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2350. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Livre quatrième. Éléments sensitifs et appétitifs des opérations intellectuelles — Chapitre premier. Sensation et pensée »

L’être chez qui des mouvements différents ne suivraient pas des représentations différentes, cet être, fût-il possible, disparaîtrait de la terre.

2351. (1908) Les œuvres et les hommes XXIV. Voyageurs et romanciers « Victor Hugo »

Devant Victor Hugo, ventre à terre ne serait pas encore trop bas.

2352. (1900) Le rire. Essai sur la signification du comique « Chapitre II. Le comique de situation et le comique de mots »

Nous pourrions aussi bien penser à des soldats de plomb rangés à la file les uns des autres : si l’on pousse le premier, il tombe sur le second, lequel abat le troisième, et la situation va s’aggravant jusqu’à ce que tous soient par terre.

2353. (1905) Propos de théâtre. Deuxième série

Monologue d’Agamemnon : Pourquoi ne suis-je point l’homme qui sur la terre         Passe obscur, ignoré ? […] À peine florissante, irais-je sous la terre          Avec les pâles morts glacés ! […] Un mauvais plaisant qui veut garder l’anonyme en a donné une raison : Pourquoi le siècle de Voltaire A tant pleuré sur cette terre ? […] Car c’est exactement pendant soixante-deux ans, de 1716 à 1778, de l’élaboration d’Œdipe au triomphe d’Irène, qu’il a travaillé pour le théâtre sans jamais, au milieu de tant d’autres labeurs, perdre de vue cette terre promise où il est entré, d’où l’on l’a écarté, où il est revenu en maître, où enfin il est quasi venu mourir dans une éclatante apothéose.

2354. (1887) Études critiques sur l’histoire de la littérature française. Troisième série pp. 1-326

La gloire de Buffon est ailleurs, dans ces constructions hardies dont la magnificence de son style a quelquefois égalé la grandeur, mais dont la nature même, hypothétique et vague, le rendait, lui, l’auteur de la Théorie de la Terre et des Époques de la Nature, particulièrement inhabile à faire la théorie de ce style propre, exact et libre, qui est le style du xviie  siècle. […] Du milieu de la rivière elle cria qu’on la remît à terre. […] Ce n’est pas l’avoir vue que de l’avoir vue sur terre ; l’eau agitée est bien plus favorable à sa beauté. […] « Vous avez aliéné de moi mes concitoyens, écrit-il, vous me ferez mourir en terre étrangère, tandis que tous les honneurs qu’un homme peut attendre vous accompagneront dans mon pays. » Voilà le trait et voilà la blessure. […] Il parut vraiment à l’auteur de Zaïre et du Siècle de Louis XIV qu’un barbare entrait en conquérant dans le domaine qu’il avait mis cinquante ans à se faire, lui disputait les terres dont Fréron et Desfontaines même lui avaient jadis reconnu l’empire, dévastait l’héritage qu’il croyait avoir directement reçu des hommes du grand siècle.

2355. (1870) Portraits contemporains. Tome IV (4e éd.) « PARNY. » pp. 423-470

Et ailleurs : Ici je bravai la colère D’un père indigné contre moi ; Renonçant à tout sur la terre, Je jurai de n’être qu’à toi.

2356. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre III. Molière »

Dimanche, le marchand, créancier né des gentilshommes, et né pour être payé en monnaie de singe ; Madame Jourdain, toute proche du peuple, par son bon sens, sa tète chaude, sa parole bruyante, et sa bonté foncière ; Chrysale, la ganache bourgeoise, épais et matériel, tout occupé de son pot, père et mari sans dignité et sans autorité ; Jourdain, Arnolphe, les bourgeois vaniteux, qui jouent au gentilhomme, prennent des noms de terre, ou frayent avec des nobles dont la compagnie leur coûte cher ; Madelon.

2357. (1895) Histoire de la littérature française « Quatrième partie. Le dix-septième siècle — Livre III. Les grands artistes classiques — Chapitre VI. Bossuet et Bourdaloue »

Cette terrible responsabilité devant Dieu est le contrepoids de l’autorité absolue que Bossuet accorde aux rois sur la terre.

2358. (1881) La psychologie anglaise contemporaine « Introduction »

Heine (de l’Allemagne), a dit du plus sec des métaphysiciens : « La lecture de Spinoza nous saisit comme l’aspect de la grande nature dans son calme vivant : c’est une forêt de pensées hautes comme le ciel, dont les cimes fleuries s’agitent en mouvements onduleux, tandis que leurs troncs inébranlables plongent leurs racines dans la terre éternelle : On sent dans ses écrits flotter un souffle qui vous émeut d’une manière indéfinissable : on croit respirer l’air de l’avenir. » Les métaphysiciens sont donc des poëtes qui ont pour but de reconstituer la synthèse du monde Ces grandes épopées cosmogoniques disparaîtront-elles ?

