Seul, le souffle embrasé l’attire dans son tourbillon et l’y précipite. […] L’infanterie de la garde, la seule dont Napoléon disposât, et qu’il ne pouvait accorder à Ney, était son unique ressource dans l’imminence du danger croissant à sa droite. […] On saisit à merveille ces moments où l’action de Napoléon, libre alors et non plus partagé, s’ajoutant à l’impétuosité de Ney qui avait poussé les choses à l’extrême, penchant sur le plateau, eût tout renversé et achevé Grouchy, par son absence totale, fut le seul auteur de la perte. […] La nuit était venue, quelques carrés de la garde tenaient seuls et demeuraient, dans le débordement universel, comme des têtes de rochers sombres. […] Lisez Homère, le plus grand, le plus héroïque, le plus magnifique et aussi le plus naturel des poètes : il n’y a pas un seul mot sale dans toute l’Iliade, le livre des guerriers.
La société romaine était sans doute profondément distincte de la société moderne ; l’industrie seule et la place restreinte qui lui était faite, en comparaison du rôle qu’elle remplit dans notre civilisation, suffiraient à marquer la différence. […] Troplong, la richesse, concentrée dans une seule classe, restait presque inaccessible aux autres classes, mais il y avait encore à Rome cette circonstance particulière et remarquable, que les riches attiraient à eux, par le prêt à usure, toute la substance des petits. » La conséquence est que « le luxe et la richesse, qui sont dans la société moderne un élément de fécondité, furent dans les sociétés anciennes un véritable embarras », une cause de ruine, et qu’à Rome particulièrement l’excès de prospérité, quand la paix intérieure eut immobilisé l’univers, aboutit à une sorte d’engloutissement de tout par quelques-uns et à une orgie que de loin on exagère sans doute quand on se la figure en permanence. […] L’amour du pouvoir (potentiæ cupido) suffit à lui seul pour expliquer toutes les révolutions de Rome, les dissensions des patriciens et des plébéiens, la turbulence des tribuns, la prépotence de consuls, le farouche Marius sorti des rangs du bas peuple (e plebe infima), Sylla le plus cruel des nobles, Pompée plus hypocrite qu’eux deux, et non pas meilleur ; enfin César, Antoine, Auguste, et tout le sang romain versé dans les champs de Pharsale et de Philippes. […] Son orgueil, c’est de faire dire dans ce vers célèbre que si tous les Dieux sont d’un côté, seul il fait contrepoids en étant de l’autre. […] Et à quelle époque serait-il plus opportun de le faire qu’à celle où la notion et l’idée du souverain se personnifie d’elle-même, et où la nation, grâce à une impulsion incomparable, acquiert et retrouve la seule chose qui lui avait manqué depuis quarante ans, la grandeur ?
Aussi les dieux païens, imités par le fabuliste, sont-ils les seuls qui conviennent à la fable. […] Mars et Bellone parmi les escadrons du roi sont des recrues bizarres, et on aimerait mieux voir Grammont courir tout seul. La Fontaine est le seul qui n’ait pas réduit la mythologie en mascarade, et qui ait adoré les dieux antiques sans en faire des grotesques, des machines ou des magots. […] Mais cette faculté n’est pas la seule : il n’est pas un simple miroir. — Toutes les fois qu’il reproduit un détail, il en sent les liaisons et les dépendances, ce qui le suit, ce qui l’amène, ce qui lui est contraire, ce qui lui est conforme. Il accorde les objets entre eux ; il sait quelles bêtes peuvent exprimer les hommes, quels dieux peuvent convenir aux bêtes, quel ton général doit assembler ces trois peintures en un seul tableau.
Voilà donc une première raison pour laquelle le physicien ne peut se passer des mathématiques ; elles lui fournissent la seule langue qu’il puisse parler. […] Il en est des symboles mathématiques comme des réalités physiques ; c’est en comparant les aspects différents des choses que nous pourrons en comprendre l’harmonie intime, qui seule est belle et par conséquent digne de nos efforts. […] Le seul objet naturel de la pensée mathématique, c’est le nombre entier. […] Ne soyons pas si puristes et soyons reconnaissants au continu qui, si tout sort du nombre entier, était seul capable d’en faire tant sortir. […] Si ce problème ne s’était posé naturellement, on n’aurait jamais osé rendre au discontinu ses droits ; on aurait longtemps encore regardé les fonctions continues comme les seules fonctions véritables.
