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2185. (1767) Salon de 1767 « Peintures — Casanove » pp. 192-197

C’est un très-beau tableau, du moins pour ceux qui savent le regarder. à droite, grande et large masse de rochers, ces rochers sont dans la demi-teinte et couronnés d’herbes, de plantes et d’arbustes sauvages ; ce ne sont pas d’énormes pierres pelées, sèches, raides, hideuses, une mousse tendre, une verdure obscure, jaunâtre et chaude les revêt. […] Je ne saurais le nier, car je ne me rappelle pas d’avoir jamais rien vu de ressemblant à cette magie ; mais elle est si douce, si harmonieuse, si durable, si vigoureuse que je regarde, admire et me tais. […] Quand on a une fois avoué que le soleil du peintre n’est pas celui de l’univers et ne saurait l’être, ne s’est-on pas engagé dans un autre aveu dont il s’ensuit une infinité de conséquences, la première de ne pas demander à l’art au-delà de ses ressources, la seconde de prononcer avec une extrême circonspection de toute scène où tout est d’accord ? […] Très-beau, très-large… et puis que votre tête fasse de cela ce qui lui conviendra ; elle est d’autant plus à son aise, qu’elle sait moins du faire et de l’ordonnance.

2186. (1878) Les œuvres et les hommes. Les bas-bleus. V. « Chapitre XI. Mme Marie-Alexandre Dumas. Les Dauphines littéraires »

dont elle veut qu’on sache qu’elle est bien la fille ! dont elle veut qu’on sache qu’elle est bien la sœur ! […] Jusque-là tout était parfait, — un peu ardent peut-être, — mais enfin…, bien, et, catholique comme je le suis, je n’aurais été qu’édifié de cette conduite et je n’en aurais parlé que discrètement et pour l’édification des âmes, si la trop crâne dévote qui avait effarouché les Pères de la Terre-Sainte ne s’était pas avisée de publier le livre que je vous annonce ; livre qui tient tout à la fois des Mémoires et du Roman, et dans lequel, Mme Marie-Alexandre Dumas, nous parle d’elle-même sans guimpe ni voile, et de son couvent et de sa cellule et de ses communions, comme de choses officielles et connues, que tout le monde doit savoir, sans explication préalable, et si ce livre n’avait pas la portée voulue d’une prédication mauvaise à entendre, et compromettante pour qui la fait… Certes, je ne veux pas ici nier la pureté d’intention, ni même la ferveur d’âme de l’auteur d’Au lit de mort, mais je dis que, même après la péripétie de la conversion, on n’a peut-être point dans cette dramatique famille Dumas, une idée bien nette de la sainteté ! […] L’idée du suicide s’était-elle imprégnée comme un miasme, comme une influenza, comme on ne savait quel effluve dans les planches de cette guérite que Napoléon fit brûler ?

2187. (1773) Essai sur les éloges « Chapitre XIII. Éloges donnés aux empereurs, depuis Auguste jusqu’à Trajan. »

Dans les églogues, déjà l’assassin est un dieu ; dans les Géorgiques, les astres se rangent humblement pour lui faire place, et lui demandent quelle est celle qu’il voudra bien occuper parmi eux ; et l’Énéide, comme on sait, n’est, d’un bout à l’autre, qu’un monument que la servitude éleva, par la main du génie, à la famille des Césars ; Virgile avait l’âme plus tendre qu’élevée, et plus douce que forte. Accoutumé à errer dans les bois, et sous le beau ciel de Naples, méditant la nature qu’il savait si bien peindre, il devait mettre un grand prix au repos : il ne faut donc pas s’étonner qu’il ait loué Octave ; on dormit dans ses chaînes. […] Tout le monde sait que Néron fut loué par Lucain ; nous avons vingt vers de lui, à la tête de la Pharsale, où ce monstre est placé dans le ciel. […] Le prince qui dit, Je voudrais ne point savoir écrire , n’était pas le même que celui qui fit périr et son frère, et sa femme, et sa mère, et une foule de Romains.