2359. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome premier — Introduction. Le problème des idées-forces comme fondamental en psychologie. »

Le lien, quel qu’il soit, des antécédents aux conséquents nous traverse, de même que le courant magnétique accusé par l’aiguille aimantée traverse tous les corps qui sont à la surface ou à l’intérieur de la terre.

2360. (1888) Préfaces et manifestes littéraires « Théâtre » pp. 83-168

Jusqu’à ce jour, toute notre littérature consistait en un carnet de notes, contenant les étapes et les menus de repas d’un voyage en France de six mois à pied, le sac sur le dos, et où seulement, tout à la fin, s’étaient glissées quelques notes sur le ciel, la terre, les Mauresques de l’Algérie.

2361. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome I « Bibliotheque d’un homme de goût. — Chapitre V. Des orateurs anciens et Modernes. » pp. 223-293

L’araignée qui marche si bien sur ses pattes ne peut pas marcher sur le dos ; de même si le ventre de l’homme est attaché à la terre, l’esprit ne peut pas marcher vers le ciel.

2362. (1870) La science et la conscience « Chapitre III : L’histoire »

Platon définit le poète et la poésie en vrai théologien : le poète est un être léger, ailé, qui ne touche point à la terre et doit tout à une communication d’en haut.

2363. (1865) La crise philosophique. MM. Taine, Renan, Littré, Vacherot

Une première nébuleuse, par une condensation progressive, passe de l’état mécanique à l’état chimique, de l’état chimique à l’état planétaire ; elle se brise en centres divergents dont chacun devient une planète ; l’une de ces planètes est la terre. La terre passe à son tour par des degrés divers de condensation.

2364. (1842) Discours sur l’esprit positif

Ce second genre de dépendance, propre aux spéculations positives, se manifeste aussi clairement que le premier dans le cours entier des études astronomiques, en considérant, par exemple, la suite des notions de plus en plus satisfaisantes, obtenues depuis l’origine de la géométrie céleste, sur la figure de la Terre, sur la forme des orbites planétaires, etc. […] Comme le conflit a dû encore s’opérer surtout par l’astronomie, je démontrerai ici avec précision quelle évolution plus avancée a étendu nécessairement jusqu’au plus simple monothéisme son opposition radicale, auparavant bornée au polythéisme proprement dit : on reconnaîtra alors que cette inévitable influence résulte de la découverte du double mouvement de la Terre bientôt suivie de la fondation de la mécanique céleste.

2365. (1926) La poésie pure. Éclaircissements pp. 9-166

On nous les représentait comme deux boxeuses, à la vérité la poésie toujours à terre, knock-out. mes correspondants me démontrent qu’il n’en est plus rien aujourd’hui. […] On ne supprime pas le mur qu’elle a construit, pour l’avoir survolé, on ne le supprime pas pour ceux qui restent à terre, ceux qui ne se fient qu’à leur esprit.

2366. (1861) Cours familier de littérature. XI « LXVe entretien. J.-J. Rousseau. Son faux Contrat social et le vrai contrat social (1re partie) » pp. 337-416

La Grèce bavarde, le Bas-Empire stupidifié par la servitude, le moyen âge romain, fermentant d’un christianisme mal compris, corrompu par Platon, rêvant le règne de Dieu sur la terre, déconseillant le mariage, ce joug divin du couple humain, poussant les hommes et les femmes dans le célibat ascétique pour amener la fin du monde, tuant le travail et la famille par la communauté des biens et par l’égalité démagogique du nivellement dans la misère, faisant le monde viager et indigent, au lieu de le faire, comme le Créateur l’a fait, perpétuel par la propriété, patrimoine de la famille ; l’Italie oisive, l’Allemagne rêveuse, l’Espagne mystique, l’Allemagne somnambule, la Hollande brumeuse, l’Angleterre audacieuse d’originalités excentriques, pullulèrent plus tard de ces machinistes de sociétés idéales, jeux d’osselets quelquefois terribles, comme les anabaptistes d’Allemagne et les jacqueries en France.

2367. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Détrôné pour cause de papauté, est un axiome de droit public qui n’a pas encore été admis sur la terre.

2368. (1913) Les antinomies entre l’individu et la société « Chapitre II. L’antinomie psychologique l’antinomie dans la vie intellectuelle » pp. 5-69

Quand même la terre devrait être bientôt bouleversée par un choc céleste, vivre pour autrui, subordonner la personnalité à la sociabilité, ne cesserait pas de constituer jusqu’au bout le bien et le devoir suprême. » (Discours sur l’esprit positif, 2e partie).

2369. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Le cheik Rifaa, dans l’intéressante relation de son voyage en Europe, insiste vivement sur les déplorables erreurs qui déparent nos livres de science, comme le mouvement de la terre, etc., et ne regarde pas encore comme impossible de les expurger de ce venin.

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