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1606. (1858) Du roman et du théâtre contemporains et de leur influence sur les mœurs (2e éd.)

Villemain à une si grande hauteur, et qui a vu succéder aux œuvres du maître les œuvres distinguées à des titres divers de MM.  […] L’auteur du Juif errant a symbolisé dans un des personnages du roman qui porte ce titre, ce matérialisme ainsi travesti et en quelque sorte spiritualisé. […] Les Mémoires du Diable, Les Quatre Sœurs, Les Drames inconnus, il suffît de rappeler le titre de ces romans. […] Qui que vous soyez, si vous avez souffert ou des exigences, ou du défaut de protection de la loi ; si, à un titre quelconque, vous avez à vous plaindre de votre lot en ce monde, c’en est assez ! […] Il a un titre significatif : Riche et Pauvre.

1607. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome II

Ce dernier n’est-il pas un fait, lui aussi, et à ce titre n’est-il pas légitime — autant que la vie ? […] Les titres disparates sous lesquels sont groupés ces divers morceaux en attestent la variété. […] Mais la pauvre Madame Gervaisais, dans le livre auquel elle donne son titre, par quoi est-elle terrassée, brisée, tuée ? […] Le magnifique roman qui porte comme titre ce mot mystérieux et mélancolique : Fumée ! […] Maurice Barrès publie avec ce titre : Sous l’œil des Barbares, appartient au groupe du roman d’analyse.

1608. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE STAEL » pp. 81-164

Le livre de la Littérature considérée dans ses Rapports avec les Institutions sociales parut en 1800, un an environ avant cette autre publication rivale et glorieuse qui se présageait déjà sous le titre de Beautés morales et poétiques de la Religion chrétienne. […] Hochet ; mais trois jours après, comme revenu de cette surprise, il publia, sous le titre de Variétés, un article sans signature où Mme de Staël n’est pas nommée, mais où le système de perfectibilité et les désastreuses conséquences qu’on lui suppose sont vivement et même violemment combattus. « Le génie qui préside maintenant aux destinées de la France, y est-il dit, est un génie de sagesse. […] » Le premier article du Mercure est terminé par ce post-scriptum mémorable : « Quand cet article allait à l’impression, le hasard a fait tomber entre nos mains un ouvrage qui n’est pas encore publié, et qui a pour titre : des Beautés morales et poétiques de la Religion chrétienne. […] On peut lire cette critique amère et spirituelle. » J’ai recherché vainement cet article, qui probablement ne porte pas le titre direct de Corinne. […] Geffroy dans la Revue des Deux-Mondes du 1er novembre 1856 ; le volume intitulé Coppet et Weimar, publié par Mme Lenormant en 1862 ; l’ouvrage qui a pour titre la Comtesse d’Albany, et le recueil des Lettres inédites de Sismondi, publiés par M.

1609. (1923) Paul Valéry

Bergson a donné ce titre, le schème philosophique, technique, qui aide à classer les profondes intuitions de Valéry. […] Il a donné en 1897 sous ce titre, la Conquête allemande, un article fort curieux, qu’on a pu rééditer pendant la guerre, et où il ajoutait un pendant sociologique à l’épure psychologique de son Vinci. […] Si on lui voulait un titre explicatif, plus complet et plus lourd, il faudrait l’appeler : Un lever de soleil sur des Idées. […] L’Album pourrait porter entier ce titre d’une de ses pièces : Narcisse parle. […] Le titre de Fragment indique que Valéry a rêvé un long poème de Narcisse qui ferait pendant à la Jeune Parque, un monologue métaphysique, et non seulement un monologue, mais une « monologie » je veux dire le poème du Seul, comme Stirner a écrit le livre de l’Unique.

1610. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Gabriel Naudé »

C’est à lui que je m’attacherai aujourd’hui, moins encore au savant qu’à l’homme ; moi, le dernier venu et le plus indigne de sa postérité directe, je veux gagner mon titre d’héritier et lui consacrer, à lui le grand sceptique, cet article tout pieux, au moins en ce sens-là. […] A voir l’anarchie morale qui régnait durant le premier tiers du siècle, et l’impuissance d’en sortir en continuant la tradition, on apprécie l’importance de cette brusque réforme cartésienne à titre d’institution publique de la philosophie. […] Notons bien ce titre d’honneur, ce bienfait essentiel de Naudé, et en même temps son inconséquence.

