Cependant, au nom d’Aline, André, qui craint pour sa sœur, arrache la lettre à la fille… Elle est écrite par sa mère ! […] Tenancier son silence sur la scène, en tête-à-tête, de sa fille avec le baron ; elle réclame le sien en échange : donnant donnant.
Le roi calao avait donné sa fille en mariage au roi des crapauds. […] tu n’ignores pas que, lorsqu’on a accordé sa fille à quelqu’un, l’usage veut que le gendre vienne cultiver le champ de son beau-père !
La fille d’Aoua Gaye. […] La fille qui voulait apprendre à chanter. […] La fille du massa. […] Je citerai notamment : La fille d’Aoua Gaye — Service de nuit — Le cabri — Une ronde impressionnante. […] (Voir les contes « d’Ybilis » de « La flûte d’Ybilis », du Cadavre ambulant », de « La fille qui voulait apprendre à chanter », du « Vieillard, son fils et les 7 têtes », de « La moqueuse », de « La créance de la Mort » de, « La sorcière punie », de « L’implacable créancier », du « Vampire »).
Madame de Montespan croyant avoir moins à craindre les infidélités du roi en composant le service de la reine de dames d’honneur au lieu de filles d’honneur, avait pressé le renvoi de celles-ci et la nomination des dames. Le 1er de l’an, madame de Sévigné écrit à sa fille : « On a fait cinq dames : mesdames de Soubise, de Chevreuse, la princesse d’Harcourt, madame d’Albret, madame de Rochefort, et madame de Richelieu, dame d’honneur. » Madame de Montespan ne considérait pas qu’en donnant au roi un enfant chaque année, elle l’avait habitué aux dames, et avait autant à craindre de leur concurrence que de celle des filles d’honneur. […] Madame de Sévigné écrivait à sa fille, dans sa lettre du 1er de l’an : « On ne voit point encore ces princes ; l’aîné a été trois jours avec père et mère.
Elle n’est guère connue que de l’Académie, qui lui a mis sa palme jaunâtre… L’Académie, cette Compagnie de vieillards qui aiment les femmes et qui les couronnent, ne pouvant faire mieux… ou pis, a décerné déjà deux prix à Mlle Clarisse Bader ; mais, en les lui donnant, l’Académie, qui est pour tant de lauréats et surtout tant de lauréates, une succursale du bureau de bienfaisance, n’a nullement fait une aumône à Mme Bader, courageuse fille, qui a bien et dûment gagné ses prix à la sueur de son front… et du nôtre ; car elle n’est pas très facile et très voluptueuse à lire, Mlle Clarisse Bader. […] Elle mérite bien de porter ce nom de Clarisse, cette fille si vertueuse, mais elle n’aura pas de Lovelace. Je n’ai pas l’honneur de connaître Mlle Bader ; mais je me figure une fille tempérante, estimable, ayant plus de moralité dans le talent que de talent même, lequel n’eut jamais, chez elle, les chaudes couleurs de la jeunesse et manqua toujours de la beauté du diable ; car la beauté du diable existe chez les femmes pour l’esprit autant que pour le visage. Elle me produit l’effet d’une fille de trente-cinq ans, plus mûre que savoureuse.
Elle devint, cette fille coquette, innocemment coquette, qui aimait le monde et les propos du monde, elle devint une épouse ardemment chaste et tendrement austère de Notre-Seigneur Jésus-Christ, une carmélite incomparable, qui, ne trouvant pas son ordre assez sévère, le réforma et le mit pieds nus. […] « Je suis en tout de la plus grande faiblesse, dit-elle, mais, appuyée à la colonne de l’Oraison, j’en partage la force. » Malade, pendant de longues années, de maladies entremêlées et terribles qui étonnent la science par la singularité des]symptômes et par l’acuité suraiguë des douleurs, Térèse, le mal vivant, le tétanos qui dure, a vécu soixante-sept ans de l’existence la plus pleine, la plus active, la plus féconde, découvrant des horizons inconnus dans le ciel de la mysticité, et sur le terrain des réalités de ce monde, fondant, visitant et dirigeant trente monastères, quatorze d’hommes et seize de filles. […] et qui va nous montrer, dans la Sainte Térèse entrevue, une autre Sainte Térèse inconnue : c’est le livre des Fondations… Sainte Térèse est toujours pour l’imagination ou l’ignorance française le fameux portrait de Gérard ; la belle Sainte à genoux, avec sa blancheur de rose macérée, son œil espagnol qui garde, sous la neige du calme bandeau, un peu trop de cette mélancolie, qui ne vient pas de Dieu, car il n’en vient nulle mélancolie, et ces mains de fille noble qui, jointes très correctement sur le sein, disent aussi un peu trop à la bure sur laquelle elles tranchent, qu’elles étaient faites pour la pourpre. […] On cherche en vain dans cette aristocratique religieuse agenouillée, sous ce visage, à l’ovale si pur, que l’austère et strict bandeau fait paraître plus pur encore, la Mystique dont l’âme, à force d’énergie, détruisit le corps, la paralytique aux os écrasés et aux nerfs tordus, cet amas sublime d’organes dissous sur lesquels flamboyait l’Extase, l’ombre de fille consumée qui vécut, deux trous ouverts au cœur, les deux trous par lesquels le glaive du Séraphin avait passé, et si physiquement et si réellement, qu’après sa mort, sur le cœur même, on put constater la blessure.
