Quintilien et Rollin, pour des raisons diverses chacun en leur temps, ont omis cela dans le modèle qu’ils ont tracé d’un bon maître. […] Émile Michel ; le 19 j’arriverai à Athènes juste à temps pour y trouver encore Beulé. […] Il est temps que l’heure du repos sonne et que j’aille à Paris me distraire, s’il se peut, de mes idées. […] Les conditions du professeur en ce temps-ci ont en effet changé ; elles se sont multipliées, se sont activées comme toutes les autres. […] On ne saurait s’étonner que la correspondance de ce temps nous montre Gandar toujours fort occupé de beaux-arts et de peinture.
Pourtant il était, durant ce temps-là, sous la direction spéciale d’un maître bien docte et de la bonne école, M. […] Le jeune Rémusat y devint ministériel, et ce fut son seul temps de ministérialisme avant 1830. […] Le temps a marché, et il s’est trouvé (chose remarquable !) […] C’est dans le temps de ce travail et des discussions approfondies d’où il est né, que M. […] Dans un temps où chacun se croit des titres à toute espèce d’héritage, il ne s’éleva pas un seul concurrent.
Peu de temps après, on apprit qu’une pièce tirée de son roman : L’Assommoir allait être montée à l’Ambigu. […] Ses premiers essais furent blâmés par son patron, qui n’entendait pas que ses employés perdissent leur temps la plume à la main. […] Zola d’être un spéculateur sans vergogne, un écrivain sans foi Cela montre sur quelle base s’appuient la plupart du temps ses détracteurs. […] … Mais restons dans les temps modernes : nous trouvons que Villon, Rabelais et bien d’autres pensaient, comme M. […] Le Temps, 20 janvier.
Que de temps perdu ! […] Y a-t-il dans cet état d’esprit autre chose qu’une gageure ou bien serait-ce un avant-goût des temps futurs ? […] Elles s’étendent sur un grand espace de temps, une trentaine d’années. […] Et tel est notre égoïsme que nous en jouissons la plupart du temps sans y faire attention. […] Des gravures du temps de Louis XIII présentent déjà des jardins fort analogues aux siens.
Est-ce bien la peine, en effet, de donner du temps à s’efforcer de diriger la cohue ? […] Ils manquent d’un recul dans les siècles, de la patine du temps. […] Il ne s’intéresse qu’au Dieu et à l’Homme de tous les temps, qu’aux vérités de tous les temps. […] Victor Hugo a opprimé son temps. […] Qui dira : les temps sont venus ?
Toute langue est donc plus régulière, plus simple, plus symétrique, en un certain sens, à son origine et dans le temps de sa première enfance, qu’en aucun autre temps de son existence ou de son développement. […] Voulez-vous connaître le menu d’un gala du temps de saint Louis ? […] La liberté des mœurs du théâtre a de tout temps invité les biographes à l’anecdote. […] Voltaire hésita quelque temps sur le choix d’une résidence. […] Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire.
Il nous renseigne aussi sur la médiocre nourriture qu’on leur donnait dans les premiers temps, qui était de la soupe au millet. […] Et c’est un amusant spectacle, par ces temps de chaleur, de voir la petite chatte y chercher le frais, le ventre étalé sur le marbre aux pieds de l’Amour. […] Le vieux bonhomme meurt ces temps-ci. […] Un chauffeur d’un train qui passe à un chauffeur d’un train arrêté : « Pas le temps d’arroser seulement sa casquette ! […] L’extraordinaire de ce récit, c’est que Duperré à quelque temps de là, disait à Popelin qu’il n’avait pas vu Maupassant.
. — Le Voltaire de ce temps-ci, c’est un peu M. […] En un mot, on peut soutenir, sans crainte de calomnier son temps, qu’il y a un rapport assez exact entre l’état des mœurs littéraires et le taux des profits qu’on tire des lettres ; les plus grandes fortunes correspondent à des époques de décadence. […] Notez encore l’action séductrice que les trois ou quatre grandes fortunes littéraires d’un temps exercent sur la foule des jeunes gens et sur les rangs secondaires de la littérature. […] Ce qui est la passion plus ou moins cachée de beaucoup se trouve représenté assez au naïf et sous forme de manie dans les écrits d’un homme de Lettres célèbre de ce temps. […] il est, ce semble, bien temps.
