La philosophie s’étend à tous les arts d’imagination, comme à tous les ouvrages de raisonnement ; et l’homme, dans ce siècle, n’a plus de curiosité que pour les passions de l’homme. […] Le véritable objet du style poétique doit être d’exciter, par des images tout à la fois nouvelles et vraies, l’intérêt des hommes pour les idées et les sentiments qu’ils éprouvaient à leur insu ; la poésie doit suivre, comme tout ce qui tient à la pensée, la marche philosophique du siècle. […] L’imagination, dans notre siècle, ne peut s’aider d’aucune illusion : elle peut exalter les sentiments vrais ; mais il faut toujours que la raison approuve et comprenne ce que l’enthousiasme fait aimer66. […] Enfin, dans le siècle du monde le plus corrompu, en ne considérant les idées de morale que sous le rapport littéraire, il est vrai de dire qu’on ne peut produire aucun effet très remarquable par les ouvrages d’imagination, si ce n’est en les dirigeant dans le sens de l’exaltation de la vertu. […] Cette maxime générale est encore susceptible d’une application plus particulière à notre siècle.
À Athènes, au siècle de Périclès, des invectives sincères contre Cléon n’étaient pas tenues pour déplacées. […] Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. […] Or, ce siècle qui, le premier et le mieux, pratique la vie en société, est aussi celui où vit le jour et atteignit la perfection l’art qui l’exprime ; complètement : le théâtre. […] Enfin, si l’on veut percevoir le contact parfait de cette société et de son théâtre, qu’on se rappelle ces solennités à la fois théâtrales et mondaines, dans le parc du château royal, où les intermèdes dramatiques, les danses, les festins et les musiques se fondaient dans une combinaison délicieuse de fête et de comédie, et dont Molière, dans Les Plaisirs de l’Isle enchantée, nous a laissé une relation qui tient (comme la vie de ce siècle) de l’histoire, du théâtre et du ballet. […] Nous allons à ce résultat fatal avec une si étonnante vitesse, que je ne conçois pas qu’elle échappe au critique officiel de l’ancien théâtre : il laissait l’autre jour couler ces plaintes d’une touchante mélancolie : « Je me dis quelquefois : quel malheur que les critiques de théâtre ne vivent pas comme les corbeaux deux ou trois siècles… Encore un peu plus outre, comme dit Corneille, et notre heure sera venue.
À Athènes, au siècle de Périclès, des invectives sincères contre Cléon n’étaient pas tenues pour déplacées. […] Tout d’un coup, et pour un siècle, brille une vie nouvelle : la vie de cour, la vie de représentation. […] Or, ce siècle qui, le premier et le mieux, pratique la vie en société, est aussi celui où vit le jour et atteignit la perfection l’art qui l’exprime complètement : le théâtre. […] Enfin, si l’on veut percevoir le contact parfait de cette société et son théâtre, qu’on se rappelle ces solennités à la fois théâtrales et mondaines, dans le parc du château royal, où les intermèdes dramatiques, les danses, les festins et les musiques se fondaient dans une combinaison délicieuse de fête et de comédie, et dont Molière, dans les Plaisirs de l’Isle enchantée, nous a laissé une relation qui tient (comme la vie de ce siècle) de l’histoire, du théâtre et du ballet. […] Nous allons à ce résultat fatal avec une si étonnante vitesse, que je ne conçois pas qu’elle échappe au critique officiel de l’ancien théâtre : il laissait une fois couler ces plaintes d’une touchante mélancolie : « Je me dis quelquefois : quel malheur que les critiques de théâtre ne vivent pas comme les corbeaux deux ou trois siècles… Encore un peu plus outre, comme dit Corneille, et notre heure sera venue.
