Littré, à ce moment, faisait imprimer sa traduction de la Vie de Jésus, de Strauss. […] Traducteur depuis 1839 de la Vie de Jésus, de Strauss, M. […] Vie et régime. — Jugements et témoignages. […] Littré en 1848, mais changea bien peu à sa vie. […] Littré a consacré à l’Histoire de la vie et des idées d’Auguste Comte n’a pas tardé à paraître.
» Et il lui racontait un brisement de sa vie. […] « Intitulez : “Journal de ma vie” ou “Documents sur Paris” ou comme vous voudrez. […] La mort la plus simplement détachée de la vie que j’aie vue, oui, une en allée de l’existence, comme s’il s’agissait d’un déménagement. […] je trouve que la littérature y tue la vie. […] Ce soir, le violoniste Sivori nous raconte sa vie de voyages, commencée à onze ans, et promenée continuement dans les cinq parties du monde.
Il n’en est pas moins vrai que l’orientation de notre conscience vers l’action paraît être la loi fondamentale de notre vie psychologique. Nous pourrions à la rigueur nous en tenir là, car c’est pour définir le rôle du corps dans la vie de l’esprit que nous avions entrepris ce travail. […] Tout au plus en serait-il ainsi chez l’animal, dont la vie psychologique est surtout affective. […] À côté de la conscience et de la science, il y a la vie. […] Mais notre imagination, préoccupée avant tout de la commodité de l’expression et des exigences de la vie matérielle, aime mieux renverser l’ordre naturel des termes.
Maucroix ne plaida en tout que cinq ou six fois dans sa jeunesse, et plus tard, dans sa vie d’église, il ne monta jamais en chaire. […] Ces vers ont de la douceur, de la sensibilité, et un ton de passion tendre dont Maucroix fut capable une fois dans sa vie. […] C’était l’âme la plus sincère et la plus candide que j’aie jamais connue : jamais de déguisement, je ne sais s’il a menti en sa vie. […] Louis Paris, nous apprend tout ce qu’on peut désirer, sinon sur les principaux événements de sa vie, du moins sur sa personne et son caractère. […] Mais la fatigue inaccoutumée d’une telle vie se fit bientôt sentir à Maucroix ; il tomba gravement malade avant la fin de la session, et il vit en face la mort.
De toutes ces recherches se dégage la conception expérimentale de la vie. […] Considérons les débuts de la vie, l’animal au plus bas degré de l’échelle, l’homme à l’instant qui suit sa naissance. […] La vie du végétal ou de l’animal ne paraît être que le résultat des actions de toutes les petites vies particulières de chacune des molécules actives dont la vie est primitive. » — Cf. […] Depuis le commencement de la vie jusqu’à l’état actuel, quarante mille ans. Depuis l’état actuel jusqu’à la congélation totale et l’extinction de la vie, quatre-vingt-treize mille ans.
J’entends les vérités philosophiques sur les caractères et leurs contrastés, sur les passions et leurs combats, sur tout ce qui fait le fond de cette vie si énergiquement qualifiée par Buffon de vie contentieuse. […] A deux conditions qui d’ordinaire s’accomplissent dans le même temps, la connaissance du passé et une expérience assez longue de la vie sociale pour appliquer au présent les enseignements du passé. […] La foi du théologien transporte saint Bernard si loin et si au-dessus de la vie, qu’il néglige ces indications si lumineuses ; et quand il se rencontre dans les livres saints quelques fortes peintures ou des récits attachants de la vie, il les tourne à la figure, comme pour mettre une ombre mystique entre la réalité et lui. […] Je pourrais citer d’autres exemples, non en grand nombre toutefois ; car saint Bernard ne touche que rarement à la vie, à l’homme non théologique. […] Les mœurs locales défrayent tous les genres, depuis les romans qui en mêlent la peinture satirique à leurs fictions, jusqu’aux petits poèmes qui ne sont que des anecdotes de la vie contemporaine.
Fervaques est un esprit ardent, enthousiaste, remuant, sensitif, d’une vie littéraire dans laquelle palpite l’autre vie, — la vie réelle, — qui en est toujours le fonds et le tréfonds, et sans les passions, les souvenirs, les douleurs de laquelle le talent n’est pas. […] Un écrivain de plus d’expérience de la vie, du monde et des lettres, que MΜ. […] Le beau côté de ce livre, c’est la vie qu’on y sent, et il faut saluer la vie, dans ce néant de générations mortes ! […] Or, le mariage est le plus grand événement de la vie des femmes. […] L’homme, qui a dans sa tête de grandes pensées et dans sa vie de grandes actions, peut rester célibataire, comme Dieu.