Ils ont eu leur comique (qui nous échappe la plupart du temps) : ils n’ont pas eu la « blague ». […] Henri Rochefort, Émile Bergerat, Alphonse Allais, Étienne Grosclaude n’ont point d’analogues dans l’antiquité, et j’ose dire qu’ils n’ont, dans les temps modernes, que de vagues précurseurs : Swift, si vous voulez, et un peu Rabelais pour l’ironie méthodique du fond ; Cyrano et les grotesques du XVIIe siècle pour le comique du vocabulaire… Encore est-ce une concession que je vous fais. […] Il part là-dessus avec une gravité de membre de l’Académie de médecine écrivant un rapport : « Une curieuse épidémie sévit depuis quelque temps sur les billets de cinq cents francs ; ils ne meurent pas tous, mais tous sont frappés d’un vague discrédit Le symptôme pathognomonique de la maladie est un épaississement accentué des tissus, avec complication de troubles dans le filigrane, etc… » Ou encore : « On vient de découvrir l’antisarcine ; comme son nom l’indique, ce médicament est destiné à combattre les effets du Francisque Sarcey qui sévit avec une si cruelle intensité sur la bourgeoisie moyenne. » Et alors il fait l’historique de la découverte ; il raconte que les études sur le virus sarcéyen ont démontré l’existence d’un microbe spécial qui a reçu le nom de Bacillus scenafairus (bacille de la scène à faire) ; que les premiers microbes ont été recueillis dans la bave d’un abonné du Temps, un malheureux qui « jetait du Scribe par les narines et délirait sur des airs du Caveau… et que son teint blafard (et Fulgence) désignait clairement comme un homme épris des choses du théâtre » ; que ces bacilles ont été recueillis, cultivés dans les « bouillons » du Temps et de la France, etc… Ce qui double encore l’effet de ces méthodiques extravagances, c’est le style, qui est d’un sérieux, d’une tenue et d’une impersonnalité effrayantes. […] Ouvrons au hasard : « Encore un grand nom compromis dans l’affaire des décorations : il s’agit du Panthéon, à l’égard duquel le Temps publie de graves révélations sous ce titre à scandale : « la décoration du Panthéon ».
Celui-ci a porté sur ses traité, purs comme ceux d’un Grec du temps de Périclès, élégants comme ceux d’un prince d’Angleterre, la distinction que tous les poètes ont dans leur âme. […] Alfred de Vigny, ce fut là un des côtés les plus saisissants de son originalité, sentit mieux que personne combien les poètes à travers le temps revivent en ceux qui leur succèdent et sont solidaires les uns des autres. […] Caro M. de Vigny est, parmi les poètes de ce temps-ci, le moins préoccupé de se mettre en scène lui-même. […] Le poète a ressenti profondément l’inquiétude et l’émotion de son temps. […] Il est temps de ne chercher les paroles que dans sa conscience… » La phrase que j’ai soulignée pourrait servir d’épigraphe à toutes les parties de son œuvre.
Mais lorsque, sous les rapports chrétiens, on vient à penser que l’histoire des Israélites est non seulement l’histoire réelle des anciens jours, mais encore la figure des temps modernes ; que chaque fait est double, et contient en lui-même une vérité historique et un mystère ; que le peuple juif est un abrégé symbolique de la race humaine, représentant, dans ses aventures, tout ce qui est arrivé et tout ce qui doit arriver dans l’univers ; que Jérusalem doit être toujours prise pour une autre cité, Sion pour une autre montagne, la Terre Promise pour une autre terre, et la vocation d’Abraham pour une autre vocation ; lorsqu’on fait réflexion que l’homme moral est aussi caché sous l’homme physique dans cette histoire ; que la chute d’Adam, le sang d’Abel, la nudité violée de Noé, et la malédiction de ce père sur un fils, se manifestent encore aujourd’hui dans l’enfantement douloureux de la femme, dans la misère et l’orgueil de l’homme, dans les flots de sang qui inondent le globe depuis le fratricide de Caïn, dans les races maudites descendues de Cham, qui habitent une des plus belles parties de la terre91 ; enfin, quand on voit le Fils promis à David venir à point nommé rétablir la vraie morale et la vraie religion, réunir les peuples, substituer le sacrifice de l’homme intérieur aux holocaustes sanglants, alors on manque de paroles, ou l’on est prêt à s’écrier avec le prophète : « Dieu est notre roi avant tous les temps. » Deus autem rex noster ante sæcula. […] « L’homme né de la femme vit peu de temps, et il est rempli de beaucoup de misères96. » Cette circonstance, né de la femme, est une redondance merveilleuse ; on voit toutes les infirmités de l’homme dans celles de sa mère. Le style le plus recherché ne peindrait pas la vanité de la vie avec la même force que ce peu de mots : « Il vit peu de temps, et il est rempli de beaucoup de misères. » Au reste, tout le monde connaît ce passage où Dieu daigne justifier sa puissance devant Job, en confondant la raison de l’homme ; c’est pourquoi nous n’en parlons point ici. […] Le langage de cet apôtre est pur et élevé : on voit que c’était un homme versé dans les lettres, et qui connaissait les affaires et les hommes de son temps. […] « Au temps d’Hérode, roi de Judée, il y avait un prêtre nommé Zacharie, du sang d’Abia : sa femme était aussi de la race d’Aaron ; elle s’appelait Élisabeth.
