Un docte volume sorti par ses soins des presses de cette ville, en 1570, nous donne, avec une paraphrase et une métaphrase, un texte déjà correct, entouré de notes précieuses.
Mais ces sensations sont nues ; elles n’ont pas, comme dans l’état normal, cet accompagnement et ce revêtement d’images associées qui ajoutent à telle sensation de lumière la notion du relief, de la distance et des autres caractères de l’objet lumineux, à telle sensation de contact la notion d’emplacement, de résistance et de forme, à telle sensation de sort ou de saveur la représentation du corps sonore ou savoureux. […] « Tous les organes, dit Mueller, à l’exception du cerveau, peuvent ou sortir lentement du cercle de l’économie animale ou périr en peu de temps, sans que les facultés de l’âme subissent aucun changement.
Seulement, dans la loi expérimentale, il ne suffit pas, comme dans le théorème mathématique, de mettre la main chaque fois sur le bon coffret et de l’ouvrir ; on ne l’a pas sous la main, dans l’esprit : il faut sortir de l’esprit, aller le prendre où il est, c’est-à-dire dans la nature, l’en retirer à grand renfort d’expériences et d’inductions. […] Toute son œuvre propre consiste à les combiner à sa façon, sans s’inquiéter de savoir si dans la nature il y a des cadres réels qui s’adaptent à ses cadres mentaux, si quelque sphère ou ellipse effective correspond à la sphère ou à l’ellipse idéale. — Reste donc une seule différence pour séparer nos composés artificiels des composés naturels ; les premiers sont plus simples et les seconds plus compliqués ; la ligne droite d’Euclide est plus simple que la ligne imperceptiblement infléchie que décrit un boulet pendant le premier mètre au sortir du canon ; l’ellipse un peu bosselée que trace une planète est plus compliquée que l’ellipse géométrique.
À Paris, ainsi qu’on l’a vu, le vin paye par muid 47 livres d’entrée ; au taux où est l’argent, c’est le double d’aujourd’hui. « Un turbot, sorti de la côte de Honfleur et arrivé en poste, paye d’entrée onze fois sa valeur ; partant, le peuple de la capitale est condamné à ne pas manger de poisson de mer719. » Aux portes de Paris, dans la mince paroisse d’Aubervilliers, je trouve « des droits excessifs sur le foin, la paille, les grains, le suif, la chandelle, les œufs, le sucre, le poisson, les fagots, le bois de chauffage720 ».
IX Est-ce Venise que vous prétendez ressusciter telle qu’elle éblouit l’Europe, assujettit les mers, concentra le commerce, conquit l’Orient presque tout entier à une poignée d’aventuriers héroïques sortis des lagunes de l’Adriatique ?
Le sort de ces trois victimes de la liberté n’aurait pas contristé son dévouement.
Vous ne pouvez sortir ni de vous-même ni de la planète qui vous sert d’habitacle et que vous reflétez.
Taine est un exemple redoutable de ce que produit une intelligence orgueilleuse lorsqu’on l’abandonne à ses fantaisies, lorsqu’elle prétend sortir du petit royaume humain d’idées et de faits où il lui est permis de voyager.
Quand quelqu’un souhaite lire, il bande, avec une grande quantité de toutes sortes de petits nerfs, cette machine ; puis il tourne l’aiguille sur le chapitre qu’il veut écouter, et en même temps, il en sort, comme de la bouche d’un homme ou d’un instrument de musique, tous les sons distincts et différents qui servent, entre les grands lunaires, à l’expression du langage. » On pourrait dire de même que de nos jours tel roman de Jules Verne, telle fantaisie d’un poète, de Victor Hugo, par exemple, dans Plein ciel, présagent l’invention des bateaux sous-marins ou des nacelles ailées qui opéreront la traversée effrayante d’un astre à un autre.
» Mais Wagner eut un vengeur, un ennemi, ennemi aussi de Berlioz, Seudo, qui pour la plus grande colère de Berlioz, écrivait (année musicale de 1861) : « Berlioz et Wagner, deux frères ennemis, deux enfants terribles de la vieillesse de Beethoven qui serait bien étonné s’il pouvait voir ces deux merles blancs sortis de sa dernière couvée !
Puis, par la hantise des sensations chaudes, la musique fut menée à vouloir sortir de sa destination : elle tâchait maintenant à être une peinture, imitant les bruits naturels, les mouvements des corps, leurs couleurs.
C’est peut-être qu’il fait chaud aujourd’hui, ou que je ne suis pas encore sorti, ou que j’ai vu hier des roses en bouton et que j’ai le désir de les voir épanouies.
Se mire dans la Loire à l’endroit où le fleuve… Le soir à la campagne, on sort, on se promène… Et l’on peut joindre à ce groupe de poèmes nuls, une bonne partie des Orientales, des premières Contemplations, et presque toutes les Odes et Ballades, auxquelles il faut ajouter ces développements oiseux à un point stupéfiant, qui tout à coup, dans les œuvres en prose, laissent entre deux chapitres, un vide nébuleux.
Mais quand, sortant de ces généralités philosophiques, il tente d’appliquer son principe et d’en faire sortir la science qui y était contenue, ce sont des idées qu’il prend pour objets d’études.
Ils égorgent celui que Thémis, ou le gain, Ou le désir de voir, fait sortir de sa terre !
