Elle a un rôle très important à remplir, car elle établit les faits dans leur signification et dans leurs conditions d’existence. […] Nous avons maintenant à examiner les rôles de chaque alimentation en particulier. […] L’élévation de la température est aussi un produit vital, qui a son rôle dans l’organisme, et dont la source a besoin d’être cherchée et connue. […] Puis, quant au rôle du foie vis-à-vis de la matière sucrée, il devient un organe condensateur. […] Ceux qui ne veulent pas se contenter de ce rôle, devraient faire toute autre chose que de la physiologie, car ils lui nuisent plus qu’ils ne la servent.
Goudot, qui a habité le Brésil pendant dix années, regarde le suc de liane épaissi comme jouant simplement le rôle d’un excipient dans lequel on introduit ensuite du venin de serpent. […] Chacun de ces cœurs a un rôle bien différent. […] Or c’est précisément là le rôle qui incombe au cœur. […] Le rôle du physiologiste, comme celui de tout savant, est de chercher la vérité en elle-même, sans vouloir la faire servir de contrôle à tel ou tel système de philosophie. […] Tout le monde savait déjà que l’intelligence n’est pas possible sans cerveau, mais l’expérimentation a précisé le rôle qui revient à chacune des portions de l’encéphale.
Bref, elle n’a pas seulement joué, comme elle sait jouer, son rôle : elle l’a « composé ». […] Il y a quelques comédiens, — très peu, — qui semblent changer d’âmes en changeant de rôle. […] Ce rôle est joué par M. […] Le rôle de la volonté dans l’amour est considérable. […] Certes il joue consciencieusement son rôle ; mais il sent que c’est un rôle, et qui lui est, vraiment, par trop avantageux.
Sainte-Beuve Son rôle eût été, si ses vers avaient su se rassembler et se publier alors, de reproduire avec un art achevé, et même superstitieux, de jolis ou grotesques sujets du moyen âge finissant de nous rendre quelques-uns de ces joyaux, j’imagine, comme les Suisses en trouvèrent à Morat dans le butin de Charles le Téméraire.
Paul Margueritte Camille de Sainte-Croix ne nous laisse aucun doute sur la manière dont il entend son rôle, tout accidentel et fortuit, de polémiste.
La crainte des flammes vengeresses et de l’éternité formidable de notre Enfer, perce à travers le rôle de cette femme criminelle39, et surtout dans la scène de la jalousie, qui, comme on le sait, est de l’invention du poète moderne.
Les rôles subordonnés sont effacés ; en tout quatre ou cinq personnages principaux, on n’en amène que le moins possible ; les autres, réduits à l’état de confidents, prennent le ton de leurs maîtres et ne font que leur donner la réplique. […] Rôle de Calypso dans Massinger ; de Putana dans Ford ; de Protalyce dans Beaumont and Fletcher. […] Rôle de Falstaff, dans Shakspeare ; rôle de la reine, dans London, de Greene et Decker ; rôle de Rosalinde, dans Shakespeare. […] Rôle de Kaled dans Lara, de lord Byron. […] Voyez aussi le rôle de Lucina dans Valentinian.
Ce fut, à quelques exceptions près, le rôle du haut clergé français dans la Révolution. […] Vous me fîtes alors un plaisir infini… » Bernis n’est point fier du tout de ce rôle que Voltaire lui attribue : Nous parlerons quelque jour du grelot que vous dites que j’ai attaché… J’ai connu un architecte à qui on a dit : Vous ferez le plan de cette maison ; mais bien entendu que, l’ouvrage commencé, les piqueurs ni les maçons, ni les manœuvres, ne seront point sous votre direction, et s’écarteront de votre plan autant qu’il leur conviendra de le faire. […] Quant au rôle que lui-même eut à remplir dans cette affaire de la suppression des Jésuites, qui dura quatre ans avant de se consommer, il est parfaitement exposé dans l’ouvrage de Theiner, que je ne veux d’ailleurs toucher que par ce point-là.