Seneque le pere dit dans l’avant-propos du premier livre de ses controverses : que les jeunes gens de son temps faisoient leur plus sérieuse occupation de ces deux arts. […] C’est à quoi ceux qui traduisent ou qui commentent les auteurs anciens doivent avoir égard, aussi-bien qu’à évaluer la somme dont parle leur auteur, métail par métail, parce que la proportion entre l’or et l’argent n’est plus la même à beaucoup près qu’elle l’étoit du temps de la république romaine. […] il paroît néanmoins que peu de temps après la mort de Ciceron lequel Seneque le pere avoit pû voir, à ce qu’il dit lui-même, les orateurs romains mettoient en usage pour conserver leur voix les pratiques les plus superstitieuses des acteurs. […] De tout temps un peu de vision fut l’appanage des gens de théatre. Mais les visions mêmes de Neron et de ses pareils, montrent en quelle consideration tous les arts où la beauté de la voix est d’un grand avantage, se trouvoient dans ces temps-là.
Les femmes de ces temps-là pouvaient avoir, comme les femmes, du reste, de tous les temps, leurs faiblesses, leurs passions, leurs misères morales, leurs chutes ; mais en honneur (l’honneur de ces temps-là) elles étaient tenues de les couvrir et de les cacher. […] Sans le bas-bleuisme, le fléau du temps qui vient de plus en plus sur nous, nulle femme, pas même les bergères, étendues sur l’herbe tendre, … Ne conterait ses amours À qui les voudrait entendre ! […] Mais elle a beau me parler de l’héroïque sincérité de l’âme ardente et forte dont elle recommande le volume présent au public ; elle a beau m’exalter cette âme indépendante et fidèle, qui n’oublie aucun de ses amours en les variant et qui ne combat rien dans son âme par la très morale raison que le temps qu’on perd à combattre contre soi, on ne fait pas Corinne, si on fait Mme de Staël, je me connais trop en logomachie pour ne pas reconnaître les idées, les façons de dire, les affectations du bas-bleu moderne, cette espèce à part et déjà si commune et pour être infiniment touché du spectacle que me donnent, à la fin de cette préface sur laquelle on a compté, ces deux antiques Mormones du bas-bleuisme contemporain dont l’une couronne l’autre de roses à feuilles de chêne, avec un geste tout à la fois si solennel et si bouffon ! […] Voilà ce qui m’a fait m’arrêter devant Ce livre, signe des temps, et vous le montrer simplement du doigt.
Or, ce qui est vrai de tant de grands hommes, ce qui est vrai de Charlemagne et de Cromwell, sera peut-être vrai longtemps encore du plus grand homme des temps modernes : de Napoléon. […] ce n’est pas une loi de la nature et de notre misère qu’une grande gloire morte ait ses vers qu’elle engraisse de sa lumière comme les cadavres ont les leurs, et il est bien temps, pour l’honneur de l’esprit en France, que la critique enfin proteste contre toutes ces profanations ! […] Notre temps, hélas ! […] Elle s’imaginait que l’Empire et l’Empereur étaient un accident, quelques coups de canon, un passage, la grande aventure des temps modernes, et rien de plus. […] Mais le temps a montré aux esprits les plus superficiels ou les plus aveuglés que les institutions de l’Empereur répondaient aux besoins compris de la France et à ce qu’il y a de moins transitoire chez un peuple, — ses nécessités et ses instincts.
Eh bien, je regretterais beaucoup, j’ose le dire, celui d’Henri Rochefort, si, dans un temps donné, la Chronique, cette Jourdan vide-tête, allait nous en priver ! […] la chute, ni ce monde tombé à la fin, ni un monde nouveau qui s’est élevé, ni le temps qui fait guenille de tout et qui a passé sur ses œuvres légères, rien n’a eu pouvoir de flétrissure sur cette gaîté inaltérablement charmante ! […] On sentit que ce chroniqueur qui débarquait dans le commérage n’était pas une commère, mais un compère, qui pourrait bien faire de la Chronique une polémique, et pratiquer une bonne trouée dans les choses du temps. […] La trouée qu’on espérait dans les choses du temps, il la fit bravement, et nous espérons encore qu’il l’agrandira. […] Il faut autre chose que cela dans un pauvre temps comme le nôtre, qui n’a plus ni la religion des principes ni les principes de la religion.
