Victorin Fabre subit, par malheur, tous les inconvénients de l’école à laquelle il se voua, et de la manière qu’il ne sut pas renouveler. […] combien peu ont su gagner leur bataille ! […] quelle révélation, pour qui sait les saisir, sur les secrets de naissance de la pensée littéraire ! […] Je ne sais de lui que deux vers français, et encore, comme c’est un début en vers croisés, ils ne riment pas. […] On comparait je ne sais plus quel style de nos jours à celui-là : « Oh !
Le monde et la vie n’ont pas de sens : et comment vivre sans savoir pourquoi l’on vit ? […] Mais s’il veut savoir, c’est pour agir. […] Elle a su faire des personnages qui évoluent, dont le caractère se défait et se refait. […] Il sait faire vingt pages, où les romantiques s’évertuent à souffler un volume. […] Les caractères se dessinent par une action significative, que le romancier a su choisir en faisant abstraction du reste.
Ce n’est pas assurément que les idées viendront plus aisément et plus abondamment à la personne qui sait lire qu’à celle qui ne le saura point ; mais elle les exprimera avec plus de facilité, plus de justesse, plus d’élégance et plus d’énergie. Elle aura l’expérience des inflexions de voix qui charment l’oreille, et elle saura les employer à propos. […] « Vous êtes un auteur et ne savez pas lire ! […] Nul ne sait lire, mais nul n’ose l’avouer. […] « C’est qu’en tout, pour savoir, il faut avoir appris.
En 1849, il ne savait pas réellement ce qu’il était, ni ce qu’il souhaitait d’être. […] Je ne sais pas s’il lisait en entier les livres dont il parlait, mais comme il savait les feuilleter, les deviner, les respirer ! […] Je ne sais s’il eût distingué Hokousaï d’Hiroshighé, de Soukenobou. Il finissait par vous laisser entendre ceci : « Vous savez, c’est mon ami Hayashi qui m’a donné des notes sur l’art japonais. […] Je sais que je vais me faire honnir ou mépriser pour dire de telles choses, qu’importe.
ce qui fait le livre mauvais, je le sais mieux que personne ! […] Au fond, la grande faiblesse du livre, veut-on la savoir ? […] Je ne sais vraiment où elle a ramassé les dernières forces avec lesquelles elle va devant elle. […] Et je ne sais quelle horreur nous est venue de cette mort d’hôpital qui semble n’être qu’une formalité administrative. […] Je veux savoir et je crains d’apprendre.
Vous ne savez donc pas ce que Verneuil a dit à l’autopsie : « Mes enfants, quelle grâce d’état que nous ne soyons pas intervenus ! […] Peu de monde, on ne sait rien, on croit que le ministère a donné sa démission et qu’il l’a retirée. […] C’était fait d’un je ne sais quoi de cocasse dans le moment, qui s’est évaporé. […] Daudet nous tâte Zola et moi pour savoir s’il doit se présenter à l’Académie. […] Je ne sais pas quelle est sa valeur près des musiciens, mais ce que je sais, c’est que c’est de la musique de poète, et de la musique, parlant aux hommes de lettres.
… » Est-ce que je sais, moi ! […] Je les sais toutes par cœur et M. […] Je n’en sais rien. […] savez-vous qu’il en est capable ! […] Je ne sais.
Denne-Baron a dans son talent quelque chose de cette grâce, et il est dommage qu’il ne l’ait pas su davantage, qu’on ne le lui ait pas plus dit ; car il était de ces chantres enfants qu’il aurait fallu guider par la main et diriger. […] Nous savons par cœur Le Lac, cette divine plainte de ce qu’il y a de fugitif et de passager dans l’amour : Denne-Baron, dans une pièce lyrique qui semble avoir été composée avant Le Lac, a rendu à sa manière un soupir né du même sentiment. […] Notre temps a cela de particulier qu’il impose à bien des hommes qu’on appelle je ne sais pourquoi paresseux, des surcroîts de tâche et de corvée qui eussent honoré des laborieux en d’autres siècles. […] Mais ce dont surtout la postérité sait gré et tient compte, c’est de ce que trouve le talent et de ce qui naît sans peine et comme une grâce ; une strophe bien venue sur une fleur, sur un coquillage, sur un zéphyr, s’en va vivre durant des âges, et suffit à porter un nom. […] On peut du moins le citer à la suite et dans le groupe de ceux qui ont su être classiques de nos jours sans convenu et avec originalité.