1611. (1875) Les origines de la France contemporaine. L’Ancien Régime. Tomes I et II « Livre deuxième. Les mœurs et les caractères. — Chapitre I. Principe des mœurs sous l’Ancien Régime. »

Lisez dans l’Almanach les titres des offices, et vous verrez se développer devant vous une fête de Gargantua, la solennelle hiérarchie des cuisines, grands officiers de la bouche, maîtres d’hôtel, contrôleurs, contrôleurs-élèves, commis, gentilshommes panetiers, échansons et tranchants, écuyers et huissiers de cuisine, chefs, aides et maîtres-queux, enfants de cuisine et galopins ordinaires, coureurs de vins et hâteurs de rôts, potagers, verduriers, lavandiers, pâtissiers, serdeaux, porte-tables, gardes-vaisselle, sommiers des broches, maître d’hôtel de la table du premier maître d’hôtel, toute une procession de dos amples et galonnés, de ventres majestueux et rebondis, de figures sérieuses qui, devant les casseroles, autour des buffets, officient avec ordre et conviction  Encore un pas et nous entrons dans le sanctuaire, l’appartement du roi. […] Ajoutez-y leurs pareils, aussi nobles et presque aussi nombreux chez la reine, chez Mesdames, chez Madame Élisabeth, chez le comte et chez la comtesse de Provence, chez le comte et chez la comtesse d’Artois  Et ce ne sont là que les chefs d’emploi ; si, au-dessous d’eux, dans les offices, je compte les titulaires nobles, j’y trouve, entre autres, 68 aumôniers ou chapelains, 170 gentilshommes de la chambre ou servants, 117 gentilshommes de l’écurie et de la vénerie, 148 pages, 114 dames de compagnie titrées, en outre tous les officiers jusqu’au plus petit de la maison militaire, sans compter 1 400 simples gardes qui, vérifiés par le généalogiste167, sont admis sur ce titre à faire leur cour. […] Sa mémoire est étonnante pour les parentés et les généalogies ; il possède à fond la science précieuse de l’étiquette ; à ces deux titres, il est un oracle et très consulté. « Il a beaucoup augmenté la beauté de sa maison et de ses jardins à Saint-Ouen. » — « Au moment de mourir, dit M. de Luynes, il venait d’y ajouter vingt-cinq arpents qu’il avait commencé à faire enfermer dans une terrasse revêtue… Il avait une maison considérable en gentilshommes, pages, domestiques de toute espèce, et faisait une dépense prodigieuse… Il avait tous les jours un grand dîner… Il donnait presque tous les jours des audiences particulières.

1612. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre III. L’âge classique. — chapitre VII. Les poëtes. » pp. 172-231

Il représente bien, on le comprend sans difficulté, il est dépourvu d’efficacité, il est l’œuvre de la froide raison raisonnante, et laisse fort tranquilles les gens qui s’occupent de lui ; à tous ces titres il est parent de l’alexandrin. […] Mais, en somme, c’est par lui que commence la révolte contre les habitudes classiques ; et, à ce titre, il est plus précoce en Angleterre, pays germanique, qu’en France, pays latin. […] Les titres de leurs ouvrages indiquent assez leurs caractères : l’un écrit un poëme « sur les plaisirs de l’imagination », l’autre des odes sur les passions et la liberté, celui-ci une élégie sur un cimetière de campagne et un hymne à l’adversité, celui-là des vers sur un village ruiné et sur le caractère des civilisations voisines, son voisin une sorte d’épopée sur les Thermopyles, un autre encore l’histoire morale d’un jeune ménestrel.

