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2114. (1862) Portraits littéraires. Tome II (nouv. éd.) « Delille »

C’est véritablement le petit chien qui secoue des pierreries. » Ainsi, en y regardant bien, on verrait qu’à chaque époque toutes les opinions sur les talents vivants sont représentées, exprimées.

2115. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre V. Les contemporains. — Chapitre VI. La poésie. Tennyson. »

Nous montons quatre étages, nous trouvons un appartement verni, doré, paré d’ornements en stuc, de statues en plâtre, de meubles neufs en vieux chêne, avec toutes sortes de jolis brimborions sur les cheminées et sur les étagères. « Il représente bien », on peut y recevoir les amis envieux et les personnages en place.

2116. (1858) Cours familier de littérature. VI « XXXIe entretien. Vie et œuvres de Pétrarque » pp. 2-79

Ses portraits, conservés dans la maison de Sades et ailleurs, la représentent dans ce costume vert comme elle est peinte dans le troisième sonnet de son poète.

2117. (1859) Cours familier de littérature. VII « XXXVIIe entretien. La littérature des sens. La peinture. Léopold Robert (2e partie) » pp. 5-80

Je n’ai connu que le duc d’Orléans, en France, qui représentât si bien l’espérance d’une dynastie ; mais le duc d’Orléans avait trop d’intention dans l’attitude : on voyait qu’il posait involontairement pour un trône populaire.

2118. (1863) Cours familier de littérature. XVI « XCVIe entretien. Alfieri. Sa vie et ses œuvres (1re partie) » pp. 413-491

Ils cherchèrent de toute part l’homme vrai ou imaginaire qui pouvait représenter ce rôle chez eux, et, après avoir vainement cherché dans toutes les capitales de l’Ausonie, ils finirent par porter les yeux sur le gentilhomme piémontais Vittorio Alfieri, qui ne demandait pas mieux que de faire à Turin et que de se faire à lui-même l’illusion d’un grand tragique et d’un grand citoyen.

2119. (1864) Cours familier de littérature. XVIII « CVe entretien. Aristote. Traduction complète par M. Barthélemy Saint-Hilaire (3e partie) » pp. 193-271

La loi morale, que les cœurs ignorants ou faibles se représentent sous des couleurs si sévères, afin de la mieux éluder, n’interdit à l’homme ni la richesse, fruit ordinaire et mérité de son labeur, ni le plaisir, besoin de sa nature, ni le bonheur, tendance spontanée et constante de tous ses efforts.

2120. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (2e partie) » pp. 81-159

« Tous ces motifs réunis amenèrent le cardinal Fesch à me représenter comme la cause unique de l’opposition du Pape à l’Empereur.

2121. (1887) Journal des Goncourt. Tome I (1851-1861) « Année 1857 » pp. 163-222

Rien que des gens adroits, des malins volant le succès par le chemin de traverse de Paul Delaroche, par le drame, la comédie, l’apologue, par tout ce qui n’est pas de la peinture, — en sorte que sur cette pente, je ne serais pas étonné que le tableau à succès d’un de nos futurs Salons représentât, sur une bande de ciel, un mur mal peint, où une affiche contiendrait quelque chose d’écrit, excessivement spirituel.

2122. (1887) Journal des Goncourt. Tome II (1862-1865) « Année 1864 » pp. 173-235

2 octobre Au passage Mirès, je regarde un éventail en dentelle, qui représente, sur cette toile d’araignée, des colombes becquetant des tulipes : un éventail à la monture de nacre, légère comme la dentelle.

2123. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1869 » pp. 253-317

Revenant à Hugo, il nous dit qu’il se le représente, non comme un Titan, mais comme un Vulcain, un puissant gnome, qui battrait du fer dans de grandes forges… au fond des entrailles de la terre… Hugo !

2124. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1872 » pp. 3-70

Il y a, dans le fond de l’atelier, une immense toile représentant une apothéose réaliste de Baudelaire, de Champfleury, et il y a sur un chevalet une immense toile représentant une apothéose des Parnassiens, apothéose où se trouve au milieu un grand vide, parce que, nous dit le peintre, tel et tel n’ont pas voulu être représentés à côté de confrères, qu’ils traitent de m…, de voleurs.

2125. (1891) Journal des Goncourt. Tome V (1872-1877) « Année 1874 » pp. 106-168

Ces deux grands tableaux, placés aux deux côtés de la porte de sortie, représentent tous deux des paons : l’un est de Philippe Rousseau, l’autre de Monginot.

2126. (1857) Cours familier de littérature. IV « XIXe entretien. Littérature légère. Alfred de Musset (suite) » pp. 1-80

Il y a, au salon de peinture de cette année, à Paris, un petit tableau de Gérôme, que j’ai admiré hier et qui me semble représenter parfaitement la disposition d’esprit d’Alfred de Musset à cette époque de sa vie.