2188. (1870) De l’intelligence. Première partie : Les éléments de la connaissance « Livre deuxième. Les images — Chapitre II. Lois de la renaissance et de l’effacement des images » pp. 129-161

Maury, et je ne savais pour quel motif, trois noms propres accompagnés chacun d’un nom d’une ville de France. […] En allant aux informations, on sut qu’à l’âge de neuf ans elle avait été recueillie par son oncle, pasteur fort savant, qui se promenait d’ordinaire, après son dîner, dans un couloir attenant à la cuisine et répétait alors ses morceaux favoris d’hébreu rabbinique et de grec. […] Si nous lisons avec application ou si nous causons avec vivacité, pendant que, dans la chambre voisine, on chante un air, nous ne le retenons pas ; nous savons vaguement qu’on a chanté, rien de plus. […] Tout le monde sait que, pour apprendre une chose, il faut non seulement la considérer avec attention, mais la considérer avec attention plusieurs fois. […] Tout le monde sait qu’on oublie beaucoup de mots d’une langue lorsqu’on cesse pendant plusieurs années de la lire ou de la parler.

2189. (1867) Cours familier de littérature. XXIV « CXLIVe entretien. Mélanges »

Rocher m’amena donc un matin son compatriote, qui traduisait alors les magnifiques Psaumes de David de l’hébreu en français ; il savait par cœur quelques vers de moi, qu’il avait entendu réciter par hasard ; il en était ou en paraissait enthousiaste. […] Après avoir terminé ses études en Dauphiné, il fut recueilli à Paris, je ne sais sous quelle dénomination, dans la maison de M.  […] Ledru-Rollin à notre dîner hebdomadaire ; il n’y était pas venu par délicatesse, je lui en sus gré, mais comme M.  […] Je n’en ai jamais su plus long sur sa naissance. […] Allez, et revenez dans cinq ou six jours. » La reconnaissance est la vertu des malheureux, parce qu’ils savent l’amertume des pleurs et la joie de les essuyer.

2190. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 janvier 1886. »

et qu’en les Yeux du Mage inquiétant Je ne sais quel vœu vague et mortuaire existe. » René Ghil. […] Il a écrit de belles pages sur ce Lohengrin ; à plusieurs reprises, et toujours plus profondément, il a entrepris l’analyse psychologique de son héros ; mais il faut bien admettre que dans le drame il n’y a rien de tout cela ; nous savons maintenant pourquoi. […] Toute la question se borne à savoir si « ces triples dissonances », qui choquaient si fort Berlioz, nous affectent désagréablement ou non ; or l’étude des œuvres de Wagner nous révèle tout au contraire que sa sensibilité était assez délicate pour offenser rarement la nôtre, et qu’en définitive il aura réussi à charmer notre oreille et non à la blesser. […] Je sais que vous cachez la perfide à mes yeux ! […] Nous avons la confiance d’avoir réussi : les Wagnéristes français ont eu la curiosité de ces œuvres prodigieuses ; ils savent que Wagner ne fut pas seulement un musicien extraordinaire, mais qu’il fut encore et surtout le réformateur de l’art, le glorieux initiateur, fondant ses théories artistiques sur les plus profondes notions philosophiques.

2191. (1881) La psychologie anglaise contemporaine «  M. Georges Lewes — Chapitre I : L’histoire de la philosophie »

Le savant est hardi lui aussi, mais il garde toujours un solide capital qu’il pourra produire à l’occasion pour couvrir ses billets ; et il sait que s’il l’excède, la banqueroute l’attend. […] Nous savons que le cerveau est une addition aux organes des sens, tout comme ces organes sont une addition au système nerveux des animaux inférieurs. […] La question de savoir si la conscience est quelque chose de supérieur à ces actes (si elle est, pour parler le langage des psychologistes français, une faculté distincte) peut être considérée comme établie, depuis Crown. […] Ou sait que Stuart Mill a vivement critiqué l’omission de la psychologie dans la classification des sciences telle qu’elle est admise par l’école positive. […] Si, comme on s’est plu à le dire, le jugement des étrangers est pour nous comme une postérité contemporaine, peut-être n’est-il pas sans intérêt de savoir ce que M. 