La seule chose qu’il dut à Jean, ce furent en quelque sorte des leçons de prédication et d’action populaire. […] Méprisant la terre, convaincu que le monde présent ne mérite pas qu’on s’en soucie, il se réfugiait dans son royaume idéal ; il fondait cette grande doctrine du dédain transcendant 353, vraie doctrine de la liberté des âmes, qui seule donne la paix. […] Jésus s’enfuit dans la montagne et y resta quelque temps seul. […] Le millénaire seul n’aurait rien fait de durable ; le moraliste seul n’aurait rien fait de puissant. […] Il prédit à ses disciples des persécutions et des supplices 361 ; mais pas une seule fois la pensée d’une résistance armée ne se laisse entrevoir.
C’était le seul qui ne fût pas Galiléen ; Kerioth était une ville de l’extrême sud de la tribu de Juda 437, à une journée au-delà d’Hébron. […] Le seul fait de l’avoir approché devenait un avantage décisif, de la même manière qu’après la mort de Mahomet, les femmes et les filles du prophète, qui n’avaient pas eu d’importance de son vivant, furent de grandes autorités. […] Tous devaient s’appeler « frères », et Jésus proscrivait absolument les titres de supériorité, tels que rabbi, « maître, père », lui seul étant maître, et Dieu seul étant père. […] Seul, Matthieu, ou Lévi, fils d’Alphée 465, avait été publicain. […] Mais il faut se rappeler que, dans l’évangile actuel de Matthieu, la seule partie qui soit de l’apôtre, ce sont les Discours de Jésus.
Ici, dans ce roman, il ne s’agit plus uniquement d’amour, la seule chose à la portée des femmes, mais d’un bien autre sentiment qui les dépasse toutes, et qui n’a pas eu son roman encore. […] Il faut le rappeler à ces dames, puisqu’elles l’oublient ; les femmes ne font rien toutes seules… et Mme Gustave Haller aurait pu s’asseoir sur tous les bluets de la création qu’elle n’aurait pas pondu le sien. […] Elle est une perfection, cette jeune personne que le roman s’est bien gardé de faire jolie, pour mieux mettre en relief l’influence, toute seule, de la vertu. […] Ce livre de « Vertu » dont le titre est un titre à la manière anglaise (les Anglais seuls ont de ces livres abstraits qui disent l’idée de leurs livres), ce livre dont les mœurs sont anglaises, semble avoir été écrit par un bas-bleu anglais. […] Et la seule chose qui ne le soit pas — qui ne soit ni anglaise, ni vertu — c’est la scène du roman — la seule vraiment spirituelle — où une jeune fille qui n’est, elle !
C’est par ce côté seul qu’elles le sont, ces Parménionnes ! […] Il n’y a là que des amours et des mariages, comme toutes les femmes conçoivent le mariage et l’amour, dans tous les romans qu’elles écrivent sur ces deux éternels sujets, les seuls qui fassent rêver leurs chères cervelles ! […] … On pourrait alors ramener à un seul tous les procédés qu’elle emploie pour créer les situations dont elle a besoin. […] Je me suis tenu à distance des détails de ces livres de femme, écrits comme ils sont pensés, et dans lesquels on n’en trouve pas vraiment un seul qui y soit mis en œuvre par l’art ou par la réflexion. […] Cette femme absolument sans esprit, malgré son espèce de talent, et dont on a osé placer la statue là où Voltaire seul, ce Dominateur par l’esprit, a la sienne, n’a jamais, au fond, inspiré, comme Voltaire, d’enthousiasme à personne, malgré ses succès.