Cependant l’âge de l’épopée touche à sa fin… Une religion spiritualiste se glisse au cœur de la société antique… Elle enseigne à l’homme qu’il a deux vies à vivre, l’une passagère, l’autre immortelle ; l’une de la terre, l’autre du ciel. Elle lui montre qu’il est double comme sa destinée, qu’il y a en lui un animal et une intelligence… L’homme, se repliant sur lui-même, commença à prendre en pitié l’humanité, à méditer sur les amères dérisions de la vie. […] L’ode chante l’éternité, l’épopée solennise l’histoire, le drame peint la vie… L’ode vit de l’idéal, l’épopée du grandiose, le drame du réel. […] J’entends une objection ; on me dit : ces trois « visions » de la vie, qui se succèdent le plus souvent chez le même homme, c’est un fait facile à constater, par l’expérience personnelle ; mais pourquoi un groupe d’hommes (la nation, ou la société tout entière) les connaîtrait-il nécessairement ? […] Que de cette grisaille il sorte autre chose que des thèses de doctorat : un peu de vie intellectuelle !
Ils inventent en causant : ce mot explique leur vie. […] Ils l’appellent vitale, parce qu’elle entretient les opérations qui composent la vie. […] La vie est la fin, les opérations sont les moyens. La vie nécessite les opérations, comme une définition ses conséquences. […] Un rapport entre la vie et les opérations, entre la définition et les conséquences.
L’art d’écrire s’apprend donc en même temps qu’on apprend la littérature, l’histoire, les sciences, par cela même qu’on les apprend, en même temps qu’on avance dans la vie, par cela même qu’on vit : l’étude et l’expérience sont les vraies sources de l’invention et du style. […] Si elle écrit au courant de la plume une page qui est un chef-d’œuvre, c’est qu’elle avait au cours de toute sa vie lu, pensé, causé ; c’est que dans son intelligence toujours active les sentiments, les idées circulaient incessamment comme le sang dans son corps et entretenaient la vie ; que toute son âme était toujours debout, prête au service, et que chaque mot, chaque phrase était le produit et l’expression de toute son existence intellectuelle et morale. […] Mais une âme fine et philosophique qui ait senti ce que la présence de l’homme met d’intérêt dans les choses inanimées, ce que l’indifférente sérénité de la nature a de navrant, quand disparaît ce bonhomme qui allait, venait, bêchait, taillait, introduisant le mouvement, la variété, la vie, peuplant ce désert à lui seul, âme de ce petit inonde ; une imagination imbue de poésie païenne, qui exprime la tristesse de cette impassibilité même, et mette en deuil pour le vieux jardinier les fleurs éternellement belles et souriantes, peuvent seules dicter cette brève parole, où l’on entend un écho d’Homère et de Virgile. […] Le mot spirituel, ému, pittoresque, sublime, germe sans effort et s’épanouit sur le riche fond de la vie morale : c’est le prolongement extérieur et le dernier terme d’une longue série île sentiments intimes et d’idées inexprimées.
Ce jour-là, je me demandai plus sérieusement que jamais s’il n’y avait rien de mieux à faire que de consacrer à l’étude et à la pensée tous les moments de sa vie, et, après avoir consulté ma conscience et m’être raffermi dans ma foi à l’esprit humain, je me répondis très résolument : « Non. » Si la science n’était qu’un agréable passe-temps, un jeu pour les oisifs, un ornement de luxe, une fantaisie d’amateur, la moins vaine des vanités en un mot, il aurait des jours où le savant devrait dire avec le poète : Honte à qui peut chanter, pendant que Rome brûle. […] Or, s’il en était ainsi, si la science ne constituait qu’un intérêt de second ordre, l’homme qui a voué sa vie au parfait, qui veut pouvoir dire à ses derniers instants : « J’ai accompli ma fin », devrait-il y consacrer une heure, quand il saurait que des devoirs plus élevés le réclament ? […] J’ai pensé toutefois que quelques jeunes âmes, amoureuses du beau et du vrai, trouveraient dans cette confidence consolation et appui, au milieu des luttes que doit livrer à un certain âge tout esprit distingué pour découvrir et se formuler l’idéal de sa vie. […] Que ceux qui exploitent nos faiblesses et qui, escomptant par avance nos malheurs, fondent leurs espérances sur la fatigue et la dépression intellectuelle qu’amènent les grandes souffrances, ne s’imaginent pas que la génération qui entre dans la vie de la pensée est à eux ! […] C’est votre image que j’ai eue sans cesse devant les yeux, quand j’ai cherché à exprimer l’idéal élevé où la vie est conçue non comme un rôle et une intrigue, mais comme une chose sérieuse et vraie.
La sincérité est donc le contraire exactement de la vie. […] Révélation de l’inconscient, de son immanence à toute la vie normale. […] Nous sommes toujours tentés d’introduire un élément dramatique dans notre vie ou dans celle des gens que nous aimons. […] Il ne débouchait dans le présent que par le lacis, complexe et distinct, des mille canaux de sa vie antérieure. […] C’est parce qu’il ne s’est jamais disputé avec la vie que Proust a pu recevoir l’empreinte avec cette prodigieuse minutie.