Nous avons vu que du temps de la république dans Rome, les éloges funèbres furent d’abord la récompense des vertus et le prix des services ; qu’ensuite ils furent accordés à presque tous les citoyens qui occupaient un rang dans l’État. […] Auguste qui, pendant une partie de sa vie, fut le plus vil des meurtriers, et pendant l’autre, le plus politique des princes, eut, comme presque tous les Romains célèbres de ce temps, le mérite de l’éloquence. […] Néron prononça sur la tribune un autre éloge ; c’était celui de Poppée ; nous savons qu’elle était la femme la plus belle de son temps ; elle avait tout, dit Tacite, hors des mœurs. […] Les Romains de ces temps-là applaudirent à l’éloge de Poppée, comme d’autres Romains, six cents ans auparavant, avaient applaudi à l’éloge du premier des Brutus. […] Tous deux, dans des temps malheureux, avaient déployé de la hauteur d’âme et une rigueur inflexible de vertu.
Le temps ne fait rien à l’affaire, ni la patrie, ni le sexe, ni l’âge. […] Les vertueux de toute sorte peuvent se donner un peu de bon temps. […] Toute femme vient au monde avec son temps pris, sinon occupé. […] Cependant le temps réclamait ses droits. […] Cabet. — Vous étiez donc communiste en ce temps-là ?
Les nombreuses citations arrachées par M. de Vallée aux journaux du temps forment, dans son livre, un ensemble sur lequel il a écrit le plus brillant des commentaires. […] Sa prose, dans mes sensations à moi, ne brille ni ne brûle tant que cela… Quand on la lit, et je viens de la lire, on est même frappé des qualités entièrement opposées à celles de cette poésie dont elle est la sœur, et qui, colorée et toujours chaude, a fini, sous la pression d’un temps maudit, par s’embraser comme les feux du Styx pour les scélérats que le poète, exaspéré de cette poésie terrible, y plongea. […] Dans un temps où le flot furieux des partis ne permettait plus à personne de rester dans sa liberté et dans sa conscience, André Chénier resta dans la force de sa raison, et, ne vous y trompez pas ! […] Oscar de Vallée doit croire aux deux temps dans la Révolution française, dont l’un est arrivé, et dont l’autre était, dit-on toujours, possible. […] Aussi l’a-t-il donné pour le premier journaliste de son temps, où cependant il y avait Camille Desmoulins, latin dans sa prose comme André Chénier était grec dans ses vers, et Rivarol l’éblouissant, qui fut plus qu’un journaliste, puisqu’il a laissé un magnifique livre d’histoire. — Et peut-être le regarde-t-il comme le premier aussi des temps qui ont suivi le temps de Chénier, et qui ont produit, par exemple, des journalistes de la volée de Chateaubriand, de Bonald, de Lamennais, et de celui-là qui s’est tu trop tôt sous la maladie et dont le silence que nous entendons après sa voix fit un silence si grand3… IV Je dis peut-être… car M. de Vallée ne l’a pas écrit expressément dans son livre, et il a même laissé entrevoir la raison qui l’a empêché de l’écrire.
Nous sommes dans un temps où les maîtres, ce sont les valets ! […] je n’y toucherais pas s’il ne s’agissait de donner l’idée exacte du temps présent par une de ses publications, et si je ne voyais derrière M. […] Seulement, nous ne sommes plus au temps Où le bonus, bona, bonum, des Sganarelle, dit aux Géronte, qui ne savaient pas le latin, suffisait. […] Voltaire lui-même, dans son temps, qui était le bon, n’avait pas trouvé cela. […] Ce n’est pas, dans ce temps de législation athée et désarmée, de la punition sociale qu’il mériterait bien !
Il ne pouvait pas être uniquement le pur imagier des temps convaincus, et il a écrit son histoire comme on écrit l’histoire en nos époques de critique et de décadence, où la grandeur religieuse devient de plus en plus incompréhensible. […] Je l’ai dit déjà, et le livre de l’abbé Monnin a montré, parmi tous ces miracles accomplis par le Curé d’Ars et qui ne durèrent que le temps de les accomplir, le miracle permanent, éclatant, impossible à contester, celui-là ! […] Fascination de Jésus-Christ, charme de Jésus-Christ, tel fut le secret de la force du Curé d’Ars, dans un temps où la philosophie se vante assez haut d’avoir enterré Jésus-Christ de manière à ce qu’il ne puisse pas, une seconde fois, ressusciter. Et de fait, ce qui distingue surtout l’action du Curé d’Ars sur son temps, c’est qu’elle est toute et uniquement surnaturelle, sans que rien d’humain s’y joigne pour la justifier. Saint Vincent de Paul est un saint aussi, et certainement l’un des plus grands Saints des temps modernes et peut-être de tous les temps, mais l’action humaine se mêle en lui à l’action divine.