2192. (1899) Esthétique de la langue française « La métaphore  »

On sait que le cochon a encore donné son nom au petit ver qui se rencontre dans les noisettes ; ce petit cochon se retrouve en anglais, pig-nut 152. […] Ces rapprochements paraîtront moins invraisemblables lorsqu’on saura que les idées de beau, de blanc, de doux sont, dans la tradition populaire, les antiphrases naturelles de l’idée de mauvais. […] Mais il était particulièrement intéressant de savoir si la valeur du mot grec [mot en caractères grecs] se rencontrait dans les noms véritables de l’anémone ou dans ses surnoms populaires. […] On sait avec quel soin les grammairiens distinguent l’un de l’autre compter et conter. […] En différenciant les deux mots, la grammaire nous oblige à toutes sortes de petits mensonges, car il nous est réellement impossible parfois de savoir si nous comptons ou si nous contons.

2193. (1881) La parole intérieure. Essai de psychologie descriptive « Chapitre IV. Comparaison des variétés vives et de la forme calme de la parole intérieure. — place de la parole intérieure dans la classification des faits psychiques. »

Ce qui fait la principale valeur de cette distinction, c’est qu’elle met en pleine lumière une vérité importante, à savoir que la parole intérieure n’est pas un simple écho de la parole extérieure, un fait de répercussion ou de continuation sans but. […] Alfred de Musset, dans la Nuit de mai, n’a fait que développer à sa manière cette vérité psychologique : absorbé dans ses souvenirs douloureux, le poète ne saurait chanter Ni la gloire, ni l’espérance, Hélas ! […] La parole intérieure calme est donc l’expression légitime, normale, de tout un ordre de fonctions psychiques ; elle exprime ce qu’on peut nommer d’un seul mot la réflexion, c’est-à-dire l’état psychique où l’internité de nos phénomènes est apparente et déclarée, où l’âme, se connaissant, sait qu’elle se connaît, et n’externe à aucun degré, ni sérieusement ni par jeu, ce dont elle a conscience. […] Un semblable idéal ne saurait être conçu pour l’imagination, car l’innovation expérimentale ne se suffit pas à elle-même ; elle suppose tout au moins des atomes d’états de conscience qui ne sont pas nouveaux et qui se laissent arranger capricieusement. […] Exemples d’habitudes générales : savoir jouer du piano, et non pas seulement tel morceau de piano ; savoir marcher, et non pas seulement parcourir telle route.

2194. (1899) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (troisième série). XVII « Du docteur Pusey et de son influence en Angleterre »

Il joua même bientôt sa position officielle contre celle-là plus haute et plus obligatoire, et il sut la perdre avec grandeur. […] Paroles hardies dans leur humble simplicité, trop mystiques au sens corrompu du monde, mais pleines, pour qui sait les comprendre, de toutes les lucidités de la foi. […] Ces travaux curieux, ces espèces de statistiques, fort importantes, selon nous, en matière de prosélytisme, car on ne sait pas assez quelle influence la personnalité humaine exerce sur la personnalité humaine, et quelle puissante fascination c’est que l’exemple, nous n’avons point à les exposer. […] … Que sait-on ? […] Quand on presse les faits de l’histoire d’Angleterre, on sait combien dans la haine de Rome il entrait de haine pour les Stuarts.