Un homme instruit des faits, et seulement des faits, — les saurait-il, d’ailleurs, comme dix académies des Inscriptions à lui tout seul, — ne serait pas même un peintre d’un degré quelconque. […] Or, en supposant que cette chambre noire du cerveau d’un homme fonctionnât mieux que les machines sorties de ses mains, par cela seul qu’il resterait astreint au coup de timbre fatal de la chronologie l’historien des faits ne nous en montrerait jamais que la fourmilière, plus ou moins fortement groupée, ou la procession éternelle, défilant plus ou moins rapidement sous nos yeux. […] Si, au lieu de piquer un coin de la carte, Cénac-Moncaut avait embrassé d’un seul regard toute la mappemonde, il y aurait vu que l’Europe domine tout et tient le reste de l’univers à l’état de néant devant elle. […] Il aurait vu, enfin, que l’Europe, à son tour, cette Europe qui, à elle toute seule, est le monde, n’est, au fond, qu’une seule famille : la famille d’Abraham, dominant la terre par les juifs, les chrétiens et les musulmans, et il aurait compris que les luttes de l’Europe, quelles qu’elles aient été et quelles qu’elles soient encore, sont des luttes dans le même esprit, et que le glaive qu’elle tient, comme le glaive qui tournait dans la main du chérubin de l’Éden, n’est que le même glaive. […] Avec les connaissances étendues dont il a fait preuve dans son ouvrage, Cénac-Moncaut nous paraissait digne de traiter ce sujet à son tour et d’essayer ainsi de nous donner un livre d’ensemble, la seule espèce de livres d’histoire que, par parenthèse, il importe de publier aujourd’hui.
la seule éclairée, la seule vraie, la seule qui doive durer dans l’avenir. […] Si, pour lui, l’Américain est le plus grand des peuples, le peuple modèle, que tous les autres devraient imiter, c’est qu’il recherche exclusivement « la monnaie », et que toute la vie des hommes et des femmes pivote sur ce « tout-puissant écu », le seul axe du monde moral ! […] est le seul but raisonnable de la vie. […] Aujourd’hui, s’il faut s’en rapporter à ce voyageur, qui traite familièrement les poètes de détraqués, il n’est plus rien de tout cela, ou, si cette terre du Progrès, de la Raison positive et de l’Argent, s’oublie encore à produire de ces choses misérables et charmantes, si elle a encore de ces distractions, tout fait espérer que sous peu le progrès l’emportera, et qu’elle marchera à l’accomplissement de la seule mission qu’il y ait pour l’humanité sur la terre : « Faire des écus et les employer à en faire d’autres, pour que la femme, cette lorette du concubinage légalisé, les dépense !
À elle seule, elle est, qu’on me passe le mot puisqu’il manque à la langue française ! […] Et comme les âmes, viriles par le fait seul de leur union dans une idée plus grande que chacune d’elles, s’étaient efféminées en se préférant à cette idée trop générale et devenue pour eux trop abstraite (la religion, par exemple, la patrie ou la royauté), hommes et femmes s’échappèrent et se ruèrent en correspondances, dans cette forme de lettres où le moi se roule comme le mulet dans l’herbe et peut se vautrer tout son saoul. […] Ses cheveux n’ont ni boucles, ni étages compliqués, ni cannelures ; ils se dressent sur son front et font nimbe à son visage languissant et piquant à la fois… Sa robe seule est du xviiie siècle. […] Le seul intérêt profond de ces Lettres est donc Madame de Sabran. […] … Ses deux enfants, seuls, passent comme deux ombres de lumière rose sur la contemplation éternelle qui est le fond noir de sa vie.
Mais, dès qu’il s’en allume une, M. de Mouy, comme les bedeaux qui éteignent les cierges dans les églises, ne manque jamais de planter dessus l’éteignoir d’une observation, et, quelquefois, d’une petite critique… « Mon cher fils, mon cher Roi, mon cher Stanislas-Auguste, — écrit un jour Madame Geoffrin, — vous voilà trois personnes en une seule et vous êtes ma Trinité ! […] Pour ceux qui voient plus haut que lui, l’irréprochable raison de Madame Geoffrin n’en demeura pas moins tout ce qu’elle était et ne s’affaiblit ni ne se faussa parce qu’elle aima ; et même ce fut là une épreuve pour cette raison qui ne fléchit pas une seule fois dans la conduite de sa vie, et la preuve de sa solidité. […] Elle fut le conseil de ce Roi qui n’eut que le cœur de royal et ne put jamais être Roi comme Numa et donner des lois à son peuple ; et elle le poussa, mais en vain, à être un grand homme, cet homme pour qui la gloire fut la seule femme qu’il ne pût séduire. […] … C’est le seul conseil qu’il ne suivit pas ; mais il l’eût suivi, qu’il n’eût pas effacé la faute de l’avoir acceptée. […] Vu de trois quarts, il tourne vers une fenêtre ouverte ces yeux lumineux qui ne sont pas désespérés encore, et il a l’air d’attendre quelque chose qui ne vient pas et qui pour lui n’est jamais venu… Ce qui vint seul, ce fut Madame Geoffrin.
