La bonne imitation est donc une question vitale pour la formation du style.
Je ne reviendrai pas non plus sur l’oiseuse question des croisades.
Étudier la raison d’un succès est toujours une belle question en critique… S’il est un livre pour lequel le journalisme ait battu de tous ses tambours, — et aux champs encore, — c’est ce livre des Réfractaires 24… L’auteur en fut un, m’a-t-on dit ; ce qui prouve, Dieu merci !
Et qu’on n’oublie pas qu’il ne peut y avoir ici qu’une question de forme littéraire !
Quand les poésies de Hebel parurent, Goethe et Jean-Paul, qui tenaient le sceptre de la Critique en Allemagne, firent entendre de ces paroles qui étaient le jugement antidaté de la postérité, la question de toute supériorité intellectuelle n’étant jamais rien de plus qu’une avance de la Pensée sur le Temps : « Je viens de lire pour la sixième fois — s’écriait Jean-Paul — ce recueil de chants populaires qui pourrait trouver place dans celui de Herder, si on osait faire un bouquet au moyen d’un autre.
Cette question honore ceux qui la font ; mais la réponse est simple ; faites que tous les gouvernements soient justes et que tous les hommes soient grands, et alors la gloire sera peut-être inutile aux hommes.
La question est de savoir si M. […] La question, déplacée, n’était plus précisément entre la pièce et le public proprement dit, mais entre deux écoles, entre deux phalanges qui venaient se défier et se mesurer dans le parterre. […] Le superbe nom de Talma planait encore au-dessus de la question et consacrait ce qui touchait à sa mémoire. […] La question était là, quand elle fut brusquement écartée par un début qui allait devenir un événement ; et cet événement remplit dix-neuf années. […] C’est une question que l’avenir seul peut se charger de résoudre.
Il ne fut plus question du cœur que comme d’un viscère, et de l’âme que par métaphore. […] Il n’en est point, comme ils disent, qui aient remué plus de questions, ou, ce qui revient au même, qui aient transformé en questions ce qui, pour nous, n’en était pas. […] On pourrait se poser la même question et répondre de même pour tous les autres personnages de M. de Bonnières. […] Et la question résolue, vous voyez paraître ou Solange de Croix-Saint-Luc, de M. […] Jules Verne l’éternelle question : « M.
que ce monsieur me gêne avec sa question ! […] La question : « Doit-on tuer le taureau ? […] — Mais il me semble que M. l’abbé avait bien le droit de te poser cette question-là. […] pour sûr que sa question n’était pas indiscrète ! […] Quand on a une cheminée féodale, comme dans l’hôtel en question, on n’y fourre pas des boutons de sonnerie électrique !
La question des aliénés qui nous préoccupe si fort à cette heure est tout entière dans cette scène, la satire la plus terrible à coup sûr qu’ait jamais lancée Molière contre la médecine. […] Il y a un peu et beaucoup d’exagération, sans doute, dans cette façon de raisonner et de traiter les questions littéraires, mais il y a pourtant aussi une grande part de vérité. […] La question est à peine faite, d’ailleurs, qu’elle se trouve résolue. […] On retrouve là, dans les questions incessantes d’Élomire : Lazarille, ai-je pas le teint blême ? […] Il est question là, non seulement de Lulli, mais de la femme de Molière.
Un quart d’heure après l’avoir traitée « comme une idole, comme une divinité », il l’outrageait par des soupçons jaloux, par des questions injurieuses sur son passé. […] » Telle est l’honnête question qu’une belle bête m’adressait l’autre jour. […] Des questions, des soupçons, des récriminations, déjà, déjà ! […] C’est la première fois, depuis les chagrins qui l’ont changé et mûri, que Musset nous livre sa pensée sur les questions fondamentales dont la solution est la grande affaire de l’être pensant. […] Il n’était plus question d’hésiter à le mettre à côté de Lamartine et de Victor Hugo ; ses fidèles le plaçaient même un peu en avant, en tête des trois.
Peu à peu aussi il abandonna les questions de critique occasionnelle et particulière pour aborder des points d’art plus généraux. […] Je dis le premier livre uniquement, parce qu’il a d’abord été publié à part, parce qu’il fait un tout complet, parce qu’il ne nous donne du sujet que la fleur, et que c’est précisément cette fleur qui était en question et que l’on contestait à la littérature de Genève. […] Il a été fort question d’idylle en tout ceci : nous ne pouvions mieux la clore.