2195. (1862) Cours familier de littérature. XIV « LXXXIVe entretien. Considérations sur un chef-d’œuvre, ou Le danger du génie. Les Misérables, par Victor Hugo (2e partie) » pp. 365-432

Ils n’ont pas les moyens de savoir si c’est le vagabondage qui veut les exploiter, ils craignent d’être trompés ; ils font l’aumône autrement, à grandes proportions, souvent par des mains indirectes. […] Jusque-là, je suis comme vous, je ne sais qu’admirer. […] La poésie, c’est la vie des choses, on ne sait si son pinceau est pinceau ou torche, tant il jette d’ombre et de lumière sur tous les contours de ce qu’il voit ou de ce qu’il veut faire voir. […] » Bonhomme, oui ; bon chrétien, je n’en sais rien. […] Il s’est dit : « Je vais me jeter avec mon talent au milieu de tout cela, je vais me donner le vertige et le donnerai à cette foule sans savoir comment je la nourrirai ! 

2196. (1868) Cours familier de littérature. XXVI « CLIVe entretien. Madame de Staël. Suite »

Sais-tu bien, mon ami, sais-tu bien qui tu délivres ? […] « On ne saurait nier, dira-t-on peut-être, que cette doctrine ne soit avilissante ; mais néanmoins, si elle est vraie, faut-il la repousser et s’aveugler à dessein ? […] Je l’ignore, mais vous savez ce qu’il a dit à Lyon, ses promesses générales d’oubli et ses affiches de proscriptions individuelles. […] Tu sais que je voyage à pied et en veste de toile, portant tout mon bagage dans un mouchoir de soie, au bout de la branche de houx que tu m’as donnée à Chambéry, quand nous allâmes visiter les Charmettes, ce pauvre Coppet de l’autre grand homme de Genève. […] Les Chaldéens adoraient le serpent, dit-elle, les bonapartistes en font de même pour ce manuscrit de Sainte-Hélène ; mais je sais loin de partager leur admiration.

2197. (1883) Souvenirs d’enfance et de jeunesse « Chapitre IV. Le Séminaire d’Issy (1881) »

Émery, il ne sut rien de ce qui se passait dans le monde. […] Ils voyaient le danger d’être plus royalistes que le roi et savaient qu’on passe facilement d’un excès à l’autre. […] Au moins ne fut-il pas de « ceux qui, sachant aimer, n’en ont pas su mourir ». […] Gosselin ne savait point voir. […] Les belles pages de ce désespéré de la philosophie nous enivraient ; je les savais par cœur.

2198. (1907) L’évolution créatrice « Chapitre I. De l’évolution de la vie. Mécanisme et finalité »

Ceux-là, messagers de l’inconscient, nous avertissent de ce que nous traînons derrière nous sans le savoir. […] On sait que le protoplasme de la cellule effectue des mouvements variés à l’intérieur de son enveloppe. […] Nous percevons la durée comme un courant qu’on ne saurait remonter. […] Mais chacun sait que ces éléments peuvent posséder une véritable autonomie. […] Cette dernière opération n’est possible que si nous savons sur quoi nous pouvons compter.

2199. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (2e partie) » pp. 161-239

Il serait intéressant de savoir si ceux qui nichent au long de la rivière Colombie, près l’océan Pacifique, visitent nos rivages de l’Atlantique. […] Cette fois, néanmoins, il prit si bien ses précautions et fit tant et tant de détours, que je ne pus jamais savoir où il avait caché son second nid. […] Mon ami resta stupéfait : « Comment avez-vous pu le savoir ? […] Le fugitif, qu’on savait avoir le plus de valeur, après sa femme, fut mis en vente à part, et poussé à un prix excessif. […] J’ai su que, depuis, la loi avait défendu de séparer ainsi les esclaves d’une même famille sans leur consentement.

2200. (1895) Histoire de la littérature française « Cinquième partie. Le dix-huitième siècle — Livre IV. Les tempéraments et les idées (suite) — Chapitre V. Jean-Jacques Rousseau »

On pense d’abord à le faire prêtre, et il entre au séminaire : puis on le tourne vers la musique, dont il donnera des leçons avant de la savoir. […] Ne faisons lire notre élève qu’à l’âge où sa raison saura rejeter le vice et saisir la beauté. […] Le protestant ne saurait être anticlérical absolument, sans réserve, et contre sa propre Église. […] Il le sait, et il l’a dit souvent : qu’il ne prétend pas représenter ce qui est ou a été, mais, d’une part, ce qui a pu être et seul explique ce qui est, d’autre part, ce qui doit être. […] Rousseau, on le sait, fut incurablement romanesque.