On lira peu les auteurs de notre siècle ; mais, qu’ils s’en consolent, on en parlera beaucoup dans l’histoire de l’esprit humain. […] on peut affirmer sans hésiter que pas une seule de ces histoires, excepté peut-être l’histoire de la philosophie, n’est possible, et que, si le travail des monographies ne prend pas plus d’extension, aucune ne sera possible avant un siècle. […] De prime abord, nous pouvons faire sur ces littératures presque inconnues des tours de force de critique qui n’ont été possibles pour les littératures grecque et latine qu’au bout de deux ou trois siècles. […] L’histoire littéraire de l’Inde en effet ne sera possible qu’au bout de deux siècles de travaux comme ceux que le XVIe et le XVIIe siècle ont consacrés aux littératures classiques. […] La matière de l’érudition, en effet, va toujours croissant d’une manière si rapide, soit par des découvertes nouvelles, soit par la multiplication des siècles, qu’elle finira par dépasser de beaucoup la capacité des chercheurs.
depuis plus d’un siècle ! […] Ce formidable duc, aux mœurs sévères et aux éternelles écritures, qui avait passé toute sa vie à écrire, sans rien publier, contre Louis XIV et son siècle, et qui l’avait effrayé, lui ! […] Le ridicule de Saint-Simon, pour nous autres révolutionnaires, ce sont ces questions d’étiquette dont l’esprit moderne ne comprend pas plus le sens que la portée… Et, en effet, l’étiquette comme le blason, ces deux langues mortes, qu’on ne parle plus, n’en furent pas moins deux langues superbes… L’étiquette et le blason, méprisés maintenant par les polissons de notre âge, symbolisaient des choses sur lesquelles a vécu des siècles la plus ancienne des monarchies connues, et Saint-Simon est le dernier historien de cette monarchie, dont son grand esprit pressentait la ruine prochaine, et qu’il défend avec le courage et l’acharnement de l’épouvante, car il savait qu’il ne la sauverait pas ! […] ce sont ces coutumes qui ont fait, en notre pays, de la monarchie un bronze qui ne s’est laissé entamer qu’après dix-sept siècles ! […] X Encore une fois, ce fut celle-là qui acheva le mal commencé par les autres, et qui fut la fin de cette monarchie française d’une durée de dix-sept siècles !
Dante, presqu’au sortir de l’enfance, a senti l’amour pur, vrai, profond ; il en a rendu les illusions et la douleur, avec une force qui rejette bien loin toute la poésie convenue et le langage affecté du siècle ; il en a gardé l’ineffaçable souvenir, comme un sceau de Dieu sur lui ; il a été consacré poëte par la religion et par l’amour. […] Merveilleux et tendresse, sublimité des images et profonde émotion du cœur, il y aura donc là ce que la poésie la plus vraie, la plus naturelle, avait pu concevoir de plus grand, à la pensée de Dieu et sous les rayons de la plus éclatante nature ; et là devait se rencontrer aussi ce que l’âge plus avancé du monde, ce que l’expérience plus triste de la vie, ce que les malheurs réitérés des siècles, auront appris à l’âme humaine. […] Ce n’est pas en effet une seule imagination humaine, quelque riche qu’on la suppose, qui a pu construire ces idéales hiérarchies de douleurs, d’expiations et de béatitudes, où se complaît le poëte de la Divine Comédie ; c’est la pensée chrétienne qui travaillait, depuis des siècles, sur quelques versets de l’Évangile, sur quelques cantiques d’Isaïe ou de saint Jean. Un siècle et demi avant le Dante, quand l’italien à peine naissant ne s’écrivait pas encore, quand la prédication et la poésie étaient encore toutes latines en Italie, un des grands hommes de l’Église, Pierre Damien, ce pur et austère génie, parfois en lutte même contre Grégoire VII, et osant le nommer mon saint tentateur, mon saint satan, avait chanté dans un hymne la gloire du paradis. […] Dans cette Jérusalem céleste, qu’avaient décrite les prophètes et qu’une secte chrétienne, les millénaires, attendait de siècle en siècle sous les nuits lumineuses du désert, le poëte avait ainsi jeté la vie nouvelle de l’amour pur.