Il ne faut pas demander à Roederer une séparation très exacte et très absolue entre ses diverses facultés et ses divers rôles. […] Par suite de cette confusion d’attributions qui faisait de lui à la fois une manière de grand maître de l’instruction publique et de directeur des Menus, Roederer, en revenant d’inspecter le prytanée de Saint-Cyr, se rendait à Versailles pour y juger des débuts de Mlle Duchesnois dans le rôle de Phèdre ; car c’est du passage de Roederer à l’administration des théâtres que datent l’entrée de Mlle Georges et de Mlle Duchesnois à la Comédie-Française, et l’admission de Mlle Bigottini à l’Opéra. […] Il y a plus : les femmes jouèrent toujours un grand rôle dans la pensée de Roederer ; il les aimait, entre autres choses, pour leur esprit, pour leur conversation, pour le charme qu’elles mettaient dans la société, et pour la part de culture qu’elles apportèrent dans la formation de la langue.
Le Dauphin bien jeune, et à l’âge de quatorze ans, commence ce rôle de répression des grands et de réparation du royaume qu’il poursuivra plus tard comme roi ; il parcourt tout le Languedoc, accompagné des principaux de la province : « Il fit son entrée à Toulouse, dit l’abbé Le Grand, vêtu d’une casaque d’écarlate, ayant des manches très larges au milieu et fort serrées sur le poignet, avec une ceinture ou écharpe, etc. » Cette petite vignette de Louis XI à quatorze ans, et préludant à son rôle de roi, a disparu chez Duclos. […] Je ne croyais pas aujourd’hui que cette considération de Duclos historien dût me mener si loin : il me resterait à son sujet, en le suivant dans son rôle de meneur ou de censeur à demi républicain à l’Académie, dans ses relations avec Voltaire et avec le parti encyclopédique, à compléter un des principaux chapitres de l’histoire littéraire du xviiie siècle ; mais, si je dois l’écrire, je demande à l’ajourner, n’oubliant pas que nous sommes dans l’Avent et ayant à parler de Bourdaloue.
Son rôle longtemps silencieux, ç’a été d’être spiritualiste et adorateur du divin au milieu du débordement des doctrines naturalistes ou matérielles. […] Ces paroles d’ailleurs nous montrent bien le rôle que s’accordait à lui-même Saint-Martin au milieu de cette société incrédule, mais qui commençait, depuis Jean-Jacques, à ne plus l’être systématiquement. […] Il me reste à bien montrer le rôle philosophique de Saint-Martin au milieu de la Révolution française, l’explication providentielle qu’il en donne, et qui, avec moins d’inclémence et moins d’éloquence aussi, ne fait toutefois qu’annoncer et présager la solution de De Maistre.
Ainsi, lui qui a écrit une si belle lettre sur ce champ de bataille où il est arrivé vers la fin, il n’a pas eu de près les honneurs de son attitude et du rôle où l’histoire aime de loin à le présenter. […] Il s’est bien tiré de son rôle d’auteur, et mal de celui de galant homme. […] Ces sens, qui ont bien servi Saint-Évremond et que d’Argenson lui enviait, jouent ici, jusque dans ces extraits de lectures, un rôle bien plus important qu’on ne le croirait.
Si ce régime s’était affermi, il allait le servir, y prendre son rang ; il devenait un homme de gouvernement, et ce rôle d’opposition perpétuelle, qui fit en quelque sorte partie de son caractère, n’était plus le sien. […] Il entrait dans ce rôle de libéral pur dont il n’est plus sorti, et ce n’est pas nous qui lui reprocherions sa légère inconséquence des Cent-Jours, si ç’avait été une inconséquence : elle serait patriotique du moins et généreuse d’intention. […] Je crains pourtant que tous deux n’aient méprisé les hommes ; mais ce mépris chez l’un se trahissait par une bile amère et splendide qui ressemblait à de la haine, chez l’autre par une raillerie courante qui ne sortait pas d’un cercle limité ; et quand il n’était plus dans son rôle de grand citoyen, ni dans sa veine de revanche et d’ironie extrême, Benjamin Constant se retrouvait naturel, sincèrement lui-même et bon diable.