Il lance le sien, le ballon de sa Genèse, à lui, Nadar-Quinet, au nez de Moïse, qu’il ne cassera pas Ce n’est pas qu’il parle une seule fois, en le nommant, de Moïse, en ses deux volumes, dans sa neuve fierté de savant fabriqué à la vapeur. […] , tous les mots d’une langue hier inconnue, comme Sganarelle ses bribes de latin dans la comédie, n’a dans la pensée ni consistance, ni point de vue supérieur, ni principe de philosophie… Tout son fait et toute sa méthode ne sont qu’une perpétuelle et superficielle induction, la plus aisée des opérations de l’esprit, et qui n’a aucune portée de conclusion quand elle est seule. […] La conception du monde n’est pas, dans le livre de Quinet, le devenir d’Hegel, la seule conception que la philosophie puisse opposer, pour l’heure, à l’idée biblique et chrétienne, les autres étant trop indécemment sottes pour compter. […] Mais ils n’arrivent pas à la cause première et à ce terrible passage de la cause seconde à la cause première, qui seule, ici par exemple, expliquerait la création. […] Et c’est le seul petit instant que nous ayons pour rire dans cette lourde et fatigante lecture.
Excepté des curieux de bibliothèque, cherchant partout des détails de mœurs et d’Histoire, on ne lisait plus guères le Baron de Fœneste et la Conversion de Sancy, ni non plus les Tragiques, le principal ouvrage de d’Aubigné pourtant, le seul qui puisse justifier la gloire posthume qu’en ce moment on cherche à lui faire. […] L’Histoire n’a pas perdu une seule des paroles du soldat devenu prophète, et elles ont une beauté grandiose : « Dieu — dit-il — vous a frappé à la bouche, Sire (le couteau avait glissé, en remontant, jusqu’à la lèvre), parce que vous ne l’avez encore renié que débouché. […] Il n’y a plus qu’une corde de la lyre, — la corde d’airain ou de fer, mais, après tout, une seule corde de l’instrument qui en a sept, — tandis qu’en ce troisième volume il y a toutes les faces de d’Aubigné, toutes les cordes de sa lyre, toutes les palpitations de son âme, de sa vie, — plus poétique encore que son âme ! […] Il n’est pas une seule pièce parmi toutes ces pièces qui mérite ce nom. […] je ne suis pas de ceux-là qui prétendent que la langue française commence aux Provinciales, — opinion ridicule de Villemain, cet eunuque littéraire opéré par le Goût, — quand, avant Pascal, on avait Rabelais d’abord, ce mastodonte, émergé radieusement du chaos dans le bleu d’un monde naissant, puis, après Rabelais, — qui suffisait seul, — Ronsard, Régnier, Racan et d’Aubigné lui-même.
Il était peu connu, ce poète qui avait passé trente ans dans la volupté de sa rêverie et de ses vers, et qui a eu le temps de ramasser cet éclatant boisseau de poésies de toute espèce qu’il versait en une seule fois si luxueusement à nos pieds. […] Cordial et gai, — gai comme s’il n’avait pas été poète et le plus sensible des poètes, et qu’il eût été le plus rieur des hommes d’esprit ; d’une si grande placidité foncière et d’une si bonne humeur à la surface que c’est pour lui ou pour les natures comme la sienne que Shakespeare, le profond Shakespeare, a écrit que parmi les Anges, pâles d’amour, la Patience est le seul qui ait les joues roses ! […] Il eut autour de lui, mais très serrée autour de lui, une chaîne sympathique et vibrante, et dans cette chaîne, il y eut un homme qui en valait bien, à lui seul, deux ou trois ! […] Elle porte l’odeur d’un autre dans le mystère de sa personne, et sur ses chastes bras, l’impression brûlante encore des bras qui déjà l’ont étreinte… Lamartine a seul, parmi nous, la virginité de la Muse· C’est la seule voix de notre siècle qui ne rappelle pas une autre voix. […] Et je l’ai dit, c’est le reproche, et le seul reproche, que j’aie à faire à l’auteur du Dernier Chant.