En Grèce, en Arabie, dans l’Inde, ainsi se perpétuèrent et grossirent, durant des siècles, des trésors de récits et de chants qui sont le plus complet réservoir comme la plus pure essence de la vie de ces peuples aux époques primitives. […] En demeurant le plus individuel des poëtes, aussi bien que le plus accompli des artistes, le chansonnier a su devenir le plus populaire, le seul même qui réellement l’ait été en France, depuis des siècles, en ce sens que, durant quinze années, ses œuvres, partout retentissantes, auraient pu, à la lettre, vivre et se transmettre sans l’impression. […] Chez Béranger, rien de tel : et toutefois il est autant contemporain du siècle, autant avancé dans l’avenir, qu’aucun. […] Pour achever le contraste, tandis que les génies poétiques de ce temps trahissent, presque tous, en leurs vers une allure plus ou moins aristocratique, soit par culte de l’art, soit par prédilection du passé féodal, soit par mystérieuse chasteté d’idéal dans les sentiments du cœur, Béranger est le seul poëte qui, indépendamment même du choix des sujets, ait gardé la rondeur bourgeoise, l’accent familier, la tournure d’idées ouverte et plébéienne ; par où encore il semble descendre en droite ligne de cette forte lignée à tempérament républicain, qu’on suit, sans hésiter, dans les trois derniers siècles, et de laquelle étaient Étienne de La Boëtie, les auteurs de la Ménippèe, Gassendi, Guy Patin, Alceste un peu je le crois, et beaucoup d’autres.
La littérature du siècle de Louis XIV repose sur la littérature française du xvie et de la première moitié duxviie siècle ; elle y a pris naissance, y a germé et en est sortie ; c’est là qu’il faut se reporter si l’on veut approfondir sa nature, saisir sa continuité, et se faire une idée complète et naturelle de ses développements. […] Quant aux auteurs français, il avait ceux du temps, passablement nombreux, et la littérature du dernier siècle, qui était encore fort en vogue, surtout hors de la capitale. […] Dans une lettre à Charles Perrault (1701), Boileau, voulant montrer qu’on n’a point envié la gloire aux poëtes modernes dans ce siècle, dit : « Avec quels battements de mains n’y a-t-on point reçu les ouvrages de Voiture, de Sarasin et de La Fontaine !
Mélange de morale patriarcale et de dévotion ardente, d’intuitions primitives et de raffinements pieux comme ceux qui remplissaient l’âme d’un Ézéchias, d’un Josias, d’un Jérémie, le Pentateuque se fixe ainsi dans la forme où nous le voyons, et devient pour des siècles la règle absolue de l’esprit national. […] Ce que les martyrs chrétiens ont fait dans les premiers siècles de notre ère, ce que les victimes de l’orthodoxie persécutrice ont fait dans le sein même du christianisme jusqu’à notre temps, les Juifs le firent durant les deux siècles qui précèdent l’ère chrétienne. […] Les âmes au courant de leur siècle sont pourtant mieux avisées.
En cela, il faut l’avouer, ils allaient même contre toutes les tendances du siècle. […] Si, dans le siècle dernier, il y avait quelque prétexte pour excuser le cynisme de Voltaire, quoique la morale passe avant tout, le prétexte n’existe plus. […] Ne voyez-vous pas ces hommes nés dans le siècle de l’incrédulité, et élevés dans l’absence de toute crainte religieuse ? […] Sans doute cette grande maladie de l’esprit humain n’aurait pas été accompagnée de symptômes si affreux sans l’imprudence de quelques-uns de nos plus illustres écrivains du siècle dernier.
Madame de Sévigné Hippolyte Babou, Les Amoureux de madame de Sévigné ; Les Femmes vertueuses du grand siècle. […] Or, c’est là ce que Babou a voulu faire en plaçant sous la même couverture Les Femmes vertueuses du grand siècle et Les Amoureux de madame de Sévigné 23. […] Il est tombé, lui aussi, amoureux de cette créature si légère d’esprit, de conduite et de tout, qu’il n’a pas osé mettre, il est vrai, dans ses Femmes vertueuses du grand siècle, mais dont il a parlé comme si elle était une vertu, elle qui n’était qu’une coquetterie ! […] Madame de Maintenon n’est que la première des femmes qui ne furent que vertueuses dans le grand siècle.