Il voulait savoir les plus intimes particularités de sa vie. […] Elle représente une vie française qui n’est plus celle d’aujourd’hui. […] En ai-je donc de trop dans la vie ? […] C’est la vie toscane qu’il a copiée avec une grâce délicieuse. […] La haute vie française se reconnaissait dans son œuvre.
Le grand mérite de ce livre est de n’être pas exclusif ; l’auteur n’a pas écrit un côté de la vie, ou exagéré ce côté aux dépens des autres ; il a tout traité d’ensemble, il a décrit la vie réelle. […] La vie de Balzac est connue. […] Alors a été poussé ce grand cri : la vie est laide, la nature est laide, la réalité est laide ! […] Être enfant, c’est ne saisir la vie que par des vues partielles. […] Dans le premier cas, il s’agit du prix (de la valeur temporelle) de notre vie, et dans le second cas, de la dignité (de la valeur morale) de notre vie.
Une sève de vie nouvelle circulait impétueusement. […] sur la plus ingrate matière — la vie et l’art… Que voulut faire de moi la destinée ? […] Toute sa vie est là. […] Cette soirée décida de notre vie ! […] Ce renversement s’accorde avec leur vie factice.
Rien ne m’a plus donné la juste mesure des événements de la vie humaine et du peu que nous sommes. […] Chaulieu a mêlé, comme Horace, les pensées de la mort aux illusions de la vie. […] Ces rares génies se sont vus forcés de monter sur des tréteaux pour gagner leur vie. […] Les Français s’habituent facilement à la vie sauvage, et sont fort aimés des Indiens. […] Un moment de vanité peut lui enlever le bonheur de toute sa vie.
Buffon eut ses grands tableaux plus calmes, plus froids au premier abord, mais participant aussi de la vie profonde et de la majesté de l’objet. […] » Avait-il en effet contracté, dans le cours d’une vie dépendante et gênée, des habitudes de sollicitation peu dignes ? […] Sa réputation étant au comble, sa vie domestique semblait d’ailleurs s’asseoir et s’embellir par un mariage plein de promesses. […] Nous ne suivrons pas Bernardin dans les vingt dernières années de sa vie ; il ne mourut qu’en janvier 1814. […] la vie de Corneille couronnée de cette vieillesse de Ducis !
Non sans doute ; elle aura plus de vie, plus d’intensité, plus d’action qu’elle n’en eut encore ! […] Un souvenir à toutes les vies dont j’ai vécu et que j’ai perdues ! […] Dès qu’il sera formé, dès qu’il aura une place dans la presse et dans les institutions, je rentrerai dans la vie poétique. Un monde de poésie roule dans ma tête, je ne désire rien, je n’attends rien de la vie que des peines et des pertes de plus. […] Serai-je plus heureux maintenant que je touche à la maturité de la vie ?
Il considéra de bonne heure sa vie, même de poëte, comme une partie perdue, et, tournant le dos à l’avenir comme au grand ennemi, il ne s’occupa qu’à piller tout le premier le butin. […] Les trois quarts de sa longue vie, toute diaprée de madrigaux et de conseils à Iris, se passèrent dans les jouissances littéraires sans envie, dans la goutte sans aigreur : il eut de la gloire dans sa chambre. […] Il eut du Chaulieu dans ses mœurs, dans sa vie de bénéficier assez licencieux ; son tour exquis, railleur, ne rappelle pas mal cet autre abbé poëte, Mellin de Saint-Gelais. […] On attribue à la plume même de Fontenelle les petites vies des poëtes qui y sont touchées avec une netteté élégante. […] Lettre de Rousseau à Brossette du 4 juillet 1730 : « Il y a plus de substance dans le moindre quatrain de Mlle Chéron que dans tout ce qu’a fait en sa vie Mme Des Houlières… » Peste !
Au fond, toujours ou presque toujours, l’amour, non pas l’appétit brutal des chansons de geste, ni la fine rhétorique du lyrisme méridional, mais le sentiment profond, ardent, qui emplit une âme et une vie, qui y verse seul le bonheur ou le malheur. […] Il triomphe, au contraire, partout où il s’agit de rendre quelque accident, quelque sentiment de la vie ordinaire. […] C’est pour leur plaire, et à tout le beau monde, qu’il prodigue les détails de mœurs délicates, les peintures de la vie aristocratique. […] Aussi lui sera-t-il beaucoup pardonné, pour avoir écrit çà et là quelques vives pages, où le conteur de choses folles a montré quelque sens de la vie réelle et quelque intuition de ce qui se passe dans les âmes moyennes. […] Mais il y eut des esprits sévères que blessa cet idéal de vie trop mondaine et facile : de graves chrétiens qui protestèrent et trouvèrent dans la matière celtique même le moyen de protester contre la frivolité îles romans de la Table Ronde.