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1163. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1883 » pp. 236-282

Là-dessus le nom de Rouher est prononcé par Hébrard, et Spuller de soutenir, avec une certaine animation, que Rouher n’a jamais été qu’un habile causeur d’affaires, tandis que le véritable orateur de l’Empire a été Billault, que lui a supporté le poids des affaires les plus importantes, comme la question romaine. […] Ils soutiennent qu’il y a des animaux, comme les serpents, les tortues, les langoustes, dans les tissus desquels, les microscopes ne perçoivent aucune fatigue, aucune dégénérescence, aucuns signes de vieillesse enfin, — signes si perceptibles dans les tissus des humains et des animaux d’un ordre supérieur.

1164. (1886) Quelques écrivains français. Flaubert, Zola, Hugo, Goncourt, Huysmans, etc. « Victor Hugo » pp. 106-155

La subite volte-face d’Hernani récompensé et gracié, Torquemada entrant en scène sur les dernières suppliques de Ben-Habib, l’incendie de la Tourgue égayant les enfants qu’il va tuer, Marie Tudor et Jane ne sachant si c’est l’amant de l’une ou de l’autre que l’on exécute, Marius défaillant entre le désir de sauver Valjean et la terreur de perdre Thénardier, la tempête sous un crâne, la Sachette reconnaissant sa fille en celle qu’elle a maudite, Ceubin saisi par la pieuvre et Triboulet tenant l’échelle à l’enlèvement de sa fille, quelle liste de contrastes, d’hésitations, d’alternatives et de déchirements d’âmes, d’antithèses fragmentaires qui amplifiées et soutenues deviennent la contexture même de toute œuvre. […] Il proteste contre le suicide, qu’il qualifie de lâcheté, et soutient, contre toutes les statistiques, que l’abolition de la peine de mort et la diffusion de l’instruction diminuent la criminalité (Quatre vents de l’Esprit, pag. 87 et 97).

1165. (1885) Les œuvres et les hommes. Les critiques, ou les juges jugés. VI. « Villemain » pp. 1-41

c’est lui qui se croit menacé dans la personne de la littérature, parce qu’au rebours d’exorbitantes prétentions trop longtemps soutenues, la littérature n’est plus considérée maintenant comme la première des forces sociales ! […] Mlle Geneviève est l’Antigone de ce livre attardé de son père et qui soutient ses pas tremblants devant la postérité : car ils y vont trembler un peu… Elle n’a pas voulu que ce livre fût perdu, et elle l’a publié en y ajoutant deux mots d’avertissement d’une simplicité que je me plais à reconnaître, d’autant plus qu’elle était pour moi très inattendue.

1166. (1917) Les diverses familles spirituelles de la France « Chapitre vii »

Par une matinée de juin, avec trois compagnons, je circulais dans Ablain, pire qu’un désert, longue rue dépecée par la mitraille, où venait encore à de longs intervalles un obus, et soudain voici que d’une cave s’élève un air charmant et savant de Bach, chanté par un violoncelle que soutient un piano. […] Le régionalisme et la tradition, qui est la vie de l’âme, soutiennent de la manière la plus vraie nos armées19.‌

1167. (1870) La science et la conscience « Chapitre II : La psychologie expérimentale »

N’y a-t-il pas une école qui soutient encore aujourd’hui que le langage est d’origine divine ? […] Si l’école de la conscience soutient la liberté d’indifférence, la volonté sans motifs, par peur du déterminisme, et rejette toute espèce de loi dans la production des phénomènes volontaires, c’est qu’elle prétend tirer la science entière de l’homme des simples données de la conscience.

1168. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Vie militaire du général comte Friant, par le comte Friant, son fils » pp. 56-68

Je sais que depuis, et dans toutes les occasions, vous avez soutenu la réputation que vous aviez acquise.

1169. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Chateaubriand, jugé par un ami intime en 1803 » pp. 2-15

Je le soutiens, je tâche même de bégayer ; deux de mes lettres avaient précédé votre nouvelle ; je grondais fort, mais elles en lui parviendront pas probablement.

1170. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Waterloo, par M. Thiers (suite) »

L’Empereur avait dit : « Voilà un mouvement prématuré ; c’est trop tôt d’une heure. » À quoi Soult répliqua, s’en prenant à Ney : « Il nous compromet comme à Iéna. » Et l’Empereur avait ajouté : « Cependant il faut soutenir ce qui est fait. » Et il avait envoyé l’ordre aux cuirassiers de Valmy de se porter au grand trot pour appuyer la première cavalerie ainsi lancée trop à l’aventure sur le plateau.

