/ 1816
321. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre septième. Les altérations et transformations de la conscience et de la volonté — Chapitre premier. L’ubiquité de la conscience et l’apparente inconscience »

Enlevez à la grenouille ses hémisphères cérébraux et placez-la sous la même vitre ; si vraiment il ne subsiste plus ni sensation ni appétition, s’il ne reste plus aucune trace d’intelligence, la machine vivante pourra bien encore frapper son nez contre la vitre et demeurer là jusqu’à ce qu’elle soit suffoquée ; mais ce n’est point ce qui se passe. […] Binet, qu’il y ait une sensation vraiment « inconsciente » ?

322. (1872) Les problèmes du XIXe siècle. La politique, la littérature, la science, la philosophie, la religion « Livre II : La littérature — Chapitre I : Une doctrine littéraire »

La critique doit reconnaître que le beau, tout absolu qu’il est en lui-même, a nécessairement des formes diverses et changeantes, que la vérité idéale, pour devenir vivante et vraiment belle, doit se teindre et s’empreindre de l’individualité des écrivains, que, si une certaine raison est le fond des œuvres belles, l’imagination avec ses mille couleurs en est l’inséparable ornement. […] Toute œuvre littéraire vraiment belle doit avoir pour fond « certaines vérités générales exprimées dans un langage parfait ».

323. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre VIII. Des romans. » pp. 244-264

Au auteur vraiment original dans sa façon de traiter le roman, est l’ingénieux Marivaux. […] Quelques autres écrivains y ont trouvé un tableau philosophique de ce qui se passe dans l’univers vraiment admirable ; mais tout le monde n’a pas pensé comme eux.

324. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XXIV. Mme Claire de Chandeneux »

L’a-t-elle vraiment cru ? […] Je me suis tenu à distance des détails de ces livres de femme, écrits comme ils sont pensés, et dans lesquels on n’en trouve pas vraiment un seul qui y soit mis en œuvre par l’art ou par la réflexion.

325. (1909) Les œuvres et les hommes. Critiques diverses. XXVI. « L’idolâtrie au théâtre »

le renversement dans l’admiration touche de près à l’ingratitude, — et les peuples ne sont vraiment plus reconnaissants pour leurs grands hommes le jour qu’ils s’avisent de dresser de tels panthéons à leurs amuseurs ! […] Nous pensons qu’en les dirigeant, qu’en exerçant sur eux la haute main qu’ils doivent toujours sentir, invisible et présente, sur leur tête, les théâtres peuvent servir à mieux qu’à l’amusement, c’est-à-dire à l’éducation des peuples ; seulement, ici, oserait-on vraiment nous opposer la littérature dramatique ?

326. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Rigault » pp. 169-183

les aveux de Rigault sont· vraiment naïfs, et il est drôle, le bronze avec lequel il fait à Horace sa colonne. […] Vraiment, on cherche ce qu’il avait, cet homme dont on fait un tel poète.

327. (1861) Les œuvres et les hommes. Les historiens politiques et littéraires. II. « IV. M. Henri Martin. Histoire de France » pp. 97-110

Martin tranquille, la Critique n’aurait vraiment d’autre moyen, pour l’empêcher de le planter sur la tête de la foule, que de lui prendre et de lui retourner son bonnet ! […] Et vraiment peut-on dire à tort, quand on a lu cette histoire de France et ces claires paroles dans l’avertissement de l’édition de 1854 : « la philosophie de l’histoire est en mesure aujourd’hui de restituer au druidisme la part très considérable qui lui revient dans le développement de l’humanité, et au génie celtique une part plus grande dans le développement moral du moyen âge et de l’âge moderne » ?

328. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXI. Philosophie positive »

Et vraiment, je ne voudrais pas rire dans ce sujet, je voudrais être sérieux ; mais le comique positiviste est plus fort que moi. […] Comte, dans M. de Blignières, et qui vient après les escamotages de toutes les questions vraiment philosophiques, théodicée, métaphysique, vérités abstraites, comme les ombres chinoises venaient après les tours de gobelet, chez l’autre escamoteur.

329. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « E. Caro »

Il l’est, vraiment, comme je n’ai vu personne l’être pour personne ! […] Messieurs de l’Ordre Composite en philosophie, les Compliqués d’Hegel et de Strauss, de Condillac et d’Auguste Comte, les hommes du dédain transcendant, comme Renan, qui en est l’inventeur et le professeur, ou de la plaisanterie athée, comme Taine, sont bien capables de comparer à un verre d’eau ce livre d’une simplicité transparente et brillante à la fois, et qui ressemble vraiment à de l’eau de source, traversée par un rayon du jour !

330. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Arthur de Gravillon »

. — Je l’avais expectoré d’indignation, vraiment provoqué par d’écœurantes réalités. » Et on le sent bien, malgré les retouches de l’écrivain devenu plus difficile, et ses apaisements d’âme et de vie, et le mûrissement de trois ans passés. […] Et pourtant il y en a une autre qui sera tout à l’heure la vraie voix d’Arthur de Gravillon, et dont ici il n’a donné qu’une note, quand, esprit poétique qui a tout vu de la poésie que ce type de dévotes cachait, il a fait sa spirituelle réserve : « On dit les dévotes comme on dit les champignons, et l’on ne songe souvent point que, parmi tous ces poisons, il y a d’excellents champignons et de vénérables dévotes », et qu’alors il nous a écrit cette délicieuse page attendrie sur la piété des femmes vraiment pieuses, pour nous prouver qu’il pourrait faire des portraits exquis et reposés de dévotes adorables, et que c’est là sa vocation En effet, la colère n’a duré qu’un moment, elle est évaporée maintenant dans cet Hogarth de colère !

331. (1896) Impressions de théâtre. Neuvième série

À cela, vraiment, se bornent les ressemblances. […] C’est vraiment un « honnête homme » et un gentilhomme. […] » — Le larcin consommé, il dit des choses vraiment profondes. […] … Serait-ce vraiment sans crime ? […] Vraiment, il y apporte de la bonne volonté.

332. (1910) Propos de théâtre. Cinquième série

Ne sent-on pas vraiment ici le parti pris ? […] Mais le plus souvent, mais presque toujours, elles sont vraiment jeunes et vraiment passionnées et ingénues. […] Il fut vraiment joyeux. […] Or la scène Gourd-Nerval du III n’a été vraiment coupée que par la chute du rideau. […] Elle était vraiment gracieuse et toute « sympathique » de la tête aux pieds.

333. (1907) Propos de théâtre. Quatrième série

Il ne semble pas avoir vraiment connu Dante. […] — Oui, vraiment ! […] C’est là vraiment qu’était la vaillance hautaine de Dumas fils. […]Vraiment… Qu’est-ce qu’ils faisaient ? […] mais, vraiment, est-il responsable de cela ?

334. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Buloz et le Messager de Paris. »

Mais l’espèce de dédain affiché pour la capacité personnelle et la compétence de jugement de M. le commissaire royal est vraiment plaisante : faut-il donc avoir écrit de médiocres feuilletons ou de fades comédies, pour obtenir de les juger ?

335. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — G — Ghéon, Henri (1875-1944) »

Il paraît vraiment, et par ces citations mêmes, que l’âge du didactisme soit clos à jamais ; c’est une conception contradictoire que de prétendre en même temps à l’exactitude scientifique et à la beauté pittoresque qui est d’un autre ordre.

336. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — L — Lapaire, Hugues (1869-1967) »

Hugues Lapaire y a vraiment fait œuvre de poète.

337. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — R — Renaud, Armand (1836-1895) »

Sainte-Beuve Armand Renaud, après s’être terriblement risqué aux ardentes peintures d’une imagination aiguë et raffinée, en est venu à chanter ses propres chants, à pleurer ses propres larmes ; maître achevé du rythme, de recherches en caprice, et après avoir épuisé la coupe, il a trouvé des accents vraiment passionnés et profonds.

338. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — S. — article » pp. 260-261

Si, pour seconder sa verve vraiment tragique, il eût eu soin d'étudier plus à fond les regles de la Tragédie, de s'attacher à la vraisemblance, de ne point forcer les caracteres, il se seroit procuré des succès mieux mérités & plus solides.

339. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — V. — article » pp. 409-411

Mais le chef-d'œuvre de son génie vraiment singulier pour la Poésie Latine, est le Predium rusticum, traduit dans toutes les Langues, & qui fait surtout les délices des Allemands & des Anglois.

340. (1895) Les règles de la méthode sociologique « Introduction »

Mill, il est vrai, s’est assez longuement occupé de la question9 ; mais il n’a fait que passer au crible de sa dialectique ce que Comte en avait dit, sans y rien ajouter de vraiment personnel.

/ 1816