Tel il s’est montré dans tout son rôle, depuis miss Smithson jusqu’à Mlle Rachel, depuis Hernani jusqu’à Lucrèce ; sur Homère, sur l’abbesse Hrosvitha, sur la reine Nantechild, sur Ahasvérus, il a émis, accepté et soutenu des doctrines, des vues, qui témoignent de l’ouverture de sa pensée et de sa flexibilité ingénieuse presque indéfinie ; ce qui me fait dire et répéter de plus en plus : « Le critique n’est jamais chez lui, il va, il voyage ; il prend le ton et l’air des divers milieux : c’est l’hôte perpétuel180. » Chez beaucoup de ceux qui avaient épousé très-vivement la cause nouvelle au début et qui avaient entonné à haute voix le Chant du départ, le mécompte a suivi et s’est fait amèrement sentir. […] On l’a tant fait, et à la légère, qu’on a été guéri pour longtemps de ce rôle sentencieux. […] Le rôle piquant et utile en ce genre est ainsi de maintenir, de prolonger et d’asseoir la tradition là même où elle semblerait faire faute.
C’est assez indiquer le rôle de M. […] De plus, dans le cas présent, un mobile particulier l’animait : né au sein de la Suisse romande, pour laquelle ses aïeux combattaient en chevaliers, il s’est senti sollicité à en rechercher le rôle dans ces guerres et à s’y intéresser en patriote non moins qu’en curieux. […] Quant à lui, dans ses retours et ses séjours en France, il maintient ce rôle honorable et affectueux qui fait oublier le politique et qui sied à l’ami des lettres.
Quel a été son rôle ? A-t-il eu un rôle ? […] Ces deux rôles, en effet, se tenaient naturellement, et devaient finir ensemble.
Son rôle pourtant en ces années agitées ne fut pas inactif ; il suivit honorablement la ligne constitutionnelle où plusieurs de ses amis le précédaient. […] En même temps, dès qu’il le put, M. de Ségur reprit son rôle de témoin attentif aux choses publiques ; de Châtenay il accourait souvent à Paris ; il voyait beaucoup Boissy-d’Anglas et les hommes politiques de cette nuance. […] Mémoires tirés des papiers d’un Homme d’État, t. 1, p. 180-194. — Un adversaire et sans aucun doute un ennemi personnel du comte de Ségur, Senac de Meilhan, a écrit, à ce sujet, cette page peu connue : « … La présomption que l’homme est porté à avoir de ses talents et de son esprit faisait croire à plusieurs jeunes gens qu’ils joueraient (en 1789) un rôle éclatent ; mais la Révolution, en mettant en quelque sorte l’homme à nu, faisait évanouir promptement cette illusion, qu’il était aisé de se faire à l’homme de cour, à celui du grand monde, qui se flattait d’obtenir dans l’Assemblée les mêmes succès que dans la société.
. — La notion du déplacement J’ai montré dans Science et Hypothèse le rôle prépondérant joué par les mouvements de notre corps dans la genèse de la notion d’espace. […] Il est intéressant de voir quel a été dans tout cela le rôle de l’expérience. […] § 6. — L’espace visuel Bien que les impressions motrices aient, comme je viens de l’expliquer, eu une influence tout à fait prépondérante dans la genèse de la notion d’espace qui n’aurait jamais pris naissance sans elles, il ne sera pas sans intérêt d’examiner aussi le rôle des impressions visuelles et de rechercher combien « l’espace visuel » a de dimensions, et d’appliquer pour cela à ces impressions la définition du § 3.
On sait le rôle qu’a joué la cinématique des corps solides dans la genèse de la géométrie ; devrait-on dire alors que la géométrie n’est qu’une branche de la cinématique expérimentale ? […] En Physique enfin, le rôle des principes est encore amoindri. […] Puisque l’énoncé de nos lois peut varier avec les conventions que nous adoptons, que ces conventions peuvent modifier même les relations naturelles de ces lois, y a-t-il dans l’ensemble de ces lois quelque chose qui soit indépendant de ces conventions et qui puisse pour ainsi dire jouer le rôle d’invariant universel ?
Ce ne fut que deux ans après qu’il fut appelé à un rôle dirigeant. […] Mais son grand rôle dans les dernières années de ce régime était celui de politique consultant, et on l’a vu le parrain de plus d’un ministère. […] De tels rôles à la longue sont plus honorifiques qu’efficaces, et une lettre de M. de Broglie, publiée dans la Revue rétrospective (nº 7), a pu montrer que ces conseilse, au moment utile, étaient plus sincères qu’écoutés.