L’Oeuvre de Molière : comique et vérité Il y a d’abord une question dont il faut nous débarrasser : celle du style de Molière. […] Molière fait parler chaque caractère selon sa condition ; le style est une partie de la vérité du rôle, et blâmer dans ses pièces le jargon provincial, campagnard ou populaire, c’est reprendre le choix des personnages et des sujets qui exigent ces formes du langage : ce qui change totalement la question. […] Une seconde question sera vite écartée aussi : celle des plagiats de Molière.
Nul héroïque intérêt n’est en jeu ; il ne s’agit ni de patrie, ni de guerre, ni de religion, ni de politique : il n’est question que des amours du chevalier Walter et de la fille d’un orfèvre, et ce cadre étroit suffit à l’évocateur infaillible pour concentrer tout un monde de sensations, de passions et d’idées. […] C’est toujours la question des formes à venir. […] Sur cette question et l’évolution de sa pensée, on pourra se reporter à Edouard Sans : Richard Wagner et la pensée schopenhauerienne, Paris, C.
Grave question, sur laquelle je ne prononcerai pas. […] Est-il question de principes ou de nationalités ? […] La vraie gloire d’Arago sera peut-être moins d’avoir découvert tant de belles choses que d’avoir éclairé et vulgarisé les questions les plus ardues ; ce sera là du moins sa gloire populaire, et c’est la meilleure de toutes et la seule enviable.
Une seule question existe pour lui : a-t-il bien ou mal fait ce qu’il a fait ? […] Voilà la question. […] C’est la question même que Goethe discutait avec Eckermann, et qu’à l’aide des arguments que nous avons cités il résolvait dans le sens le plus favorable à sa gloire. […] C’est la question que nous posions au début. […] C’est là une autre question, à laquelle répondent assez fâcheusement les œuvres inspirées par la révolution : Le Grand Cophte, Le Citoyen général, Les Révoltés, Les Entretiens d’émigrés allemands.
Le commissaire demande à Piron qui il est ; celui-ci répond : « Le père des Fils ingrats. » Même question à l’acteur, qui répond qu’il est le tuteur des Fils ingrats ; — au maître à danser, au musicien, qui répondent, l’un qu’il apprend à danser, l’autre qu’il montre à chanter aux Fils ingrats. […] Nous ne sommes pas dans un genre sévère ; une anecdote n’est pas de l’histoire ; on peut essayer de broder un conte, et pour moi je m’imagine très-bien que la scène en question a pu se passer ainsi ou à peu près. […] « En un mot, lisez la fable du Lion et du Moucheron, et vous lirez notre histoire ; et le tout sans la moindre aigreur, sans que rien de ma part ait eu le moindre air d’hostilité, Binbin toujours, jusqu’au bout des ongles, mais Binbin couronné d’acclamations, au point qu’il n’est plus ici question que de ma victoire, sans que je m’en mêle aucunement. […] c’est d’esprit uniquement qu’il est question, n’est-ce pas ?
Il fait dire, ou à peu près, par Piégois au jeune Henri Tasselin, probe (quoique avide) dans les questions d’argent, mais impitoyable et déloyal en amour : « Vous, vous ne feriez tort d’un sou à personne ; mais vous avez lâché, pour un beau mariage, la jeune fille à qui vous aviez fait un enfant. […] Alfred Capus confesse une préférence de plus en plus marquée pour le concubinage, dans les cas où le concubinage n’est pas déshonoré lui-même par la question d’argent. […] Mais il est un point qui, au travers des questions de casuistique posées et non résolues, et peut-être non aperçues par l’auteur, ressort de plus en plus (qui l’aurait cru naguère ?) […] C’est une petite question historique, que je n’ai pas la prétention d’élucider.
Une eau qui s’est déjà écoulée, dont il n’est plus question. […] C’est une question non pas seulement de plus et de moins. C’est une question de plein et de fouillé. […] Tel était l’état de la question, le célèbre état de la question. […] — La libéralité est une certaine grâce dans les questions d’argent.
Il ne s’en est pas tenu là : recherches, questions, renseignements glanés de toutes parts, il n’a rien négligé, et il nous arrive aujourd’hui avec une édition modèle qui réalise pour le dernier en date des classiques ce que d’autres entreprennent et exécutent en ce même moment avec un zèle égal, mais non pas plus heureux, pour les grands écrivains du xviie siècle.