Paul Albert, précédemment professeur de rhétorique au lycée Charlemagne, nommé en dernier lieu maître de conférences à l’École normale, était chargé en sus par le ministre d’enseigner spécialement aux jeunes filles, « aux jeunes adolescentes », comme le disait élégamment un bref tout récent, la littérature et la poésie. […] messieurs les prélats, à commencer par le plus haut de tous, mêlons-nous donc chacun de ce qui nous regarde, et faisons chacun notre métier : ne parlons, s’il vous plaît, que de ce que nous savons. […] L’histoire littéraire est une branche de savoir, émancipée depuis Bacon, lequel a là-dessus une belle page. […] Michelet, l’homme qui sait, qui voit, qui sent si admirablement les choses d’autrefois, a dit en quelques lignes ce qui se passa alors dans les âmes : « Cette trompette libératrice de l’archange, qu’on avait cru entendre en l’an mil, elle sonna un siècle plus tard dans la prédication de la croisade. […] Cela, je le sais, ne rentre pas, pour le moment, dans nos données et nos visées politiques ou sociales.
Il en jettera de plus clairs que vous n’entendrez pas davantage ; et l’impatience et le moment amèneront une scène, je ne sais quelle, peut-être des larmes, peut-être une main prise et dévorée, peut-être une chute aux genoux, et puis des propos troublés, interrompus de votre part, de la sienne. — Le beau roman ! […] — Laissez-moi en repos ; vous m’embarrassez. — Mais savez-vous qu’avant cela, peut-être me prendra-t-il pour confident ? […] Je pensai juste. » Là je m’arrêtai, et je demandai à mon religieux s’il savait combien il y avait d’ici à chez moi. « Soixante lieues, mon père, et s’il y en avait cent, croyez-vous que j’aurais trouvé mon père moins indulgent et moins tendre ? […] On y verrait le grand et chaleureux amateur qui, le premier, a fondé la critique d’art en France, dans le négligé flottant de son costume, le cou nu, le front inspiré et annonçant du geste cette conquête nouvelle que l’imagination et la science du critique sauront se faire dans le monde de l’art. […] La statue de Diderot, ainsi conçue, ne saurait trouver que des approbateurs. »
Il suit de là que l’histoire a plus d’un point de contact avec les sciences naturelles et que le développement de l’humanité, malgré sa complexité plus grande, peut être éclairci par ce que l’on sait déjà de l’évolution des plantes et des animaux. Au reste, la philosophie, dans ses tentatives à demi heureuses pour unifier le savoir, a constaté des lois qui dominent tous les ordres de connaissances38. […] On sait que tout mouvement se fait en suivant la ligne de la plus grande traction, de la plus faible résistance ou de leur résultante. […] Calculera qui pourra l’enrichissement énorme de savoir qu’on peut atteindre par cette double voie. […] Le calcul des probabilités indique, à un ou deux près, le nombre des morts et des mariages qui se produiront en un pays dans l’espace d’une année ; il ne saurait apprendre si telle personne désignée se mariera ou mourra durant ces douze mois.
Après avoir adopté le mot du Duc de Bourgogne, que Corneille étoit plus homme de génie, & Racine plus homme d’esprit, « Un Homme de génie, ajoute-t-il, ne doit rien aux préceptes, & quand il le voudroit, il ne sauroit presque s’en aider : il se passe de modeles, & quand on lui en proposeroit, peut-être ne sauroit-il en profiter : il est déterminé, par une force d’instinct, à ce qu’il fait & à la maniere dont il le fait. […] Il est vrai que le génie s’éleve où l’esprit ne sauroit atteindre : mais l’esprit embrasse au delà de ce qui appartient au génie. Avec du génie, on ne sauroit être, s’il faut dire ainsi, qu’une seule chose. […] On ne sauroit donner trop d’éloges à Chapelain, pour avoir, le premier, employé son crédit à lui fournir les moyens de développer son génie. […] Dépouillez devant eux l’arrogance d’Auteur ; Mais sachez de l’Ami distinguer le Flatteur : Tel vous semble applaudir, qui vous raille & vous joue.
Pourquoi ne portez-vous pas les progrès de votre esprit au point où vos devanciers à plusieurs reprises ont su s’élever et se maintenir ? […] Or, je le proclame au nom de tous ceux qui vous connaissent, de ceux dont l’expérience m’autoriserait au besoin, vous ne savez plus, hélas ! vous ne savez plus admirer ! […] Je ne saurais trouver de meilleurs gardiens, de plus sages mentors pour un cœur droit et pur. […] » Le héros du poëme est un voyageur, il a, pour je ne sais quelle mystérieuse et sublime aventure, entrepris l’ascension des Alpes aux redoutables escarpements.
