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721. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Troisième partie. Disposition — Chapitre VI. Exordes. — Péroraisons. — Transitions. »

Il ne faut pas lier ces idées, il suffit de les juxtaposer, et que leur liaison à l’idée première soit toujours sensible.

722. (1890) Conseils sur l’art d’écrire « Principes de composition et de style — Quatrième partie. Élocution — Chapitre premier. Du rapport des idées et des mots »

Rien de complet, ni d’achevé : il nous suffit, sans dérouler les pensées dans toute leur étendue, d’en prendre un échantillon et de le fixer à l’endroit convenable.

723. (1903) Le mouvement poétique français de 1867 à 1900. [2] Dictionnaire « Dictionnaire bibliographique et critique des principaux poètes français du XIXe siècle — S — Saint-Georges de Bouhélier (1876-1947) »

Et les voilà dans la plaine, résolus à l’action, les voilà en marche, sentant bien qu’il ne suffît plus d’attendre, mais qu’il faut avancer sans cesse, si l’on veut aller par-delà les horizons, jusqu’à l’infini.

724. (1897) Le monde où l’on imprime « Chapitre XIII. Beau trio » pp. 164-169

Il lui suffit du bavardage d’un doux idiot et d’une heure de chapelle pour devenir une femme du cœur le plus tendre et le plus délicat. — Richard Fénigan a seize ans et habite la campagne avec sa mère.

725. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l’esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu’en 1781. Tome II « Les trois siècles de la littérature françoise. — H — article » pp. 489-496

Pour cet effet, il nous suffira d’extraire d’une de nos Lettres à un Seigneur étranger, l’endroit où nous lui avons rendu compte de l’Ecrit où M.

726. (1781) Les trois siecles de la littérature françoise, ou tableau de l'esprit de nos écrivains depuis François I, jusqu'en 1781. Tome IV « Les trois siecles de la littérature françoise.ABCD — R. — article » pp. 133-139

« L'inscription que l'amitié vous a dictée, pour être mise au bas de mon portrait, indisposeroit contre moi le Public : il suffit de mettre dans l'exergue mon nom, mon âge, & ma patrie, en ces termes : Joannes-Baptista Rousseau, Parisinus anno ætatis 66.

727. (1899) Esthétique de la langue française « Esthétique de la langue française — Chapitre VII »

Les langues une fois formées peuvent se suffire à elles-mêmes ; quoique l’on n’ait pas d’exemple certain, parmi les parlers civilisés, d’une telle scission et d’un tel isolement, on supposera très logiquement que le dialecte de l’Ile-de-France, tout d’un coup privé du latin, se soit développé et ait atteint sa parfaite virilité à l’abri de l’influence extérieure.

728. (1772) Bibliothèque d’un homme de goût, ou Avis sur le choix des meilleurs livres écrits en notre langue sur tous les genres de sciences et de littérature. Tome II « Bibliotheque d’un homme de goût — Chapitre XVI. Des Livres nécessaires pour connoître sa Religion. » pp. 346-352

Voilà, ce me semble, les auteurs qui doivent suffire à un laïque, à moins qu’il ne voulût avoir un cours de morale pour toute l’année, & alors il lui faudroit une Année Chrétienne.

729. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 1, de la necessité d’être occupé pour fuir l’ennui, et de l’attrait que les mouvemens des passions ont pour les hommes » pp. 6-11

Il me suffit que cette verité soit hors de contestation pour en faire la base de mes raisonnemens.

730. (1733) Réflexions critiques sur la poésie et la peinture « Première partie — Section 17, s’il est à propos de mettre de l’amour dans les tragedies » pp. 124-131

Il suffit d’être un homme raisonnable.

731. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XIII »

Répétons-le donc pour la centième fois : nous n’avons jamais prétendu que le travail donnait du génie et qu’il suffisait de raturer son style pour acquérir le style de M. de Chateaubriand.

732. (1905) Les ennemis de l’art d’écrire. Réponse aux objections de MM. F. Brunetière, Emile Faguet, Adolphe Brisson, Rémy de Gourmont, Ernest Charles, G. Lanson, G. Pélissier, Octave Uzanne, Léon Blum, A. Mazel, C. Vergniol, etc… « XVII »

Emotion contenue n’est pas plus ridicule qu’émotion dissimulée ; quant à front fuyant, c’est une expression scientifique et très juste qu’il suffit d’employer à propos.

733. (1885) L’Art romantique

Qu’il nous suffise d’en exposer ici un vif résumé. […] G. comme paysagiste, celles-ci suffiraient à coup sûr. […] Ingres que je veux parler) dont la fécondité et l’énergie, si grandes qu’elles soient, ne suffisaient pas à nous consoler de la pauvreté du reste. […] Il ne suffit pas d’avoir la voix juste ou belle, il est beaucoup plus important d’avoir du sentiment. […] La poésie se suffit à elle-même.

734. (1908) Après le naturalisme

Mais aussi quelle tâche ardue à laquelle des siècles ne suffisent pas. […] Or le peu ne nous suffit pas. […] Cependant une telle nature des vérités ne nous suffit pas. […] Science n’est pas autre chose que connaissance et la connaissance ne se suffit pas à elle-même. […] Lire et écrire — voyez comme — ne suffit pas, en soi.

