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524. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXVIIe entretien. Littérature américaine. Une page unique d’histoire naturelle, par Audubon (1re partie) » pp. 81-159

Je me révoltais contre la mort, qui dépouillait de ses formes les plus belles et de ses plus aimables couleurs l’animal ou l’oiseau que j’étais parvenu à saisir. […] À l’approche de la nuit, à mesure que l’ombre s’épandait sur le fleuve, une plus profonde émotion nous saisissait. […] Pendant quelques minutes, une terreur profonde nous saisit. […] Mais il saisit l’instant où la vieille femme nous tourne le dos, s’approche, s’abaisse, fixe sur moi un regard si ardent, si sombre, si profond, que je ne puis m’empêcher de tressaillir.

525. (1890) L’avenir de la science « III » pp. 129-135

Qui dit voltairien exprime une nuance aussi tranchée et aussi facile à saisir que cartésien ; et pourtant Descartes a un système, et Voltaire n’en a pas. […] Une main m’en repoussa, parce que je me figurais en ce moment la nature sous je ne sais quel aspect de physique, et je ne me réconciliai qu’en me disant bien que tout cela n’était qu’un trait saisi dans l’infini, une vapeur sur un ciel pur, une strie sur un vaste rideau. […] Le bon sens a tous les droits quand il s’agit d’établir les bases de la morale et de la psycho-logie ; parce qu’il ne s’agit là que de constater ce qui est de la nature humaine, laquelle doit être cherchée dans son expression la plus générale, et par conséquent la plus vulgaire ; mais le bon sens n’est que lourd et maladroit, quand il veut résoudre seul les problèmes où il faut deviner plutôt que voir, saisir mille nuances presque imperceptibles, poursuivre des analogies secrètes et cachées. […] Les vérités de la critique ne sont point à la surface ; elles ont presque l’air de paradoxes, elles ne viennent pas poser à plein devant le bon esprit comme des théorèmes de géométrie : ce sont de fugitives lueurs qu’on entrevoit de côté et comme par le coin de l’œil, qu’on saisit d’une manière tout individuelle et qu’il est presque impossible de communiquer aux autres.

526. (1900) La méthode scientifique de l’histoire littéraire « Troisième partie. Étude de la littérature dans une époque donnée causes et lois de l’évolution littéraire — Chapitre VIII. La littérature et la vie politique » pp. 191-229

C’est qu’en effet, si les événements politiques ne sont pas les plus profonds de ceux qui composent la vie d’un peuple, ils sont d’ordinaire les plus visibles, les plus bruyants, et que pour ce motif ils ont été les premiers à frapper les historiens, par conséquent aussi les premiers dont on ait saisi les rapports avec les autres formes de l’activité sociale. […] Retz saisit l’occasion, bénit le prince qui enrage, mais qui doit se découvrir et s’incliner. […] Il faut saisir l’occasion au vol, profiter de la minute d’attention que le public veut bien accorder, lui jeter sa pensée toute brûlante et telle qu’elle a jailli du premier jet. […] Les premiers venus, les plus aisés à saisir sont les meilleurs.

527. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, 8 mai 1885. »

Où donc te saisirai-je toi-même, nature infinie ?  […] Il a, seulement, saisi la Représentation du Charme enchanteur. […] De même, notre Schopenhauer, avec un souci constant et caractéristique, avait senti et appliqué dans sa vie extérieure, — en conservant intact son petit patrimoine — cette compréhension : que la saisie de la vérité, en chaque recherche philosophique ou intellectuelle, est toujours, sérieusement, menacée par la dépendance où nous sommes à l’égard du gain nécessaire de l’argent. […] Dans le même temps s’accroît ce pouvoir de donner une forme à l’Insaisissable, à l’Invisible, à l’Inabordable ; toutes ces choses arrivent, ici, à être saisies immédiatement, avec l’impression la plus exacte.