Ces lettres — on le sait — ont position officielle de chef-d’œuvre. […] Ce n’est pas même un livre, ce sont des pages inspirées, arrachées à l’âme comme ses cris et ses larmes, et dans lesquelles l’Amour, sans le savoir, a produit ce que l’Art, qui le sait, produit dans les œuvres des hommes de génie ! […] Elle vivait au loin, dans son pays, au fond du cloître qu’elle avait souillé, et à peine si ceux qui lisaient ses lettres en France savaient son nom étranger. […] Si elles sont d’elle, en effet, on ne saurait trop admirer le mot qu’on s’est donné (et qu’on s’est tenu) de les traiter imperturbablement de chef-d’œuvre en fait d’expression passionnée. […] Nous ne savons pas le nom du menteur, mais qu’importe !
Voilà ce que Dupont-White ne nous dit pas et ce qu’il ne sait point, car nous l’avions mis en demeure de nous le dire, s’il le savait, et il se tait là-dessus dans sa préface comme s’il ne nous avait pas compris. […] Magistrature, armée, sacerdoce, triple force de l’ordre éternel, appuyées à la force triple de la famille représentée par ses chefs, voilà la force majeure des pays, et visiblement, pour qui sait ouvrir les yeux et regarder, les deux degrés électoraux que Dieu a rangés autour du pouvoir, et dont, en réalité, seul il dispose. […] C’est cette arme à donner à l’État que Dupont-White n’a point trouvée, si elle existe, ou qu’il n’a pas su lui forger. […] Il ne sait ni la figurer ni la montrer dans son individualité profonde, ni la dessiner dans ses attributs invariables. […] Qui sait ?
Tout le monde sait que son éloge fut prononcé par Antoine ; et que pour attendrir les Romains, l’orateur fit apporter sous leurs yeux le corps de César percé de coups. […] Un tel langage eût été grand dans la bouche des Scipions, mais il dut paraître ridicule dans la bouche d’Octave, qui savait assassiner et ne savait point combattre, et ne versa jamais que le sang des citoyens. […] Enfin, il vint à parler de sa rare prudence et de sa profonde sagesse, c’est-à-dire, de la profonde sagesse d’un empereur qui n’avait ni une idée dans la tête, ni un sentiment dans le cœur ; qui ne sut jamais ni vouloir, ni aimer, ni haïr ; toujours prêt à obéir à qui daignait lui commander, jouet de ses courtisans, esclave de ses esclaves même, et si stupide qu’il inspirait encore plus de pitié que de mépris. […] Néron prononça sur la tribune un autre éloge ; c’était celui de Poppée ; nous savons qu’elle était la femme la plus belle de son temps ; elle avait tout, dit Tacite, hors des mœurs. […] On sait que ce prince voulut étouffer toutes les vertus, avec tous les talents ; sous lui on publia les éloges de deux grands hommes ; c’étaient Thraséas et Helvidius.
On va voir bientôt dans sa correspondance qu’il savait au besoin s’accommoder avec la Révolution pourvu qu’elle rétablît et qu’elle agrandît le trône de son monarque. […] On le chercha en vain dans le château et dans les jardins ; nul ne savait par où il s’était éclipsé. […] Il sait très bien se retourner quand la roue tourne. Il sait très bien aussi donner à la fortune le nom majestueux et divin de Providence. […] Les hommes extraordinaires (Napoléon) ont tous des moments extraordinaires ; il ne s’agit que de savoir les saisir.
— (Tant pis pour qui ne sait d’Epinal que son cru fatras superficiel, non son unique, lorraine ou allemande, vérité et excellence.) […] Étant destiné que rien ne sache polluer la madone, dévêtue par le sacrilège — « elle avait une robe mauve, elle en mit une amarante ». […] Et le premier jour ceux-là viennent, qui savent comprendre. […] Le décor par celui qui ne sait pas peindre approche plus du décor abstrait, n’en donnant que la substance ; comme aussi le décor qu’on saurait simplifier en choisirait les utiles accidents. […] Avant que nous eussions Gémier, Lugné-Poe savait le rôle et voulait le répéter en tragique.
tu ne sais donc pas le nom dont il se nomme ? […] Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense ? […] Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense ? […] Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense ? […] Jeune fille aux longs yeux, sais-tu ce que je pense ?
Homère et Corneille savent nous prendre et nous ravir, cela suffit. […] Or chacun sait combien est punissable une sentinelle qui manque à son devoir. […] Je ne sais s’il s’en est encore trouvé de ce dernier genre. […] Vous ne savez démentir qu’en mentant. […] Combien peu de gens savent louer, surtout un confrère, un rival !