En le lisant, on se trouve dans son naturel ; on sent qu’on est fait pour comprendre ; on se sait mauvais gré d’avoir pris si longtemps le demi-jour pour le jour ; on se réjouit de voir sortir et jaillir à flots cette clarté surabondante ; le style exact, les antithèses d’idées, les constructions symétriques, les paragraphes opposés avec art, les résumés énergiques, la suite régulière des pensées, les comparaisons fréquentes, la belle ordonnance de l’ensemble, il n’est pas une idée ni une phrase de ses écrits où n’éclatent le talent et le besoin d’expliquer, qui sont le propre de l’orateur. […] Le sentier longe un ruisseau qui sort du plus sombre et du plus lugubre des étangs de montagne.
Loin de ressemblera un pirate et de se réjouir des naufrages, il est quelquefois comme le pilote côtier qui va au secours de ceux que surprend la tempête à l’entrée ou au sortir du port. » Continuons la comparaison. […] On sent un esprit laborieux, consciencieux, tenace, qui, à force de retourner un coin du passé, fait sortir d’un sol épuisé en apparence des moissons d’une abondance inattendue. […] Il aime ceux qui peignent le monde en rose ; il lui plaît qu’un roman finisse bien ; que les événements en soient romanesques, sortent du train banal de tous les jours ; que les personnages y soient par leur générosité, leur grandeur d’âme, tout au moins leur élégance, au-dessus du niveau moyen. […] Je ne sais plus quel directeur disait : « Pour que le public s’intéresse à une scène, il faut qu’il s’attende toujours à voir sortir quelqu’un de dessous une table. » M.
Il convient d’ajouter que tout ce travail se fait en commun, non seulement entre gens de lettres, mais entre « honnêtes gens » ou « gens du monde » ; et sans doute c’est pour cette cause que la « préciosité », d’une manière générale, n’a pas eu le même sort en France qu’en Angleterre, en Espagne, et en Italie. […] C’est pourquoi, tandis qu’en Espagne ou en Italie, le gongorisme ou le marinisme aboutissaient à de nouveaux excès de l’individualisme, au contraire, chez nous, c’était finalement l’esprit de société qui sortait vainqueur de la crise. […] Mais de plus avisés que lui s’y rendent au contraire attentifs, et bien que ne voyant pas, ou voyant mal ce qui sortira de là, deux ou trois avantages de la transformation les frappent, et ils réservent leur jugement. […] Arnaud, Théories dramatiques au xviie siècle, Paris, 1887]. — Des caractères de l’imagination de Corneille. — Il l’a eue d’abord forte et hardie ; — c’est-à-dire portée de nature, et aussi par les circonstances, vers l’extraordinaire ou l’invraisemblable ; — et de là, sa théorie que le sujet d’une belle tragédie doit n’être pas vraisemblable [Voyez l’édition Marty-Laveaux, V, 147] ; — de là, sa théorie sur l’emploi de l’histoire dans le drame [Voyez l’édition Marty-Laveaux, I, 15], — de là, sa théorie de l’héroïsme : Le sort qui de l’honneur nous ouvre la carrière Offre à notre constance une illustre matière… — De là encore, dans son théâtre, l’allure épique des personnages [Cf. dans La France d’Henri Heine une jolie page à ce sujet] ; — l’absence relative d’analyse et de psychologie ; — la subordination des caractères aux situations [Cf. […] 2º La Vie, le Rôle et l’Influence de Bossuet. — Que Bossuet n’ayant jamais écrit une ligne qui ne fût un acte, l’histoire de sa vie et celle de son œuvre sont donc inséparables. — Son origine, et qu’il importe de noter qu’il sort d’une famille de magistrats ; — ses études à Dijon [collège des Godrans] ; — et à Paris, au collège de Navarre, et en Sorbonne. — Il est ordonné prêtre et nommé archidiacre de Sarrebourg, 1652 ; — son séjour à Metz [Cf.
Probablement, le grand air et le kaléidoscope mouvant de la rue lui ont plu ; car, vers le quatrième mois, il devenait pleurard et méchant quand le mauvais temps l’empêchait de sortir.
Printanière, dans l’aube éternelle du rêve Et dans l’aurore assise, Elle tisse en rêvant Des choses qu’Elle sait, et sourit ; et, devant Elle, au gré de sa main agile, court sans trêve La navette laborieuse, et le doux vent D’avril emmêle ses cheveux qu’Elle soulève Et rejette sur son épaule ; et, relevant La tête, Elle fredonne un air qu’Elle n’achève… De l’ombre, Elle apparaît, comme en un cadre d’or : Derrière Elle l’azur et des plaines qu’arrose Un fleuve ; et, sur sa tête, un rameau de laurose Étend ses fleurs contre l’azur clair ; — et l’effort Du métier, comme un chant monotone et morose Se plaint très doucement : — on envierait le sort De celui qui baiserait la main qu’Elle pose Négligemment, parfois, et lasse de l’effort… Mais moi, la voyant rire en rappelant sans doute Quelque doux jour mort de sa joie un soir de mai, Je songeai que, peut-être, pour avoir aimé Son rire, d’autres ont repris la lente route Tristes d’un souvenir et le cœur affamé D’un mets où nulle lèvre impunément ne goûte.