La Louise 10 d’Édouard Gourdon est, au contraire, une œuvre courte, fine, passionnée, sans grands événements extérieurs, un de ces livres dont le sens se perd un jour mais se retrouve l’autre, car il est éternel comme le cœur ; livres brefs, mais pleins, qui n’ont besoin pour intéresser le lecteur que d’une seule situation profondément creusée ou d’un seul sentiment éloquemment exprimé. […] Louise est l’histoire d’un amour venu à Paris dans les circonstances assez ordinaires de la vie qu’on y mène, partagé d’ailleurs, filant dans le bleu sans obstacle, heureux d’un bonheur complet et au seul endroit où il soit complet : à la campagne ; puis se brisant tout à coup, comme un verre éclate. […] Édouard Gourdon a cru peut-être les avoir mis tous les trois en un seul dans son roman de Louise, mais en les fondant ainsi, qu’il nous permette le jeu de mots parce qu’il a un sens sérieux ! […] La seule composition qu’il y ait, en effet, dans une œuvre si peu combinée, c’est sa conduite en ligne droite jusqu’au dénouement, et le dénouement, qui doit être l’émotion suprême et en même temps l’idée du livre, agrafant l’esprit et ne Lâchant plus le souvenir. […] Son chroniqueur n’a pas cité dans sa chronique un seul acte de croyance profonde venant de ce héros obscur, de cet humble servant militaire à âme de chevalier, auquel il eût été plus séant qu’à personne d’être chrétien.
C’est du talent qui vise au petit pour en avoir plus tôt fait ; car nous sommes en chemin de fer pour l’imagination comme pour le reste, et viser au grand demande, pour y atteindre, du temps et de l’effort, — de l’effort, cet auxiliaire du temps, et le seul auxiliaire qui puisse l’abréger ! […] … C’est là une question à laquelle, seul, il répondrait, et, du reste, qu’importe ? […] Il y a du bandeau et des yeux baissés jusque dans les moindres choses de ces lettres… Pour cette jeune terrible de sœur Saint-Gatien, Christian n’est jamais que cette personne, et ce trait, à lui tout seul, est un éclair ! […] Le combat de la vocation religieuse contre la vocation de la mère de famille qui se révèle avec tant d’énergie dans la scène, au village, où Éliane est obligée, par les combinaisons du roman, à tenir un enfant dans ses bras, — scène magnifique, d’un contenu excessivement émouvant, et que Stendhal seul aurait pu écrire s’il avait été chrétien, — le triomphe enfin de la vocation de l’épouse, le discours de la mère Saint-Joseph qui clôt le roman dans une souveraineté de raison éclairée par la foi, et surtout, surtout, la réalité de la sœur Saint-Gatien, qui représente l’être surhumain, l’ange gardien d’Éliane, et qui s’en détache si humainement et si vite quand elle lui a préféré, pour s’appuyer, le cœur d’un homme, — trait cruel que Wey n’a pas manqué, — voilà les beautés de la troisième partie de ce livre, écrit avec une sûreté de main et une maturité de touche qui n’ont fait faute à l’auteur de Christian qu’une seule fois. […] IV Telle est la seule critique que nous hasardions.
C’est au seul Don Quichotte que je vous compare, ma plus que belle. […] Vous êtes les seuls amants qui ne seront jamais dupés. […] La tragédie est de l’individu, qui est à lui seul avec ses passions tout un monde, et une cité dans la cité. […] Les copistes professionnels ou attitrés n’étaient point les seuls créateurs d’ouvrages manuscrite. […] Sauf à leur origine, les travaux manuscrits ne sont pas l’œuvre d’un seul homme.
Elles ne servent pas seules la civilisation, mais seules elles la représentent nettement, et sous une forme définitive et précise. […] Il n’y a plus dès lors qu’un seul génie, comme depuis longtemps il n’y a plus qu’un seul peuple. […] dit le roi, un seul tavernier ? […] Un seul exemple suffira. […] Une assiette solitaire, un seul couteau, une seule fourchette, un seul verre !
On jugera, par ce seul trait, de l’originalité du livre de M. […] Je n’en citerai qu’un seul exemple. […] Gil Blas désormais n’est plus seul en scène. […] Je n’en apporterai qu’une seule preuve. […] Ceux-là seuls reprocheront donc à M.