528. (1857) Cours familier de littérature. III « XIVe entretien. Racine. — Athalie (suite) » pp. 81-159

IV Un beau jour de 1818, au printemps, mes tragédies terminées et soigneusement recopiées par moi sur du papier à tranches dorées, l’impatience de la célébrité et de la fortune me saisit comme une fièvre de végétation saisit la nature en ce temps-là. […] … D’horreur encor tous mes sens sont saisis… (Montrant Joas.) […] L’inspiration le saisit à la vue de cette faiblesse derrière laquelle il voit tout à coup la force de Dieu.

529. (1898) Manuel de l’histoire de la littérature française « Livre premier. Le Moyen Âge (842-1498) » pp. 1-39

Très différent de l’esprit anglais, tel qu’on le saisit presque à son origine dans les Contes de Chaucer, il ne l’est pas moins de l’esprit allemand. […] L’Épopée romanesque. — S’il faut chercher l’origine de l’épopée romanesque dans une transformation des mœurs ; — et, à ce propos, de l’opposition de l’Épopée courtoise et de l’Épopée nationale. — Que la véritable origine de l’épopée romanesque est dans la différenciation des éléments de l’épopée nationale ; — dont l’élément authentique est devenu de l’histoire ; — et l’élément merveilleux, symbolique et mythique est devenu le roman d’aventures. — Sources des romans de la Table-Ronde. — L’Historia Regum Britanniæ, de Geoffroi de Monmouth, 1135, et sa Vita Merlini. — La Geste des Bretons ou Roman de Brut, de Wace [traduction en vers de Geoffroi de Monmouth], 1145. — Constitution du Cycle d’Arthur. — Les lais de Marie de France. — Le Tristan de Béroul. — Autres contes « anglo-normands ». — Rattachement des aventures de Tristan, et autres héros gallois, au cycle d’Arthur. — Crestien de Troyes s’empare de la matière de Bretagne ; — et c’est ici que, pour la première fois dans l’histoire de la littérature du Moyen Âge, on peut saisir l’influence du talent sur la transformation d’une littérature. […] Le Roman de la Rose. — On en saisit mieux le rapport avec les genres qui les ont précédées, et entre elles. — En observant qu’elles sont toutes, ou à peu près, du même temps, on s’aperçoit que l’« allégorie » caractérise toute une « époque » de la littérature du Moyen Âge ; — et on est conduit à chercher les raisons de ce goût pour l’allégorie. — Il s’en trouve de sociales, comme le danger qu’on pouvait courir à « satiriser » ouvertement un plus puissant que soi ; — mais il y en a surtout de littéraires, qui se tirent — du peu d’étendue de l’observation « directe » de la réalité au Moyen Âge ; — du peu d’aptitude de la langue à exprimer les idées générales sans l’intermédiaire d’une personnification matérielle ; — et de la tendance des « beaux esprits » de tout temps à parler un langage qui ne soit pas entendu de tout le monde. […] La Ballade des dames du temps jadis] ; — une âpre éloquence de satirique ; — telle même que chez aucun de nos poètes on ne saisit mieux la parenté du lyrisme et de la satire ; — assez de virtuosité pour que personne en son temps ni depuis ne l’ait surpassé ou égalé dans la ballade ; — et puis, et enfin, de son œuvre entière sort un accent de détresse profonde qui nous remue nous-mêmes jusqu’aux entrailles.

530. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « De la dernière séance de l’Académie des sciences morales et politiques, et du discours de M. Mignet. » pp. 291-307

Jouffroy et sans lequel on ne peut saisir son caractère distinctif entre les hommes de la même école ? […] Or, voici sur ce point ce qui me semble : Supposez un homme assis au bord d’une rivière ou au bassin d’une source, qui s’appliquerait à considérer avant tout la réflexion des objets dans l’eau, à en saisir tous les reflets, les nuances, à en déterminer les rapports, les plans, les perspectives et les profondeurs apparentes ; que penseriez-vous de cet homme s’il posait comme premier principe que les reflets qu’il observe n’ont rien de commun avec les objets du rivage, avec l’état des bords ou du fond, que son étude ne se rattache en rien à cette partie de la physique qu’on appelle l’optique, et qu’il n’a rien de mieux à faire que de s’en passer ?