1171. (1869) Nouveaux lundis. Tome XI « Dübner »

L’Université aussi s’est émue des quelques mots très-adoucis dans lesquels j’avais fait allusion aux luttes acharnées soutenues par Dübner sur le terrain et dans le champ clos de la grammaire.

1172. (1870) Nouveaux lundis. Tome XII « Appendice — II. Sur la traduction de Lucrèce, par M. de Pongerville »

« Et M. de Pongerville nous donne en échange : Ô toi, mortel heureux, dans ta noble indigence, Si du luxe trompeur la magique élégance N’a point, pour soutenir tes superbes flambeaux, En statue avec art transformé les métaux, etc., etc.

1173. (1869) Portraits contemporains. Tome I (4e éd.) « Lamennais — Lamennais, Paroles d'un croyant »

J’y trouverais à reprendre une teinte un peu trop apocalyptique, un abus d’enfer, de Satan, et un excès d’horreur que les sept hommes couronnés ne méritent pas seuls, et qui s’affaiblirait nécessairement si on la répartissait, comme ce serait justice de le faire, sur toute cette classe supérieure ou moyenne qui les approuve et les soutient.

1174. (1871) Portraits contemporains. Tome V (4e éd.) « VICTORIN FABRE (Œuvres publiées par M. J. Sabbatier. Tome Ier, 1845. » pp. 154-168

Il vient à Paris en 1804 ; déjà en correspondance avec Ginguené, il le visite tout d’abord et s’initie par lui au groupe philosophique et littéraire qui soutenait honorablement la cause des idées et celle de la république expirante.

1175. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Appendice sur La Fontaine »

C’est surtout Victorin Fabre qui soutenait cette thèse : il avait intérêt à voir en toutes choses le laborieux.

1176. (1874) Premiers lundis. Tome I « Walter Scott : Vie de Napoléon Bonaparte — I »

., cinq cents  seulement… de ceux qui cueillaient sous Condé des  lauriers stériles ou vivaient de la pitié des nations  étrangères, réunis alors (après le 10 août et avant le  21 janvier) dans Paris, auraient été probablement  soutenus par les habitants de cette ville, et, en attaquant franchement les fédérés, auraient peut-être, par un coup de main hardi, réussi à leur arracher leur victime. » Et ailleurs, « La facilité avec laquelle les jacobins furent dispersés par les sections (au 1er prairial) fit voir combien, à d’autres époques, avec de l’accord et de la résolution, il eût été aisé de triompher du crime.

1177. (1875) Premiers lundis. Tome III « M. Troplong : De la chute de la République romaine »

On s’est longtemps accoutumé parmi nous à croire qu’il n’y a d’indépendance que dans les oppositions : il y en a ailleurs ; mais il faut quelquefois une véritable fermeté de raison et, qui plus est, de caractère pour soutenir la cause qui, à quelque temps de là, sera presque unanimement reconnue avoir été celle de la société et de la patrie.

1178. (1823) Racine et Shakspeare « Chapitre premier. Pour faire des Tragédies qui puissent intéresser le public en 1823, faut-il suivre les errements de Racine ou ceux de Shakspeare ? » pp. 9-27

Ce qu’il y a de pis, c’est que nous mettons de la vanité à soutenir que ces mauvaises habitudes sont fondées dans la nature.

1179. (1861) La Fontaine et ses fables « Première partie — Chapitre IV. L’écrivain (suite) »

On n’a pas besoin d’aller à Vaux regarder la peinture de la Nuit ; la voici, et digne du Corrège Par de calmes vapeurs mollement soutenue, La tête sur son bras et son bras sur la nue, Laissant tomber des fleurs et ne les semant pas.

1180. (1861) La Fontaine et ses fables « Deuxième partie — Chapitre III. Les dieux »

Voilà l’idée de la monarchie divine, si semblable à la monarchie française par sa nature, son origine, ses soutiens, ses adversaires, sa destinée, sa durée et sa fin.

1181. (1895) Histoire de la littérature française « Troisième partie. Le seizième siècle — Livre I. Renaissance et Réforme avant 1535 — Chapitre I. Vue générale du seizième siècle »

Deux choses couraient grand risque : le dogme avec l’Église qu’il soutient ; et la morale, la pratique aussi bien que la théorique.

1182. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre VII. La littérature française et les étrangers »

Mais ici encore, je crois, la pensée de nos philosophes a été chercher eu Angleterre plutôt des soutiens, des exemples, des vérifications que des principes et l’impulsion initiale : c’est chez nous et de nous surtout que les inventions particulières par lesquelles les Anglais avaient mis leurs intérêts intellectuels et matériels, privés et nationaux, dans les meilleures conditions qu’ils pouvaient, ont assuré la diffusion.

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