2127. (1932) Le clavecin de Diderot

Or, voici que, malgré les bobards dostoïevskiens sur la résurrection des filles perdues, déjà, la condescendance, la politesse fabriquée et même un goût un peu particulier pour les putains, nous semblent autant d’hypocrisies qui sanctionnent l’ordre établi, car il ne s’agit ni de pitié, ni de l’hommage qui pourrait bien représenter, à l’égard d’une créature socialement déchue, un bel envoi de sperme, mais de la très élémentaire justice — ici simple oubli des injustices codifiées — qui devrait permettre de ne point prendre en considération, cette déchéance sociale. […] Avant l’apothéose masochiste, il y a eu, certes, quelques divertissements, ce que les Français nomment bagatelles de la porte : flirt baptismal avec saint Jean-Baptiste, petite toilette intime et parfumée des mains des Saintes femmes, et surtout, la Cène avec le pain (et le pain long, on sait ce qu’il peut représenter et on sait aussi que, jamais, les peintres qui firent de ce repas, tant de tableaux célèbres, n’ont posé, sur la table, des petits pains fendus, symboliques, eux, du sexe féminin).

2128. (1898) Politiques et moralistes du dix-neuvième siècle. Deuxième série

Auguste Comte l’a représenté tour à tour comme le premier des hommes et approximativement comme le dernier. […] On ne peut sortir de cette antinomie qu’en en atténuant les termes jusqu’à les fausser absolument, qu’en s’ingéniant à représenter la nature comme moins immorale qu’elle ne paraît ou qu’en tirant doucement la morale à la nature et la dégradant discrètement, ce qui fait qu’on aboutit ou à une nature qui n’est pas du tout la nature vraie, ou à une morale qui est immorale. […] De même le commerce, l’intermédiaire entre le producteur et le consommateur, n’a pas besoin d’être représenté par des milliers de petits marchands isolés dès que les communications sont faciles et les transports à peu de frais. […] Au fond, il n’avait point tort, et, s’il n’exprimait pas la grande pensée de son siècle, il représentait très bien l’état de pensée général en son temps. […] Il y a beaucoup moins d’âmes qu’on ne croit dans le monde ; les historiens à penchants mystiques en mettent plus qu’il n’y en a ; ils arrivent à représenter l’humanité elle-même tout entière comme une grande âme en peine qui cherche son chemin et se cherche elle-même.

2129. (1782) Essai sur les règnes de Claude et de Néron et sur la vie et les écrits de Sénèque pour servir d’introduction à la lecture de ce philosophe (1778-1782) « Essai, sur les règnes, de Claude et de Néron. Livre second » pp. 200-409

Le voici, ce discours : « Qu’il est doux de pouvoir se dire à soi-même : Seul d’entre les mortels, j’ai été choisi pour représenter les dieux sur la terre ! […] On représenta au jeune homme qu’il avait pris avec son antagoniste un ton décidé qui ne convenait pas à son âge, un ton violent qui ne convenait à personne.

2130. (1930) Le roman français pp. 1-197

Il contemplait de pauvres aquarelles qui les voulaient représenter. […] On serait étonné si l’on prenait la peine d’imaginer qu’on est un lecteur de l’an 2000, et qu’on tâche alors de se représenter, au moyen des meilleurs ouvrages, la France de 1928. […] Or, après tout, l’humanité tout entière, même représentée par ses cerveaux les plus intelligents, est un peu comme Jenny l’Ouvrière qui dévore chaque matin son feuilleton ; elle veut savoir « ce qui arrivera ».

2131. (1864) Cours familier de littérature. XVII « Ce entretien. Benvenuto Cellini (2e partie) » pp. 233-311

J’eus beau lui représenter que le roi m’avait donné ce logement pour moi et mes gens, et que je ne voulais y souffrir personne autre ; cet homme était fier, audacieux et violent ; il me répondit qu’il voulait faire ce qui lui plairait, et que c’était donner de la tête contre une muraille, que de s’opposer à lui et à M. de Villeroy.

2132. (1865) Cours familier de littérature. XX « CXXe entretien. Conversations de Goethe, par Eckermann (2e partie) » pp. 315-400

Par exemple : « J’entendis le rire des aimables jeunes filles, et, lorsqu’elles frappèrent mes yeux, je les vis assises sur des chaises de fin roseau. » — Vous avez ainsi tout d’un coup la plus charmante situation, car on ne peut se représenter des chaises de roseau sans avoir l’idée d’une légèreté et d’une élégance extrêmes. — Et puis un nombre infini de légendes, qui se mêlent toujours au récit et sont employées pour ainsi dire proverbialement.

2133. (1868) Cours familier de littérature. XXV « CXLVe entretien. Ossian fils de Fingal »

Voici ce que sa mémoire lui représente : « Quelle est celle qui descend en chantant de la montagne, brillante comme l’arc pluvieux qui couronne la colline de Lena ?

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