531. (1867) Causeries du lundi. Tome VIII (3e éd.) « Nouveaux voyages en zigzag, par Töpffer. (1853.) » pp. 413-430

Il a quelque apprentissage à faire, il le fait vite, et saisit dès les premiers jours la poésie de ce genre de voyages, poésie de fatigue, de courage, de curiosité et d’allégresse. […] Aussi, à défaut du coulant d’un Voltaire, de l’harmonie d’un Bernardin ou d’un Fénelon, et s’il n’a presque jamais ce qui chante, il a ce qui accentue et ce qui saisit.

532. (1870) Causeries du lundi. Tome X (3e éd.) « Vicq d’Azyr. — I. » pp. 279-295

Une jeune fille, nièce de Mme Daubenton, ayant été saisie d’un évanouissement près d’une salle d’étude où était Vicq d’Azyr, celui-ci accourut, prodigua ses soins à la jeune malade, et lui inspira un soudain intérêt qui se consacra bientôt par un mariage : ce mariage dura peu, et la mort de la jeune femme laissa Vicq d’Azyr veuf, et libre de nouveau, ce qui ne nuisit pas à ses succès dans le monde : mais il avait acquis l’amitié de Daubenton et les moyens, grâce à lui, d’étendre ses recherches d’anatomie sur les animaux étrangers. […] Il y a bien des années que, lisant de suite ce recueil des notices historiques de Vicq d’Azyr, simple étudiant alors et en chemin d’être médecin moi-même, mais hésitant encore entre plusieurs velléités ou vocations, il m’a été donné d’en saisir le doux intérêt et le charme ; en passant de l’un à l’autre de ces personnages, je sentais varier mes propres désirs ; chacun d’eux me disait quelque chose ; l’idée dominante que l’auteur avait en vue et qu’il exprimait dans la vie de chacun de ces savants m’apparaissait tour à tour et venait me tenter, même lorsque cette idée dominante n’était que des plus modestes : car il y a cela de particulier dans la touche de Vicq d’Azyr, qu’une sorte de sympathie y respire et que le coloris léger n’y dérobe jamais le fonds humain.

533. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « Charles-Victor de Bonstetten. Étude biographique et littéraire, par M. Aimé Steinlen. — I » pp. 417-434

L’ennuyeux, tout en continuant son discours, l’avait saisi par un bouton de son habit : Bonstetten reculait toujours. […] Charles Bonnet, philosophe chrétien, psychologue et naturaliste éminent, homme d’observation et de principes, eut à entreprendre cette cure délicate sur l’esprit du jeune Bonstetten que l’enthousiasme de Rousseau avait saisi, qui prenait hautement parti pour lui, pour sa profession de foi condamnée à Genève ; qui, dans les troubles de cette petite république, penchait pour les démagogues (ô scandale !)

534. (1870) Causeries du lundi. Tome XV (3e éd.) « Correspondance de Voltaire avec la duchesse de Saxe-Golha et autres lettres de lui inédites, publiées par MM. Évariste, Bavoux et Alphonse François. Œuvres et correspondance inédites de J-J. Rousseau, publiées par M. G. Streckeisen-Moultou. — II » pp. 231-245