Une de ses filles, morte il n’y a pas longtemps à Londres, y mendioit des secours publics. […] Sans cette protectrice déclarée des lettres & des arts, le nom immortel de Milton n’eût pas été plus utile à sa fille, que ne l’est à leurs descendans celui de quelques-uns de nos premiers écrivains. […] Les clameurs de quelques gens de lettres ont procuré à la fille de M.
Un hôte se présente-t-il chez un prince dans Homère, des femmes, et quelquefois la fille même du roi, conduisent l’étranger au bain. […] Les fils du lieu emmènent les chameaux, et les filles leur donnent à boire. […] Le domestique amène l’accordée au fils de son maître, ou le fils du maître s’engage à garder pendant sept ans les troupeaux de son beau-père, pour obtenir sa fille.
Helbig était le fiancé de sa fille. […] La fille qui me manque et que tu ne remplaces pas, sans doute ; l’enfant fine, tendre et un peu câline, fille de mon intelligence, de mon expérience d’artiste et de mon cœur. […] Isabelle, la fille des Raguais, vit avec sa mère et passe un mois, tous les ans, avec son père. […] Il semble aimer assez fortement ses deux enfants, fille et garçon, de dix à douze ans. […] Lucien est un père, non pas sans le savoir, mais sans savoir qui est sa fille.
Agamemnon, le généralissime de l’armée grecque, a refusé de rendre à Chrysès, prêtre d’Apollon, sa fille captive. « Non, a-t-il dit au malheureux père, je ne délivrerai point ta fille avant qu’elle ait vieilli dans mon palais d’Argos, loin de sa patrie, occupée à filer le lin et à préparer ma couche ! […] Il traverse aux portes Scées, auprès d’un grand hêtre, les vieillards, les femmes, les filles des Troyens, qui l’interrogent sur leurs fils, leurs frères, leurs époux, leurs amis. […] Mes fils égorgés, mes filles captives, mes palais profanés, mes petits-enfants écrasés contre la pierre, et les épouses de mes fils entraînées par les mains féroces des Grecs ! […] La piété filiale d’une fille de Priam, Cassandre, veille au sommet d’une tour de la ville.
» Mercredi 22 février Je parlais à une Américaine, en visite chez moi, du roman d’Elsie, ce roman, où la fille d’une femme mordue par un serpent, au commencement de sa grossesse, est un peu la fille de ce venin, a les goûts, les habitudes du serpent. […] Là, dans une population hirsute, je n’ai vu qu’une jolie fille, une ouvrière au visage, tout noirci par la poussière de fer, ayant dans la bouche un brin de fraisier, avec au bout, sa fraise toute rouge. […] Là, il a constaté le respect, la considération qu’il y a pour les descendants de bourreaux de père en fils, et l’espèce de mésestime pour ceux qui le sont devenus, par une alliance, un mariage avec une fille de bourreau. […] Il veut faire une édition de grand luxe de La Fille Élisa, tirée à trois cents exemplaires seulement. […] Puis elle me parle du mariage de sa fille, qu’elle me dit se marier à Paris, à l’encontre de l’assertion des journaux, annonçant la célébration du mariage en province, mais un mariage évitant toute publicité.
Ce serait ma petite fille. […] Oui, madame, c’est une petite fille que j’ai comme ça. Les petites filles sont comme ça à présent. Lisez encore le dialogue de Fantine et de la vieille fille Marguerite. […] — Oui, répondit la vieille fille, c’est une maladie.
Il y avait dans ce rire des grincements de dents, des douleurs infinies, les larmes des filles pleurant sur le sein de leur mère… ce que la fille de Jephté pleurait sur la montagne ; le déshonneur des vieillards, le désespoir des amants. […] le monsieur ne répond pas, il se précipite, au péril de ses jours, dans la chambre d’une petite fille qui l’aime. […] Le prêtre arrive, il bénit la sainte fille… Et ceci dit, tout est dit ; et ceci fait, tout est fait. […] N’avez-vous pas honte de cette ruse de fille de joie (Harlot’s trick ?) […] — Véritable fille de l’Espagne, élégante jeunesse, visage charmant et brun, éclairé par ces deux grands yeux bienveillants et étonné ?!
La royauté restaurée jouissait des respects qu’une fille de M. […] Un intérêt intime se mêlait alors en elle à l’anxiété publique ; quelques jours auparavant son âme était tout entière à des soins de famille, à l’union la plus digne préparée pour sa fille, à la pensée du jeune homme de si noble nom et de si grandes espérances que sa fille et elle avaient choisi, et maintenant c’était des apprêts d’une fuite nouvelle, l’attente d’un nouvel ébranlement de l’Europe, d’une ruine publique où pouvait s’abîmer tout bonheur privé, qui de toutes parts obsédaient cette âme active, que les incertitudes ordinaires de la vie suffisaient à troubler parfois jusqu’à la souffrance. […] Le mariage de sa fille était prémédité de loin avec M. le duc de Broglie, jeune orateur, à qui sa naissance, ses opinions, ses études politiques promettent la faveur que les principes libéraux assurent d’avance aux noms aristocratiques prêtés aux opinions populaires. Cette fille unique de madame de Staël, douée par la nature d’une beauté pour ainsi immatérielle, du génie de l’âme, supérieur au génie de l’imagination, et d’une vertu mûre au printemps, que la religion devait accomplir et couronner par une mort jeune, aurait fait l’orgueil de toutes les mères. […] Toutes les fois que je suis seule, je prie, disait-elle à sa fille, il n’y a point de solitude pour ceux qui vivent en présence de Dieu, il n’y a point d’absence, pour ceux que la mort ou la distance séparent, quand ils se rencontrent dans la prière. » Elle mourut ainsi dans les bras de sa fille.