Saint-Bonnet au commencement de son livre, dans des lignes qui, pour être un tocsin, n’en sonnent pas moins aussi tristement qu’une agonie ; — c’est croire éteinte l’antique Envie que la Foi comprimait autrefois dans les âmes… envie amoncelée, en ce moment, comme la Mer, par un vent qui, depuis un siècle, souffle sur elle. » Laissons les Pangloss du progrès se vautrer dans la niaiserie de leur optimisme. […] Pour cela, la philosophie pesa sur l’esprit de l’homme de deux manières, par les sciences qui ne s’adressent qu’à l’esprit et qui finissent par lui donner le vertige de sa force, et par l’effet du paganisme sur l’âme, influence — il faut le reconnaître — que le dix-huitième siècle n’avait pas créée ; qui existait depuis la Renaissance, mais qui, grossie chaque jour, avait fait avalanche sur la pente escarpée de ce siècle, où toutes les erreurs entassées avaient fini par se précipiter. […] Le docte historien nous raconte, avec un détail qui honore sa science et son talent d’exposition, ce que fut l’enseignement classique depuis le quatrième siècle jusqu’à Charlemagne et Alcuin, depuis Raban Maur jusqu’à Alexandre de Villedieu, et depuis le douzième siècle jusqu’à la Renaissance.
Pelletan restera la profession de foi — isolée — de son auteur aux incomparables grandeurs et à la vérité du dix-neuvième siècle, et nous ne disons pas assez, à toutes les grandeurs et à la vérité de tous les siècles qui le suivront. […] Pelletan a la confiance qu’on pourrait avoir en la vérité même de Dieu, mais c’est dans tous les siècles futurs, grands, selon lui, impeccables et infaillibles à leur date, à leur place dans la chronologie universelle ; en d’autres termes, c’est dans le progrès, le progrès indéfini de l’humanité ! […] Écrire la profession de foi d’un siècle qui semblait ne plus en avoir ; proclamer la seule croyance restée debout sur toutes les autres, la seule religion qui convienne à des Titans intellectuels de notre force ; proclamer la foi au progrès, la foi scientifique au progrès, imposée à tout ce qui pense, de par l’autorité même de l’histoire ; en trois mots, reprendre en sous-œuvre et refaire l’histoire des civilisations successives, de l’homme et de la création, était n’importe pour quel esprit une tentative dangereusement grandiose. […] En vain transpose-t-il Dieu et s’efforce-t-il d’en remplacer l’amour par l’amour de l’humanité ; en vain s’enferme-t-il dans cette prison des siècles dont il a beau reculer les murs, il n’a jamais l’espace qui conviendrait à l’énergie de son âme immortelle.
Car, il faut en convenir, Sainte Térèse, par exception, n’a pas été frappée de l’impopularité dédaigneuse ou moqueuse dont sont frappés les autres Saints, dans ce siècle d’impertinentes lumières. […] Allez donc faire comprendre aux âmes du Dix-neuvième Siècle les humilités de la Sainte, qui s’appelle criminelle, elle qui n’a jamais péché mortellement, selon l’Église, et qui l’est à ses yeux, parce qu’elle emprunte un peu de la lumière de Dieu, pour voir l’infinie petitesse des plus grandes vertus. […] De pitié pour tant de scrupules, le Dix-neuvième Siècle lèvera les épaules, ses épaules chargées d’iniquité, et passera outre, sur ces atomes grossis, comme un aveugle marcherait sur de fines perles, et il sourira de l’innocence de la Sainte, et peut-être de la rouerie paradoxale du critique qui voudrait la faire admirer !!! […] Seulement, avant de terminer, nous voulons dire un mot d’un livre plus facile à comprendre pour les esprits positifs du siècle (positifs !