Après quelques instants de contemplation, il tourne par hasard les yeux vers le ciel, et à cet aspect qui lui est si familier et qui pour l’ordinaire le frappait si peu, il reste saisi d’admiration, il croit voir pour la première fois cette voûte immense et sa superbe parure… Ici toute une description encore : spectacle des cieux, le couchant enflammé, la lune qui se lève à l’orient, les astres innombrables qui roulent en silence sur nos têtes, l’étoile polaire qui semble le pivot fixe de toute la révolution céleste ! […] Son air, son ton, son geste, causaient dans l’assemblée une extraordinaire fermentation ; le peuple en fut saisi jusqu’à l’enthousiasme, les ministres en furent irrités jusqu’à la fureur ; mais à peine étaient-ils écoutés. — L’homme populaire et ferme, en prêchant une morale divine, entraînait tout : tout annonçait une révolution ; il n’avait qu’à dire un mot, et ses ennemis n’étaient plus. — Mais celui qui venait détruire la sanguinaire intolérance n’avait garde de l’imiter, il n’employa que les voies qui convenaient aux choses qu’il avait à dire et aux fonctions dont il était chargé ; et le peuple, dont toutes les passions sont des fureurs en devint moins zélé et négligea de le défendre en voyant qu’il ne voulait point attaquer.

535. (1864) Nouveaux lundis. Tome II « Halévy, secrétaire perpétuel. »

Gondoin n’avait pas trente-six ans lorsqu’il le termina… » ; une partie de l’auditoire semblait saisie de crainte, comme si l’orateur devait exposer le reste de la carrière à proportion, et avec une étendue sans fin. […] Rien n’égale, à cet égard, la sincérité du premier jet : je donnerai donc ici les notes mêmes ; c’est tout un portrait d’Halévy, pris sur le vif, saisi dans l’intérieur et dans la familiarité : « Il avait un don naturel d’écrire, cultivé, perfectionné par l’étude, par un goût de lecture qu’il satisfaisait partout, dans son cabinet, pendant l’intervalle des travaux, des conversations d’affaires, dans les voitures publiques, dans les réunions d’amis, dans le monde même.

536. (1865) Nouveaux lundis. Tome III « Sainte-Hélène, par M. Thiers »

Gourgaud, Las Cases, Montholon, Bertrand, s’offraient à l’envi pour lui épargner les lenteurs d’une rédaction proprement dite, pour saisir sa pensée au vol et la fixer (sauf révision) sous sa dictée brûlante ; il refusait encore : « Que la postérité, disait-il, s’en tire comme elle pourra. […] Napoléon avait achevé, ou à peu près, de dicter à bâtons rompus ce qui concernait son histoire, celle de ses campagnes, lorsqu’en 1819, des livres qui traitaient des grands capitaines de tous les temps tombèrent sous sa main, et il s’en saisit avec avidité ; il eut, à l’instant, l’idée de devenir historien et critique des autres.

537. (1866) Nouveaux lundis. Tome V « La comtesse d’Albany par M. Saint-René Taillandier. »

à une peau très-blanche et à des cheveux blonds, donnaient à sa beauté un tel éclat qu’il était difficile, à sa vue, de ne pas sentir tout à coup saisi et subjugué. […] Quand un homme a pris l’habitude de tomber ivre mort, il est difficile au cœur ou au bras d’une faible femme de le relever, et lorsque avec cela il lui vient, de temps en temps, de soudaines envies de la saisir à la gorge et de la traîner par les cheveux, ce qu’elle a de mieux à faire pour sa dignité comme pour sa sûreté, c’est de se mettre à couvert.

538. (1867) Nouveaux lundis. Tome VII « Entretiens sur l’architecture par M. Viollet-Le-Duc »

Mon vieux guide voulut en vain me détromper ; sous cette impression de plus en plus vive, puisque j’en venais, dans mon imagination, à croire que tels panneaux de vitraux produisaient des sons graves, tels autres des sons aigus, je fus saisi d’une si belle terreur qu’il fallut me faire sortir… » J’en conclus seulement que M.  […] Viollet-Le-Duc, il a rencontré ou saisi l’occasion de parler de lui avec éloge dans le Journal des Savants (mars 1864) : il a rendu pleine justice à l’archéologue et l’érudit.