735. (1895) Les confessions littéraires : le vers libre et les poètes. Figaro pp. 101-162

Quant à moi, je persiste à croire que la forme poétique française, qui a suffi à la manifestation de tant de génies si différents, à l’expansion de tant d’âmes diverses — depuis le poème d’Alexandre jusqu’au très beau poème en alexandrins réguliers que M.  […] Je ne veux pas savoir si Vielé-Griffin, Merrill, de Régnier, Retté, Moréas, Tailhade et quelques autres sont ou ne sont pas de l’école nouvelle ; je les ai lus, je sais qu’ils m’ont ému, et cela me suffit. […] Le provençal est une langue très fortement accentuée, et cela suffit à faire chanter le vers, à lui donner le corps et la mesure, l’harmonie dont il ne saurait se passer. […] Je pense qu’Eurythmie, de Francis Vielé-Griffin, et les récents Villages illusoires, d’Émile Verhaeren, suffiraient à excuser et à glorifier une erreur, si le vers libre en était une. […] Il suffit de n’avoir pas l’air de les connaître : — éclairer sa lanterne n’est plus d’un artiste.

736. (1888) Impressions de théâtre. Deuxième série

Le rêve me suffit. […] Il me suffisait de parler, comme M.  […] Il suffit sur les planches. Suffit-il à la lecture ? Et suffit-il pour durer ?

737. (1903) La pensée et le mouvant

Pour passer de l’une à l’autre, il a suffi de changer un mot : on a remplacé « juxtaposition » par « succession ». […] Il ne suffisait pas d’écarter l’obstacle. […] Et si une vie n’y suffit pas ? […] Le temps n’est plus cependant où il suffisait d’être homme du monde et de savoir discourir sur les choses. […] Ce changement se suffit, il est la chose même.

738. (1920) Essais de psychologie contemporaine. Tome I

Il suffit de se rappeler que M.  […] Ce sentiment seul n’aurait pas suffi. […] Celles-ci suffisent pour nous permettre de conclure qu’au regard de M.  […] L’application de la méthode y a suffi. […] Une seule de ces raisons suffisait pour qu’elle fît école.

739. (1870) De l’intelligence. Deuxième partie : Les diverses sortes de connaissances « Livre deuxième. La connaissance des corps — Chapitre II. La perception extérieure et l’éducation des sens » pp. 123-196

Peu importe ; le jugement se produit aussi bien dans le second cas que dans le premier ; la sensation, à elle seule, suffit pour le provoquer, et, par ce jugement, elle acquiert une situation apparente. […] La vérité est pourtant que toutes les couleurs dont le monde environnant nous semble peint sont en nous et sont des sensations de nos centres optiques ; il suffit pour s’en convaincre de considérer les sensations de la vue qu’on nomme subjectives. […] Il suffit pour cela que la rétine soit mise en action par une autre cause44. […] Mais, au bout d’un instant, l’étalon seul persiste ; l’image ou le souvenir auxquels il équivaut s’atténue, s’efface ; nous remarquons simplement que tel écartement est plus grand que tel autre, que telle sensation musculaire de l’œil est plus forte et plus prolongée que telle autre ; nous ne percevons plus les quantités signifiées, mais seulement les quantités significatives. — Cela suffit ; car, grâce à l’association indiquée, les quantités signifiées restent à portée, et leur proximité vaut leur présence. […] On compte 400 Christs de sa main et un buste de l’empereur François-Joseph63 — Il suffit de voir les aveugles lire avec leurs doigts les livres imprimés en relief presque aussi rapidement que nous lisons les livres imprimés à l’encre, pour comprendre tout le discernement que notre toucher eût pu avoir et qu’il n’a pas64. — Ainsi l’atlas musculaire et tactile est demeuré en nous rudimentaire.

740. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre premier. Aperçu descriptif. — Histoire de la question »

Bonald ne paraît pas s’être douté qu’il lui avait suffi de quelques descriptions exactes pour introduire dans son système une contradiction qui le ruine. […] En réalité, Cardaillac a vaguement senti que la parole extérieure et les lois de l’habitude et de la mémoire ne suffisaient pas à expliquer la parole intérieure telle qu’il l’avait décrite : elle n’est pas uniquement, dit-il, « le résultat de l’habitude »86 ; mais ces causes complémentaires et cachées, dont il a soupçonné l’existence [ch. […] Les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisément ce qu’on sent. » (Diderot.) […] On ne retient presque rien sans le secours des mots, et les mots ne suffisent presque jamais pour rendre précisément ce qu’on sent. » (Diderot, Pensées détachées sur la peinture, la sculpture, l’architecture et la poésie. […] Bonald n’a pas vu l’importance de la question : le principe du développement du langage peut être tel qu’il suffise à expliquer l’origine même du langage ; comment affirmer que l’homme n’a pu inventer le langage quand on n’a pas défini le pouvoir de ses facultés sur le langage une fois formé 59.

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