1613. (1859) Cours familier de littérature. VIII « XLVIe entretien. Examen critique de l’Histoire de l’Empire, par M. Thiers (3e partie) » pp. 249-336

Il rêve l’empire d’Occident ; il couronne son second frère Louis roi de Hollande ; son beau-frère Murat reçoit le duché de Berg ; des principautés sont données à tous les princes et à toutes les princesses de sa famille ; ses généraux reçoivent des titres, des dotations, des souverainetés ; il partage les dépouilles d’Austerlitz entre sa cour ; il rétrécit ou il élargit à son gré les États des princes allemands ; il crée la Confédération du Rhin, dont il se déclare le chef : grande pensée qui lui crée un parti français en Allemagne, et qui mine l’Autriche par les mains de ses propres feudataires. […] Le vieux duc de Brunswick est trop illustre par son titre d’élève du grand Frédéric pour qu’on puisse donner un autre généralissime à l’armée prussienne ; il est trop suranné néanmoins, et trop discrédité par son invasion malheureuse de la France et par sa retraite de Champagne en 1792, pour inspirer la confiance à l’armée prussienne ; cette armée de 180 000 hommes mollit sous sa main. […] Le commandement étant nécessaire aux peuples comme aux armées, nous ne nions pas que ce génie du commandement, qui fait qu’un homme monte par sa vertu spécifique au sommet de ses semblables, ne fût un titre de supériorité réel dans Napoléon.

1614. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIIIe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (1re partie) » pp. 5-96

À ce titre elle intéresse tout le monde. […] Le plus grand titre d’Aristote est de l’avoir senti. […] Pour établir ce genre de démocratie et transférer tout le pouvoir au peuple, les meneurs tâchent ordinairement d’inscrire aux rôles civiques le plus de gens qu’ils peuvent ; ils n’hésitent point à comprendre au nombre des citoyens non-seulement ceux qui sont dignes de ce titre, mais aussi tous les citoyens bâtards, et tous ceux qui ne le sont que d’un des deux côtés : je veux dire soit du côté du père, soit du côté de la mère.

1615. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CIVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (2e partie) » pp. 97-191

Mais on peut s’étonner que ce soit un homme de lettres qui revendique ce titre pour une science qui n’était pas précisément la sienne, et qu’un tel titre ait été omis par les annalistes savants et laborieux de la philosophie. […] Que ce soit pour lui un titre de gloire aussi incontestable, s’il est moins grand, que la théorie des Idées.

1616. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « M. Charles Magnin ou un érudit écrivain. »

C’est là son principal titre à une renommée posthume et définitive. […] Le premier volume, le seul qu’il ait donné de ces Origines, ne représente que la moindre partie de ses travaux dans cette branche intéressante ; il se hâta de le publier pour justifier de ses titres à l’Académie des inscriptions et belles-lettres, où il fut nommé aussitôt après, en 1838.

1617. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE KRÜDNER » pp. 382-410

Puisqu’elle n’a pas été une sainte, Valérie demeure son titre principal, celui autour duquel, bon gré mal gré, se rattache sa vie. […] Elle a écrit et publié dans le temps, au sujet de cette solennité, une petite brochure sous le titre du Camp de Vertus ; ses sentiments et ses magnificences de désirs s’y expliquent mieux que nous ne pourrions les interpréter : « …Qui ne s’est dit, en assistant 209 dans les plaines de Champagne qui ont vu la défaite d’Attila : « Une autre verge a été brisée ?

1618. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « George Farcy »

En ce faisant, j’ai cru accomplir un grand acte de sagesse, me préparer de grands éloges de la part de la prudence humaine, et, l’événement arrivé, il se trouve que je n’ai fait qu’une grosse sottise… Enfin me voilà à deux mille lieues de mon pays, sans ressources, sans occupation, forcé de recourir à la pitié des autres, en leur présentant pour titre à leur confiance une histoire qui ressemble à un roman très-invraisemblable ; — et, pour terminer peut-être ma peine et cette plate comédie, un duel qui m’arrive pour demain avec un mauvais sujet, reconnu tel de tout le monde, qui m’a insulté grossièrement en public, sans que je lui en eusse donné le moindre motif ; — convaincu que le duel, et surtout avec un tel être, est une absurdité, et ne pouvant m’y soustraire ; — ne sachant, si je suis blessé, où trouver mille reis pour me faire traiter, ayant ainsi en perspective la misère extrême, et peut-être la mort ou l’hôpital ; — et cependant, content et aimé des Dieux. — Je dois avouer pourtant que je ne sais comment ils (les Dieux) prendront cette dernière folie. […] pourquoi tous nous considèrent-ils comme des dieux, et à quel titre, aux rives du Xanthe, possédons-nous notre grand domaine, riche en vergers et en terres fécondes ?