539. (1867) Nouveaux lundis. Tome VIII « Don Quichotte (suite.) »

Et d’abord il n’y a nul doute qu’il devait se rencontrer dans Don Quichotte quantité d’allusions satiriques et fines que les contemporains saisissaient au passage et qui nous échappent aujourd’hui. […] Et toutes ces opinions ainsi énumérées et passées en revue, je ne puis m’empêcher d’ajouter encore : Une des plus grandes vanités de la gloire, même de la gloire littéraire, qui de toutes semble pourtant la plus authentique, c’est qu’un de ses premiers effets consiste, si elle vous saisit une fois, à vous changer plus ou moins et à vous défigurer.

540. (1868) Nouveaux lundis. Tome X « Histoire des cabinets de l’Europe pendant le Consulat et l’Empire, par M. Armand Lefebvre. »

Lefebvre a retenu l’esprit, les idées et les expressions de notre causerie ; il arrive rarement que nos vues soient aussi bien saisies par un étranger avec lequel nous nous entretenons pour la première fois. […] Frappé au mois de juin 1862, à l’âge de soixante-deux ans, d’un accident soudain qui le saisit et le paralysa dans toute la force de la pensée, il ne se releva pas, assista deux années durant à sa lente destruction, et succomba le 1er septembre 1864, avant d’avoir pu terminer l’Histoire des Cabinets de l’Europe, « cette œuvre, tourment et bonheur à la fois de sa vie. » Je dis tourment, et on va le comprendre.

541. (1862) Portraits littéraires. Tome I (nouv. éd.) « Jean-Baptiste Rousseau »

Et à toutes les époques de trouble et de renouvellement, quiconque, témoin des orages politiques, en saisira par quelque côté le sens profond, la loi sublime, et répondra à chaque accident aveugle par un écho intelligent et sonore ; ou quiconque, en ces jours de révolution et d’ébranlement, se recueillera en lui-même et s’y fera un monde à part, un monde poétique de sentiments et d’idées, d’ailleurs anarchique ou harmonieux, funeste ou serein, de consolation ou de désespoir, ciel, chaos ou enfer ; ceux-là encore seront lyriques, et prendront place entre le petit nombre dont se souvient l’humanité et dont elle adore les noms. […] Jean-Baptiste avait probablement oublié de relire le dixième livre de l’Odyssée, ou même, s’il l’avait relu, il y aurait saisi peu de chose ; car il manquait du sentiment des époques et des poésies, et s’il mêlait sans scrupule Orphée et Protée avec le comte de Luc, Flore et Cérès avec le comte de Zinzindorf, il n’hésitait pas non plus à madrigaliser l’antiquité, et à marier Danchet et Homère.

542. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre VIII. De l’invasion des peuples du Nord, de l’établissement de la religion chrétienne, et de la renaissance des lettres » pp. 188-214

C’est que l’art du raisonnement, la force de méditation qui permet de saisir les rapports les plus métaphysiques, et de leur créer un lien, un ordre, une méthode, est un exercice utile aux facultés pensantes, quel que soit le point d’où l’on part et le but où l’on veut arriver. […] Quand les opinions que l’on professe sur un ordre d’idées quelconque, deviennent la cause et les armes des partis, la haine, la fureur, la jalousie parcourent tous les rapports, saisissent tous les côtés des objets en discussion, agitent toutes les questions qui en dépendent ; et lorsque les passions se retirent, la raison va recueillir, au milieu du champ de bataille, quelques débris utiles à la recherche de la vérité.

543. (1800) De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (2e éd.) « Première partie. De la littérature chez les anciens et chez les modernes — Chapitre X. De la littérature italienne et espagnole » pp. 228-255

L’italien cause souvent une sorte de lassitude de la pensée ; il faut plus d’efforts pour la saisir à travers ces sons voluptueux que dans les idiomes distincts, qui ne détournent point l’esprit d’une attention abstraite. […] Il n’existe point d’idées générales qui ne soient contredites par quelques exceptions ; mais l’esprit deviendrait incapable d’aucun résultat, s’il s’arrêtait à chaque fait particulier, au lieu de saisir les conséquences que l’on doit tirer de la réunion de tous.

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