Il fut compté, sans passer par les écoles préparatoires, dans la troupe des jeunes, ces vélites de la littérature, auxquels le siècle déclinant est doux. On le mit, comme l’espoir de ce siècle qui a besoin de croire à l’avenir, avec M. […] encore une fois, en raison de ce bruit, il est curieux de voir ce que sont les livres d’un homme qui, par ses livres et en trois temps, arrive dans un siècle sans cœur, indifférent aux courageux qui luttent, à cette petite importance-là ! […] Nisard, il y a un siècle, mais qui est l’utile… du moins pour son auteur, car toute la question est là pour M.
On sait que l’hymne à Cérès ne fut découvert qu’à la fin du siècle dernier, dans la poussière d’un couvent de Moscou. […] Né dans l’île de Paros, vers la dix-septième olympiade, six siècles avant notre ère, Archiloque courut toutes les aventures de la vie civilisée d’alors, tout ensemble poëte et guerrier, diffamé dans ses mœurs, redouté pour ses vers, implacable ennemi domestique, faible défenseur de ses concitoyens, et couvrant de son impudence encore plus que de son génie sa désertion dans le combat, et la perte de ce bouclier avec lequel ou sur lequel un Spartiate devait revenir du champ de bataille. […] Il adresse ce langage à un Périclès antérieur de plus de deux siècles à celui de l’histoire46 : « Nul de nos citoyens, ô Périclès, ne voudra distraire par des fêtes nos gémissants regrets : la ville ne le voudra pas. […] Il en avait fait la musique comme les paroles, et le chanta lui-même aux fêtes olympiques, où il obtint la palme vers la quinzième olympiade, près de deux siècles avant Pindare, au temps duquel ce poëme se redisait encore à l’ouverture des jeux.
« Bien que, dans notre siècle, les livres ne soient guère que des objets de distraction, de pures superfluités, où l’agréable, ce bouffon suranné, oublie innocemment son confrère l’utile, il me semble que si je me trouvais chargé, pour une production quelconque, du difficile métier de critique, au moment où je poserais le livre pour prendre la plume, la figure vénérable de Goethe m’apparaîtrait avec sa dignité homérique et son antique bonhomie. […] Châteaubriand disait : « … Dans ce siècle de lumières, l’ignorance est grande. […] Dieu nous ramène au siècle des pédants !
De quart de siècle en quart de siècle, on pourrait constater le travail continu qui modifie le langage. […] Vous reconnaissez le douzième siècle. […] Or il n’y a, entre Ésope et Planude, que dix-huit siècles d’intervalle. […] siècle de la géométrie ! siècle de Mme du Châtelet !
Les chefs-d’œuvre du xviie siècle deviennent déjà assez anciens pour que la critique s’y applique, et non plus à la manière de La Harpe pour y chercher des modèles et des exemples à proposer aux continuateurs ou imitateurs, mais d’une méthode plus érudite et scientifique, pour y étudier la langue, le vocabulaire, le texte, relever les altérations que ces textes ont déjà subies depuis près de deux siècles qu’on les réimprime, pour y noter les variantes que les auteurs eux-mêmes avaient apportées dans les éditions premières. […] Grâce à elle on admirera, on comprendra d’autant mieux les chefs-d’œuvre du grand siècle qu’on se les représentera plus franchement à distance, dans le lointain où ils sont, et à leur vrai jour.
Le sens historique, qui manquait au siècle, manquait à l’écrivain. […] Les traités dogmatiques des siècles précédents, comme tout pouvoir de tradition, semblaient chanceler sur leurs bases. […] Aussitôt le passé s’éclaira d’une nouvelle lumière, la poussière des siècles sembla se ranimer. […] Elle substitue la peinture d’un siècle à l’appréciation de ses œuvres, et néglige la figure pour la draperie. […] L’impartialité est facile avec des hommes d’un autre siècle.