2201. (1893) La psychologie des idées-forces « Tome second — Livre cinquième. Principales idées-forces, leur genèse et leur influence — Chapitre cinquième. Genèse et action des principes d’identité et de raison suffisante. — Origines de notre structure intellectuelle »

Tous les systèmes qui négligent l’une ou l’autre de ces causes sont incomplets et ne sauraient expliquer la genèse des formes cérébrales et mentales. […] Le hasard est à coup sûr un grand maître en combinaisons ; cependant ses jeux ne sauraient être l’unique cause de la structure cérébrale et mentale. […] Il faut donc savoir deviner, non pas seulement pour le plaisir de connaître, mais pour le besoin impérieux de vivre et d’agir. […] Notre conscience a-t-elle cette disgrâce de n’avoir absolument rien en propre, pas mémo ce qui appartient au moindre objet de la nature, à savoir l’identité ? […] Nous savons que tout mouvement de ce genre forme un arc dont les deux branches, action du dehors et réaction du dedans, ont leur point commun dans la cellule centrale.

2202. (1896) Matière et mémoire. Essai sur la relation du corps à l’esprit « Chapitre IV. De la délimitation, et de la fixation des images. Perception et matière. Âme et corps. »

Il ne saurait ni engendrer ni occasionner un état intellectuel. […] L’unique question est de savoir si, le mouvement étant posé comme un fait, il y a une absurdité en quelque sorte rétrospective à ce qu’un nombre infini de points ait été parcouru. […] Aussi avons-nous beau la laisser indivisée, nous savons qu’elle peut attendre, et qu’un nouvel effort d’imagination la décomposerait à son tour. […] Et néanmoins nous savons que des millions de phénomènes se succèdent pendant que nous en comptons quelques-uns à peine. […] Mais les conceptions erronées de la qualité sensible et de l’espace sont si profondément enracinées dans l’esprit qu’on ne saurait les attaquer sur un trop grand nombre de points à la fois.

2203. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

Je ne sais pourquoi, j’aime cette bonne enfance de la répression. […] Pour la peinture je ne sais pas ; ç’a peut-être été un très grand art. […] Il lisait, et savez-vous ce qu’il lisait, L’Hôtel Carnavalet de Paul Féval, oui L’Hôtel Carnavalet !  […] Le Français parle bas, parce qu’il se sait compris de tous, et parler la langue universelle. […] Le soir je rencontre un monsieur que je savais avoir cette infirmité, et qui n’était pas du tout du monde de la dame.

2204. (1896) Journal des Goncourt. Tome IX (1892-1895 et index général) « Année 1895 » pp. 297-383

Au fond, je me demande, si ça me fait un très véritable plaisir, et je n’en sais vraiment rien. […] Je n’en sais rien, mais je commence à avoir du banquet par-dessus la tête, avec le désir irrité d’en finir, le désir d’en finir le plus vite possible. […] Je sais, que les frères Daudet doivent souper avec Barrès, et le jeune ménage Hugo, mais j’ai la crainte d’apporter du froid avec ma vieille tête, au milieu de ces turbulentes jeunesses. […] — Je ne sais pas… peut-être », lui ai-je répondu… Enfin, il me demande à me marier, quoiqu’il ne fût pas prêtre de la paroisse. […] … qui a été tout à fait émotionnante pour moi… Vous savez, ou vous ne savez pas, qu’il y avait une légende, en Italie, sur le bateau de Tibère, attaché à la rive, le bateau de fleurs, où il prenait le frais… oui, une légende, qui le disait au fond du lac de Nemi… Les archéologues s’étaient moqués de la légende… En dépit d’eux, il y avait eu cependant quelques tentatives pour vérifier la légende, mais sans succès.

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