1619. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

Ce titre lui suffit pour être obéi. […] « Demander à un roi de détruire l’empire d’une religion qui le sacre, de dépouiller de ses richesses un clergé qui les possède au même titre divin auquel lui-même possède le royaume, d’abaisser une aristocratie qui est le degré élevé de son trône, de bouleverser des hiérarchies sociales dont il est le couronnement, de saper des lois dont il est la plus haute, ce serait demander aux voûtes d’un édifice d’en saper le fondement.

1620. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIIIe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (1re partie) » pp. 305-364

L’Homme contre la Société, voilà le vrai titre de cet ouvrage, ouvrage d’autant plus funeste qu’en faisant de l’homme individu un être parfait, il fait de la société humaine, composée pour l’homme et par l’homme, le résumé de toutes les iniquités humaines ; livre qui ne peut inspirer qu’une passion, la passion de trouver en faute la société, de la renouveler et de la renverser, pour la refondre sur le type des rêves d’un écrivain de génie. […] Je dis un vrai misérable, parce que le titre du livre de Victor Hugo est faux, que ses personnages ne sont pas les misérables, mais les coupables et les paresseux, car presque personne n’y est innocent, et personne n’y travaille, dans cette société de voleurs, de débauchés, de fainéants, de filles de joie et de vagabonds ; c’est le poème des vices trop punis peut-être, et des châtiments les mieux mérités.

1621. (1895) Histoire de la littérature française « Sixième partie. Époque contemporaine — Livre II. L’époque romantique — Chapitre V. Le roman romantique »

Balzac est le peintre vigoureux et fidèle d’un moment et d’une partie de la société française : il a représenté la bourgeoisie, qu’en bon légitimiste il détestait, cette bourgeoisie parisienne et provinciale, laborieuse, intrigante, servile, égoïste, qui voulait l’argent et le pouvoir, qui allait à la fortune par le commerce et l’industrie, qui à la seconde génération se décrassait par les titres et les places. […] Il donne en 1829 la première œuvre qui fera partie de la Comédie humaine : ce titre général ne paraît qu’en 1842 (éd.

1622. (1914) Enquête : Les prix littéraires (Les Marges)

Tant qu’il y aura, d’une part, un magazine soucieux de faire autour de son titre une publicité flatteuse, et d’autre part, des dames ou des messieurs écrivains ravis de disposer de quelque influence auprès de leurs jeunes confrères, aucune condamnation portée en vertu des principes supérieurs ne fera que les prix littéraires aient vécus. […] Cette année-ci, dans presque tous les clans, dans presque tous les salons, on a murmuré un nom, un titre et on s’est réuni pour goûter la saveur d’une œuvre nouvelle d’une incomparable fraîcheur.

1623. (1854) Histoire de la littérature française. Tome I « Livre II — Chapitre quatrième »

Il y avait deux nouveautés dans cette satire : le titre même de satire, qui se voyait pour la première fois en tête d’un ouvrage en vers français, et l’alexandrin substitué au petit vers, si populaire depuis Jean de Meung. […] Toutefois, Ronsard a laissé une trace dans l’histoire de cette poésie ; il en personnifie une époque ; à ce titre, il devait avoir une place dans un livre où l’on n’a voulu s’occuper que des ouvrages et des noms durables.

1624. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre XIV. La littérature et la science » pp. 336-362

Au siècle dernier, dès que la préoccupation scientifique envahit les écrivains, leurs ouvrages prennent des titres significatifs. […] Zola a groupé sous ce titre : Histoire naturelle, d’une famille toute une série d’œuvres dont les acteurs forment les rameaux d’un grand arbre généalogique et il a pu croire ou faire croire qu’il se fondait, pour dérouler leurs aventures, sur les lois mystérieuses de l’hérédité.

1625. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 février 1885. »

On remarquera le choix des pièces jouées en concert ainsi que leur découpage et le titre qui leur est donné. […] Les dix volumes de ses œuvres en prose ont été regroupés et publiés sous le titre de Gesammelte Schriften entre 1871 et 1888 pour la première édition, puis une seconde parut entre 1887 et 1888 avec une pagination différente.

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